Mia

Le lendemain, je me réveille de bonne humeur. Et pour cause, hier soir Carter et moi nous nous sommes mis en couple. « En couple » , c'est deux mots résonnent dans ma tête comme si je ne comprenais pas leur sens. À vrai je n'ai jamais été en couple, et maintenant que c'est le cas, je ne sais pas comment réagir. Dois-je être moi même ? Ou bien essayer d'être plus féminine, plus jolie ?

Mais ma raison me reprend vite, car de toute évidence, si Carter n'aurait pas voulu de moi tel que je suis, il ne m'aurait pas fait une déclaration. Et en y repensant, je ne peux m'empêcher de trouver que ce qu'il m'a avouer hier soir m'a touchée. Profondément. Qui aurait cru que Carter O'Warden me trouvait belle bien avant que tout les événements qui nous ont poussés à nous rapprocher ce produisent ? En tout ça si on m'aurait dit ce qui se passerait par la suite, je n'y aurait pas cru une seconde. Après tout moi et Carter nous n'avons jamais été proches avant tout cela, et malgré sa réputation de « Bad Boy », au fond il n'est pas du tout comme il le montre à tous et toutes au lycée.

D'ailleurs en parlant de lui, je reçois un message :
« Salut mon ange ! J'espère que tu as rêvé de moi cette nuit... sinon ça te dirais d'aller faire du patin à glace cette après midi ? Je connais un endroit parfait pour en faire. Répond moi vite ! »

Du patinage ? Je n'en ai jamais fait et l'idée de m'imaginer et de me chuter toutes les deux secondes devant lui ne m'enchante guère. Je lui propose donc qu'il passe à la maison afin de passer une après midi devant la télévision en mangeant des cochonneries. Il me répond qu'il accepte et qu'il sera là vers 14h30. Je regarde instantanément mon réveil et lorsque je vois 14h23 je blêmis.

Hein ?!

Je regarde l'heure sur mon téléphone et lorsque je vois 14h24, je cours jusqu'à la douche afin de me laver. Après la soirée de George, Carter m'a raccompagnée chez moi et nous nous sommes embrassés tendrement juste avant qu'il ne rentre à son tour chez lui. J'ai n'avais pas regarder l'heure à laquelle je me suis couchée mais il devait être très tard et là preuve en ai, je ne me suis jamais levée aussi tard.

L'eau chaude coule sur ma peau et lorsque je passe mon savon sur les bras j'entends la sonnette retentit. Oh non c'est pas vrai ! Je me rince en vitesse lumière et enroule mon corps autour d'une serviette blanche et essuies un minimum mes pieds afin de ne pas glisser. Chose qui s'avère inutile puisque lorsque j'ouvre la porte de la salle de bain je trouver Carter allongé sur mon lit.

- Ah te voila !

- Carter ? Qu'est-ce que tu fais la ?

- Tu as oublié notre après midi télé ?

Ma mémoire me revient et je me sens tellement bête que je n'ose le regarder en face.

- T'es plutôt sexy comme ça dis donc, dit-il en me lançant un clin d'œil.

- Oh très drôle !, répondis-je en lui tirant la langue.

- Eh ! Cette langue est à moi je te signale, dit-il en se levant et en s'approchant de moi. Il s'arrête à quelques centimètres de moi et regarde mon corps, encore mouillé à certains endroits.

Son regard s'assombrit et je comprends que me voir comme ça, lui fait quelque chose. Quoi je ne sais pas mais ce n'est certainement pas méchant.

- Tu compte me regarder comme ça pendant longtemps ? Je comme à avoir froid.

Un sourire en coin se pose sur ses lèvres et contre toute attente il me prend dans ses bras.

- Mais arrête ! Tu va être trempé !

- Non.

- Mais-

- Arrête de parler, tu gâches tout.

Je ne répond pas, surprise de sa réponse et il intensifie sa prise en resserrant ses mains sur ma taille tout juste protégé par ma serviette. C'est alors que je réalise la situation dans laquelle je me trouve.

Mes joues se tintent d'un rouge feu et je sens la chaleur monter dans tout mon corps.

Le regard amusé de Carter se pose sur mes joues rosies et il m'embrasse le bout de nez. Cet baiser me met dans tous mes états et je me détache de lui.
Il fait mine de bouder et croise ses bras tel un petit garçon n'ayant pas eu son bonbon préféré.

- T'es méchante, pourquoi tu veux pas de mes bisous ?

Je lui montre alors de mes mains ma serviette et cela ne l'empêche pas de me dévorer du regard.

- Et bien quoi ? Tu es en serviette de bain et alors ? C'est pas pour ce que je veux vais te manger. Ou du moins pas tout de suite, dit-il avec un clin d'œil.

- T'es qu'un sale pervers !, criais-je en m'enfermant dans la salle de bain.

J'entend Carter rigoler et je m'empresse d'aller voir mon reflet dans le miroir. Et ma peur se confirme. Je suis toute rouge, tel une parfaite tomate arrivée à maturité. Je place mes mains sur les joues mais lorsque le contact avec celles-ci est brulant, je constate que tout mon corps et bouillant.

J'expire alors un bon coup, et me passe de l'eau fraîche sur le visage. Non de dieu ressaisis-toi Mia ! C'est n'est pas un dieu non plus !

Enfin vu comment il est bâtit difficile de faire la différence...

Oh la ferme !

Je décide de m'habiller, et une fois prête, je sors de la salle de bain. Carter est allongé sur mon lit scrutant son téléphone. N'ayant visiblement pas remarqué mon entrée dans la pièce, je racle ma gorge et il est surprit de me voir.

- Tu es occupé ?

- Oh excuse moi je ne t'avais pas entendu entrer.

- J'ai remarqué.

Soudain son téléphone sonne et lorsqu'il y jette un œil son regard s'assombrit. Et je sens alors que quelque chose ne va pas.

Il me dit qu'il doit impérativement décoché et il sort de la pièce, un air inquiet sur son visage.

Je me demande qui cela peut bien être pour qu'il ai un air si grave sur le visage. Je repense soudain aux rumeurs qui court dans la ville concernant sa mère... j'espère que cet appel n'a rien à voir avec cela.

Quelques minutes plus tard il revient dans la chambre et son air inquiet c'est transformé en colère. Ce n'est donc pas une agréable nouvelle...

- Carter qu'est-ce qui se passe ?

- Je dois y aller.

- Quoi ? Mais pourquoi ? Tu viens à peine d'arriver.

- Mia c'est important et je ne peux faire autrement que d'y aller.

- Je viens avec toi.

- Quoi ?

- Je viens avec toi. Si c'est si important que ça il va te falloir l'aide de quelqu'un non ? Et d'ailleurs qui était-ce ?

- Pénélope.

- Pénélope ? Et qu'est-ce qu'elle a ?, demandais-je d'un air douteux.

- Elle c'est fait frappé par Justin.