La ville interdite aux Ananths
Une heure plus tard, nous étions toujours en train de marcher dans la forêt, le bruit des oiseaux était agréables.
En voyant certains animaux affamés par cet hiver, nous leur avons donné quelques uns de nos restes de la veille que nous transportions dans une sorte de garde-manger portatif. Ils semblaient tous apprécier ce faible mais très utile repas.
D'un coup, mes oreilles remuèrent dès l'instant où je perçu du son ne provenant pas de la forêt.
J'allais parler quand Leypo me devança.
Leypo : On s'approche d'une ville... Arrêtons nous avant d'y pénétrer !
Nous écoutions tous le Loup et nous nous arrêtions quasiment instantanément.
Leypo : Comme on le sait tous, la Noctyx a commencé un régime où les Ananths sont tous tués et persécutés. C'est pour cette raison évidente que nous ne pouvons pas entrer dans une ville comme ça !
Flyger : C'est comme se jeter dans la gueule de l'humain...
Leypo : Mais nous devons tout de même y aller, ne serait-ce que pour acheter une carte et une boussole issues du pays. C'est pour ça que j'ai emmené avec moi un petit objet capable de transporter quelque chose qui nous sera très utile !
Il sortit alors un objet de la poche de son pantalon, il ressemblait à un tout petit cube.
Le Loup jeta la boîte à terre, un petit flash apparu et laissa derrière lui 8 capes blanches avec un trait couleur or qui la séparait en deux, elle était aussi équipée d'une capuche.
Leypo : Avec ça, on sera quasiment indétectable !
Mon regard ainsi que celui de mes compagnons était assez... comment dire... surpris... Jusqu'au moment où je compris ce que ces vestes était censées être. Je releva mes oreilles.
Frill : C'est bien une cape de discrétion totale ?
Leypo lâcha un petit rire.
Leypo : Effectivement !
Je me jeta dessus avec une extrême rapidité pour les contempler.
Frill : Woah ! Mais il n'en n'existe quasiment plus ! Elles datent de l'ère de l'Explosion Atemporelle il me semble !
Sakamuri : À t'entendre parler on dirait que cet événement remonte à très longtemps...
Frill : Désolé de vous vexer mais pour moi c'est quand même quelque chose qui remonte à longtemps ! D'ailleurs, comment vous les avez eu ? Ces capes doivent être les derniers exemplaires en très bon état !
Leypo : On a nos petites combines...
Tout le monde prit alors une cape.
Leypo : Je vais vous expliquer comment elle fonctionne ! Premièrement, elle s'active une fois qu'on l'a équipé. Deuxièmement, elle couvre la quasi intégralité du corps avec une brume noire, on risque d'être suspect mais c'est toujours mieux que d'être à l'air libre, sans couverture, et au pire, on nous prendra pour de puissantes personnes alors personne ne nous cherchera d'ennuis. Et troisièmement, notre queue n'est pas entièrement cachée ! Il faut bien veiller à la garder sous sa cape ! Sinon, malgré la brume, ils verront sûrement la queue, donc Frill... il va falloir que tu raptisisse ta queue avec tes pouvoirs pour passer inaperçu.
Je soupirai fortement...
Frill : J'imagine que j'ai pas le choix...
Je concentra alors mon aura et je fis rapticir ma queue au maximum, ce qui la rendait plus petit d'un mètre.
Frill : Ça devrait le faire... Je suis plus habitué à avoir une petite queue...
Le Cerf m'interrompit.
Folta : Tu trouve que 1 mètre c'est petit...
J'approuvai.
Frill : Totalement !
Il soupira à son tour.
Folta : Il faut que tu apprenne les différentes notions des grandeurs...
Frill : Meh... Pas besoin de notions des grandeurs !
Folta : C'est désespérant... Enfin bref ! Enfilez ça et remettons nous en route !
Nous avions alors enfilé nos capes ainsi que notre capuche et dès cet instant, la brume se forma autour de notre peau, ce qui nous rendais quasiment indistingable.
Rails : C'est formidable !
Nous approuvions tous et nous nous remettions à marcher. La forêt devenait de moins en moins sombre et devant nous se dressait maintenant une clairière avec en son centre de grandes et longues murailles, encerclés par de nombreuses petites fermes et maisons avec quelques dizaines de champs.
Ces murailles contenaient très certainement la ville ! J'utilisa mon aura pour activer ma vision perçante et je voyais des centaines de garde patrouiller dessus, c'était littéralement impressionnant ! La ville était sous sécurité maximale !
Nosiume : Alors, tu vois quelque chose d'intéressant ?
Frill : Honnêtement, je vois autant de garde que d'étoiles qu'il y a dans le ciel...
Il semblait assez compliqué de rentrer dans la ville sans se faire repérer au préalable.
Le Lion prit alors la parole.
Sakamuri : Bah... C'est pas si grave que ça puisqu'on a nos capes, mais ça aurait été plus facile si y'avait pas autant de gardes... Heureusement, il y a l'air d'avoir une grande foule d'habitants qui rentrent dans la ville !
Kira : Essayons de se fondre dedans, ça pourra éviter de nous faire marquer par ces maudits gardes.
Flyger : De toute façon y'a que ça a faire.
Nous cachions alors tous nos queues recouvertes d'une brume noire sous nos capes, aplatissions nos oreilles au maximum et nous nous dirigions alors vers la grande porte où rentrait la foule.
Nous pénétrions dans cette ville fortifiée en étant mélangés aux humains. Quelques-uns nous regardait, trouvant bizarre notre rare équipement.
Une fois la porte passée, nous vîmes une très grande rue accompagnée de grands appartements.
Le décor dénotait des murailles qui entouraient cette ville !
A l'intersection de la rue principale, nous tournions alors à gauche et nous nous retrouvions dans ce qui semblait être l'allée commerciale au vu des très nombreuses boutiques présentes.
Certains mots étaient écrits dans un langage différent du notre, mais ils étaient heureusement peu nombreux.
Dans notre monde, nous avions 3 types de langages:
-Le premier était le langage commun à tous peu importe l'espèce, c'était l'Eternalien. Tout le monde sauf les animaux, bien entendu, le comprenait et l'utilisait. C'était le langage le plus répandu !
- Le deuxième était le langage spécifique à chaque pays, le langage régional, il s'agissait en fait que de quelques mots que nous prononçions et dont le sens était différent que dans les autres pays. C'était pratique pour parler en langage codé !
- Enfin, le dernier langage était le langage des Ananths, le langage natif. Seulement nous, les Ananths, pouvions parler ce langage mais il était différent pour chaque espèce. Par exemple, un Loup parlant son langage natif pouvait uniquement parler aux autres Loups, qu'ils soient Ananth ou bien animal ! J'avais d'ailleurs déjà utilisé ce langage pour aider un gentil petit renard il y a quelques mois ! De plus, il est naturel et ne peut pas être appris !
Pour en revenir aux mots écrits devant nous, ils étaient peu nombreux puisque la Noctyx ne possède heureusement qu'une centaine de mots régionaux, c'était d'ailleurs le langage régional le plus pauvre d'Eternalty.
Je tournais la tête à droite et je vis, non seulement encore des gardes, mais aussi une boutique, sur sa pancarte, il était inscrit "Au coin du bon touriste". Ça devait sans doute être une boutique touristique, la nouvelle politique du pays a dû la faire chuter bien bas...
Nous entrâmes à l'intérieur et nous découvrîmes un lieu assez miteux, il y avait tout de même quelques personnes à l'intérieur ! Mais ils ne semblaient pas être des touristes, ce qui est absolument normal au vu du contexte actuel ! Ces personnes regardaient des sortes de bracelets derrière une vitrine, la boutique semblait s'être diversifiée pour survivre...
Kira : Eh bah, c'est pas la joie ici...
Nous nous dirigions vers les cartes et autres accessoires touristiques, nous prenions une carte du pays entier, deux plus précises couvrant seulement les régions qui nous intéressaient ainsi qu'une boussole.
Nous allions ensuite au comptoir et nous déposions nos articles devant le vendeur.
Vendeur : Bah dis donc, ça fait bien longtemps que personne ne m'avait acheté de cartes ! Vous n'êtes pas du coin vous ! Et vous n'êtes sans doute pas des touristes.
Folta : Effectivement, nous avons fait du voyage pour rejoindre cette région. Et nous n'en sommes pas, nous faisons juste une pause ici.
Vendeur : Alala... Le voyage... Si seulement je pouvais me le permettre... D'ailleurs, sans être indiscret, de quelle région venez vous ?
Folta : Nous venons du Sud-Ouest.
Vendeur : Oh c'est loin ça ! Je me demande combien de temps vous avez du passer pour remplir toute la paperasse nécessaire pour avoir tant de laissez-passer... Ça vous fera 1200 unités !
Le Cerf posa l'argent.
Vendeur : Merci d'être passé ! J'espère que vous en profiterez pour visiter Mila'Sikow ! C'est vraiment une belle ville !
Nous nous apprêtions à tourner les talons quand nous entendîmes la porte d'entrée s'ouvrir, je pouvais sentir la présence de deux personnes ainsi que de deux chiens.
Garde 1 : Milice de Mila'sikow ! Ceci est un contrôle de routine ! Veuillez tous montrer vos papiers d'identité !
Je murmurais.
Frill : Et merde...
Nous nous retournions et nous vîmes alors les deux gardes.
Le premier garde se dirigea vers les autres clients tandis que le deuxième se dirigea vers nous, en compagnie de ses chiens. Ces derniers étaient en train de sentir notre odeur, on pouvais le voir rien qu'au positionnement de ses oreilles
Kira : Frill, faut faire quelque chose, si les chiens détectent notre odeur, c'est finis ! Nos capes peuvent couvrir notre odeur, mais pas indéfiniment !
La renarde me parlait en Renard, notre langue native, elle chuchotait mais les couinements pouvaient certainement s'entendre et parvenir aux oreilles du garde. Folta pris la parole et engagea la conversation pour couvrir nos paroles.
Frill : Il faut a tout pris que je trouve un moyen de les arrêter ! Une idée ?
Nosiume : Tu pourrai pas utiliser ton aura pour tous les mettre K.O. ?
Kira : C'est pas discret ! Faudrai plus que tu fasse diversion !
J'eus soudain une idée !
Frill : Admirez le travail !
J'activa mon aura et fis une mini distortion de la Réalité afin de faire tomber un petit tourniquet et d'attirer leurs regard au loin.
Mais en faisant ça, j'avais lâché mon aura par inadvertance au niveau de ma queue, ce qui l'a fait grandir un petit peu avant que je réactive ma métamorphose.
Garde 2 : Wow ! Mes pieds ont faillis être écrasés par ce machin ! Vous, le vendeur, vous feriez mieux de réparer ça !
Vendeur : T-tout de suite !
Il passa au-dessus du contoir et remis debout le tourniquet.
Le garde nous scrutait, il essayait de nous distinguer malgré la brume mais il n'y arriva pas. Jusqu'à ce qu'il activa son cerveau.
Garde 2 : Eh mais votre capuche est bien haute ! Votre tête doit être sacrément longue ! A moins que vous ne cachiez quelque chose...
D'un coup de doigt, avec son aura, il découvrit la tête de Folta, et avec lui, ses grands bois.
Folta, en murmurant : Je savais que j'aurais dû les couper...
Garde 2 : Mais qu'avons nous là ! Des petits animaux prêt à être tués !
Le garde tira une balle d'aura avec son doigt tandis que je me téléporta devant le Cerf et la dévia d'une simple pichenette.
Frill : Ah ! J'avais envie de taper de l'humain corrompu !
Je souleva ma capuche, rendit la forme originelle de ma queue afin de pouvoir être libre de mes mouvements et je mis au sol, ou plutôt, je projeta très loin, le garde d'une simple Sphére Aurafique.
Garde 1 : M-mais ce renard a les cheveux verts !
Frill : Très observateur !
Je m'étais au préalable téléporté derrière lui pour lui chuchoter ces deux petits mots, avant de l'envoyer voler sur son camarade.
"Des intrus !", c'est ce que criait les passants de l'allée. Nous étions définitivement repérés.
Quelques soldats ainsi que ces mêmes passants vînrent à notre rencontre pour tenter de nous arrêter, leur courage était remarquable ! Mais ce n'était pas suffisant.
Nosiume tendit la main vers la porte de la boutique et tira une onde qui projeta de quelques mètres nos attaquants.
Nosiume : Il me manque encore de l'entraînement... J'aurai pu les envoyer plus loin que ça !
Frill : Pas grave, ça nous aide quand même !
Nous sortions alors tous dans la rue tout en découvrant nos têtes, c'était inutile maintenant d'être caché sous cette brume.
Le regard des spectateurs qui assistaient à la scène était... particulier... Ils nous regardaient comme des monstres !
Kira : Faut qu'on sorte de cette ville !
Au même moment, une sirène retentisa et un dôme se matérialisa autour de la ville de laquelle nous étions prisonniers.
Frill : C'est balot.
D'autres gardent fonçaient sur nous en essayant soit de nous frapper au corps à corps, ce qui se soldait par un coup bien placé de notre part, soit par nous attaquer avec leur aura, ce qui se soldait de la même façon.
Rails : Ils sont vraiment nul c'est dingue !
J'envoyais encore valser quelques soldats.
Frill : Bah tu sais, de base on est déjà meilleurs que la plupart des gens alors c'est pas étonnant !
Une flèche Aurafique venait de passer à deux poils de ma tête.
Frill : NON MAIS ÇA VA PAS TOI !
Je me téléportais à lui et lui infligea un coup de poing Aurafique qui le fit s'enfoncer dans le béton.
Frill : Non mais oh !
Flyger : C'est pas tout mais faudrait quand même s'enfuir !
Nous nous groupions alors et nous commencions à détaler dans les petites ruelles qui composaient l'allée commerciale.
Les soldats nous suivaient et essayaient de nous bloquer avec leurs pouvoirs de capture.
Sakamuri : On a bien fait de fuir ! Ils ont ramenés les troupes adaptées !
Soudain j'entendis une voix dans ma tête.
??? : Tourne deux fois à gauche et fait un saut à la deuxième fenêtre ouverte, maintenant !
Je ne savais pas pourquoi, mais j'écouta la voix.
Frill : Suivez moi !
Nous tournions deux fois à gauche puis nous sautions à l'intérieur de la fenêtre et nous tombions alors sur deux humains, dont un qui était le vendeur de la boutique. Il se précipita vers la fenêtre d'où l'on venait et il la ferma, quelques instants plus tard, nos poursuivants passèrent devant sans nous voir.
Vendeur : Ah bah, j'aurai jamais cru que ça aurai pu marché !
Frill : Euh, je comprends pas très bien là...
Vendeur : Ah bah, c'est normal ! J'suis le vendeur chez qui vous avez déclenché une guerre après avoir relancé mon économie. Et pour anticiper votre question qui sera "Pourquoi nous aider ?", pour faire simple, je suis absolument contre cette nouvelle politique ! C'est de l'extermination pure et dure ! En attendant, je pourrai essayer de vous faire sortir d'ici ! Après tout, c'est pas la première fois !
J'étais toujours interloqué, comment un humain pouvait sauver des Ananths ? C'est un mystère que je ne comprenais toujours pas.
Frill : Mais... vous n'êtes pas sensés nous détester et tout et tout ?
Vendeur : Ça c'est bon pour les montons qui suivent aveuglément la majorité ! Non, je suis différent ! Enfin, mon cousin et moi. D'ailleurs je m'appelle Sero, et lui, mon cousin, c'est Oren.
Folta me bouscula un peu pour prendre la parole.
Folta : Nous sommes enchantés ! Les présentations vont être un peu longues, alors, je suis Folta, le Guépard s'appelle Flyger, le Loup bleu, c'est Leypo, le Lion s'appelle Sakamuri, la renarde s'appelle Kira, le loup Gris s'appelle Rails, le renard aux cheveux orange s'appelle Nosiume et celui aux cheveux verts s'appelle Frill !
Le Guépard l'interrompit.
Flyger : On aurai pu se présenter tout seul.
Folta : Ça reste plus rapide avec ma méthode !
Tout le monde parlait, en enchaînant les questions/réponses, en expliquant leurs vies, on aurait dit que c'était des amis qui ne s'étaient pas vu depuis longtemps...
Je commençais à parler en Renard.
Frill : Dites... Est-ce que c'est normal qu'ils soient autant sociable... Et surtout avec des humains...
Kira soupirait.
Kira : Ils n'haïssent pas autant que toi les humains...
Nosiume : Et puis n'oublie pas ce qu'a fait Aerogarda, notre déesse...
Frill : Elle n'a pas la même clémence que moi... J'ai vécu tant de choses à cause d'eux... Je ne le leur pardonnerai sûrement jamais...
Kira : Tu sais, les humains à qui notre déesse a donné sa faveur... c'est à des humains comme ça !
En regardant nos deux "sauveurs", je pouvais voir... De l'amitié envers nous... De la... De la joie peut-être... C'est vrai qu'ils n'ont pas l'air hostile... Ils ont même l'air d'aimer nous aider ?!
Frill : Ouais... Peut-être qu'ils sont... différents.
Je m'aperçus soudainement que les deux humains me fixaient.
Oren : J'avais encore jamais entendu parler un Renard dans sa langue natale... C'est si... mignon !
J'étais un peu pris au dépourvu.
Frill : Ah... Euh... Merci... J'imagine...
Sero : Tu peux recommencer ?!
Frill : Je pense pas qu'on ai le temps... On doit sortir de cette ville !
Le vendeur se frappa la tête.
Sero : J'avais oublié ! Je suis bête ! Bon, baste ! Suivez moi ! Vous serez dehors dans quelques heures !
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30 minutes plus tard, nous étions dans les égouts de la ville, pendant tout ce temps, les deux cousins nous avaient racontés comment était la vie ici à coup d'anecdotes divers et variés. Ils se révélaient plutôt sympathique, en fin de compte...
Le tunnel était voûté, deux sortes de trottoirs s'étalaient, le milieu laissait place à une coulée d'eau peu ragoûtante qui dégageait une odeur assez... dégueulasse. L'odeur était encore plus horrible si on comptait le fait que mon odorat était bien plus développé que les deux humains qui nous accompagnaient ! Ils ne s'en plaignaient même pas !
Sero : ... Et là, bim ! Devinez qui vient de débarquer en plein milieu du dîner ?
Leypo : Aucune idée.
Je voyais à ses oreilles que cette conversation l'ennuyait terriblement, le pauvre...
Sero : Le frère de ma belle-mère qu'elle n'avait pas revu depuis que la sœur de mon père lui avait dit de ne plus venir ! Vous auriez vu sa tête !
Leypo : Oui, on aurait dû la voir... haha...
Il fallait une grande maîtrise de soi pour ne pas éclater de rien devant cette conversation, il me semblais avoir entendu Rails pouffer de rire une demi-seconde dans une fréquence trop petite pour être entendue par les deux cousins.
À ce moment là, j'entendis aussi un son provenant d'une de mes petites proies préférées...
Frill : Euh... Attendez moi deux secondes !
Sero : Qu'est-ce que tu va faire ?
Je partis quelques secondes, un petit bruit se fit entendre et résonna dans le tunnel, puis, je revenais avec un petit rongeur dans ma gueule.
Frill : J'avais faim...
La renarde soupirais.
Kira : Mais tu as TOUT LE TEMPS faim !
Frill : Mais les renards ont besoin de manger régulièrement ! Et puis tu es bien placée pour le savoir !
Je finissais de manger ce petit ~mais succulent~ repas en reprenant la route.
Nous atteignîmes quasiment une intersection, le cours d'eau passait maintenant sous une passerelle grillagée afin de pouvoir accéder à tout les côtés.
Kira : Je trouve que tu remue beaucoup de la queue Frill.
J'acquiesais.
Frill : C'est vrai, je suis très impatient de quitter cette ville !
A ce moment là, toutes nos oreilles frémirent, nous avions entendu des bruits, des bruits de pas pour être exact... Beaucoup !
Frill : Et merde...
Je tendis mes mains vers l'intersection en générant deux sphères Aurafiques, lorsque les deux premières personnes apparurent, je les lança, ce qui les fit éjecter contre le mur en les laissant aux portes de la mort.
Soldat : Ils sont là !
Une ribambelle d'hommes et de femmes, armés et luisant d'aura, déferlèrent sur nous.
Soldat : Il faut les tuer coûte que coûte ! Celui qui tuera le renard aux cheveux verts obtiendra une prime de 20000 unités ! Ne les laissez pas s'enf-
Frill : Je déteste les monologues des ennemis.
Je venais de le transpercer via une de mes sphères.
Mes camarades se battaient plutôt bien, on devait être a 7 victimes au total, mine de rien, ils étaient coriaces !
Un des soldat arriva avec, dans ses mains... hein ?! Une cuisse de poulet ???
Soldat : Aller, viens petit petit ! Viens manger du bon poulet !
Frill : Euh... je suis... très confus... --~~ Propulsion Aurafique ! ~~--
Je me propulsa sur lui et le plaqua contre le mur.
Frill : Qu'est-ce que tu tentais de faire avec ça ?!
Le soldat était pris de peur.
Soldat : Et bien en fait, j-j'ai entendu dire que vous aviez un instinct animal qui vous poussait à réagir instinctivement, donc j'ai p-pensé que ça marcherai...
J'étais consterné.
Frill : C'est bien tenté mais quand on est en danger de mort, ces instincts primitifs passent au second plan... mais t'iras loin avec ces conclusions gamin !
Soldat : Mais je suis plus âgé que t-
Frill : --~~ Distorsion de la Réalité ! ~~--
Je téléporta le soldat à la surface, il m'avait passé l'envie de le pulvériser.
Un autre homme tenta de m'assommer, ce qui se solda par ~un échec total~.
Frill : Elles sont drôles ces personnes !
Une autre de ces personnes me toucha via un laser Aurafique.
Frill : Eh mais ! Je te permet pas !
Je l'empoigna et, grâce à une métamorphose, le transperça via de très grandes griffes acérées qui ressortirent de l'autre côté du corps.
Frill : Oh c'est cool ! J'avais jamais testé !
Flyger : Je trouve que tu t'amuse beaucoup sur les batailles mortelles.
Frill : Bah, vaut mieux en rire que d'en pleurer !
De plus en plus d'ennemi arrivèrent, certes, ils étaient faible, mais vu leur grand nombre, ils devenaient de plus en plus dur à tuer.
Nous nous étions repliés quelques mètres plus loin, derrière des protections Aurafiques.
Folta : Il nous faudrait quelque chose pour pouvoir s'en débarasser, il y a beaucoup trop d'ennemis !
Je mis alors mon cerveau en route pour réfléchir à un moyen de tous les tuer d'un coup... mais je ne suis sûrement pas apte à faire une attaque comme ça dans un tunnel. Je repensais alors à la personne que j'avais épargné, et si je pouvais les bloquer... Et si je condamnais la sortie droite et gauche du tunnel ? Étant donné que la sortie située devant moi ne contient aucune personne, ça nous laisserai un moyen de s'échapper...
Je repensais aussi aux pouvoir des Grands Quatre, ils étaient capable d'utiliser de grosses attaques capable d'altérer l'environnement...
Frill : Bon, soit ça passe, soit ça casse !
Je passa à travers la protection Aurafique et je me plaça au centre de l'intersection, je pouvais maintenant voir les deux côtés qui m'intéressaient.
Nosiume : Qu'est-ce que tu fais ?!
Frill : T'inquiète pas ! Je gère !
Je déploya une quantité incroyable d'aura, tandis que les soldats essayaient de me tuer. Je tendis mes pattes afin de viser le sol des deux sorties.
Frill : Et c'est parti ! --~~||Art du Changement, Le Contournement de la Réalité ! ||~~--
Le sol se déforma, les pierres furent attirées une à une au plafond jusqu'à ce que les sorties soient obstruées.
Rails : Woah, c'était efficace !
Frill : C'est vrai, je ne m'attendais pas à ce que ça fasse ça, mais c'était stylé !
Après avoir vérifier que tout le monde allait bien, nous recommençions à marcher en direction de la seule sortie possible.
C'était ainsi que, quelques heures plus tard dans ce véritable dédale, nous trouvions enfin la sortie donnant sur la surface, il s'agissait d'un petit escalier en métal dans un état miteux qui y donnait accès.
Nous ouvrîmes la vieille porte, toujours en métal, je posa une patte après l'autre sur la terre, comme si je la découvrais pour la première fois.
Frill : Alala ! Cette bonne vieille terre m'avait manqué !
Nosiume : Ça fait que quelques heures qu'on n'a pas marché dessus.
Frill : Chut, profite, et surtout... LAVE TON MUSEAU DE CETTE HORRIBLE ODEUR QUE DÉGAGAIT CES MAUDITS ÉGOUTS !
Sakamuri : Il est vrai que ces égouts ne sentaient pas du tout bon...
Oren : C'est bizarre, je trouve pas que ça sentait si mauvais...
Les humains étaient définitivement irrécupérables...
Folta : Bon, c'est pas tout mais on doit reprendre la route.
Sero : Mais maintenant, je pense pas qu'on puisse retourner dans notre ville innocemment... On va peut-être aller au village de Vulopon histoire de se faire oublier. C'est un petit village protégé par une barrière anti-humain, mais je connais très bien le maire, je suis sur qu'il nous fera entrer.
Oren : Des fois, je regrette d'être un humain dans ce monde de fou... Mais bon, la vie a choisis ce destin pour nous.
Sero : Quand tout sera terminé, vous nous rendrez visite ?
Flyger : Nous ne pouvons rien vous promettre, mais si vous voulez nous revoir, venez en Tyrko, ça vous fera du bien.
Sero : Sans doutes... Bon, on va commencer à marcher avant que la nuit ne tombe, si on ne se revois pas, adieux !
Nous fîmes tous nos adieux tandis que les deux compères s'en allèrent. J'avais tout de même l'impression que j'allais les revoir, en tout cas, je l'espérais...
C'est bien la première fois... que j'appréciais des humains...
Nous recommençions alors de marcher, vers l'est, pour atteindre notre destination, Le Laboratoire.
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