Chapitre 3






Mia

Mon réveil sonne à sept heures tapante et je sens que cette journée va être compliquée. Et pour cause, je vais les voir...

Je me lève de mon lit et file sous la douche. Je m'habille et coiffe mes cheveux en un chignon défait. Je descends dans la cuisine, mange mon petit déjeuner et lorsque j'entends le klaxonne de la voiture de George, je prends mon sac et sors de la maison. Ma mère doit encore dormir à l'heure qui l'est.

Je descends les marches du paliers et monte à bord. Je retrouve George de bonne humeur visiblement et nous nous dirigeons vers le lycée. Cette nuit a été plutôt perturbante, mais je me suis dis qu'il fallait que j'essaye de passer à autre chose. Bien que Justin ne veuille pas me faire de mal consciemment, il n'en reste pas moins que c'est le total contraire.

— Mia arrête de penser à monsieur Justin Pelman ou je te fais sortir de cette voiture !

Je tourne la tête vers George et le défis du regard.

— Tu n'oserais pas...

— Tu crois ?, dit-il en déverrouillant les portes de l'intérieur.

Je ne détourne pas le regard pour autant. Le défi est lancé pour de bon. George regarde la route mais lorsque nous arrivons à un feu rouge, George me pousse par la portière, si bien que j'ai failli tomber sur le bitume. Je lui lance un regard noir et le feu passe au vert.

Oh non...

George ferme la porte et s'en va l'air tour joyeux, fier de sa réussite. Un jour je me vengerais...

Je ramasse mon sac et marche jusqu'au lycée, par chance George ne m'a pas éjecté à dix kilomètres du lycée. En dix bonnes minutes de marches j'arrive devant l'établissement remplie d'élève en furie. Bienvenue au Jamestown High School.

J'entre dans l'établissement et arrive jusqu'à mon casier. J'y dépose mes livres de cours de cette après-midi et prend ceux du matin. D'ailleurs je retrouve monsieur George en salle de chimie tout content. M'ayant garder une place, je lui donne espoir en m'approchant de lui mais en m'asseyant à la place en face. Je lui fis un sourire et lui tourna la tête. Il l'a bien cherché après tout.

Quelques minutes plus tard là sonnerie du lycée retentit, les cours commencent. Les élèves entrent dans la salle de cours et un garçon vient s'asseoir à côté de moi. Je le reconnais grâce à sa crinière rousse et à son air abattu. Laissez moi vous présenter Carter O'Warden, capitaine de l'équipe de basket du lycée, et qui plus est le garçon le plus « populaire du lycée ».

À vrai dire je ne le connais pas très bien, même pas du tout. Je ne lui ai jamais adressé la parole, ni même échanger un regard, non rien. C'est un élève comme les autres pour moi, à part qu'il a une troupe de fille à ses pieds à chaque heures de la journée. Il met sa tête entre ses bras sur la table et ne bouge plus.

On dirait bien qu'il va faire une sieste. Mais j'en doute, après tout qui ferait une sieste dans un cours ?

Et en parlant de personnes populaires, devinez qui c'est assis à côté de George. Mademoiselle Pénélope...

Super...

George m'envoie des regards de supplice et je me retiens de rire. Mais au bout de plusieurs tentatives je laisse échapper un rire. Là professeur ne semble pas m'avoir entendu, la preuve elle ne s'arrête pas durant son éloge sur les micros cellules. Je lance un regard à George afin de l'inciter à arrêter son numéro mais celui-ci ne veut rien entendre.

A la fin du cours, les élèves se lèvent avec précipitation mais Carter ne semble pas les avoirs entendus. Peut-être qu'il dort vraiment ?

Je me demande si cela est possible mais au bout de deux minutes de non action de sa part. Je décide de le réveiller, en lui touchant le bras.

Mais rien n'a y faire, il dort comme un bébé.

Et comment je fais moi maintenant ? Je ne vais pas le laisser là. Je lui donne des petits coups sur son bras et décide de l'appeler.

— Carter le cours est fini réveille toi.

Aucune réponse.

— Carter ! Faut te réveiller !

Toujours rien.

— CARTER O'WARDEN !, crie alors George en me faisait sursauter de frayeur.

Carter se lève en trombe et nous regarde, surpris. Son regard s'arrête sur George et il se lève visiblement peu reconnaissant...en même temps George lui a littéralement crier dessus.

— C'est quoi ton problème le PD ? Hein ? T'as envie de me la mettre c'est ça ?

Je reste ébahie devant les propose de Carter. Il a pas osé ?

Je me lève et le gifle. J'y ai mit tout ma force et cela se voit, une grande trace rouge comble sa joue.

— NON MAIS POUR QUI TU TE PRENDS ?, criè-je folle de rage. C'EST PAS PARCE QUE TOUTES LES FILLES BAVENT SUR TOI QU'IL FAUT TE CONDUIRE EN INGRAT HOMOPHOBE !

George me regarde choqué et Carter ne répond rien et tant mieux. Je prend mon sac et ne le quitte pas dès yeux. Je lui lance un dernier regard noir et sort de la pièce suivie de George.

— C'était quoi ça Mia ?

— Ça c'était moi en colère.

— J'ai bien vu mais tu sais au moins qui tu as giflé là ? On parle de Carter O'-

— Et alors ?, le coupais-je. Ce type n'est rien pour moi, populaire ou pas je m'en contre fiche alors ne me dit pas qu'il est ça ou ça parce que j'en ai rien à foutre clairement.

— Je ne savais pas que ma petite Mia pouvait être une guerrière, dit-il en me souriant. Mais en tout cas, merci.

George m'enlaça et nous nous dirigeons vers notre deuxième cours de la mâtinée. Durant la journée je n'ai pas croisé Carter et tant mieux pour lui car je lui aurait refait le portrait si jamais je venais à recroiser son regard bleu.

Une fois les cours terminés, Justin m'attendait afin de me ramener chez moi. Le trajet ne fut pas des plus joyeux mais honnêtement je m'en fichais un peu. L'attitude de Carter me hante l'esprit jusqu'au point où je n'entend plus Justin.

— Mia tu m'écoutes ?

— Mm ? Quoi ?

— Toujours dans les nuages toi dis donc. Bon je disais, est-ce que ça te dit de passer la soirée chez moi ?

Je rêve la...

— Mais et Pénélope ? Elle ne va rien dire ? Enfin comprend moi mais bon maintenant que t'as une copine...

— Oh mais ne t'inquiète pas, on est meilleurs amis pas amants alors il n'y a aucune raison de t'inquiéter. Et puis au fond c'est une fille compréhensible, plus que tu ne le crois.

Je ne répond pas et regarde le paysage défiler.

Allez chez Justin ? Je ne sais pas si c'est une bonne idée...

— J'ai acheté du cheesecake.

N'en dite pas plus.

— Ok je viens. Mais dépêche-toi j'ai faim maintenant.

Justin rigole et nous nous dirigeons vers sa maison qui n'est en passant qu'à cinq minutes de la mienne.

Une fois arrivés nous descendons et une boule au vente se forme dans mon ventre..

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