Textes inachevés

L'angoisse me nouais le ventre , tant qu'il m'était impossible de réfléchir convenablement. Je commençais mille choses sans pouvoir les achever , perdu dans la désagréable sensation que rien ne pouvait me satisfaire. Le son de mes pas résonnait dans chaque recoin de la maison , je ne pouvais m'assoir que sous une volonté de fer qui faiblissait. Je ressentais le besoin de marcher de long en large , mes pas faisant craquer le plancher. J'ouvris la fenêtre et me débarrassa d'un long cri qui entravais ma gorge et mes pensée. Il me fallait de l'air !
J'inspirais longuement l'air frais de ce début de nuit , la lueur pâle du soleil s'accrochait encore malgré les étoiles naissantes.

Elle allait arriver. Il fallait que je me détende. Mais à cette pensée je recommençais pour la centième fois sûrement le tour de la maison pour m'assurer que chaque chose était à sa place. Cette femme me rendait fou , fou et paniqué. Ce n'étais même plus un noeud dans mon ventre , mais une douleur insaisissable qui me rendait profondément mal alaise. Un coup à la porte , puis deux autre qui le suivent. La douleur retombe aussitôt, elle est la.

Je me force à ne pas courir , ni même sauter pour rejoindre l'entrée ; juste avant de poser ma main sur la poignée , je fixe le miroir. Je laisse la porte s'ouvrir doucement et mon cœur semble s'arrêter : Parfaite. Magnifique. Extraordinaire. Douce. Elle me souris et je me décale sans un mot pour qu'elle puisse entrer.

Elle inspire l'odeur nocturne qui s'est infiltrée dans la maison , masquant presque les roses qui l'attendent sur la table. La porte claque derrière elle a en raison des courant d'air , lui causant un petit sursaut. Je pose ma main sur son épaule pour la guider dans les couloirs jusqu'au salon.

- Tu es muet aujourd'hui ?     Me demande elle en souriant
- Je ne perd pas le temps pendant lequel je peux t'admirer à parler.      Expliquai je en souriant également
- Alors je suis venue pour que tu m'admires toute la soirée ?



• • •



Aujourd'hui je n'étais personne.

C'est un concept étrange , que certains ne comprennent pas , moi c'est ma pause , mon break. Il y a aussi des jours où je suis moi , ou j'arrive à porter une personnalité. Aujourd'hui j'avais envie d'être personne , j'avais besoin d'être personne.

Personne n'a pas de lien , Personne n'a pas d'amis. Personne vis aveuglément , sans émotions , sans envies . Seulement le besoin irrépressible de vivre. Personne met sa capuche , Personne vis de noir , Personne vois le noir.

Aujourd'hui je suis Personne, alors je revêt mon sweat à capuche noir , j'éteins mon téléphone, je vide mon regard, je laisse vivre mes pensées. Hier j'ai pris la précaution d'avertir mes amies qui , avec le temps , on fini par s'habituer à cette absence de personnalité soudaine. Alors quand j'arrive au college aujourd'hui, personne n'est là pour m'accueillir. Je trouve un coin dans la salle pour rêvasser en silence , loin des regards, loin de leurs vie.

Personne n'est pas muette , Elle n'a juste pas le besoin de parler. Mais quand Personne doit parler , elle sait parler. Personne est non binaire , Personne ne juge pas : Elle regarde sans jugement. Personne n'est pas maquillée , ni bien habillée ; Elle est brute. Comme un téléphone que l'on vient de réinitialiser, sans paramètre complexes ni façons de s'adapter. Sans fond d'écran ni application personnelle, juste le téléphone sans rien d'autre. Juste le code , parce qu'en étant Personne , il faut aussi se renfermer , se protéger des autres.

Ça va ?

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