Pov Wynter

Je marchais distraitement dans l'allée où se trouvait le refuge lorsqu'un détail retient mon attention et me fit pousser un hurlement strident.

Je sprinta jusqu'à la vitre brisée et faillis pleurer en voyant le beau mur blanc taguer en lettre écarlate :

Les pédés n'ont pas leurs places ici.

Qui avait pu écrire une horreur pareil ?

Je poussa la porte déformer et vis les fauteuils retourner, les affiches arrachées, les verres et assiettes brisés, les oreillers déchirés et mon monde dans le chaos le plus total.

La mort dans l'âme, je ramassa des débris d'assiettes et les regroupa ensembles.

Julian.

Je devais prévenir Julian.

Sortant mon téléphone de ma poche, je composa le numéro de l'autre bénévole du refuge, des tremblements dans les mains.

- Allo ?

- Julian, il faut que tu viennes au refuge. C'est une catastrophe, tout est détruit. -murmurais-je en maudissant les trémolos qui persistaient dans ma voix.

Celle-ci, calme mais déterminée, me demanda de lui faire un compte rendu des dégâts : nous n'avions pas de renfort et Julian était coincée dans les transports en communs.

Tout ses objets détruits... Ce sont des vies entières brisées.

- Encore un petit effort, nous y sommes presque !

Cela faisait prêt de quarante-cinq minutes que nous essayions vainement de soulever le canapé.

À deux, nous étions en sous effectif et les enfants n'allaient pas tarder à rentrer du lycée.

Je ne voulais pas qu'ils soient témoins de ça : nous mettions alors les bouchées doubles, même si nos efforts ne semblaient pas assez au vue de nos avancées.

Voir des années de combats anéantis d'un simple vandalisme me faisait mal et je tentais de le cacher à Julian, de peur de craquer devant elle.

Les minutes passèrent mais la situation ne changea pas : en sueur, je jeta un coup d'œil à ma montre et soupira.

Je n'y arriverais jamais.

Poison devait sûrement  m'attendre mais je ne pouvais pas laisser Julian s'occuper du sale boulot. C'était mon devoir à moi aussi de mettre la main à la pâte : des gamins comptaient sur moi.

Je m'excusa alors, ne donnant aucune précision sur mon absence.

J'espère que Poison comprendra.

Julian et moi étions à notre trente-et-unième essaie lorsque j'entendis quelqu'un entrer.

Haletante, je jeta un léger coup d'œil à ma gauche et me figea.

Trish.

Je la vis me repérée, puis lentement évaluer l'ampleur des dégâts avant que sa mâchoire ne se crispe et que ses yeux ne lancent des éclaires.

- Qui est le responsable ? -siffla t-elle en me rejoignant.

Je haussa les épaules, ignorant le regard incrédule de Julian.

- Peut importe qui : le résultat est bel à bien là. Je suis désolée de ne pas pouvoir venir ce soir. J'aimerais beaucoup être avec vous mais je ne peux pas laisser le refuge dans cet état et...

Les épaules raides, Poison resta silencieuse, préférant soulever le fauteuil sans réelle difficulté devant mon hoquet de stupeur.

En moins de temps qu'il n'en fallut, Trish réussit à remettre les meubles en place, le tout sans jamais décrocher la moindre parole.

Quand à moi, je ramassai les derniers débris de verre, allant dans la cuisine en prétextant les jeter alors que ma raison me criait de m'isoler.

Une fois seule, je m'autorisa à souffler.

Merde.

Cette situation était catastrophique : impossible de la cacher aux gamins du refuge, les dégâts étaient trop importants.

Une main se posa sur ma nuque, la massant avec douceur, me faisant sursauter.

Je me retourna et croisa le regard ténébreux de Trish qui tentait de m'aider à sa manière.

Lorsque ses yeux virent l'ampleur de ma panique, ceux-ci prirent une teinte noirâtres qui me fit frissonner.

Et, avant que je n'eus le temps de réagir, ses lèvres se posèrent une seconde fois sur les miennes.

Je répondis à son baiser et noua mes bras autour de sa taille, en quête de réconfort.

Sa présence, ses lèvres et son souffle m'apaisèrent et, en respirant son odeur entêtante - un mélange d'interdit et de fruit exotique -, mon corps entier se décrispa.

J'eus l'impression que peut importait la gravité des choses, tant qu'elle me tiendrait ainsi contre elle, les choses s'arrangeraient.

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CATASTROPHE ! Mlle. Sadique est sortit du salon et à prit contrôle de l'ordi ! (Heureusement, j'ai réussis à changer la suite ! ^^)

Qu'en pensez vous ? 

(Personnellement, je trouve Poison choupi ^^ Avouez le !)

Commentaires ? 

XOXO