— Veuillez accepter mes humbles excuses.     Déclarai je , un sourire narquois au lèvre.

J'esquisse une légère révérence, mes cheveux noirs masquant alors mes yeux verts, ayant pris une teinte dangereuse.

Je me redresse , toute émotion dénuée de mon visage , puis fixe les traits du jeune homme.
Je sens le regard inquiet de la fille sur moi. Pour qui est elle inquiète, je n'en sais rien , mais il m'est d'avis que c'est lui qui payera le prix de ses paroles.

J'arrête toute réflexions inutiles et lance mon poing dans la mâchoire du blond. Sa tête part en arrière dans un craquement que j'entends comme non dangereux. Il est rattrapé par un des ses amis , se retrouvant avec le poids de ce "tas de muscles" entre ses bras maigrichons.

— Evan !     S'exclame la jeune fille outragée

Je me retourne vers elle , elle est sur le point de craquer.

— Va t'inquiéter pour ton fils de riche et arrête de pleurer, cela ne correspond pas à ta classe.

Ses yeux s'écarquillent dans une incompréhension déchirante.

— C'est quoi ton problème avec la vérité ?   Rajoutai je dans l'intention d'entendre ses sanglots en tournant le dos

Mais quand je pivote pour rejoindre mes amis , je n'entends qu'un murmure à peine audible :
— T'as la violence et la repartie, il a la gueule d'ange et l'intelligence.

— S'il avait été intelligent, il ne m'aurait pas défié sur un terrain aussi incertain que mes sentiments.

— Sentiments ? Tu crois que t'as des sentiments ?

— Il me semble que je suis un être humain , et non un dieu comme tu aurais pu le penser. Alors oui , j'ai des sentiments, mais la haute société semble s'en foutre.

Elle est blessée, je l'ai blessée. Ça ne me ressemble pas de m'en prendre à quelqu'un de faible.

Ce n'est pas parce qu'elle est une femme qu'elle est faible , gna gna gna ... non , elle est faible car elle a vécu toute sa vie protégée par l'argent. Mais comme doit s'en rendre compte l'Ar¡en , c'est pas les chèques de papa qui parent les coups de poing.

— Tu as raison , tu es humain , comme la violence et la cruauté le sont.       Dit elle avant de caresser la mâchoire tordue du blond. Elle ne semble pas se douter que même si ces mots sont fragiles par rapport aux miens , ils l'atteignent tout de même.

— Comment s'appelle il ?     Demandai je , décidé à faire durer l'échange pour je ne sais quelle raison.

— Lenny est mon petit ami    Crache elle en déposant ses lèvres sur celles de l'inconscient.

— Je m'en suis douté, sinon tu aurais choisi un mec un peu plus riche encore. Il y a Gabin que j'ai rencontré aussi , pareil que celui ci mais avec quelques millions de plus.

— Je ne m'intéresse pas à l'argent ! S'écrie t'elle

— Je alors pourquoi lui.    Demandai je en désignant Lenny

— Des ... raisons que ton cerveau de pauvre ne sont pas en mesure de comprendre.

Je la regarde fixement.

— Tu insultes les gens fortunés qui ont réussi leurs vies , j'ai le droit d'insulter ceux qui la gâchent.

J'attrape son poignet et la rapproche de moi d'un coup sec.

— Je n'ai pas l'habitude de frapper les femmes, Murmurai je , mais je peux m'y coller si tu continue à ouvrir ta grande bouche

Puis je m'éloigne sans prendre le temps de regarder sa réaction. Mes frères se resserrent autour de moi.

— Elle te plaît ?     Demande Enzo
— Elle te plaît la gifle que je vais te coller si tu l'ouvre ?!
— Enzo ... je crois que ce n'est pas trop le moment...    Avance mon pote le moins con.