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Je me laisse retomber sur la couverture et les filles me lâchent.

Nous continuons de regarder la scène un petit moment puis les filles partent les une après les autres.

Je reste finalement seule, à regarder le ciel perdue dans mes pensées.

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- Ah ouais je comprends pourquoi tu restes ici, c'est pas mal.

Je tourne la tête et voit Sebastian qui s'allonge à côté de moi. J'hausse les épaules puis regarde à nouveau le ciel. Il ne dit rien, et vient se poser là à côté de moi, en silence. Il se tourne finalement vers moi et comme à jouer avec mes boucles.

- Je savais pas que tu portais des lunettes.

- C'est de lunettes de repos à la base, mais il m'arrive de les mettre juste parce qu'elles sont jolies.

- Ah d'accord, répondit-il comme un enfant.

Il me pose ensuite quelques questions sur mes cheveux avant de les complimentés.

- Pourquoi t'es venu ? Tu me gênes pas mais j'ai juste envie de savoir.

- Bah tout à l'heure quand on est reparti avec les gars j'ai remarqué que les filles étaient parties et que t'étais toute seule. Du coup je suis venu t'embêter un peu.

- Hmhum.

- Aussi j'ai vu que t'avais pas l'air bien à un moment alors je voulais savoir si t'étais mieux maintenant.

- Ah, ouais, t'inquiète pas.

- Tu veux en parler ?

- J'ai pas vraiment envie de te soûler avec ça pour l'instant. Par contre toi, monsieur dix mille conquête, je veux bien que tu le raconte tes histoires.

Je souris alors qu'il rit légèrement.

- C'est Andy qui t'as dit ça ?

- Pour la plupart oui.

Il lâche mes cheveux et se remet sur le dos puis se met à me raconter ses histoires.

- Mais attends attends, Andy et toi vous vous connaissez depuis combien de temps ?

- Depuis qu'on a dix ans.

Je me redresse et le regarde.

- Et ça toujours été comme ça ?

- Comment ça ?

- Bah je sais pas comment dire ça correctement. Disons que quand on vous voit la première fois on a pas du tout l'impression que vous êtes ce genre de gars, surtout pas Andy. Et puis on apprend à vous connaître, vous nous racontez tout et là ça fait bizarre. Par exemple y a des noms que t'as cité je sais qu'elles ont essayé de sortir avec Andy mais que ça n'a pas marché. Du coup ...

J'ai du mal à terminer ma phrase. Je tente de me faire comprendre avec de la gestuelle et des sons de voyelles. Il me regarde amusé mais je crois qu'il a compris.

- Non non pas pour toutes. Celles qu'on veut juste se faire peut-être mais pas celles à qui on tient vraiment. Par exemple si une fille veut géré Andy mais que lui non. Il la dirige discrètement vers moi et ensuite je fais mes affaires.

- Ah je vois. Je roule des yeux. Vous dégoûtez.

En ayant assez d'être assise ici, je me lève et lui tends main. Il la prend, sans doute pour me faire plaisir, car il se relève sans mon aide. Je réalise alors à qu'elle point il est grand. Vingt centimètres nous séparent. Il doit bien faire un mètre quatre-vingt-dix.

Il ramasse toutes mes affaires. Je tends les bras pour qu'il le les donne mais il refuse et me fait signe d'avancer.

Sur le chemin, je remarque le regard haineux de certaines filles. Je fronce les sourcils.

- Pourquoi elles me regardent comme ça elles ?

- Qui ?

- Elles, je lui indique discrètement quelques filles.

- Ah. Tu te souviens des noms de tout à l'heure ? Je fais oui de la tête. Eh bien là y a Diane et Olivia.

- D'accord mais pourquoi elle me regardent mal, demandé-je ne voyant pas le rapport.

- Elles doivent penser que je suis ton petit-ami.

- Ce qui n'est pas le cas.

- Déjà mais surtout que je n'ai jamais été le leur.

On se regarde et haussons les épaules devant le ridicule de la situation.

- Mais attend, toutes les meufs que tu te fais se connaissent ou quoi ?

- Non. Je suis pas un bâtard au point de gérer deux amies. Enfin sauf pour ...

Je le coupe avant qu'il ne finisse.

- Ça va ça va, j'ai saisi. T'es pas obligé d'entrer dans les détails tu sais. Il rit. Malade lui.

Je me secoue légèrement dégoûtée par les pensées qui me vienne à l'esprit suite à ses propos.