"Tu veux quoi comme parfum ?"

Je réajuste mon kimono fleuris autour de ma taille tandis que j'étudie sa question. Louis examine le bac à glace le nez collé à la vitrine. La jeune serveuse attend patiemment que nous nous décidions, elle resserre son tablier autour de sa taille tout en laissant ses yeux se balader sur le torse nu de mon ami :

"Cookie. Je répond enfin."

Il dicte notre commande à la jeune femme qui se munie alors d'une cuillère à glaces et commence à creuser les bacs de sorte à former des boules. Je remarque que la glace caramel beurre salé de Louis est largement plus garnis que la mienne et vu le sourire que la brune lui lance, ce n'est pas anodin.

Je souris. Voila un autre point qui me crise chez lui. Combien de fille le désire ?

Je pose doucement mes lèvres sur la glace froide et laisse fondre sur ma langue tandis que Louis règle.

Il me rejoint peu après laissant derrière sa courtisane :

"Alors tu invite souvent des filles comme ça ? Je le taquine"

Il rit tandis qu'il passe sa langue le long du cornet pour rattraper la glace qui fond. On dirait un petit garçon. C'est mignon :

"Oui quand ma soeur ne les tues pas."

Il ricane devant mon sourcil levé. Ca sur fait-elle vraiment fuir toutes ses copines ? Ca ne m'étonnerai pas !

"Non, je ne suis pas du genre à collectionner les filles. Je ne m'appelle pas Cameron après tout.

- Ah Cameron ! Cette montagne d'hormones.

- C'est exactement ça !"

Il mord dans son cornet tandis que j'ajoute alors que nous longeons les petits commerces :

"Remarque, ils se sont bien trouvés avec Lucie. J'insiste sur ce dernier mot en lui lançant un clin d'oeuil."

Il hoche lentement la tête pensif. Quand à moi je ne peux m'empêcher de revoir la scène de ce matin et une moue de dégout s'empare de mes lèvres. Beurk :

"C'est vraiment un beau couple... Dans leur genre. Insiste Louis."

Je cache un petit rire :

"Et toi ? Tu as un petit ami à ton ancien chez toi ?"

Son langage rajoute un côté mignon chez lui, m'amusant. Mais tout ça est vite remplacé par un pincement au coeur. Je secoue la tête :

"Non. Je murmure."

Il m'interroge du regard, je préfère alors ironiser que de m'attarder sur ce passé sentimental douloureux :

"Je crois que la vie en couple ne m'aime pas autant que moi je l'aime !"

Un petit sourire se forme aux coins de ses lèvres :

"Je crois que je n'aurai pas dis mieux pour moi. Je suppose que c'est ça d'avoir un meilleur ami mannequin. "

Hein ?

Il comprend vite mon interrogation rien qu'en me fixant et complète :

"Cameron. Il est mannequin. Tu ne savais pas ?"

Je ne sais même pas pourquoi ça m'étonne. Je lâche un vague "ah"

Il hausse les épaules tout en jetant la serviette de papier qui entourait avant son cône de glace.

Il pointe la mienne du regard que je n'ai toujours pas finis :

"Ca coule."

Je baisse les yeux sur la serviette toute tachée et poisseuse. Louis se moque de moi alors que je la froisse et la balance dans la poubelle la plus proche :

"Je peux gouter ? Demande Louis"

Je lui tends la glace à moitié fondue. Il en prend un peu avant que sa bouche se torde en grimace :

"Et ils osent appeler ça du cookie !?

- Mais c'est trop bon !"

Il ouvre de grands yeux ébahis :

"C'est ignoble ! Bah."

Je lui donne une tape sur l'épaule. Il n'a vraiment pas de goût. Je ne me gêne pas pour le lui faire remarquer ce à quoi il répond simplement :

"Et moi qui te trouvais terriblement mignonne."

Il laisse un sourire flotter sur ses lèvres tandis que prise de court je ne sais quoi dire.

Je fronce les sourcils tandis qu'il détourne le regard, sans doutes attend-t-il une réponse de ma part.

Je me sens terriblement gênée alors je finis ma glace. Sa froideur achève de me nouer la gorge. La tension est palpable alors je ricane tentant de détendre l'atmosphère :

"C'est bien ce que j'ai dis tu n'as pas de goût."

Je lui tire la langue et il déclare penaud :

"Apparemment."

Ses traits sont moins tirés désormais.

Tout en continuant notre balades à travers les nombreux étales, j'en profite pour jeter des coups d'yeux par ci par là. Je repère aussitôt sur un présentoir à lunettes de soleil une paire des plus originale ayant deux ananas aux deux yeux. C'est assez rigolo alors je m'en empare et la place sur le nez de Louis qui est dans l'incompréhension la plus total. J'observe son visage orné de ces lunettes qui lui mange la plus part du visage. Une de ses mèches blondes lui retombe sur le nez. Ca le rend niais. Il s'observe dans le petit miroir accroché au présentoir en faisant des grimaces.

Je farfouille dans mon fourre tout alias mon sac à la recherche de mon téléphone portable. Quand je l'attrape, je m'empresse de le déverrouiller et d'ouvrir l'appareil photo :

"Louis. J'appelle."

Il se retourne.

Clic.

C'est dans la boite ! Je détaille la photo désormais enregistrée dans ma galerie. Il a l'air ébahis sur la photo. Sa bouche est légèrement arrondie de surprise. Ses cheveux rebelle en pagaille :

"Fait voir !"

Il m'arrache l'appareil des mains et observe à son tour son cliché. Il rit en me tendant les lunettes :

"A toi !"

Je les mets volontiers et prends une pose ridicule, bouche en cul de poule et doigts en V. Il prend plusieurs clichés. Quand il les regarde, je me fouilles les différents présentoirs et trouve une autre paire vraiment très ridicule et dans un "tadam !" la lui expose.

C'est une grosse paire avec à la place des ananas, deux gros dollars dorés. Il l'enfile en tirant la langue et je reprends mon mobile. Je tends le bras et fixe l'objectif vers nous. Le grand écran laisse apparaître nos visages d'enfants émerveillés sous différentes formes. D'abord en tirant la langue puis en duckface.

Alors que le flash illumine nos têtes, Louis en profite pour plaquer ses lèvres sur ma joue au moment ou j'appuie sur le rond pour prendre la photo. Je ne proteste pas mais je suis légèrement troublée.

Après tout mon cur est vide depuis bien trop longtemps...

Je lui sourit lorsqu'il m'examine dans l'attente du remarque de ma part. J'ouvre la bouche pour parler mais je suis interrompu :

"S'il vous plait ! Soit vous achetez soit vous reposez !"

Une dame à l'air sévère nous toise de haut en bas. Il est vrai que nous faisons un peu tâche avec nos lunettes. Moi avec mon kimono qui essaye tant bien que mal de cacher la peau que ne recouvre pas mon bikini et Louis torse nu en bermuda de plage :

"Désolés. Lui lance mon compagnon avec un sourire éclatant."

Les poings sur les hanches, elle attend notre décision. Louis retire alors les miennes de mon nez et les repose maladroitement sur le portique. Avant de retourner à la vendeuse un faux sourire des plus désolé. Je secoue la tête, amusée :

"Ah les jeunes d'aujourd'hui ! Ils ne respectent plus rien. Ricane Louis avec une vois faussement vieillis alors que nous nous éloignons marchant aux coudes à coudes avec les passant"

Je passe un bras autour du siens avant de déclarer :

"Oui mais nous au moins on s'amuse !

- Exactement my lady. Tu m'enverra les photos ?"

Je penche la tête sur le côté :

"Je n'ai même pas ton numéro.

- Raison de plus pour que je te le donne."

Il me lance un clin d'il tandis que je lui donne un coup de hanche. Je créer rapidement un nouveau contact avant de rentrer le numéros qu'il me dicte. Quel beau parleur !

Il désigne l'écran du doigt et ajoute :

"Ah oui et n'oublie pas de mettre un smiley cur à coté de mon prénom."

Je fronce les sourcil en secouant la tête un sourire en coin :

"Tu peux rêver !"

Pour justifier ma phrase j'ajoute non pas un cur rouge mais plutôt un beau smiley caca :

"Mais quel humour ! Se moque-t-il. Bon aller rentre chez toi tu m'agace."

Justement nous sommes arrivé au bout de l'allée commerçante et je peux déjà apercevoir le toit de ma maison et un coup d'il à mon mobile m'annonce que l'heure est venue :

"Je pars parce que TU m'agace."

Je pointe un doigt moqueur dans sa direction et il balaye l'air de sa main avec un air faussement amusé :

"Salut mauvais temps."

Je lui adresse un petit signe de la main en m'éloignant de lui, il me le rend avec un sourire dévoilant sa blanche dentition.

Je me retourne enfin pour éviter de bousculer un quelconque passants et me dirige guidée par le toit noir.

Je ne sais pas si Cameron est rentré. J'abaisse la poignet qui ne m'offre aucune résistance. Cameron est donc rentré. J'examine la cuisine au passage et le salon, il n'y est pas.

Pitié qu'il ne soit pas avec sa pouf en train de copuler...

"J'ai cru que tu ne rentrerais jamais ! "

Je l'observe apparaître par la baie vitrée donnant sur la piscine, il tiens une cannette de soda à la main et est torse nu. Une fine couche de sueur recouvre celui ci. Sans doute revient-il d'une séance de bronzette.

Je dépose mon sac sur la canapé en Dain noir, ainsi que mon chapeau et préfère ignorer son ton glacé :

"Tiens on croirait une réplique de mon père, fait gaffe il détient des droits d'auteur."

Je le nargue mais pour qui se prend-t-il ?

"Ca ne me fais pas rire. Vous étiez où ?"

Je ris. Elle est bonne celle là :

"Attends mais je rêve dis donc ? Tu te prends pour qui ?."

Je le toise de haut en bas, penaud peu préocupé par la situation il porte la cannette à ses lèvres pour boire une gorgée. Après quoi il déclare :

" Le maitre de ses lieux en l'absence de nos pères pourquoi ?"

Je viens planter mes poings sur mes hanches :

"T'es drôle dis donc.

- Il te plait ?"

Etouffement littéral. Je ne sais pas quoi répondre de un et de deux... Mais qu'est ce que ça peux lui faire. Non mais je préfère encore le Cameron qui m'ignore que cette version de papa mêle tout :

"Je surveille les relations de mon meilleur ami crois pas.

- Bien sûr. J'hoche la tête. Rassure toi. Il se trouve que je suis même une meilleure fréquentation que toi."

Il ricane légèrement avant de lâcher froidement :

"Arrête de le voir."

Je fais claquer mes mains sur mes cuisses en m'emportant :

"C'est la meilleure celle là ! Tu m'ignore, m'insulte et ensuite tu te ramène comme une fleur pour m'interdire de voir qui je veux ? Mais qui es tu pour me dire ça ?"

Je n'attends pas de réponse spécifique et apparemment il ne compte pas m'en donner, il m'observe... Amusé ? Il joue avec la lenguette de son soda :

"Attends voir. Tu n'es pas mon père, ni mon frère, ni mon petit ami et encore moi mon ami ! Alors arrête de te la jouer et fous moi la paix comme tu sais si bien le faire d'ordinaire."

Un gros choc se fait entendre, en effet Cameron vient de balancer violement la cannette dans un coin du salon répandant une grosse tache marronasse sur le tapis gris. Je n'ose pas bouger. Son regard est fermé, ne laissant apparaitre aucunes émotions mais je ne sais pas de quoi il est capable alors je ne bouge pas et le regarde se raprocher de moi dangeureusement, ses muscles crispé saillant. Il pourrait rien qu'en un geste me briser.

Il me surplombe de bien une tête et demi, il est tellement prés que je sens son souffle se répercuter sur mon visage. Mes sourcils sont froncés, sa machoire se crispe. Il me térifie mais je ne lui montrerai pas :

"Pourquoi tu te donne cette image de Bad boy tout pouris ? Tu ne me fais pas peur alors fou moi la paix parce que jai autant ma plce ici que toi ! On t'a jamais dis qu'il faut se méfier de l'eau qui..."

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'une paire de lèvres s'est plaquée contre les miennes. Auncun membre de mon corps n'est capable de bouger, mes yeux sont grands ouvert. Sa main se place sur ma nuque augmentant la pression de sa bouche sur la mienne, son baiser est plein de colère. Ses lèvres glissent sur les miennes, les goutent, les testent. Mon cerveau pédale dans la semoule, mon corps menace de s'échapper de ma poitrine et mes jambes de se dérober à tout moment. Je ne contrôle plus rien, je le laisse faire.

Mais quand sa bouche s'entre-ouvre pour pousser cette marque d'affection plus loin, mon cerveau se reconnecte et jai un mouvement de recul. Je me détache rapidement. Il ne trahis aucunes émotions, ses yeux sont fidèles à lui même glacés et hostile. J'ai du mal à réaliser ce qu'il vient de se passer. Seules ses lèvres rougis peuvent témoigner de cet écart. Sa poitrine se soulève et s'abaisse à un rythme lent. Comme un souffle ou un soupire je lâche :

"A quoi tu joue Cameron Kent ?"

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Voilà pour ce chapitre très virevoltant avec d'un côté Louis et de l'autre Cameron !

Que pensez vous du rapprochement Louis/Jade et la scène de baiser entre Cameron/Jade ?

J'attends vos avis avec impatiance. N'hésitez pas à voter et commenter ça fait toujours plaisir !

Je ne réponds pas à tout mais je lis tout sachez le et je retiens déjà quelques noms qui reviennent souvent et ça me fait chaud au coeur !

Des bisous !

Alors plutot Jadron ou Louide ?

PS : Sorry pour les fautes