👻 Chapitre 4🌙

Je rentrai de l'école en arrivant à la maison j'entrai et claquer la porte derrière moi.

— On ne claque pas la porte Lucy. Maugréa mon père.

— Oui, oui. Répondis-je.

Je sortis des céréales et un bol. Mon père lisait le journal de la ville.

Une image attira mon attention.

— Je peux le lire ? Demandai-je.

Papa fronça les sourcils.

— Tu t'intéresse à l'actualité maintenant ? M'interrogea-t-il.

— Je veux juste voir un truc. Rétorquai-je.

Il me passa le journal et je cherchai l'article qui m'intéressait. Il s'agissait plutôt d'une annonce.
Cours de danse,
Enfant,
Mercredi à 10h.

C'était le club de danse d'Ani avant qu'on apprenne pour sa maladie... Songeai-je tout haut.

— Oui c'est ça, tu veux essayer ? C'est une chance qu'en novembre, ils acceptent encore de nouveaux élèves ! Se réjouit l'homme au cheveux brun même si son sourire était faux, c'était encore trop récent tout ça.

Je réfléchis. Ainsi je pourrai marcher sur ses pas, rencontrer ses amis... Comment s'appelaient-ils déjà ? Sophie-truc et Machin-ed ? J'avais oublié leurs noms. Peut-être qu'on pourrait parler de lui comme si il était vivant. Oh oui comme j'aimerai rester dans le déni au milieu d'enfants qui ne savaient pas pour le décès de mon frère.

— Oui, j'aimerai bien.

Le soir comme d'habitude je n'arrivais pas à dormir. J'allumais des bougies pour une ambiance plus chaleureuse et je saisissai un album photo pour admirer les images de notre famille à quatre. Ani qui mange une glace, Ani, Papa, Maman et moi en ballade, Ani à son premier spectacle de danse.

Une petite tête sortit de dernière une caisse à jouet.

— Lulu ? Tu fais quoi ?

— Je ne sais pas... Je crois que je suis nostalgique, j'aurai du profiter de toi tant que tu étais encore là. Fis-je en soupirant.

— Mais je suis encore là ! Renchérit le petit garçon.

— Pas vraiment, Ani. Dis-je en lui caressant la tête.

Je sentis des picotements dans toute la paume de ma main, ah, j'avais oublié ce détail.

— Pourquoi mes blessures sont réelles si tu n'existes pas ? Demandai-je. Qu'est-ce que tu es ?

— Parce que j'existe. Je suis moi. Ani. Répondit-il.

Je méditais sur ces dernières informations. C'est vrai que je ne m'étais pas fait les blessures toute seule mais j'avais du mal à croire que les fantômes existaient vraiment. J'avais envie qu'il soit réel, de tout mon cœur mais je ne voulais pas avoir de faux espoirs.

On joua à la poupée, puis aux petites voitures, je lui lu une histoire, et maintenant on se prenait pour des astronautes.

— Décolage immédiat de la fusé Luana dans trois, deux, un, ZÉRO ! Cria Anaël.

J'imaginais que mes cheveux s'envolaient, je ressentais l'excitation et la peur comme si c'était un vrai voyage dans l'espace. C'était merveilleux. On finit par ouvrir la fenêtre pour admirer la lune et les étoiles.

— Tu crois au loup garou Lulu ? Demanda Ani.

— Non, et toi ?

— J'en sais rien.

Lorsque ma mère arriva dans ma chambre pour me réveiller j'étais couchée dans mon lit, les yeux fermés un peu trop fort.

— C'est l'heure d'aller à l'école !

Une nouvelle journée commença avec remarques et questions, une maîtresse qui me gronde car je n'écoute pas, l'angoisse qui me serre le ventre. Puis on arrivait à un nouveau lever. On était mercredi, le jour de la danse.

On prit la voiture car c'était un peu plus loin. On arriva devant un bâtiment gris à fenêtre à volet en bois. Il semblait vieux et usé. J'entrai accompagné de mon père, on monta des marches un peu trop haute pour ma petite taille pour arriver dans une salle spacieuse où trônait des barres.

— Bienvenue c'est vous qui avez appelé pour l'essaie ? Tu dois être Lucy ? Fit un jeune homme qui devait avoir à peine seize ans.

Il était blond aux cheveux bouclés avec une mèche rebelle et des yeux bleus qui me rappelerent les nouveaux iris d'Anaël. Il avait l'air plutôt cool, il était en jogging noir et haut de survêtement de la même couleur.

— B-Bonjour. Bégayai-je.

Mon père me laissa. J'en profitais pour analyser mes camarades. Un garçon aux cheveux noir comme les miens vétu d'habits noir également avec une paire de lunettes trônant sur son nez s'approcha de moi, il devait avoir un peu près l'âge d'Ani.

— Bonjour très chère comment allez vous ? Je suis enchanté de faire votre connaissance noble demoiselle. Je me nomme Charles et vous ? S'enquit-il.

J'étais étonné. Un gamin de sept ou huit ans qui parlait comme un vieux pépé c'était pas commun. Mais en entendant le nom je fis le lien avec ce que m'avait dit Ani, alors voici le fameux Charles. Il continuait à parler.

— J'ai débuté la danse cette année, je suis déjà le meilleur évidemment. Oh vous ne dites rien, ma beauté doit vous couper le souffle. Excusez moi d'être aussi magnifique. Je vous proposerez bien une tasse de thé malheureusement ce n'est pas le lieu propice pour ça.

— C'est vrai que tu vois des fantômes ? Demandai-je ignorant ce qu'il venait de dire.

— Bien sur très chère. Je vois mes ancêtres qui se baladent dans notre château. Certains sont de vieux ronchons mais d'autres sont fort sympathique. Répondit-il.

— Ah bon ? Tu ne te moques pas de moi ? Fis-je étonnée.

— Comme si c'était mon genre. Railla-t-il.

— Très bien. Je vois peut-être aussi un fantôme mais je ne peux pas le toucher. Peux-tu me renseigner sur tout ça.





À suivre....

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