Chapitre 20 Au fait, moi aussi j'ai une surprise pour toi.

Chapitre 20 Au fait, moi aussi j'ai une surprise pour toi.

 En ce jeudi de mai, il faisait très beau. D'ailleurs, un bon nombre de new-yorkais profitait du soleil pour se promener dans les allées ombragées du parc. Une légère brise soufflait alors qu'Adena lisait un magazine, assise sur un banc. Elle attendait sa petite soeur qui lui avait donné rendez-vous par téléphone. Elle était encore surprise de cet appel. Depuis qu'elle avait quitté la maison familiale et s'était installée chez Carlos, les deux soeurs ne s'adressaient plus la parole. Même au lycée, lorsqu'elles se croisaient, elles n'échangeaient pas même un regard.

Enfants, elles étaient inséparables. Elles partageaient absolument tout : leurs jouets, leurs secrets mais en grandissant, ce qui les unissaient le plus souvent, c'étaient les disputes. Lorsqu'Adena prit de l'importance au lycée, son ego grandissant lui fit oublier sa petite soeur qui n'avait aucune utilité dans sa montée sociale. Elle préférait plutôt fréquenter les cheerleaders du lycée. Certes ces filles n'étaient pas très intelligentes mais elles étaient très populaires. Adena avait de grandes ambitions. Lors de son entrée au lycée, elle s'était donner un objectif clair : devenir la numéro un du lycée. En fréquentant ce genre de personnes, elle y était arrivée, mais à quel prix.

Aujourd'hui, elle regrettait d'avoir fait ce choix. Elle avait préféré sacrifier sa famille pour une soi-disant bande d'amis qui ne lui adressait désormais que très peu la parole. En effet, en quelques mois, la côte de popularité de la jeune fille avait descendu en flèche. On ne pouvait pas dire qu'elle faisait parti des looseurs du lycée mais pas loin.

La jeune fille feuilletait, envieuse, un magazine de mode qui ce mois-ci, faisait la part belle aux robes de bal, en vue du bal de promotion auquel assisteraient toutes les lycéennes des Etats-Unis. Elle s'arrêta un instant sur la photo de la page 27 qui mettait en avant une robe qu'elle avait repéré il y a quelques mois déjà en boutique et qu'elle comptait s'offrir pour l’événement. Cependant, depuis ce jour, beaucoup de choses avait changé, notamment le fait qu'elle ne pouvait plus s'offrir de tenue dont le prix affichait trois chiffres. Elle devait se contenter désormais d'en profiter sur papier glacé. Elle rangea dans son sac le magazine froissé à force d'être parcouru des dizaines de fois lorsqu'elle entendu une voix féminine l'interpellé.

- Salut ! Tu m'attends depuis longtemps ?

- Non, je suis arrivée en avance. Alors, tu étais bien mystérieuse au téléphone. C'est quoi c'est chose que tu voulais m'annoncer ? Demanda Adena intriguée.

- Les parents divorcent, lui répondit Veronica. Papa vient t'entamer la procédure.

- Je ne suis pas surprise, cela fait déjà deux ans qu'ils sont séparés. On savait bien que cela arriverait un jour.

- Papa va partir à Palm Beach pour ses affaires. Il m'a proposé de l'accompagner.

- Tu veux quitter New York ?

- Oui. Je n'ai pas envie de vivre avec Maman. Maintenant que le divorce s'officialise, elle est de plus en plus stressée. J'ai envie de prendre un nouveau départ, loin de Liberty High.

- Pas trop triste de laisser tes amies ici ? Rose et Serena vont te manquer.

- Surtout pas elles. Elles ne sont pas mes amies, elles se sont rapprocher de moi uniquement parce que tu es ma soeur.

- Mais non...

- D'ailleurs, lorsque tu as brusquement perdu ta popularité, elles se sont fait plus discrètes et aujourd'hui, elles me parlent à peine, lui raconta Veronica. Elles pensaient qu'une fois que tu aurais quitter le lycée, je serais devenu la nouvelle Adena mais ce n'est pas dans mes projets, enfin plus maintenant.

- Je m’excuse, je t’ai causé beaucoup d’ennuis. Je suis vraiment une grande soeur minable. Je ne suis vraiment pas un modèle à suivre.

- Tu n'es pas parfaite mais tu restes mon modèle. D'ailleurs, c'est pour ça que ça ne colle plus avec Rose et Serena. Elles pensent que le système que tu avais instauré au lycée, la Black list, tout ça, elles trouvaient ça très cool. Mais elles n'ont jamais pensé aux répercussions que ça pouvait avoir.

- Je n'aurais jamais pensé que j'aurais été victime de mon propre système mais c'est la vie.

- Je trouve que tu as fait preuve de beaucoup de courage ces derniers mois et je suis vraiment fière d'avoir une soeur comme toi.

Adena était sans voix. Elle n'aurait jamais pensé que sa soeur, celle avec qui elle passait son temps à se disputer puisse penser à elle de cette manière. Elle était tout de même contente d'avoir une impact positif sur elle malgré tout. Elle avait tout de mener à bien sa mission de grande soeur, lui donner un bon exemple. Elle espérait que désormais, elles seraient plus proches bien que vivant à des centaines de kilomètres l'une de l'autre. Adena se remettait encore de ses émotions que sa soeur lui tendit un paquet.

- C'est un cadeau, pour ton diplôme.

- Il ne fallait pas. Qu'est ce que c'est ?

- Ouvres, tu verras.

Adena se hâta de déchirer la papier. Elle faillit tomber en arrière en ouvrant la boite qui contenait des billets de 100 dollars. A première vue, le cadeau se chiffrait en milliers de dollars.

- Mais, bredouilla Adena. Où as-tu trouver tout cet argent ? Et combien il y a exactement ? Veronica, t'es folle de me donner tout ça. Comment tu as... mais...

- J'étais sûre de te scotcher avec ce cadeau.

- Je ne peux pas accepter, si les parents apprennent que tu as vider tes comptes, ils seront furieux.

- Je n'ai pas vider mes comptes, rassures-toi. J'ai juste vendu mon violon, je n'en fais plus depuis que je suis au lycée de toute manière.

- Mais ce violon vaut une petite fortune, Papa va te tuer si il apprend que tu l'as vendu.

- C'est lui qui m'a encouragé à le vendre. Il trouvait dommage qu'il prenne la poussière. J'ai réussi à en tirer 12500 dollars, et je me suis dit que tu pourrais en avoir besoin. Prends ça comme un cadeau d'anniversaire pour les dix ans à venir.

- Je ne sais pas quoi dire.

- Dis juste merci, ça me suffira.

- Merci, merci, merci, fit Adena en la couvrant de bises. Et dis moi, c'est toi aussi, pour le lycée, les frais de scolarité ?

- Non, ça c'est une idée de Jake, expliqua Veronica.

- Jake ? Jake Hennessy ?

*

Les bras chargés de courses, Sano entra dans l'appartement. Il lança un Tadaïma pour s'annoncer et espéra que quelqu'un viendrait l'aider avec tous ses sacs mais il réalisa rapidement que le soeurs Kotani étaient occupées. La chaîne stéréo était à fond dans la chambre de Nobuko tandis que dans la salle de bains, Masaki était visiblement en train de chanter sous sa douche. Il se demanda un instant ce qui pouvait mettre cette dernière de si bonne humeur.

Sano rangeait ses achats dans le frigo lorsque la musique se coupa net. L'appartement redevint un instant silencieux, enfin jusqu'à ce que Masaki allume son sèche cheveux. A peine dix secondes plus tard, Nobuko sortit de sa chambre, son manteau sous le bras. Elle filait droit vers la porte d'entrée et si Sano ne l'avait pas interpellé, elle ne se saurait probablement pas arrêter.

Ignorer Sano était une chose qu'elle faisait beaucoup des derniers temps. C'était une façon déguisée de lui rappeler qu'il squattait l'appartement depuis trop longtemps. Elle restait cependant polie et fit preuve de patience. Ce qui la chiffonnait le plus, c'était la relation qu'il entretenait avec Masaki. C'était ambiguë, collègues, amis, amants, Nobuko ne savait pas trop dans quelle case les mettre.

- J'ai acheté de quoi nous cuisiner un bon repas. J'espère que tu as faim, fit Sano.

- Désolé, je sors avec Akira ce soir, lui répondit Nobuko.

- T'es pas en période d'examen toi ? Tu crois qu'il est bon de sortir comme ça ?

- Masaki joue déjà très bien la mère poule, ne t'y mets pas toi aussi. Les examens sont finis depuis plus d'une semaine déjà de toute façon.

- Tant pis, tu rates ma spécialité.

- Pour une fois que tu cuisines en plus.

- Et je suis un vrai cordon bleu. Tant pis, seule Masaki en profitera.

- Masaki a d'autres projets. Elle a un rencart ce soir. On goûtera ta cuisine un autre jour.

- Un ren... Quoi ? Mais avec qui ? Et pourquoi je ne suis pas au courant de...

- Eh, calmes toi ! S'exclama Nobuko. Pourquoi tu stresses comme ça ? C'est plutôt une bonne chose et tu devrais être content pour elle, non ? Cela fait des mois qu'elle n'est pas sortie avec quelqu'un, c'est génial qu'elle est enfin trouver quelqu'un.

- Je suis ravi pour elle. C'est juste que je me demande qui est ce type.

- D'après ce que j'ai compris, il s'appelle Derek. Il est étudiant en biologie. Ils se sont rencontrés à la libraire.

- Bref, elle sort avec un gamin qui...

- Il a 21 ans. Et puis qu'est ça peut te faire ? Masaki est libre de sortir avec qui elle veut.

- Je m'inquiète pour elle, on ne sait rien de ce type.

- Masaki est sous le charme alors s'il te plaît, sois sympa et évites de l'énerver ce soir. C'est drôle, on dirait que tu es jaloux, tu ne craquerais pas pour ma soeur toi ?

- Pas du tout, s'écria le jeune homme. C'est juste que Masaki pourrait sortir avec des mecs bien mieux.

- Mouais... je vous trouve bizarre tout les deux.

*

Quelques minutes plus tard, Nobuko était partit rejoindre son petit ami et Masaki semblait toujours s'activer dans la salle de bains. Ce rendez-vous devait lui tenir à coeur car cela faisait déjà un petit bout de temps qu'elle était enfermée dans cette pièce, elle tenait vraiment à se faire la plus jolie possible. C'est en tout cas ce que pensa Sano. Affairé dans la cuisine, il avait décidé de se faire un bon repas bien qu'il soit tout seul pour le déguster. Les soeurs Kotani rataient vraiment quelque chose car il réussissait à merveille le plat qu'il avait prévu ce soir.

Il coupait quelques légumes lorsqu'on sonna à la porte. Masaki était toujours dans la salle de bains. Sano fut donc obligé d'aller ouvrir. C'est donc portant un tablier rose à dentelles, le seul qu'il avait trouvé, qu'il ouvrit la porte à Derek. Ce dernier fut un peu surpris.

- Je pense que j'ai fait une petite erreur.

- Tu es Derek ?

- Oui.

- Entres, la princesse n'a pas fini de se préparer.

- La princesse ? Répéta Derek.

- Masaki ! Il est débile ou quoi celui là ? Marmonna Sano alors qu'il passait près de lui.

- Tu es le frère de Masaki ?

- Non, pas du tout. Elle m'héberge un moment, je suis en quelque sorte un ami.

- En quelque sorte ?

- C'est un peu compliqué entre nous.

- Je vois.

Sano n'entra pas davantage dans les détails. Il retourna à la découpe de ses légumes et s'aperçut que Derek était juste en face de lui, assis sur une des chaises du bar. Ce dernier semblait nerveux, cela ne lui échappa pas. Il décida alors de profiter de la situation pour cuisiner autre chose que le dîner.

- Alors, c'est votre premier rencart, qu'est ce que tu as prévu ?

- Je me suis dit qu'on pourrait aller dîner rapidement et filer dans une nouvelle boite. J'ai un ami qui est videur et qui nous a inscrit sur la liste.

- En boite ? S'écria le cuisinier. Elle déteste. Non, si tu veux lui faire vraiment plaisir, il faut l'emmener à l'Opéra, elle adore ça.

- Mais je n'ai pas les moyens.

- J'ai une amie qui m'a offert deux billets, je peux te le donner si tu veux.

- Tu ferais ça ?

- Bien sûr, je ne vais pas avoir le temps d'y aller de toute façon. Je vous les donne mais pas un mot à Masaki, elle doit absolument penser que c'est ton idée.

- Je n'aurais jamais cru qu'elle aime ce genre de choses, fit alors Derek. Tu m'as l'air de bien la connaître, il y a autre chose que je devrais savoir ?

- Et bien...

Le regard plein de malices, Sano avait une bonne dizaine d'idées en faux conseils. Était-ce seulement pour pourrir la soirée de Masaki ou bien était-ce parce que Derek, avait son petit air de gentil garçon l'énervait ? Il ne le savait pas vraiment lui-même.

*

- Tada !

Nobuko, toute souriante, tendait une feuille à Akira. Il s'agissait d'une lettre officielle à en juger par l'entête du papier. Akira s'en empara et commença à lire à haute voix.

- Mademoiselle Kotani, l'université de Darmouth est heureuse de vous compter parmi ses étudiants pour la rentrée prochaine... Eh, mais tu ne rêvais pas d'aller à Los Angeles ?

- Je vais dans la même fac que toi, tout ce que tu trouves à dire c'est, tu ne vas pas à Los Angeles ?

- Je suis ravi que tu ailles aussi à Darmouth mais je ne veux pas que tu te sentes obliger de changer tes plans pour moi. Je ne veux pas que tu le regrettes. Depuis que je te connais, tu me dis que tu rêves d'aller en Californie.

- Je rêve plus du beau temps californien que de l'université, tu sais. Cela ne change rien à mes plans, je peux aller à Darmouth ou ailleurs. J'ai entendu dire que les départements d'anglais et de français de Darmouth étaient très réputés.

- Dans ce cas, je suis vraiment content que l'on parte étudier là-bas ensemble. On pourrait même prendre un appartement ensemble et...

- Doucement. Je te rappelle que je n'ai pas encore 18 ans. Mes parents ne voudront jamais que l'on vivent ensemble.

- Quoi il va falloir attendre d'être marié pour vivre ensemble ?

- Tu es pressé ? Demanda Nobuko intéressée.

- Oui, je t'aime. Chaque seconde que je passe loin de toi me semble une éternité.

Nobuko resta un instant bouche bée.

- Nobuko ? Appela Akira. Désolé, je m'emportes un peu là.

- Je savais que tu m'aimais mais je ne pensais pas que tu pensais déjà au mariage. Je pensais être la seule à rêver de notre futur, à penser que l'on pourrait peut-être un jour vivre dans une jolie maison avec nos enfants et que l'on mènerait de brillantes carrières.

- Qu'est ce que tu crois, d'ailleurs j'ai de grand projet pour Rina et Tomohisa.

- Rina et Tomohisa ? Répéta la jeune fille.

- Oui, Rina et Tomohisa, nos enfants. Je suis persuadé que Rina sera une brillante avocate qui héritera à coup sûr de son magnifique sourire. Quand à Tomohisa, il sera médecin, peut-être bien chirurgien. J'ai pas encore choisi la spécialité.

- Ils ne devraient pas plutôt faire ce dont eux ont envie ? Demanda la jeune fille en riant.

- Il faut les aider à se décider, les ados ça ne sait jamais quoi faire plus tard.

- Et puis, pourquoi tu choisis les prénoms tout seul ? Moi je voulais donner des prénoms français à mes enfants. Mais je trouve ça très mignon que tu puisses penser à ça. Je pense qu'en forçant mes parents, je pourrais les convaincre que l'on partage un appartement lorsque l'on sera en deuxième année.

- Au fait, moi aussi j'ai une surprise pour toi.

Akira fouilla alors dans sa poche et en sortit une petite boite à bijoux. Il l'ouvrit devant Nobuko laissant découvrit un magnifique pendentif en forme de clé. Le haut du bijou formait un coeur, le tout serti de diamants. Elle laissa glisser ses doigts dans la chaîne, les yeux écarquillées, osant à peine croire que cadeau était pour elle.

- C'était le bijou préféré de ma mère, expliqua Akira. Je pense qu'elle aurait voulu qu'il te revienne.

Plus que la beauté du bijou, c'est alors la valeur sentimentale qu'il portait qui toucha Nobuko. La jeune fille savait à quel point la mère disparue d'Akira comptait pour lui. Ce cadeau n'était pas anodin et portait un vrai message. La jeune fille releva la tête vers son petit ami qui la fixait tendrement, ravi d'avoir pu la surprendre.

*

Masaki entra en trombe dans l'appartement, claquant la porte. Elle retira ses chaussures, si vite que l'une d'entre elle se retrouva dans le salon. Elle n'y prêta pas attention et se précipita littéralement dans sa chambre. Elle passa près du canapé mais n'eut aucun regard pour Sano à moité endormi et essayant de suivre le programme diffusé à la télévision.

- Déjà de retour ? Demanda-t-il.

Masaki ne répondit même pas. Elle s'enferma dans sa chambre. Il pensa alors qu'il ne la reverra que le lendemain matin, une fois calmée mais elle sortit quelques secondes plus tard. Elle s'était changée. Elle avait retiré sa jolie robe de soirée et son maquillage qui lui avait demandé une heure. Elle avait enfilé un confortable jogging et avait relevé ses cheveux négligemment. En quelques minutes, elle avait perdu tout son glamour. Elle se laissa tombé sur le canapé en soufflant bruyamment.

- C'était si nul que ça ?

- Pire que nul, répondit Masaki.

- Tu peux me raconter un peu. Il avait l'air pas mal ce Erik.

- Derek.

- Peu importe, fit Sano, ça a l'air d'être un nase.

- Il a cru m'impressionner en m'emmenant à l'opéra. Résultat, je me suis endormie au bout de 10 minutes. C'est l'ouvreuse qui est venue me réveiller pour me dire de ronfler moins fort. J'avais trop honte.

- Derek ne t'a pas réveillé avant ?

- Non, monsieur était dans le hall, pendu au téléphone. D'ailleurs, c'est bien simple, il a passé la soirée au bout du fil. J'ai eu l'impression de sortir avec une téléphone mobile sur pattes.

- Dur... Fit en riant le jeune homme.

- Et comme si la soirée n'était pas assez ratée, il m'invite dans un restaurant ultra chic et commande à ma place un tas de trucs dégueulasse, il n'y a pas d'autres mots. Et pour finir, il me laisser régler l'addition avant de me laisser dans un taxi. Hors de question que je revois ce mec.

- En effet, c'était une soirée vraiment pourrie. Tu as faim, il reste un peu de crème glacée au congélo.

- Oui, je meurs de faim.

- Une ou deux boules ?

- Ramènes la boite, j'ai besoin d'un maximum de glace pour encaisser le fait que je finirais vieille fille.

*

Akira referma le plus discrètement la porte d'entrée. Il ne voulait surtout pas réveiller Yankumi qui risquerait de lui faire un sermon. Il avait beau avoir déjà 18 ans, il se faisait toujours copieusement enguirlander par sa gouvernante lorsqu'il rentrait en retard.

Il marchait dans la pénombre, ne voulant pas risquer de réveiller la maison en allumant la lumière. Cependant, lorsqu'il trébucha sur un objet et s'écrasa au sol, il changea rapidement d'avis. Il alluma donc le salon et fut surpris de le retrouver sans dessus dessous. Il pensa à un cambriolage mais changea d'avis, la porte n'avait pas été fracturée et à première vue, tout était là, rien ne semblait avoir été volé. Il traversa la pièce et contempla avec effroi le désordre.

Soudain, son sang ne fit qu'un tour lorsqu'il se rendit compte qu'un corps était allongé au sol. Il se précipita et vit Yankumi inconsciente. Il tenta de la réveiller en la secouant. Aucune réaction. Il vérifia si elle était toujours en vie. Il prit le pouls, un peu faible pas constant. Il sortit son portable de sa poche et composa le numéro des urgences.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top