Chapitre 32
Mia
Oh non...
Qu'est-ce que je fais ? Je décroche ? Je ne décroche pas ?
Toutes sortes de pensées explosent dans ma tête, à tel point que je n'aperçois pas la silhouette féminine de la mère de Carter se rapprocher de nous.
— Qui êtes vous ?
Je lève les yeux et je rencontre un regard emplit de noirceur, de colère, de rage. Son regard me pétrifie, et je n'ose plus bouger. Je n'avais jamais rencontré un tel regard, mon téléphone toujours en main, la mère d'Angèle braque son regard sur lui.
— Vous avez appelé les services sociaux ? C'est ça ? Vous allez m'enlever ma fille ?
Les questions de la femme me ramènent à la réalité et je me reprends. Je range mon portable dans mon manteau et je me lève afin de lui faire face. Si elle croit que je vais me laisser faire alors que sa propre fille est dans un état lamentable, elle se trompe.
— Non je n'ai pas appelé les services sociaux, mais quand je vois ou Angèle vit, j'hésite fortement à le faire figurez-vous.
La femme se rapproche encore de moi et Angèle terrifiée, vient se placer derrière moi. Comment une enfant peut-elle avoir peur de sa propre mère ? Celle-ci regarde alors sa fille et lui envoi un regard qui n'annonce rien de rassurant si je pars sans la petite. De toute façon je n'ai pas prévue de laisser Angèle seule avec cette femme une minute de plus. Et quand je repense que cette femme est également la mère de Carter, je n'ose imagier ce qu'il à vécu avec elle lorsqu'il était enfant. Cette pensée me donne encore l'envie d'aider Angèle et de la sortir de cet endroit qui empeste l'alcool.
— Et vous ne m'avez pas répondu, qui êtes vous ?
— Je me nomme Mia Student et je suis la petite amie de votre fils.
— Quoi ? Mon fils à une petite amie ? Cela est surprenant, il ne sort avec personne figurez-vous, dit-elle en l'empêchant de rire.
J'inspire une bouffée d'oxygène, tentant de ne pas prendre ses paroles au séreux.
— Je sais bien que Carter ne sortait pas officiellement avec des filles, mais sachez qu'avec moi c'est différent.
— Ah oui ? Et en quoi es-tu différente des autres ? Tu n'es rien pour lui, et quand il aura eu satisfaction, il t'enverra balader comme si tu étais une étrangère.
— Vous semblez bien connaître le mode opératoire de votre fils, pour une mère cela est troublant vous ne trouvez pas ?
— Oh mais tu ne sais pas tout de mon fils, et si tu t'imagine penser le contraire, gare à toi.
Je n'ai pas le temps de prononcer une réponse que la porte d'entrée s'ouvre en vitesse. Le visage inquiet de Carter apparaît et lorsqu'il constate la scène qui se passe devant lui, son visage s'assombrit.
— Oh tu es déjà rentré mon chéri ?
Mais Carter l'ignore totalement et il vient vers moi, un air grave sur son visage.
— Qu'est-ce que tu fais ici au juste ?
— C'est justement ce que j'essaie de découvrir moi aussi, renchéri la mère de Carter.
— Je-je suis passé déposer tes affaires comme convenu mais j'ai entendu des pleurs, et ça provenait de chez toi alors j'ai frappé et c'est ta petite soeur qui m'a ouvert.
Carter se penche alors vers Angèle, et celle-ci vient se recueillir dans ses bras. Il lui chuchote des mots rassurants et il monte en vitesse au premier étage, la laissant de nouveau avec moi. Sa mère, visiblement inquiète de la tournure des événements, le suit de près. Je peux l'entendre lui poser des questions, mais Carter ne semble pas vouloir lui répondre. Quelques minutes plus tard, il redescend avec un sac, et il m'indique du regard de le suivre. Je prends la main d'Angèle dans la mienne et nous le suivons jusqu'à sa voiture.
— Carter ? Mais qu'est-ce que tu fais enfin ?!
— Je fais ce que j'aurais dû faire il y a des années de cela.
Le visage de la femme se décompose alors, et elle tombe à genoux.
— Tu n'as pas le droit de me faire ça ! C'est ma fille !
— Oui et regarde-la ! Non de dieu tu ne vois les marques qu'elle à sur le bras et sur son corps ?! Tu ne les voies pas ?! Car moi je les voies et je t'assurer qu'a partir de maintenant ta vie ne sera qu'un concentré de misère, car c'est tout ce que tu mérites !
Carter fait monter Angèle dans la voiture, et je fais de même. Mais au moment ou celui-ci s'apprête à monter, sa mère l'en empêche en lui bloquant l'accès à la portière.
— Non ! Tu es mon fils et c'est ma fille qui est dans cette voiture ! Je refuse que me la prennes, j'ai déjà perdu ton père, ne me prive d'elle.
— Mais tu n'as pas perdu que lui, tu m'as aussi perdu, et cela il y a des mois. Et tu veux savoir pourquoi ? Car tu m'as obligé à me prostituer ! Et si tu crois que je vais te laisser faire subit la même chose à Angèle, tu te trompes ! Maintenant dégage avant que je ne n'appelle les flics !
Les paroles de Carter résonnent dans ma tête, à en perdre la raison. Je n'arrive pas à croire ce que je viens d'entendre. Comment une mère peut-elle infliger cela à son propre enfant ? De la prostration ?
Excédée, et folle de rage, je sors de la voiture, je marche jusqu'à cette femme et lui inflige une gifle.
— Si jamais je vous revois, ne serait-ce qu'une seconde dans les parages, je vous jures que je ferez de votre vie un enfer. Est-ce clair ?
— Co-comment ? Mais d'ou-
— Est-ce clair ?! Sachez que ma mère est une grande avocate alors si je vous voie de nouveau, vous finirez vos jours dans l'une des prisons les plus terribles du pays.
La femme n'ose répondre, et satisfaite, je remonte dans la voiture sous le regard ébahit de Carter.
Celui-ci monte quelques instants plus tard dans la voiture et nous roulons jusqu'à chez moi dans un silence complet. Un silence qui devient au fil des minutes pesant, voir même gênant au bout d'un certain temps. La petite Angèle n'ose pas dire un mot, surement perdue dans tous ses événements. Lorsque nous arrivons devant chez moi, Carter me demande s'il peut installer Angèle dans la chambre d'amis. Je réponds bien évidement que oui, et après avoir rangé ses affaires Carter la berça jusqu'à ce qu'elle s'endorme.
Mais après cela, Carter ne vint pas me voir, au contraire, il repart aussi vite qu'il est venu, sans me dire un mot. Je m'installe donc au salon, en allumant la télévision en espérant le voir revenir sous peu afin d'avoir une discussion.
****
Je sens que quelqu'un me secoue l'épaule, mais mon sommeil étant tellement profond qu'une main vint se poser sur mon front, ce qui me fis ouvrir les yeux de suite. Angèle se tient là, devant moi, vêtu d'un pyjama ayant l'ai gênée.
— Qu'est-ce qu'il y a Angèle ?
— J'ai faim...
Ah oui d'accord. Je me lève et nous nous dirigeons dans la cuisine ou je lui prépare un plat basique mais simple à faire. N'étant pas une grande cuisinière, je préfère ne pas m'aventurer dans des recettes qui seront pour moi comme des exercices de mathématiques. Je dépose l'assiette devant Angèle sur le bar de la cuisine et elle commence à manger. Je constate ainsi par le seul bruit de la fourchette, que Carter n'est pas rentré. Je prends mon portable mais je n'ai aucun message. Cela fait trois heures qu'il est parti, et je n'ai aucune nouvelle. Je décide de l'appeler mais bien sur personne ne répond. Une fois qu'Angèle à fini son repas, je lui demande si elle désire faire quelque chose de particulier, mais elle semble vouloir regarder la télévision. Je mets donc une chaine de dessin animé et je reste assises à ses côtés.
Au bout de vingt minutes, la sonnette de la maison résonne et j'espère de tout coeur qu'il s'agisse soit de Carter, soit de George. Je laisse Angèle sur le canapé, et me dirige vers la porte. Mais lorsque j'ouvre celle-ci, ce n'est ni le visage de Carter, ni de George que je vois.
C'est celui de Justin.
___________________________________
Chapitre trente-deux !
J'espère qu'il vous à plus !
Désolée pour la longue attente mais il est enfin là !
N'hésitez pas à voter et a commenter ;)
La bise !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top