NDA : Pour ce chapitre, je vous conseil de mettre en fond "Mais je t'aime" de Camille Lellouche et Grand Corps Malade.
Mia
Le visage de Justin apparaît devant moi, tel une apparition divine. Même si cela n'a rien de divin, bien au contraire, je ne sais pas comment réagir. Cela fait un moment qu'il ne m'ai pas apparu ici, sur le palier de cette porte, qui jadis l'avait bien trop souvent rencontré. Son visage a l'air cependant différent, plus sérieux, plus mature. L'expression neutre sur son visage, et ses cheveux coupés plus courts que d'habitude, le change indéniablement.
Il tient un paquet, une petite boite plus précisément, et il me la tend.
— C'est un cadeau pour toi.
— Un cadeau ? Et en quel honneur ?, dis-je en prenant la boîte dans les mains.
— Et bien je m'en vais.
Sa révélation me procure un choc soudain. Comment ça « je m'en vais » ?
— Je pars chez ma tante, dans l'état de New-York, je pense que j'en ai besoin, et toi aussi.
— Mais est le diplôme de fin d'année ? Comment tu vas faire ?
— Oh je pense redoubler mon année, après-tout cette année n'est pas une année scolaire comme les autres, tu as pu le constater toi-même.
— Oui c'est sur, mais tu pars tout seul, ou ta famille te suis ?
— Non je pars seul, j'en ai vraiment besoin. Alors voici un présent d'adieu si je peux dire, mais je ne te demande qu'une petite chose. Ouvre là le jour de ton anniversaire, s'il te plaît.
Intriguée et à la fois surprise, j'hoche la tête en guise de réponse. Je ne m'attendais pas à une telle révélation, Justin qui part, loin de Jamestown, loin du lycée, de notre parc d'enfance, de moi. Tout cela ne me laisse pas indifférente, après-tout que je me veuille ou non Justin à fait partie de ma vie et je ne pourrais pas l'oublier. Mais aujourd'hui je réalise que je n'éprouve plus les mêmes sentiments à son égard. Et je pense qu'il serait juste de ma part de lui dire, de lui avouer que j'aime en réalité une autre personne.
Alors que Justin commence à se retourner, je l'arrête en lui prenant le bras droit. Celui-ci se retourne, et j'inspire afin de ne pas bégayer.
— Justin je dois t'avouer quelque chose, et j'espère que tu ne seras pas blessé, mais je ne t'aime plus.
Justin ne dit rien durant un moment mais au bout de quelques minutes de silence, il me lance un sourire. Un sourire que je ne connais que trop bien, son sourire. Il s'approche de moi et sans m'y attendre, m'embrasse le front.
— Et j'en suis très content. Tu es comme ma seconde soeur Mia, et même si je sais que si nous avions été en couple ça aurait été merveilleux, et je suis sincère. Mais toi et moi, nous sommes fais pour être amis, et cela me va très bien. Et même si je sais que mes actes à ton égard ne sont pas justifiable, voir pardonnable, je veux que tu saches que je te souhaite le meilleur. Et celui qui a réussi à enflammer ton coeur est un homme chanceux, très chanceux. Adieu Mia.
Justin me prends dans ses bras, et malgré moi je lui rend son étreinte. Nous restons ainsi durant quelques minutes puis un klaxonne nous interrompt. Je reconnais la voiture de son père et ne voulant pas le retarder d'avantage, je lui dis pour derniers mots :
— Prend soi de toi Justin, et peut-être qu'un jour nous nous reverrons qui sait ?
Justin me souris une dernière fois et hoche la tête comme réponse. Je le regarde s'éloigner et lorsqu'il s'apprête à ouvrir la portière de la voiture, il se retourne une dernière fois vers moi et il prononce des mots que je n'oublierais sans doute jamais.
Il entre dans la voiture et Justin disparaît de ma vue, de ma vie. Je reste sur le palier encore quelques secondes, essayant de réaliser ce qu'il vient de se passer. Je regarde le petit paquet joliment enveloppé dans un papier cadeau, et j'hésite à l'ouvrir maintenant. Mais je dois l'ouvrir le jour de mon anniversaire, alors je résiste à la tentation.
— Tu fais quoi toute seule dehors Mia ?
La voix d'Angèle me ramène à la réalité et je sursaute de peur. Je referme la porte et je lui dit de ne pas s'inquiéter. Je monte dans ma chambre et range le paquet dans un endroit ou je ne serais pas tenter de l'ouvrir avant le jour J. Je redescends, et rejoins Angèle sur le canapé. Une heure passe et nous entendons la porte d'entrée s'ouvrir. Angèle se lève et lorsqu'elle voir la tête de son grand-frère le rejoins à grande vitesse, toute joyeuse.
— Carter !
— Mon petit ange ! Tu as été bien sage avec Mia ?
— Oui ! Elle m'a même fait à mangé !
— Mia cuisiner ? C'est une première, je n'ai pas encore eu le droit à se privilège ,dit-il en me regardant.
Je me sens alors gênée et je détourne le regard. Je décide de les laisser seuls, et monte dans ma chambre afin de me reposer et de pouvoir réfléchir à tous ce qui c'est passé aujourd'hui. Je m'allonge sur mon lit et ferme les yeux. Mes pensées divague sans cesse, tel un océan en pleine tempête. La phrase de Carter revient sans cesse me hanter « tu m'as obligé à me prostituer ».
Je n'ose imaginer comment cela à pu se passer, mais ce dont je suis sur, c'est que plus jamais il ne souffrira comme il a pu l'être durant tout ce temps. Des larmes coulent alors sur mes joues, et je sens bien que cela n'est que le début. Entre le départ définitif de Justin et cette révélation absolument ignoble sur l'homme dont je suis tombée amoureuse.
Mais pleurer ne m'aidera pas à l'aider à surmonter tout ça, alors je me lève et essuie mes larmes. Je ne dois plus être faible, non je n'en ai plus le droit. Maintenant je dois être forte, pour les personnes qui comptent pour moi, pour lui.
Je sort de la chambre et croise Carter, sortant de la chambre d'Angèle. Elle doit encore s'être endormie, mais après-tout on ne peut lui en vouloir. Angèle n'a pas du avoir beaucoup d'heure de sommeil jusqu'à maintenant.
Nous échangeons un regard, et un long silence d'installe entre nous. Visiblement c'est la journée du silence, entre ce matin et maintenant, nous n'avons échangés que quelques mots. Je commence à descendre les escaliers mais Carter me retient en me prenant la main droite. Je n'ose cependant le regarder en face. Comment pourrais-je ?
— Mia regarde-moi.
Impuissante, je lève le regard et il vient plaquer ses lèvre contre les miennes au même instant. Son baisé est emplit de tendresse, et je me sens bien, tellement bien que ce baisé pourrait durer des heures que je ne m'en lasserais pas. Il s'arrête cependant et m'invite à le suivre jusqu'au salon. Une fois que nous arrivons nous nous installons sur le canapé, et il me prend la main en signe affectif. Je me sens soulagée à l'idée que tous cela n'a pas affecté notre relation. Je le sens tendu, et je peux le comprendre, je lui caresse donc la main avec mon puce afin de le rassurer. Cela semble fonctionner car il m'envoi un de ses sourires qui en ferait fondre plus d'une.
— Je ne voulais pas que tu connaisses cette partie de ma vie, ce n'est pas très joviale comme tu peux t'en douter. Je ne savais pas comment tu allais prendre tout ça alors j'ai paniqué et je suis parti voir mon père pour lui avouer. Il ne savait rien de tout cela, et il a été choqué d'apprendre ce que ma mère m'a-
Carter ne finis pas sa phrase car il s'aperçoit qu'une larme coule le long de sa joue. Puis une seconde, une troisième, jusqu'à ce que son visage soit recouvert. Il lâche ma main et il prend son visage dans ses mains, désemparé.
— Ne me regarde pas, je ne le supporterais pas. Tu es tout ce que j'ai de meilleur, et jamais je ne te l'aurais dit car je sais que tu te serais sentie coupable dans un sens. Mais ce n'est pas ta faute, c'est celle de la femme qui m'as mise au monde.
Carter vint alors se nicher contre mon épaule et il libère toutes ses émotions enfouies au plus profond de lui. Je le prends dans mes bras et je le rassure du mieux que je peux.
— Calme-toi Carter, tout va bien maintenant ne t'en fait pas.
— Mia, est-ce que tu m'aimes ?
Je me détache de Carter, prend son visage dans mes mains et je plante mon regard dans le sien.
— Oui je t'aime Carter. Je t'aime Carter O'Warden.
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