Chapitre 27 : Why it's so painful?
Harry
Elle semble si calme et si paisible comme ça. Endormie dans mes bras, la respiration régulière et les yeux clos. Elle ressemble à une de ces jeunes filles normales, qui s'endorment dans les bras de leur copain après avoir passé une bonne partie de la nuit à parler et à rigoler avec lui.
Et c'est ce qu'elle est, enfin… D'une certaine manière. Elle s'est réellement endormie dans mes bras après une longue discussion, mais la seule différence, c'est qu'elle pleurait au lieu de rire. Elle sanglotait dans mes bras, sa tête posée contre mon torse alors que j'essayais de l'apaiser.
En arrivant dans sa chambre vers quatre heure trente du matin, je l'ai trouvé assise sur son lit défait, les yeux vides de toutes émotions et les joues humides de ses larmes. Elle semblait morte, éteinte, inanimée… Ça m'a littéralement brisé le coeur et je sais que je me rappellerais toujours de son visage à cet instant là. Je me suis approché doucement d'elle et me suis assis à ses cotés. Je l'ai prise dans mes bras et ai embrassé son front. Elle n'a pas réagi. Elle a seulement fermé les yeux et a commencé à pleurer en silence. Je ne l'avais jamais vu aussi mal depuis le soir où nous sommes allés sur la falaise. Elle semblait même avoir repris du poil de la bête depuis ce jour là, mais tout semble se dégrader à nouveau depuis l'arrivée de Zayn.
Je l'ai bercé pendant un quart d'heure et puis elle a commencé à me supplier de ne pas l'abandonner. Encore une fois.
Je crois qu'elle m'a demandé plus d'une centaine de fois de rester au près d'elle et de la protéger. Et je lui ai répondu au moins autant de fois que je ne la laisserai jamais seule. Mais malgré la sincérité que j'avais mis dans mes mots, elle ne semblait pas croire à mes promesses. Comme-ci son cerveau lui interdisait d'espérer pour éviter de souffrir encore. Oui, elle m'a répété pendant de longues minutes de ne pas l'abandonner sans jamais réussir à croire à ma réponse.
Et puis soudainement, elle s'est arrêté de pleurer. Elle s'est immobilisée quelques instants, pendant lesquels elle a semblé réfléchir, et elle a commencé à me raconter son passé. Elle m'a tout raconté. Tout. Comme ça, sur un coup de tête. Du jour où elle s'est rendu compte que ses parents ne l'aimaient pas à sa juste valeur jusqu'au moment où sa soeur est partie. Elle m'a tout révélé cette nuit.
Je n'ai pas pu dormir après ça. Son histoire m'a littéralement glacé le sang. Je ne sais même pas comment, elle, elle a fait pour s'endormir après m'avoir raconté cette histoire horrible. Sûrement l'habitude. Ça fait des années qu'elle vit avec tout ça sur le coeur elle doit sûrement avoir l'habitude de s'endormir en pensant à ça.
Je passe mes doigts dans ses mèches brunes et ternes, tout en la fixant. Elle est tellement parfaite. Elle a tout. Elle a tout ce que j'ai toujours rechercher chez une fille. La gentillesse, la force, le naturel, le courage… Elle a vraiment tout ce que j'ai toujours voulu. Elle a juste quelque chose de plus. Un petit quelque chose que je n'aurais peut-être pas souhaité ou ni convoité mais qui fait partie d'elle. Et je ne peux pas le changer. Donc je l'accepte. J'accepte et je supporte sa maladie car elle fait autant partie d'elle que le reste. Et cette maladie ne changera jamais les sentiments que j'éprouve pour elle.
Car je suis tombé amoureux de Mia entièrement et non d'une partie d'elle. Je suis tombé amoureux de ses qualités comme de ses défauts donc cette maladie ne changera rien. Je suis tombé amoureux d'elle et de sa maladie. C'est cette nuit que je me suis rendu compte des sentiments que j'éprouve pour elle. C'est en la voyant si mal que j'ai su a quel point je tenais a elle.
Je la sens s'agiter contre mon corps, et se débattre au milieu des couvertures. Un soupir s'échappe de ses lèvres entrouvertes puis elle ouvre les yeux durant une seconde. Elle est réveillée. Un sourire apparait sur son visage et elle se tourne vers moi, toujours les yeux fermés. Elle colle son front contre mon torse et agrippe mon tee-shirt avec sa main.
-Salut, chuchote-t-elle d'une voix légèrement enrouée.
-Salut, répondis-je.
Je ferme les yeux et presse fortement mes lèvres contre son front. C'est tellement douloureux d'aimer quelqu'un qui va mal.
-Ça va? demandais-je.
-Mieux, assura-t-elle. Merci d'être venu Harry.
-Ne me remercie pas. On remercie les gens pour une tâche qu'ils ont faites pour nous, mais venir ici pour toi, n'était pas une tâcha Mia.
-Je sais.
Elle ouvre a nouveau les yeux et elle s'allonge sur le dos. Elle pose sa main droite sur son coeur alors que ses prunelles bleus fixent le plafond blanc.
-Alors, qu'est ce qu'on fait? demanda-t-elle.
Je la regarde les sourcils froncés. Je n'en ai pas la moindre idée. Je ne sais pas ce qu'on peut faire par rapport à tout ça. Il n'existe aucune solution miracle pour se soigner. Aucune. La seule chose que l'on puisse faire pour minimiser les effets néfastes de la maladie et de suivre le traitement à la lettre. Il n'y a que ça à faire à ma connaissance.
-Un programme, dis-je soudainement. On va faire un programme.
Son regard se reporte sur moi et je lui souris.
-Un programme? répéta-t-elle.
-Oui. Un programme de remise en forme.
Elle s'accoude sur le matelas avant d'hausser un sourcil.
-C'est-à-dire?
-Et bien, on va prendre soin de nous en faisant du sport en mangeant sainement, en sortant s'amuser. Et en prenant des médicaments pour toi.
-Non. Je ne veux pas prendre ses médicaments.
-Mia, dis-je sévèrement. Tu dois les prendre pour aller mieux. Regarde comment tu étais cette nuit. Les médicaments t'aideront à aller mieux.
-Je ne supporte pas me sentir sous l'influence de pilule. Je n'aime pas comment je suis lorsque je suis sous l'emprise de ces trucs là.
-Tu en prends de temps en temps? demandais-je.
-Oui. Ma mère pense que je suis le traitement d'ailleurs. Je prends les médicaments lorsqu'elle me le demande de le faire devant elle mais quand elle n'est pas là, je les fais disparaître.
-Mais… Pourquoi tu fais ça?
-Je te l'ai dit, soupira-t-elle. Je ne supporte pas ces médocs'.
Je m'assois sur son lit et passe mes mains dans mes cheveux, frustrés. Elle ne fait aucun effort pour essayer d'aller mieux. Elle laisse sa maladie prendre le dessus, sans même se battre.
-Fais le pour moi.
Elle caresse mon dos du bout de ses doigts, d'un geste réconfortant. Puis je la sens, une fois de plus, bouger. Elle s'assoit à coté de moi et pose sa tête sur mon épaule.
-Ça ne marchera pas, Harry.
-Ça marchera encore moins si tu ne fais rien.
Elle attrape mon menton entre ses doigts et m'oblige à la regarder.
-Regarde-moi, dit-elle. Qu'est-ce que tu vois quand tu me regarde?
Je déglutis bruyamment avant de faire ce qu'elle me demande. Je la regarde et me demande ce qu'elle image je vois d'elle. Je la regarde longuement mais seulement une chose me vient à l'esprit. Je ne vois qu'une chose. La fille que j'aime.
-Tu sais ce que je vois, moi, quand je me regarde dans le miroir? demanda-t-elle, toujours son regard plonger dans le mien. Je vois la destruction.
-Et moi… Moi, je vois la preuve que le courage existe.
Elle s'approche de moi et elle pose ses lèvres sur les miennes. Je ferme instantanément les yeux et pose mes mains dans son cou. Je ne suis pas habitué aux gestes tendres de Mia. Elle se déplace pour se mettre en face de moi. Je pose une de mes mains sur sa hanche alors que je continue de l'embrasser doucement. Elle s'écarte doucement et chuchote près de mes lèvres.
-Je ne suis pas courageuse. J'essaye juste de survivre au milieu de tout le désastre qui m'entoure.
-On peut réduire le désastre si tu accepte ma proposition.
Elle attrape ma main et pose un baiser dessus. Elle soupire avant de m'adresser un doux sourire.
-D'accord. On peut essayer, finit-elle par dire.
***
Quand je suis rentré chez moi ce soir là, j'ai craqué. Je suis rentré chez moi, les larmes aux yeux. J'avais l'impression d'avoir quelque chose de briser en moi. Ou quelque chose qui avait été arraché sauvagement de ma poitrine. Je n'aurais jamais pensé que s'attachait à quelqu'un pouvait être si douloureux, si difficile, si éprouvant. J'ai balancé mes affaires dans l'entrée et je suis monté à l'étage. J'ai marché jusqu'au cabinet de ma mère et je suis entré dedans. Elle était là, assise à son bureau entrain de reporter des rendez-vous sur son ordinateur. Elle s'est levé en me voyant et je me suis jeté dans ses bras. Et j'ai éclaté en sanglot comme un lâche. J'ai éclaté en sanglot comme tout humain l'aurait fait, s'il avait été a ma place. J'ai éclaté en sanglot parce que la fille que j'aime va mal. Parce qu'elle est détruite et que tout le monde la juge.
-Comment c'est possible que ça soit si douloureux? avais-je chuchoté.
-Qu'est-ce qui est douloureux Harry?
-L'aimer. Pourquoi est-ce si douloureux?
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