Mia

La sensation des lèvres de Carter sur ma joue me procure instantanément des frissons dans le bas de mon ventre et quelques secondes plus tard, celui-ci reprit sa manette et lança une nouvelle partie. Il me lança tout de même un regard doux avant de recommencer à jouer.

Confuse, je m'éclipse prétendant aller aux toilettes et je marche vers la buanderie derrière la cuisine. Je m'enferme et c'est alors que ma respiration s'accéléra. Je sors mon portable de la poche arrière de mon jean et appel George paniquée et déboussolée.

– Mia ? Qu'est-ce qu'il y à ?

– Code rouge George voilà ce qu'il y à !

– Oula oula calme toi. Qu'est-ce qui c'est passée pour que tu me dises « code rouge » ?

– Il m'a embrassé.

– Quoi ?! Mais c'est gen-

– Sur la joue George calme toi.

– Oh mais Mia ! Pourquoi que sur la joue ?! Il fallait tourner la tête et poser tes lèvres sur les siennes et puis mettre ta lan-

– Je crois que j'ai saisi le concept George merci. Mais écoute, je n'ai pas beaucoup de temps devant moi donc aide moi. Je ne sais pas quoi faire, je suis paniquée comme une fille de douze ans, et ça ne me ressemble pas. Et en plus je ne comprends pas pourquoi je réagis comme ça c'est juste un baisé sur une joue, rien de plus. Et nous nous sommes déjà embrasés en plus donc je ne comprends vraiment pas George !

– D'abord calme toi Mia, et arrête de paniquer ! Ta réaction est normale mais n'exagère pas trop non plus chérie. Il faut que tu trouves la réponse par toi même, sur ce terrain là c'est à toi de comprendre ce que tu ressens pour lui. Et lorsque tu comprendras, et cela ne serait tarder à mon avis, alors tu sauras quoi faire. Mais lorsque sa parle de sentiments c'est purement personnel Mia, et certes je suis ton meilleur ami, et certes je serais toujours là pour toi mais tu es confronté à quelque chose qui arrive à tout monde dans une vie.

– Et qu'est-ce que c'est George ?

– Ça je ne vais pas te le dire, il va falloir que tu trouves toi-même Mia. Et petit indice, je pense que le baiser que Justin t'a donné l'autre jour à permit de te rendre compte d'une chose importante, qui t'aidera à comprendre ce que tu ressens vraiment, et envers qui surtout.

– Mais voyons George je-

– Eh mais qu'est-ce que tu fais là au juste ?

La voix de Carter me surprend et je sautille de peur, geste qui me fais tomber mon téléphone sur la moquette de la buanderie. Oh non...

Son visage montre une expression amusée et il se tient contre la porte grande ouverte, ses bras croisés. Un sourire malicieux s'inscrit sur son visage et je doute que cela ne soit bon signe. La voix de George au téléphone résonne et Carter penche sa tête vers l'objet et le prend. Il regarde l'écran amusée, vient planter son regard dans le mien et il raccroche au nez de George, juste après lui avoir dit de nous laissez seuls. Je sens que mes joues rougissent et que mes mains commencent à trembler. Le stresse monte en moi et je ne sais pas quoi faire, je suis tétanisée.

– Alors comme ça tu es aux toilettes hein ?

– Heu...

– Ne te fatigue pas à me répondre une excuse ma petite Mia, dit-il en se rapprochant dangereusement de moi. Et dis-moi la vraie raison de ta présence dans cette magnifique buanderie ? Et qui est vraiment pas mal au passage ! Mais passons, alors ?

– C-c'est jus-juste que je-je voulais appeler George pou-pour avoir un renseignement...

– Ah oui ? Et quel genre de renseignement au juste ?

– Ça ne te regarde pas !

– Désolée mais je crois le contraire Mia.

Carter me fait reculer et je me retrouve bloquée contre le mur et il ne se prive pas de s'approcher encore plus de mon visage. Il met ses deux mains contre mon visage et je n'ose imaginer ma tête en ce moment. Je baisse le regarde gênée de cette situation mais il le remonte en soulevant ma tête avec son index. Il plainte ainsi son regard dans le mien et à ce moment là je sais que je ne peux plus faire semblant quant à mes sentiments pour lui. Son pupilles noisettes se plantent dans les miens et je sens que mon corps va se dérober d'un moment à un autre. Son regard veut tout dire à mes yeux. Je peux y lire de la gentillesse, de la tendresse, de la générosité et du désir. Oui du désir, et je pense enfin comprendre de quoi George voulait parler tout à l'heure.

– Tu sais pertinemment, autant que moi ce qui est entrain de se passer ici, dans cette pièce Mia, alors arrêtons de tourner autour du pot.

– De tourner autour du pot ?

– Oui, alors réponds-moi sincèrement veux-tu ?

J'hoche la tête en signe de réponse et attend sa question.

– Est-ce que tu ressens des sentiments pour moi ? Et ne t'avise pas de me mentir, je le saurais.

– De-des sentiments ? Mais qu'est-ce que tu racontes ?

– La vérité Mia !, dit-il d'un ton sévère. Je suis épuisé de devoir toujours faire le premier pas, à croire que tu penses toujours à lui ! Alors maintenant tu va me répondre, est-ce que tu ressens des sentiments pour moi ?!

– Je-je ne-

– C'est oui ou c'est non Mia, il n'y pas de « je ne sais pas », ça n'existe pas quand on parle de sentiment.

– Ma-mais-

– Mia tu va me le dire oui ?!

– Oui !, criais-je à bout de force. Oui je ressens des sentiments pour toi Carter O'Warden !

Son regard toujours dans le mien, Carter s'éloigne, me laissant un peu plus d'espace et il sort de la buanderie, visiblement surpris.

Quoi ?! Il s'en va ?!

Ne comprenant pas sa réaction, je m'empresse de le suivre jusqu'au salon et il retourne si brusquement vers moi que je lui rentre pratiquement dedans.

– Mais Carter qu'est-ce qu'il y à enfin ?, dis-je en reculant, troublée.

– Tu penses réellement ce que tu viens de dire ?, demande-t'il d'un ton sérieux.

– Oui Carter. Et pourquoi est-ce que tu-

Mais je n'ai pas le temps de continuer ma phrase que Carter pose ses lèvres sur les miennes. Je ne le repousse pas mais reste surprise de se retournement de situation. Il me tient par les épaules et il retire ses lèvres des miennes et je sens que mes joues sont aussi rouge que des tomates. Ce baisé n'était pas comme les autres, non il était différent, différent en tout.

Carter me regarde alors avec un regard empli de tendresse et il me prend dans ses bras. Je ne le repousse pas et lui rend son étreinte. Je cale ma tête contre son torse et son odeur arrive jusqu'à mes narines, ce qui ne me dérange en aucune façon, bien au contraire.

Soudain, je sens un bras venir me prendre par le dessous des jambes et Carter passe son autre bras derrière mon dos. J'ouvre mes yeux surprise et je constate que Carter me porte telle une princesse dans les bras de son prince charmant.
Carter affiche un sourire moqueur et je ne sais pas pourquoi je sens que cela n'a rien de romantique.

– Avez-vous envie d'un bain princesse Mia ?

–D'un bain ?!, demandais-je incrédule. Mais où veux-tu que je prennes un bain un juste ? Et je te ferais signaler que je n'ai-

Mais je n'ai pas le temps de dire un mot de plus que Carter m'emmène dans le jardin où trône la piscine, encore ouverte. Oh non.

Je regarde Carter d'un air noir mais il n'en prend pas compte et cours jusqu'à la piscine ou l'eau doit être gelée.

– Carter non !

– Oh si !

Et quelques secondes plus tard nous nous retrouvons dans l'eau froide de ma piscine. Je remonte à la surface et le cherche du regard et une fois que je l'ai trouvé, je lui envoie une vague d'eau glacée à la figure.

– Tient prends ça !

Carter croisé ses bras afin de se protéger et j'en profite pour le rejoindre et de tenter de le noyer en appuyant sur sa tête. Mais cela ne marche pas et c'est moi qui me retrouve sous l'eau à sa place.

– Tu as voulu joué, tu as perdu.

Je remonte à la surface et je le retrouve assis au bord de la piscine. Sa chemise est trempée et je peux voir des muscles à travers le tissus mouillé. Je baisse le regard et sors de la piscine. Je rejoins Carter au bord de la piscine et j'essore mes cheveux.

– Alors ça t'as rafraîchi ?

– Et comment ! Mais pourquoi t'as fais ça ?

– Pour remettre ton corps à une température ambiante normale. Tu étais brûlante dans mes bras, mais ne t'en fais pas j'ai l'habitude de faire cette effet, dit-il accompagné d'un clin d'œil.

Je lui assigne une tape sur l'épaule et il rigole.

– Pourquoi tu rigole ? Tu trouves ça drôle que l'on soit trempés en plein automne ?

– Oh ça va détend toi ma petite Mia, je ne vais pas te manger, en tout cas pas maintenant.

– Oh mais arrête avec ça !

– Avec quoi ?

– À jouer de ton physique, tu sais que tu plais à beaucoup de filles, mais n'utilise pas ça avec moi.

– Et pourquoi ça ? Ça te rend tellement mignonne.

– Parce que je croyais être différente des autres tout simplement.

Carter ne réplique mais se lève en guise de réponse. Il me tend sa main et après quelque secondes d'hésitation je la prend. Nous sommes tous deux debout au bord de la piscine et il ne lâche pas ma main. Il me regarde droit dans les yeux et dit :
– Je suis comme ça parce que tu es différente Mia. Tu crois que j'ai déjà porté une fille comme je viens de te porte ? Non. Tu crois que j'ai déjà offert un bouquet de fleur à une fille avant toi ? Non. Alors ne doute jamais de mes sentiments pour toi, parce que je t-

– Atchoum !

Carter n'eu pas le temps de finir sa phrase que je lui éternue dessus. Il ferme de suite ses yeux et lorsque je comprends ce que je viens de faire je cours chercher des mouchoirs dans le salon.

Une fois revenue je lui essaie le visage et il dit d'un air sérieux :
— Après le vomi et la morve de nez tu vas m'envoyer quoi la prochaine fois ?

Je le regarde gênée et m'excuse.

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Chapitre vingt-neuf !
J'espère qu'il vous a plus ! N'hésitez pas à voter si c'est le cas et à laisser un petit commentaire, connaître votre avis sur l'histoire me ravie 😊

En espérant que le confinement n'est pas trop difficile de votre côté !
La bise !

Siralana.