Chapitre 5 - Début de soirée


Ils commencèrent par la visite de l'immense rez-de-chaussée.

Grande entrée donnant sur un vaste living, cuisine ultra moderne, bureau design, tout était magnifique, confortable, luxueux, parfait.

On peinait à imaginer qu'ils n'avaient emménagé qu'une semaine auparavant, tant tout était déjà décoré et arrangé avec goût.

L'étage était au diapason, avec cinq chambres superbement aménagées dont deux donnaient sur leur propre salle d'eau.


Muriel ne disait rien. Elle découvrait d'une part que cette grande maison en face de chez elle était beaucoup plus vaste qu'elle ne l'avait imaginée et d'autre part qu'aménagée aussi parfaitement, elle constituait là, à 20 mètres, juste de l'autre côté de la rue, le rêve inaccessible.

Pire encore, le rêve qu'elle n'avait pas rêvé...


- Bon, il fait chaud, il fait soif, on ne va pas passer la soirée à vous montrer la baraque, dit soudainement Christophe. On va se mettre derrière, à l'ouest, là où le soleil se couche.


Ils redescendirent pour se rendre sur une terrasse qui, à elle seule, devait représenter la moitié du terrain de la maison de Franck.

Elle donnait sur la grande piscine dont les abords étaient faits d'un beau bois rougeoyant. On voyait qu'il avait été fraîchement enduit avec une huile d'entretien le mettant en valeur.

Des variétés de gros palmiers plantés dans de gigantesques pots, soigneusement disposés en arrière plan devant le terrain clos et arboré de nombreuses essences, donnaient une jolie note d'exotisme.

L'endroit était... indécemment magnifique, pensa Muriel.


Ils s'assirent dans de grands fauteuils en rotin recouverts de confortables coussins multicolores tandis que Christophe leur servait un punch glacé de sa confection, qu'il venait d'amener sur une desserte roulante.

A ses dires, il tenait toujours à le préparer lui-même car aucun traiteur ne lui arrivait à la cheville dans cet exercice.


- En effet c'est un délice, dit Muriel en vidant complètement son verre d'une traite.

- Merci. J'ai pensé que pour nous rafraîchir ce serait bien, mais rassurez-vous, j'ai mis du champagne au frais. On ne va pas manger du caviar accompagné au punch !

- Tu as prévu du caviar ? demanda Franck.

- C'est moi qui ai composé le menu avec ce que me proposait le traiteur, dit Mélisa. Je me suis dit que vous deviez être blasés des spécialités lyonnaises alors je suis restée dans le classique. J'espère avoir bien fait...


Dans le classique. Caviar, champagne. Bien, bien, bien...


Christophe remplit de nouveau les verres.

Le punch glacé se buvait bien et l'ambiance se détendit rapidement.

Mélisa et Muriel, surtout, qui n'était pas habituée à boire de l'alcool, commençaient à rire à tout propos et, vingt minutes plus tard, elles descendirent dans la piscine. Muriel portait un maillot de bain sous sa robe.


- Tu ne veux pas te tremper un peu ? demanda Christophe à Franck.

- Merci, non. Ca va pour l'instant, je suis bien, là. Je déguste ton truc, c'est un régal.

- Ah oui, j'avoue que je ne me défends pas mal sur les cocktails. Mais méfie toi, surtout par cette chaleur, il est assez alcoolisé et avec le sucre c'est traître : regarde les nanas, trois petits verres et elles sont déjà à moitié paf, dit-il hilare en montrant les filles qui chahutaient dans l'eau.


Franck jeta un œil machinalement et crut avoir mal vu : Mélisa avait retiré son haut de bikini et exhortait Muriel à en faire de même !

- Ca ne te choque pas au moins ? demanda Christophe en le regardant du coin de l'oeil.

- Non, non, tu penses, bafouilla Franck. C'est juste que je suis un peu surpris car Muriel est d'ordinaire réservée et...

- Attends, elle se détend, elle est là pour ça. Tu devrais en faire de même. La vie est belle, Franckie, il faut profiter des bons moments. Et puis tu sais, avec Mélisa, ta femme est à bonne école : pour le moment ce n'est que l'apéro, elle n'a encore enlevé que le haut...


Franck déglutit et tendit son verre.

- Ah bon, que le haut...

- Tu avoueras tout de même que la vue n'est pas si désagréable, dit Christophe. Il y a pire comme physique, non ?

- Euh si, si, bien sûr. Mélisa est une très jolie jeune femme, dit-il en lorgnant sur les seins ravissants de la blonde.

- Hum. Mais, la tienne aussi, Franck.


Disant cela, il désigna la piscine d'un regard à Franck : Muriel venait d'enlever son haut de maillot.


- Franck, allez, viens, elle est bonne, ça fait du bien ! cria celle-ci en lui faisant signe de la main.

- Tout à l'heure chérie, je suis bien, là, on se repose avec Christophe.

- Pff, quel rabat-joie s'écria-t-elle en éclaboussant Mélisa.


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