Point de vue Marcel

"Marcel est coupable!" Annonça le jury. Le sourir qui illuminait le visage de Jennifer disparaît. Je soupire, tous mes espoirs sont réduits à néant. Je vais passer ma vie en prison, oublié de tous. Les États-Unis ne seront pas libres grâce à moi. Peut être grâce à Jenny, peut être grâce à FUS, mais pas grâce à moi. Le juge se lève, puis il annonce:

"L'accusé devra passer vingt ans en prison, puis il pourra rentrer chez lui, avec une garde permanente."

J'ai envie de me rouler par terre, de hurler que c'est injuste, de me réveiller de ce cauchemar. Mais c'est bien la vérité, et c'est aussi ma plus grande peur, qui devient réalité petit à petit.

On me raccompagne à la prison, mais je ne suis plus la même personne. Avant, j'essayais de garder la tête haute, de tout subir sans laisser paraître mon désarroi, mais c'était avant. Maintenant, je traîne des pieds, je regarde le sol, cette nouvelle m'a abattu. Je ne suis plus moi, je suis un robot sans âme, qui ne réfléchit plus, qui ne pense plus, et qui se contente d'obéir.

Je me traîne jusqu'à ma cellule, et je m'assois sur mon lit. J'entends le bruit de la clé dans la serrure, mais je n'y prête pas attention. Je suis enfermé, et je ne serai plus jamais complètement libre. Dans vingt ans, je sortirai, sous garde permanente. Je me suis battu en vain, cette bataille contre le gouvernement était perdu d'avance.

Mon quotidien reprends, je vit dans une boucle sans fin. Tous les jours sont identiques, ma vie se résume à une journée, toujours la même. La porte s'ouvre comme d'habitude, mais un garde différent entre. Il doit avoir environ 30 ans, et il me fait lui aussi penser à la salle de réunion de FUS.

"Marcel!"Son exclamation me fait sursauter. Il a l'air de me reconnaître, mais je ne me souviens plus de son prénom.

"Marcel! C'est William! De FUS! Je suis venu pour te délivrer!"

Une lueur d'espoir me ranime et me redonne la joie de vivre. Je vais pouvoir sortir de cette enfer, enfin.

- "William, je suis tellement content de te voir!" M'exclamé-je.

- "Je te délivre ce soir, pendant la nuit. Repose toi en attendant, je dirais que tu as de la fièvre."

Il sort de ma cellule en refermant la porte à clé. Aujourd'hui est le plus beau jour de ma vie! La liberté me sera rendue, enfin.

je m'allonge dans mon lit et met ma couverture. mes paupières se ferment et je me perds dans mes rêves.

Je suis enfermé dans une cage au milieu de la jungle et Jenny vient me délivrer mais un marteau en bois, comme celui du juge en énorme, se bat contre Jenny. Elle est en train de gagner quand le marteau l'écrase d'un coup sec, et elle se retrouve aplatie comme un crêpe. Le marteau me reconduit dans la cage, et elle est remplie de plastique et de coques de téléphone, tellement que j'étouffe. Un garde en uniforme ouvre la porte et me sauve juste à temps. Son visage est remplacé par trois lettres: FUS.

Je me réveille en sursaut, et je me rends compte que William est en train de me secouer pour que j'ouvre les yeux. Je sors de mon lit en silence, et William me suit. Je sors de ma cellule, et il referme la porte à clé derrière moi. C'est la première fois que je suis dehors quand elle se referme, et le bruit de la clé dans la serrure qui d'habitude me stresse, me rassure, comme si je tournais la page à jamais sur ce passé sans liberté. L'avenir est devant moi, et il me sourit à pleines dents. Sans regret, je suis William en courant, dans les couloirs lugubres, pleins de mauvais souvenirs.

Je sors enfin dehors, et je peux apercevoir la lune, pour la première fois depuis que je suis enfermé entre ces murs. Je sens un vent doux faire voler la poussière, il semble me souhaiter la bienvenue. Un nuage apparaît devant la lune, nous privant de sa lumière rassurante.

Soudain, une lumière nous éclaire un instant, puis s'éteint instantanément.

"Cour!" Me hurle William. Je m'enfuie dans la nuit, sans regard en arrière. William me suis. Des éclaires zèbrent le ciel et la pluie martèle le sol. J'entends les pas de William qui cours derrière moi. Je commence à être essoufflé et je ralenti. Je suis trempé et je frissonne.

J'entends un énorme bruit assourdissant. Je me retourne un instant et aperçois un pistolet dans les bras d'un militaire en uniforme. J'accélère malgré ma respiration haletante. Je ne sens plus mes jambes mais je garde la même allure. Je ne cours plus pour la liberté mais je cours pour ma vie maintenant.

Un autre bruit retentit. Je poursuis ma course. Je suis trempé mais je n'y pense pas. Mon seul but est de semer le garde. Mon seul but est de survivre. Je jette un coup d'œil par dessus mon épaule. Le garde nous suit toujours. Soudain il s'arrête et vise quelque chose avec son arme. Moi, je ne m'arrête pas. J'entends son coup de fusil, suivi d'un cris. Je me retourne et voit William, étendu sur le sol, dans une mare de sang.

Je me précipite auprès de lui. "William!" Je cris désespérément. Des larmes perlent mes yeux. "Il faut... Aller à... L'aéroport..." parvint-il à murmurer. "Les billets... Ma poche droite..."

- "Je vais te soigner! On ira tous les deux William, tous les deux!"

- "C'est impossible..." il respire bruyamment, ses lèvres bougent à peine "Fait en sorte que je ne sois pas mort en vain..." sur ces mots, il se fige. Je prends les billets et je reprends ma course, vers l'aéroport.

Le garde tire, mais aucune balle ne sort, il n'a plus de munitions. Il court vers la prison, mais elle est loin maintenant. J'ai peu-être une chance de m'en sortir. Une toute petite chance, négligeable. Mais j'ai une chance.

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Marcel va-t-il s'en sortir?

Que ce passe-t-il du côté de Jenny?

Voilà! C'est la fin de ce chapitre! La suite vendredi! N'hésitez pas à voter, ça prend à peine une seconde et ça me fait super plaisir! Si vous avez des suggestions pour la suite de l'histoire ou que vous remarquez des fautes (orthographe, répétition, phrases pas très claires...) dites le moi, c'est super important pour moi d'avoir un autre point de vue!

Et aussi répondez aux question dans les commentaires, je veux juste savoir ce que vous pensez que la suite sera!

Sinon merci d'avoir lu mon livre jusqu'à là! Et merci pour les 100 followers (c'est d'ailleurs pour ça que je poste un chapitre en plus ;))

À vendredi!