Bulle de chagrin (Chapitre 44)
22 novembre 1991
Aujourd'hui c'est l'anniversaire du fils de John. Freddie avait promis de venir pour lui chanter "another one bites the dust" Mais il ne va pas pouvoir le lui chanter car il n'arrive pas à ce lever du lit. Freddie ne va même plus au studio. Au fond de moi je sais très bien que son corps meurt mais je sais aussi que son âme, elle est pour le moment toujours vivante. John a annoncé aux garçons que d'une fois que Freddie sera mort il ne jouera plus pour Queen. John ne cesse pas d'appeler Freddie, il l'appelle au moins cinq fois par jour. Aujourd'hui c'est Roger qui va venir passer voir Freddie. Les proches amis de Freddie ont demandé à venir le voir avant qu'il parte pour de bon. Honnêtement je n'ai pas envie que tout ces gens passent du temps avec mon bien aimé, c'est moi qui devrait l'avoir rien que pour moi, même si je l'ai eu pour moi pendant 12 ans. Roger vient le voir vers les deux heures dans l'après-midi. En attendant Roger, je décide de faire un peu de rangement avec madame Smithers. Pendant que je passe la poussière je ne cesse de penser aux adieux que Freddie m'a dit hier soir. C'est la pire sensation qui puisse exister, de voir la personne qu'on aime plus que tout au monde nous quitter... en plus en souffrant. Ses adieux étaient si sincères, j'aimerais le retenir le plus longtemps possible parce que ma vie sans lui c'est impossible. J'aimerais aussi pouvoir échanger ma place avec Freddie. Si je pouvais souffrir moi au lieu de lui. Il a encore plein de rêves à réaliser. Moi mes rêves je les ai réalisé, j'ai même réussi à réaliser le plus grand de mes rêves : celui d'avoir rencontré et vécu avec l'amour de ma vie.
Madame Smithers passe une main dans mon dos et me prend dans ses bras.
Madame Smithers: ta place n'est pas ici Max, à faire le ménage avec moi !
Max: elle est où alors ?
Madame Smithers: là où ton coeur se sent bien, donc avec Freddie ! Va le rejoindre, profite de ses instants avec lui
Max: merci
Madame Smithers: attends ! Dis lui tout ce que tu ressens, dis lui que tu l'aimes même si il le sait déjà, il est important que tu dises tout ce que tu veux lui dire... tu sais bien qu'il ne sera bientôt plus là.
Madame Smithers se remet au ménage. Je me dirige dans notre chambre. Cette chambre était si conviviale, elle respirait l'amour et la gaieté mais ça c'était avant. Maintenant cette chambre respire la mort et la souffrance. Chaque fois que je m'y trouve je suis accompagné de terrible frissons. Cette chambre est devenue l'endroit que je déteste le plus au Garden. Je pousse délicatement la porte, Freddie est allongé sur le lit et me fait un grand sourire malgré sa mine fiévreuse ce sourire me fait du bien. Il me fixe avec ses yeux vitreux et se met à rire.
Freddie tout en rigolant: ça va Max ? On dirait que tu as vu un fantôme !
Je reste vers la porte à le fixer, j'aimerais lui dire tout ce que je ressens mais c'est comme si mes lèvres étaient cousues, impossible de prononcer quelque chose.
Freddie: eh oh ! Y'a quelqu'un ??
Max: oui...hum excuse moi j'étais plongé dans mes pensées.
Freddie: pourquoi reste tu planter sur ce palier, je te fais peur ?
Max: OUI euh non ! Je voulais dire NON
Freddie: ça ne m'étonne pas, parce que moi aussi je me fais peur
Je m'approche doucement vers le lit
Max: Freddie tu es magnifique et je t'aime
Je m'allonge avec délicatesse dans le lit. Je prends sa main et je la recouvre de baisers.
Max: Freddie... j'aimerais tellement te dire ce que je ressens mais je n'arrive pas... tout ce que j'arrive à dire c'est que je t'aime et que d'une fois que tu seras plus avec moi je ne serai qu'une boule de chagrin irrécupérable. Parce qu'on m'enlève la moitié de ma vie et ça je ne le supporterais pas.
Freddie: chut, moi je vais te dire ce que j'ai sur le coeur alors écoute bien parce que c'est la première et dernière fois que je le ferai. Et si on commençait par le début ? La première fois que je t'ai vu, c'était au début de ma carrière au Milton Bar tu étais le seul abruti assis au bar. Et puis on s'était retrouvé quelques jours plus tard et puis on a commencé à passer quelques heures ensemble puis des jours puis après les jours se sont transformés en années, 12 pour être exact ! En douze ans tu as fais du petit Farrokh qui se cachait derrière le personnage de Freddie Mercury un homme meilleur. Tu m'as aimé avec tous mes complexes, mes dents horribles, mes origines, mon accent. Tu as également fais disparaître mes incertitudes, en fait tu m'as rendu heureux. Et je ne regrettes absolument rien de ces 12 années avec toi. Évidemment que j'aurais préféré pouvoir vivre plus que 12 ans avec toi, j'aurais aimé me voir vieux avec un dentier et toi avec une canne qui t'aiderai à marcher. Mais je sais que cela n'est pas possible pour moi... par contre je veux te voir depuis l'enfer évidemment heureux ! Si tu veux refaire ta vie je ne t'en voudrais pas... enfin à part si il est plus beau que moi. Je veux que ma vie continue pour toi même sans moi tu comprends ?
J'éclate en sanglots, puis j'essuie mes larmes sur la manche de mon pull.
Max: Freddie je ne pourrais jamais tenir la main d'un autre, je ne pourrais pas partager le lit avec quelqu'un d'autre que toi, ma vie c'est toi
Nous nous faisons interrompre par madame Smithers qui toque à la porte. Freddie lui dit d'entrer. Elle est accompagné de Roger. Le blond rentre d'un pas déterminé dans la chambre puis s'arrête devant le lit. Madame Smithers elle referme la porte derrière elle. Je sors du lit et je quitte la pièce pour aller sécher mes larmes.
Roger: Salut Fred ! Ça va ?
Freddie: Salut ma Blondie, es-tu aller à l'anniversaire du fils de John ?
Roger: oui, j'en reviens justement...
Freddie: passe moi le téléphone qui est sur ma coiffeuse s'il te plaît !
Roger: bien sûr
Le blondinet prends le téléphone sur la coiffeuse et le donne à Freddie.
Freddie: merci, tu peux me passer mon verre d'eau aussi s'il te plaît
Roger: je pensais pas que toi tu buvais de l'eau ... ahahaha
Freddie: le whisky est tellement meilleur mais avec mes médicaments je ne peux pas, c'est n'importe quoi quand même.
Freddie se met a composer le numéro de John Deacon
Freddie: allo John ?
John: hey Freddie, ça me fait plaisir de t'entendre
Freddie: oui moi aussi, tu pourrais me passer ton fils s'il te plaît
John: je vais le chercher une minute.
Pendant ce temps là Roger s'assoit à côté de Freddie sur le lit.
Eddie (le fils de John): allo tonton Freddie, ça va ? Tu sais c'est mon naniversaire aujourd'hui, papa m'avait dit que tu allais venir mais tu n'es pas venu (la voix de l'enfant est triste)
Des larmes coulent des yeux de Freddie.
Freddie: Eddie chéri le jour où tu seras vieux comme moi tu comprendras... j'ai euh un cadeau pour toi tu sais !
Eddie: c'est vrai !
Freddie: oui (Fredd commence à chanter) : Oh, let's go !!!
Steve walks warily down the street
With the brim pulled way down low
Ain't no sound but the sound of his feet,
Machine guns ready to go
Are you ready, hey, are you ready for this?
Are you hanging on the edge of your seat?
Out of the doorway the bullets rip
To the sound of the beat
Another one bites the dust
Another one bites the dust
And another one gone, and another one gone
Another one bites the dust
Hey, I'm gonna get you, too
Another one bites the dust ....
Eddie en chantant : ANOTHER ONE BITES THE DUST ! HEY HEY HEY !
Freddie: voila Eddie mon chou
Eddie: merci tonton Freddie je vais le dire à tout le monde dans mon école !! C'est un naniversaire dont je me souviendrai (le petit raccroche)
Roger reste bouche bée
Roger: Fred, tiens c'est une lettre qu'on a écrit John, Brian, et moi
Freddie ouvre la lettre
Freddie: the show must go on ?
Roger: oui c'est le titre de la lettre !
Freddie: et si cette lettre devenait une chanson ?!
Roger: euh... c'est euh tu n'es pas en bonne état pour la chanter, et c'est des trucs perso qu'on a écrit sur toi tu vois ...
Freddie: désolé Blondie mais ça va devenir une chanson que tu veuilles où non
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