Chapitre 10 Je ne savais pas où aller.
Chapitre 10 Je ne savais pas où aller.
Nikki était assise sur l'un des bancs, seule, près de l'entrée du lycée. Elle sirotait un soda lorsqu'elle aperçut Adena, toute souriante qui la rejoignit.
- Adena ? Tu es sûre que tu vas bien ? A sourire toute le temps comme ça, tu vas finir par rester coincer.
- Je ne peux pas m'en empêcher, c'est plus fort que moi !
Adena avait-elle pris de la drogue ? Elle semblait planer à des kilomètres. La voir si heureuse, surtout ces derniers jours, ce n'était pas courant. D'ailleurs, elle faisait presque peur à être si contente.
- Je peux savoir ce qui te rends si excitée ? Je me doute bien que ça ne soit pas l'annonce des prochains examens.
- Tu veux me saper le moral ou quoi ? Il y a des choses bien plus importantes que les examens.
- Seconde hypothèse, tu t'es réconcilié avec Carlos. J'ai raison ?
- Exact. On a enfin pu mettre les choses au clair tout les deux. J'ai réussi à le convaincre que je n'avais pas honte de lui.
- Tant mieux. Je veux dire, c'est quand même à cause de moi que vous étiez brouillé. Je m'en serais vraiment voulu si vous aviez rompu.
- Tu n'as rien à te reprocher. J'aurais du te dire toute de suite la vérité sur Carlos. Mais le point positif de cette histoire c'est que j'aurais appris au moins une chose.
- Et qu'est ce que c'est ? Demanda Nikki.
- Carlos est la chose la plus importante pour moi. Le rencontrer a été la meilleure chose qu'il me soit arrivée. Je l'aime et je veux que tout le monde le sache.
- Je comprends ta bonne humeur. Et en clair, ça veut dire quoi ?
- Il vient dîner à la maison ce soir et je le présente à ma mère.
- C'est vrai ? C'est que ça doit être sérieux.
- En effet, c'est une manière d'officialiser notre relation.
- Ce que j'aimerais être une petite souris pour voir ça. Connaissant ta mère, je suis sûre que ce dîner sera plein de surprises.
*
- Et oh, y'a quelqu'un ?
Nobuko entra doucement dans l'agence, se demandant s'il est ne s'était pas tromper d'adresse. Sa soeur lui avait dit qu'elle travaillait dans une petite agence de voyage mais elle ne pensait pas qu'il fallait prendre ça au pied de la lettre. La pièce était en effet assez exiguë. Le désordre qu'il y régnait lui rappelait un peu la chambre d'Akira. Elle sursauta lorsqu'elle vit apparaître brusquement Masaki devant elle.
- Eh ! Tu veux me tuer ma parole !
- Désolé, je ne t'ai pas entendu entrer, Fit sa soeur aînée.
- Alors c'est ça ton super boulot ? Sano est mignon mais je crois que sur ce coup, il s'est fichu de toi.
- C'est pas si terrible qu'il n'y paraît tu sais.
- Onee-chan, tu as vu cette pièce ? Toi qui est plutôt maniaque, j'ai du mal à croire que tu supportes ça.
- Je sais. D'ailleurs j'ai commencé à ranger mais comme tu peux le voir, ça prends du temps. Rien pour ranger ce coin, ça m'a pris deux jours !
Elle désigna une partie de la pièce qui semblait comme sauvée de la tempête. Tout était rangé, classé et aucun grain de poussière en vue.
- No-chan, je le sais bien, c’est le chaos ici, mais j'ai vraiment besoin d'argent. Je n'ai plus beaucoup d'économies et je ne veux pas demander de l'aide aux parents. J’ai décidé de partir, de démarrer une nouvelle vie et je veux réussir par moi-même. Je sais que ça ne sera pas simple mais je veux le faire.
- Je pensais juste que ton rêve, c'était de travailler dans la pub. Et là, je te retrouve à faire le ménage.
- Mon rêve, c'est de faire ce que j'ai envie. Et s'il faut que je décrasse cet endroit pour y arriver, je le ferais.
- Mouais, à mon avis, tu passes trop de temps avec Sano, tu perds ta lucidité.
- N'importes quoi !
- Je sais que par amour, on fait n'importe quoi, mais tout de même, s'exclama Nobuko.
- Encore dans ton délire ! Sano et moi, on ne sort pas ensemble ! Lui rappela Masaki. On est trop différents, on passe notre temps à nous disputer. Il ne se passera jamais rien entre nous.
- C'est ce que je disais pour Akira et moi, avant.
- Sano n'a rien à voir avec Akira. Il change de filles comme de chemises, il est hors de questions que je fasse partie de son tableau de chasse.
*
La famille Baker terminait de dîner lorsque l'on sonna à la porte. Etonnés de voir quelqu'un arrivé à cette heure, Madame Baker demanda à sa fille d'aller ouvrir. Sarah s’exécuta et faillit tomber à la renverse lorsqu'elle vit qui était sur le palier de la porte.
- Adena ?
- Je... je ne savais pas où aller et...
- C'est quoi cette valise ? Ne me dis pas que tu t'es enfui de chez toi ?
- En quelque sorte...
Sarah avait encore un peu de mal à croire qu'Adena Stiles était chez elle. C'était bien la dernière personne au monde qu'elle pensait voir un jour débarquer de la sorte. D'après les brèves informations que Sarah avait pu soutirer à son invitée surprise, Adena avait besoin de faire le point, s'éloigner de New York un moment. Et comme par hasard, elle n'avait pas trouver mieux qu'Atlantic City.
Les deux jeunes filles s'étaient certes rapprochées ces derniers temps mais elles étaient loin d'être amies. Au cause de l'émission de radio qu'elles étaient obligées de présenter ensemble, les deux lycéennes avaient appris à se connaître un peu. Elles étaient devenues plus ou moins copines mais refusaient de l'admettre.
- Alors, que fais-tu ici ? La questionna Sarah. J'ai un peu de mal à comprendre pourquoi une fille comme toi vient trouver refuge ici.
- Pour la même raison que toi.
- Ne me dis pas que toi aussi tu t'es fait renversé par une voiture ?
- Je ne suis pas stupide, lui répondit Adena. Je sais que tu es venu te cacher ici pour éviter Charlie.
- Plutôt pour éviter Charlie et Nikki. Mais pourquoi je te raconte tout ça, moi ? Et d'abord, qu'est ce que tu veux dire ? Tu pourrais éviter te tourner autour du pot et me dire pourquoi tu as fuis New York ?
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