Chapitre 21 Cache cache amoureux
Chapitre 21 Cache cache amoureux
L'avion en provenance de Tokyo venait de se poser sur la piste d'atterrissage. Sano était de plus en plus nerveux, dans quelques minutes, il se retrouverait face à sa mère. Il fallait absolument que son plan fonctionne, que sa mère le croit fiancer. Ce n'était pas tellement de mentir à sa mère qui le paniquait, c'était surtout qu'elle découvre qu'il la menait en bateau depuis des mois.
Masaki, elle aussi, n'était pas vraiment à son aise. Ce n'était pas une professionnelle du mensonge mais elle allait faire son maximum. Elle détestait toujours autant Sano mais l'appartement qu'il lui proposait de lui louer était parfait. C'était spacieux, lumineux et Masaki avait même réussi à négocier le loyer à la baisse. Si elle voulait y emménager, il fallait maintenant qu'elle remplisse sa part du contrat et se conduise en parfaite petite amie devant la mère de Sano.
Elle n'eut pas le temps de réfléchir davantage à comment elle devait se comporter car la porte s'ouvrit, laissant passer un flot de passagers. Parmi la foule, Sano reconnut sa mère et alla à sa rencontre, entraînant avec lui Masaki.
- Tu as fait bon voyage ? Demanda Sano.
- J'ai connu mieux, lui répondit sa mère. Mon voisin n'arrêtait pas d'angoisser, c'était vraiment fatiguant de l'entendre dire que l'avion allait s'écraser tout les deux minutes. Qui est cette jolie jeune fille, une collègue ?
- Kotani Masaki, heureuse de vous rencontrer.
- Masaki est ma fiancée.
- Alors tu as vraiment une fiancée ? S'étonna sa mère. Moi qui pensais que tu me racontais n'importe quoi.
- Maman, tu crois que je pourrais te mentir sur ce genre de chose ?
*
Nobuko entra dans le bar et chercha du regard Charlie. Elle le trouva rapidement, ce dernier lui faisant de grands signes. Elle le rejoignit, pressée de savoir pourquoi il l'avait fait venir ici.
- Alors, qu'est ce qui était si urgent et qui ne pouvait pas attendre demain ?
- Je voudrais te parler de Sarah et ce n'est pas très pratique au lycée.
Elle se débarrassait de son manteau lorsqu'une serveuse s'approcha. Elle commanda un thé et s'assit en face de Charlie, l'écoutant lui expliquer son problème.
- Sarah est étrange, elle agit bizarrement...
- Je te rappelle qu'elle vient d'avoir un accident de voiture il y a quelques jours, lui rappela Nobuko.
- Je sais mais ça n'explique pas son comportement.
- Son comportement ?
Nobuko feignait de ne pas comprendre. Elle savait très bien pourquoi Sarah était si bizarre ces derniers temps. Charlie voulait probablement parler de cet excès de gentillesse dont elle faisait part auprès de Nikki. Gentillesse qui n’en était pas en réalité et qui servait seulement à Sarah de pouvoir passer plus de temps avec Charlie.
- Avec Nikki, avec moi... Elle est si... Je ne sais pas... Avant, lorsqu'elle critiquait tout le temps Nikki, ça m'énervait...
- Et quoi ? Maintenant qu'elle ne dit plus rien, ça te manque ? Demanda la jolie asiatique.
- Non... Enfin un peu ! Finit par admettre son ami.
- Je ne te suis plus là, tu pourrais m'expliquer ?
- Lorsque Sarah s'énervait en me voyant avec Nikki, en fait, ça me faisait un peu plaisir, ça montrait qu'elle tenait à moi. J'aimais bien ce petit côté fille jalouse.
- Tu sors avec Nikki pour rendre jalouse Sarah ?
- En vérité, au début, c'était un peu le cas mais ce n'est plus vraiment aujourd'hui. Nikki est bien plus sensible qu'elle le laisse paraître, en fait, plus je la connais, plus je l'apprécie.
- Ne me dis pas que tu es amoureux de cette fille ?
- Je ne dirais pas que je suis amoureux, je tiens beaucoup à elle, c'est tout.
- Et tu ne tiens pas à Sarah ?
- Sarah est ma meilleure amie, bien sûr que je tiens à elle mais c'est différent. Je sais que ça ne sera jamais possible entre nous alors il vaut mieux que j'arrête d'espérer qu'un jour, elle me voit autrement que comme un ami. Je me fais du mal pour rien. Je pense qu'il y a des personnes qui ne pourront jamais être ensemble, Sarah et moi, on fait parti de ces gens-là. C'est le destin.
*
Sano avait décidé d'emmener sa mère et Masaki dans un petit restaurant tranquille du centre ville. La soirée s'était déroulée sans embûches. Il fut même surpris de voir Masaki si à l'aise mais fut ravie de voir que sa mère semblait l'apprécier. Maintenant, elle allait abandonner toute idée de mariage pour lui, c'était certain étant donné qu'il lui avait présenté la belle-fille idéale : jolie, intelligente et gentille.
La mère de Sano quitta un instant la table pour se rendre aux toilettes. A peine s'était-elle éloignée que Sano se retourna vers Masaki.
- Pour quelqu'un qui se disait incapable de mentir, tu te débrouilles comme un chef, lui fit remarquer le jeune homme.
- Je me sens quand même mal de lui mentir comme ça, elle est vraiment sympa ta mère.
- En tout cas, tu as de l'imagination, tu es une professionnelle du mensonge
- Mais de quoi tu parles ? La seule chose qui soit fausse dans tout ce que j'ai dit à ta mère c'est que je t'aimais.
La dispute naissante s'interrompit lorsque la mère de Sano les rejoignit.
- Un problème ? S'inquiéta-t-elle.
- Non, pas du tout, rassura immédiatement son fils.
*
Suite à son retard d'à peine cinq minutes, Masaki s'était encore retrouver à devoir écouter un sermon de son chef. Elle retourna ensuite à son travail, maudissant le ciel d'avoir envoyé sur Terre un abruti dans son genre.
Plus tard, elle servait une table où deux hommes d'affaires déjeunaient. Ils s'étaient montrés un peu grossiers avec elle, un peu plus tôt et Masaki qui ne voulait pas faire de scandale, préféra ignorer les remarques salaces de ces hommes. Malheureusement, ils étaient assez insistants et les bouteilles de vins qu'ils avaient bus ne les avaient pas rendus plus malins. Alors que Masaki leur présentait les desserts, un des hommes lui mit la main aux fesses. C'était la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Il n'eut pas le temps de recommencer qu'elle lui lança une énorme gifle qui le fit presque tomber de sa chaise.
- Mais vous êtes complètement folle ? S'exclama le client.
- Sale pervers, vous n'avez rien d'autre à faire que de tripoter de pauvres serveuses ? S'écria-t-elle.
- Au prix que ça coûte ici, on peut bien, continua le second client.
- Mais vous croyez où ?
Le scandale que Masaki tentait d'éviter se produisit finalement. Les deux hommes trouvèrent la réaction de Masaki exagérer. Lorsque le second client tenta lui aussi de tripoter Masaki, elle lui balança son verre de vin en plein visage. Le patron accourut vers la table, naturellement, il était du côté des clients et n'écouta pas les arguments de son employée.
- Vous êtes virée ! S'écria son patron.
- De toute façon j'aurais fini par démissionner.
Masaki détacha son tablier avant de quitter le restaurant sans demander son reste. Elle aurait bien voulu partir en lui disant que c'était un pauvre idiot et qu'elle le détestait lui et son restaurant mais elle n'avait pas envie de passer une minute de plus ici. Elle s'était déjà assez donné en spectacle devant les clients présents, elle ne voulait pas en rajouter
*
Comme d'habitude, Nobuko et Akira rentraient ensemble du lycée. Nobuko avait l'esprit ailleurs. Elle ne regardait pas où elle marchait et se prit les pieds dans la laisse d'un chien qui passait près d'elle. Elle manqua de tomber et Akira la rattrapa au vol. Le propriétaire du chien s'excusa tandis Nobuko se relevait.
- Tu rêves ou quoi ? Tu ferais bien de faire plus attention où tu mets les pieds, lui conseilla Akira.
- Désolé.
- C'est quoi le problème ? Laisses moi deviner, je parie que c'est encore au sujet de Sarah et Charlie.
- Comment tu le sais ?
- Je croyais que tu ne voulais plus te mêler de leurs affaires suite au fiasco de ton super plan sur le toit du lycée.
- C'était mon intention mais ils n'arrêtent pas de me parler. Je dois avoir un visage qui inspire confiance, j'en sais rien moi mais ils viennent toujours se confier à moi. Entre Sarah qui veut tout faire pour reconquérir Charlie, et lui qui a décidé de l'oublier... Je sens que tout ça va mal tourner.
- Pourquoi veux-tu que ça dérape ?
- Je crois que Charlie est en train de tomber amoureux de Nikki mais ça, Sarah l'ignore, expliqua Nobuko.
- En effet, ça va compliquer l'affaire.
- Franchement, qu'est ce qu'elle a donc de si bien cette Nikki pour que Charlie s'accroche comme ça ? Hein ?
- C'est le genre de questions auxquelles je ne répondrais pas.
- Mais pourquoi ? Tu la connais mieux que personne cette fille, t'es sortie avec elle.
- Justement ! Parler de ses ex avec sa petite copine, je ne pense pas que ce soit approprié.
- Tu ne m'aides pas, là !
- Eh, mais ce n'est pas ta sœur là bas ?
Nobuko tourna la tête dans la direction indiquée par Akira et trouva sa sœur dans les bras du jeune asiatique qu'elle avait croisé la veille. Ils se faisaient prendre en photo par un passant. Ils jouaient tout les deux au parfait petit couple devant l'objectif mais une fois la séance photo terminée, ce n'était plus du tout la même histoire.
- Attends, on devrait en faire une autre ! Proposa Sano.
- Tu plaisantes j'espère ? Je ne passe pas une minute de plus collée à toi de cette façon, s'écria Masaki.
- Pourquoi, tu as peur de succomber à mon charme ?
- Plutôt de rendre mon déjeuner.
- Quelle élégance !
- Oh ça va, tu vaux guère mieux que moi. Franchement, faire ses photos et les donner en souvenir à ta mère, t'abuses pas un peu ? Tu comptes lui dire un jour que c'est bidon entre nous ?
- Tu veux qu'elle me tue ? Non, je lui dirais juste dans quelques mois que c'est fini entre nous, que tu m'as laissé tomber pour un surfeur californien, ce genre d'histoire.
Le couple fut soudain interrompu par deux lycéens. Masaki sursauta en voyant sa sœur, New York était immense et il fallait qu'elle tombe sur sa soeur alors qu'elle était accompagnée de Sano, décidément ces temps-ci, c'était à croire qu'elle était poursuivie par la malchance.
- No-chan, qu'est ce que tu fais là, tu n'as pas cours ?
- Je viens de terminer mais je devrais plutôt de retourner la question.
Masaki était gênée, elle ne savait pas trop ce que sa soeur avait vu et ne savait pas comment présenter Sano sans révéler leur arrangement. Nobuko remarqua le comportement étrange de sa sœur mais l'ignora lorsque Sano se tourna vers elle pour se présenter.
- Bonjour, on s'est croisé hier il me semble, tu es la sœur de Masaki, c'est ça ? Je suis Sano Iwasaki, heureux de te rencontrer, ta sœur m'a beaucoup parlé de toi.
- C'est vrai ?
- Elle m'avait dit que tu étais jolie mais je ne pensais pas que c'était si....
Nobuko commença à rougir sous la remarque. Akira le remarqua et tenta d'arrêter le numéro de charme de Sano en attirant sa petite amie dans ses bras. Masaki ne manqua pas de lui faire remarquer qu'il exagérait, elle lui donna un légère tape derrière la tête.
- Et oh, tu t'adresses à ma petite sœur ! Arrêtes ton numéro de play-boy tu veux ?
- Aïe ! Fit Sano en se frottant la tête. Je lui disais juste bonjour.
- Oh mais tu as vu l'heure ? Tu devrais peut-être y aller. Ton groupe de touristes va t'attendre, non ?
- Si, j'y vais. Je te rappellerais pour notre affaire.
- Oui, oui.
Sano ne s'attarda pas davantage car il avait réellement des touristes à récupérer à l'aéroport. Masaki le regarda s'éloigner avec soulagement.
- De quelle affaire il parle ? Questionna Nobuko.
- Rien d'important ! Lui répondit simplement sa soeur.
- Il est sympa ce Sano, tu sors avec lui ?
- Sortir avec ce Casanova de pacotille ? Il faudrait qu'il soit le dernier homme sur cette terre pour que j'accepte de faire une chose pareille. Bien, ce n'est pas que je m'ennuie avec vous mais j'ai rendez-vous à l'agence pour l'emploi.
- Tu travailles plus au restaurant ?
- Non, j'ai…j'ai préféré démissionnée… Ce n'était pas fait pour moi.
Masaki s'en alla s'en en dire davantage. Elle n'allait pas dire qu'elle s'était fait virer et que pour le moment, son nouveau travail consistait à jouer la petite amie de Sano.
- Masaki me cache quelque chose, j'en suis sûre. Je me demande bien d'où elle connaît Sano.
- En parlant de ce type, il ne m'inspire pas confiance, fit Akira.
- Tu es jaloux ? Lui demanda Nobuko.
- Pas du tout ! C'est juste qu'il ne manque pas de culot, il t'a littéralement dragué devant moi.
Nobuko passa ses bras autour du cou de son petit ami et lui donna un baiser. Akira fut un peu surpris, elle n'avait pas l'habitude d'être si entreprenante, surtout en public.
- Si ça peut te faire plaisir, j'éviterais de parler à ce Sano mais tu n'as aucun soucis à te faire. J'ai déjà trouvé le garçon idéal.
*
Le lendemain, en début d’après-midi, Sarah sortit de la cabine des toilettes des filles du lycée et s'avança vers l'évier pour se laver les mains. A peine trente secondes plus tard, Nikki sortit de la cabine d'à côté. Sarah vit approcher sa rivale dans le reflet du miroir. Nikki, sourit, c'était le moment idéal pour savoir si Adena lui avait dit vrai. Quelques jours plus tôt, cette dernière lui avait dit de se méfier d’elle mais il n'y avait pas réellement prêté attention. Cependant, ces derniers jours, Sarah ne manquait pas une occasion d'être avec Charlie que ce soit en cours ou pendant la pause déjeuner. Les deux jeunes filles étaient visiblement seules, c'était l'occasion rêvée pour mettre les choses au clair.
- Alors, toujours tes trous de mémoire ? Demanda Nikki.
- En quoi ça te regardes ? Lui répondit sèchement Sarah.
- C'est moi où j'ai comme l'impression que tu joues un double jeu ?
- Tu n'as vraiment rien d'autre à faire que tu de raconter des âneries ?
- C'est bizarre, lorsque je suis avec Charlie, tu es complètement différente, souriante et gentille. Rien à voir avec maintenant. J'ai comme l'impression que tu me déteste.
- Si ça peut te rassurer, ce n'est pas qu'une impression.
Sarah se sécha les mains rapidement et se dirigea vers la sortie. Elle était peut-être obliger de lui faire la conversation lorsque Charlie était présent mais rien ne l'obligeait à le faire lorsqu'elle était seule avec elle. Elle posa la main sur la poignée de la porte et commença à l'ouvrir lorsque Nikki fit son apparition. Elle referma la porte et se mit devant, bloquant ainsi Sarah.
- Je suis pressée, pousses toi ! S'écria Sarah.
- On a pas fini notre conversation, lui indiqua sa rivale.
- Moi si. Dégages de là, je dois aller en classe.
Sarah tenta de déloger Nikki mais elle la repoussa. La lycéenne valsa à travers la pièce et tomba, se cognant au passage sur l'un des éviers. Elle se releva et remarqua qu'elle s'était ouvert l'arcade lorsqu'elle se regarda dans le miroir.
- Oups, désolé ! Fit Nikki ironiquement.
Sarah, pleine de rage, se rua vers sa rivale tentant de l’attraper par le col de sa chemise. Nikki esquiva cette attaque et la repoussa une nouvelle fois. Sarah tomba à terre. Nikki s'approcha et la regarda de haut.
- Ne t'approches plus de Charlie ! Ordonna-t-elle.
- Je n'ai aucun ordre à recevoir de toi.
Nikki attrapa Sarah par les cheveux, l'obligeant à rester ainsi à terre. Elle s'accroupit près d'elle et tira sur les cheveux de sa victime afin de l'obliger à la regarder.
- Lâches moi, espèce de psychopathe ! Cria Sarah.
- Je te lâcherais seulement lorsque tu me promettras de me plus jamais revoir Charlie.
- Alors là tu rêves.
Ce n'était pas les mots que Nikki voulait entendre. Elle monta d'un cran dans la violence et avec sa main de libre, elle lui donna une gifle qui résonna à travers à la pièce. Sarah resta un instant sans rien dire, tentant de contenir sa rage et d'encaisser la douleur.
- Tu peux t'amuser à me torturer aussi longtemps que tu veux, je ne ferais jamais ce que tu me demandes. Je continuerais à voir Charlie et si ça te déplaît, c'est encore mieux, s'exclama Sarah.
- De toute façon, il n'en a plus rien à faire de toi.
- Vraiment ? Alors pourquoi tu essaies de m'éloigner de lui, tu as peur de quoi au juste ? Qu'il te laisse tomber pour être avec moi ? C'est ce qui arrivera de toute façon. Charlie ne t'aime pas, il ne t'aimera jamais. Pas besoin d'avoir fait maths sup pour savoir pourquoi il sort avec toi.
- Tais toi !
Nikki lâcha Sarah et demeura sous le choc un moment. Elle savait que Sarah n'abandonnerait pas facilement mais elle n'avait pas penser qu'elle puisse faire autre chose que lui obéir. Sarah était bien la première personne a lui résister, c'était une situation nouvelle pour Nikki. Sarah se releva et se planta face à la blonde, bien décidée à lui dire tout ce qu'elle avait sur le coeur. Après tout, elle l'avait bien cherchée, elle n'allait pas se gêner.
- Soit lucide une minute, continua Sarah. Pourquoi Charlie s'intéresserait à une fille comme toi ? C'est uniquement parce que tout le monde sait que tu es Marie-couche toi là ! Tout le lycée t'es passé dessus, c'est pas vrai ?
Sarah avait peut être poussé le bouchon un peu loin car elle reçu de nouveau une gifle en plein visage. Cependant, cette fois-ci, elle ne se laissa pas faire et riposta. Rapidement, cela dégénéra en véritable bagarre. Le vacarme provoqué par cette dispute avait attiré l'attention d'un professeur qui passait dans le couloir qui n'arriva pas à s'interposer. Il fallut deux autres professeurs, de sport à en juger par leurs tenues, pour pouvoir enfin séparer les deux jeunes filles qui continuaient à se lancer des injures.
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