Pénélope

En rentrant du parc ou je suis allée voir Justin, un sentiment de stresse m'envahit. Et si quelqu'un nous avait vu ? Alors que tout nous croient séparés ? Ce serait dramatique, notamment pour moi. Après tout Justin est maintenant considéré comme un malade mental après ce qu'il a fait à Mia. Enfin ça c'est ce que tout le monde pense, Justin lui m'a raconté une tout autre version de l'histoire, et je le crois. Mia veut juste se rendre intéressante avec tout ça, et les filles comme elle, je ne les supporte pas. Inventer des mensonges pour se rendre intéressante, voilà une attitude qui me dégoûte.

D'après Justin, Carter O'Warden, par ailleurs étant mon ancien copain, aurait été vu entrain d'embrasser Mia dans l'un des parcs de la ville. Justin, inquiet pour Mia avec les rumeurs qui court sur Carter, l'aurait mise en garde mais elle ne l'aurait pas écoutée. Et Carter, jaloux du lien d'amitié qui lie Mia et Justin, aurait sauté sur Justin afin de lui faire la peau. Mon pauvre Justin....

Il est innocent dans tout cela, et je compte bien l'aidé à le prouver. Son renvoie du lycée n'a pas arrangé les choses, mais tant qu'il est avec moi, tout va bien.

Je n'aurais jamais cru cela possible, mais je commence à être attachée à Justin, et cela me fais ressentir un sentiment assez étrange. Un sentiment que je n'avais jamais ressenti avant, même pas avec Carter. En même temps, Carter n'était pas un prince charmant, à vouloir draguer toute les filles du lycée, il a brisé plus d'un cœur, dont le mien. Même si je n'étais pas amoureuse de lui, me tromper avec plusieurs autre filles n'a pas arrangé notre relation. Je croyais sincèrement qu'il tenait à moi, mais la réalité m'a vite rattrapé et je me suis réveillée. Et cela m'a fais mal, très mal. Depuis ce jour, Carter O'Warden n'est plus rien pour moi, et s'il veut jouer avec Mia, et bien qu'il le fasse. Tant que Justin est avec moi, j'aurais gagnée la partie.

Mia

En me rendant compte de mes paroles, une sentiment de panique m'envahit.  Je me défais des bras de Carter et je pars dans ma chambre, les joues en feu. Je ferme la porte et m'assoie contre elle à terre. J'expire et ferme les yeux. Je suis tellement fatiguée après cette soirée que je pourrais dormir comme ça.

« Tu sens bon ».

Non mais pourquoi est-ce que j'ai dit une chose pareille ? En plus il ne sent pas « bon , il a juste son odeur à lui, qui pue la transpiration qui plus est...

Et puis qu'est-ce que Justin faisait la ? Après ce qu'il c'est passé il devait bien se douter que je ne voulais plus lui parlé. Et la manière dont il a parlé de la mère de Carter m'a horriblement choquée.

« T'as mère n'est qu'une pute ! ».

Quelle horreur. J'espère de tout cœur que Justin a dit cela uniquement sur le coup de l'énervement. Parce que des paroles comme celles-ci ne doivent pas être dites à la légère.

Quelques minutes plus tard, je sens un coup sur la porte et j'en déduis que c'est Carter.
Mais je ne bouge pas.

- Bon Mia, tu va me laisser entrer ? Ou je dois partir ?

Je ne répond pas. Et en y repensant, je ne sais pas non plus pourquoi il est là. Il a débarqué, tout comme Justin a l'improviste.

Ma réponse se faisant attendre, j'entends que les pas de Carter se déplacent en direction de l'escalier.

Ne le laisse pas partir.

Et pour une fois, j'écoute ma conscience. Je me lève et ouvre la porte. Carter se tient au bord des marches de l'escalier, rhabillé. Il se retourne et nos regards se croisent, ses yeux bleus rencontrent mes iris vertes et en l'espace d'un instant j'ai l'impression que tout redevient normal. Sans complication, sans bagarre, sans prise de tête, non, sans rien. Comme si tout était, calme. Oui, calme. Je réalise alors que depuis des semaines, je n'ai jamais été aussi calme, apaisée. Son regard dans le mien, me permets de me sentir bien, d'être rassurée. Carter s'avance alors vers moi, d'un pas hésitant. Mais lorsqu'il voit que je ne bouge pas, il avance d'un pas plus assuré et une fois arrivé jusqu'à moi, toujours son regard dans le mien je peux sentir qu'une tension est entrain de se former.

Il est à quelques centimètres de moi, je peux sentir le souffle de sa respiration sur mon visage. En temps normal j'aurais reculer instantanément, mais la, je ne bouge pas. Au contraire, je rétréci l'écart entre nous et pose ma tête contre son torse. Le contact, avec sa peau, certes indirecte cette fois ci, me procure le plus grand bien. Je comprends alors que je pourrais rester ainsi durant une éternité. Son odeur envahit mes narines et une sensation de réconfort s'empare de moi.

Il ne pue pas la transpiration.

Oui c'est vrai, il sent divinement bon. Carter me prend alors par le bras et m'emmène à grande vitesse jusqu'au palier de la maison.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Ferme, je vais te conduire quelque part.

Intriguée par ces paroles, je prend les clés dans l'entrée et ferme la maison à clé. Nous montons dans sa voiture, garé devant chez moi et Carter démarre.
Un tas de question tourne dans ma tête mais une seule sort de ma bouche :
- Qu'est-ce que tu faisais chez moi Carter ?

Mais celui-ci ne répond pas à ma question et continue de rouler. Je n'insiste pas et regarde le paysage défilé. J'en déduis en reconnaissant la route que nous quittons la ville. D'autres questions se forment dans ma tête et lorsque Carter emprunte une sortie que je ne connais pas, la panique commence à se manifester. Ou est-ce qu'il m'emmène ?

La route devient de plus en plus instable et nous roulons maintenant dans la forêt.

- Mais Carter tu m'emmène où enfin ?

- Tu verras.

Son expression ne change pas et mon esprit imagine alors des tas de scénarios qui pourraient se passer entre un garçon et fille dans une forêt. Et cela me terrifie.

Quelques minutes plus tard nous nous arrêtons enfin et Carter m'invite à descendre du véhicule. Je descend, peu rassurée et il me tend sa main. Surprise de ce geste, j'hésite à répondre mais il ne me laisse pas le temps de le faire qu'il me prend la main et me dirige dans la forêt. Il fait nuit, la lune éclaire très peu notre route mais Carter semble savoir où il va.

- Carter tu va me dire où est-ce qu'on va maintenant ?

Il ne me répond pas et il m'emmène toujours plus loin dans la sombre forêt. Au bout de quelques minutes j'aperçois une lumière et lorsque je vois d'où elle provient, un seul mot me viens à l'esprit : magnifique.

Nous sommes devant un lac, un immense lac qui reflète la lumière de la lune en formant une marre de lumière. C'est absolument incroyable. 

- Voilà. Voici mon lac secret.

- Ton lac secret ? Tu veux dire que personne ne connais cet endroit ?, demandais-je étonné

- Oh mais une seule personne connais cette endroit en dehors de moi.

- Et qui est-ce ?

- Toi.

Je ne réponds pas, gênée de cette confidence.

- C'est ici que je vais lorsque je ne me sens pas bien. Cet endroit m'apaise et c'est ici que je me sens enfin moi même.

- Toi même ?

- Tu ne dois pas être inconnue de ma réputation Mia, d'ailleurs tu me l'as toi même fais remarqué, dit-il me montrant la joue sur laquelle je l'ai giflé il y a quelques semaines.

Je lève les mains et avoue mon crime. Carter rigole à plein poumon et je sens que dans cela il se libère de quelque chose. De quoi je ne sais pas.

- Mais je voulais te montrer ceci.

Je m'approche du lac et mes yeux ne croient pas qu'un tel endroit puise exister si près de la ville.

- Cet endroit est magnifique Carter.

- Je sais. Je l'ai découvert lorsque j'avais quatorze ans.

- Et comment tu as fais pour trouver cet endroit ?

- Ça je ne préfère pas en parler...

Face au ton éteint qu'à prit sa voix lorsqu'il a prononcé ses mots, je n'insiste pas. En y repensant, je sais bien que les rumeurs sur Carter sont peut être fondées sur des hypothèses, mais il n'en reste pas moins que ces dernières semaines, il c'est montré bon envers moi. Il m'a aidé à m'en sortir, à me sortir de l'emprise de Justin, encore néanmoins présente en moi. C'est grâce à lui que je suis ici en ce moment. Et pour cela, je ne saurais comment le remercier.

- Bon tu veux te baigner ?

- Quoi ?, dis-je en pensant que l'eau devait être froide.

D'ailleurs, à la vue du sourire sur son visage, je sens que ne je vais pas aimer la suite des événements.
Carter court alors vers moi et je m'élance à grande vitesse au bord du lac afin de lui échapper.

- Viens ici !

- Tu peux toujours rêver !

- Ah oui ?

Je cours vers la forêt afin de le semer et me cache derrière un tronc d'arbre. Impossible qu'il me trouve avec tous ses arbres et cette faire luminosité. Je me retiens de rigoler, afin qu'il ne me repaire pas. Un silence se met en place, seul le bruit de quelque branche qui craque m'informe de la distance que j'ai avec Carter. Celle-ci me semble raisonnable, alors je décide de quitter mon tronc et d'aller un peu plus loin mais au même moment je sens deux bras me retenir et me soulever.

- Je t'ai eu !

- Carter ! Pose-moi !

- Non.

Il me porte tel un sac de patates sur son épaule et il se dirige vers le lac. Je crains le pire.

- Tu as un joli petit fessier dis-moi Mia, dit-il.

En effet, je ne peux voir que l'immense forêt derrière nous, mais je donnerais chère pour lui faire payer ses mots.

- Non mais je rêve ! Qui te permet !

- Moi !

- Va au diable Carter O'Warden !

C'est alors qu'il me balance en arrière et que j'atterris dans de l'eau. L'eau du lac, tout habillée. L'eau est froide et je manque de peu d'avaler la tasse.
Je remonte à la surface et je vois Carter entrain de rire, juste au bord du lac. Cela me donne une idée.

Tandis qu'il continu de se moquer de moi, parce que oui, c'est ce qu'il est entrain de faire, je m'approche de lui et une fois arrivé à sa hauteur je le pousse par son col dans l'eau. Mais au moment où il est censé tomber à l'eau, Carter se retient avec ses mains au sol et sans qu'aucun de nous ne puisse faire quelque chose, nos bouches se retrouvent scellées.

________________________________
Chapitre seize !
J'espère qu'il vous as plus !

Je reprends un rythme régulier afin de poster la suite de l'histoire après une longue absence. J'espère que l'histoire vous plait toujours !

N'hésitez pas à voter et à commenter !

La bise !