La legende des 4

Ceci est une fanficion, veuillez, avant de lire si vous connaissez le livre , certifier que Wan est le meilleur.


Je pivote sur mes pattes , utilisant ma queue comme balancier. Mes griffes s'apprêtent à déchirer l'Homme qui me fait maintenant face. Mais il bascule, sa tête s'étant volatilisée , son corps sans vie s'effondre en arrière pour laisser apercevoir un gigantesque serpent.

Nay déglutit pour avaler une énorme bosse qui se fait dans son cou , que je devienne être la tête du pauvre homme.

Je grogne en signe de mécontentement, pour lui signifier que je n'ai pas besoin d'aide.
Il me répond par un ensemble de sifflements que j'interprète comme : Bat toi !

Je me résigne a obéir à son ordre , son Onde de Pouvoir me contraignant à agir.

Une balle se fige dans mon omoplate musculeuse, tachant de rouge ma fourrure brun-roux.

Je bondis au dessus des combats pour arracher le bras au tireur , puis me servir de son corps interne pour assommer un autre.

J'entends derrière moi les sifflements de l'Héritier. Ses écailles noires et blanches produisent un bruit de métal sur la pierre dure. Je continue à jouer de mes griffes pour ôter des vies.
Les corps s'effondrent sur mon passage, je sais que Nay assure mes arrières, ce qui me déplaît fortement.

Je me faufile entre les corps à corps, sachant qu'il ne pourrait pas me suivre. Donnant parfois des coups de griffes ou de crocs , quand les occasions se présentent , j'avance parmi les Yokaïs déchainés.

Je rejoins ma soeur et me place près d'elle pour me battre à ses côtés.
Nos techniques, apprises au même endroit , se synchronisent pour crée un parfait équilibre.

L'excitation me rends folle , je hurle à la Lune avant de me relancer dans la bataille.

Le champ de combat se dégage peu à peu pour ne laisser que poils , plumes et écailles , souillés de sang.

Je frotte ma fourrure contre celle de ma soeur quand ses yeux papillonnent sur les cadavres.

— Ce n'est rien ... arrête de regarder.    Soufflai-je à son oreille , en enlaçant nos queues.

Le corps allongé de l'Héritier se moût entre les corps pour venir à nous.

— Kally , ton père ....      Dit il en reprenant momentanément sa forme humaine

Tandis ce que les écailles tachetées de Nay recouvrent son visage d'ivoire , je bondis. Ne prêtant pas attention aux corps sans vie que je maltraite.

Un cercle de Lupaïs s'est formé , au centre de la grande clairière maculée de liquide poisseux.

Je me fraye un passage entre mes camarades pour regarder les yeux vitreux de mon père , tournés vers le ciel étoilé.

Mes pattes se plient sous mon corps , trop lourd de peines. Je gémis en silence , puis la colère surpasse mon Humain.

Je m'avance près de mon père , mes pattes foulant une marre de sang frais. Puis écarte de lui l'homme qui tiens le poignard planté dans le pelage gris-bleu de mon père.

Je traîne son cadavre hors du cercle , suscitant l'étonnement de mes camarades.

Puis je m'acharne sur l'homme , mes griffes lacèrent son corps sans limites , ma vision se trouble : par mes larmes , et par le sang qui gicle de ma victime.

Quand je le calme enfin et que ma vision redeviens nette , j'aperçois à mes pattes ce qui ne ressemble même plus à un homme.

Juste un amas de chair sanglante , d'os brisés et de taches écarlates.
Je crache sauvagement sur le corps informe et rejoins mon clan , attroupé plus loin.
Des museaux se frottent sur mon pelage , des queues me caressent en signe de solidarité.

Je lève la truffe vers le ciel et m'écris :
— Que les cieux éternels accueillent mon Père , accueillent le chef des Lupaïs , accueillent un formidable être.

Des hurlements endeuillés répondent à ma requête. Puis je fixe mon clan. Un à un , ils lèvent leurs yeux pleins d'espoir vers moi.

— Lupaïs , donner moi votre confiance ; Lupaïs , donnez moi votre force ; Lupaïs, ensemble nous vaincrons !

Les jappements se font plus fort , comme des éclairs qui traverseraient ce ciel nocturne.

— Comme le veut la tradition, nous rentrerons en Humain au camp. Changez !
Continuai je , solennelle.

Tous mes camarades se tordent , en proie à la transformation. Leurs fourrures disparaissent pour laisser apparaître des hommes et des femmes , aux peaux criblées de petites entailles.

Soudain, des mains glacées s'abattent sur mes épaules , je frissonne de tout mon être.

Nos peaux nues se frôlent , sans gêne. Pourtant cette proximité me met dans une position désagréable.

Je feule , autour de moi , mon clan gronde bruyamment, malgré leurs apparences humaines.

— Calme , les toutous      Susurre la voix grave de Nay.

Je plante mon coude dans son ventre et lui adresse une claque. Aussitôt , les corps sinueux de ses camarades s'approchent.

Des sifflements inquiétants résonnent dans la nuit. Je ne distingue que l'éclat des mauve des yeux de Nay , et les corps enroulés scintillant à la lumière de la lune.

Mes loups grondent en signe d'avertissement, ils se retransforment. 

— Nay ...
— Recule. Recule devant moi tout doucement.      Chuchote il

Ce n'est plus son Pouvoir qui me guide , mais mon instinct de survie.
Les fourrures de mes loups viennent bientôt caresser ma peau nue.

Une onde de Pouvoir émane de Nay , il fait reculer son clan.
Je fait de même , libérant pour la première fois mon Pouvoir en tant que cheffe de clan. 

Lentement , nos deux clans s'éloigner les uns des autres , sous les regards perçants des Rapaïs.

Des battements d'ailes retentissent, tandis que les aigles repartent aux Falaises.

Les serpents et mes loups se retournent pour galoper et glisser vers leurs territoires respectifs.

— Je vous rejoins dans quelques instants, je veille une dernière fois mon père !     M'écrirai je en attentant ma course entre les arbres.

Les loups me frôlent de part et d'autre , puis mon clan disparaît dans la pénombre de la forêt. Je rejoins le cadavre de mon père , froid , livide.

Mais ce n'est pas cela qui m'intéresse, un mort ne ressuscite pas , un mort s'oublie comme le vent sur les feuilles.
C'est Nay , qui dévore sans pitié quelques cadavres humains.

— Rampant ! Tu vas avoir une indigestion.    Dit je d'une voix forte , pour le faire entendre parmi ses craquement atroces que produisent les os sous ses crocs venimeux.

Il me rejoins en une fraction de seconde.
Il siffle dangereusement , mais j'aime le danger.

Je plante mon regard dans ses yeux violets , qu'il tient de son père , Wan.
Sa queue se raccourcit dans un bruit désagréable, il devient loup.

— Transforme toi.    M'ordonne il en lançant une onde de Pouvoir

Je soutiens son regard sans broncher , son Pouvoir en tant que loup ne surpasse pas le mien en tant que Louve.

Il ramène a lui sa puissance , et ce n'est que là que je me décide à redevenir Louve.

Ma truffe me pousse et mes poils brun-roux poussent sur mon corps. Je continue à le fixer , cette fois à sa hauteur.

— Qu'ont mes yeux de si fascinant ?     Grogne il , son souffle sur le duvet de mon oreille.

— Rien.      Soufflai je en m'écartant.

Il s'éloigne des cadavres pour venir se coucher à l'orée du bois.

Je le rejoins en 3 bonds.

— Tu es dans le territoire Lupaïs.    Fit je remarquer sans entrain
— Ton regard n'est pas dans quelques chose qui t'appartient non plus , pour l'instant.

Je quitte une nouvelle fois ses yeux , pour m'allonger à côté de lui.

— Tu n'as pas peur ?    Demande il
— Peur de quoi ?
— De moi.
— De quoi aurai-je peur ? De ton "talent de tueur"
— Ça tu n'as pas à en avoir peur , je te parle de ton attirance envers moi.

Je bondis sur mes pattes , la pointe de mes oreilles rougissant.

— Tu penses que j'ai peur de quelques chose que n'existe pas ?      Menti-je non habilement
— Ton attitude nie tes paroles.
— Et bien soit , je suis attirée, comme tout Yokaïs , par tes beaux yeux. Mais je m'en délaisserai, et ce n'est pas toi qui me brisera.
— Il me semblait que "le cœur d'une louve ne trouve l'Amour qu'une seule fois dans son existence".       Cite il
— Et bien je survivrai sans.      Dit je en lui tournant le dos pour m'éloigner plus profondément dans mon territoire.

Une boule de fourrure blanche et noire me plaque au sol dans un jappement excité et victorieux.

Je me débat sous ses pattes , mais son poids m'empêche de me relever. Je libère mon aura et il se crispe sur moi. Il tient bon quelques secondes avant de reculer.

Je crache en le fixant.

— Kally , accepte tes sentiments.     Dit il
— Pour que tu puisses briser la Souveraine du clan Lupaïs ? Non.     Déclarai-je sans une once d'hésitation.
— J'ai vraiment l'air si cruel ?
— Tu l'es.

Pendant que nous parlions , je sentais l'odeur de Melun , masquée par une odeur de plantes aquatiques, qui se rapprochait.

Mais Nay , n'ayant pas l'habitude des odeurs de notre forêt, ne se doutait pas que aucune plante aquatique ne poussait dans les environs.

Un craquement retentit en dessus de nous , nous faisant lever la tête vers la cime des arbres. Heureusement, l'obscurité masquait Melun.

— Un corbeau... peut-être que Nealle ou Aeyon nous espionnait      Menti je

Il ne se doute de rien , et sourit avec arrogance en tournant autour de mon corps tremblotant.
Je ne sais pas quoi penser , de lui , fils du plus vil Yokaïs ayant déjà foulé les plaines de ce monde. D'un geste, il pourrait se débarrasser de la Souveraine de clan Lupaïs.
D'un geste , une de ses deux ennemies peut mourir.

Sa queue caresse mon pelage frissonnant.

— Tu as peur ,   Affirme il
— Tu vas me tuer.
— Je ne sais pas. Tout me dit de le faire.     Sa voix est teintée de menaces
— Ton père te dirait de le faire ?
— Non. Mon père n'est plus le Wan dont parlent les légendes , mon père est le Wan de Maya.

L'odeur de plantes aquatiques se fait plus forte , sans un seul bruit, Melun approche.
J'étire mon cou , qui craque un peu.

— Tu vas mourrir ,   Annonçai je
— Tu n'en n'ai pas capable. Même si ta louve arrivait à me battre , tu ne me tuerais pas.

Je renifle dans un sourire vicieux.

Une ombre file s'interposer entre nos deux pelages collés. Mais le serpent est plus rapide , Melun est plaqué au sol par le pied de Nay.

Son loup se débat , grognant.

— Comment...
— Je ne suis pas un Lupaïs , Kally , je suis un Serpaïs.

Melun se libère en mordant le pied nu de Nay. Ce dernier le laisse se relever sans réaction.

Nay hausse les sourcils dans un sourire narquois, puis s'adresse à Melun :
— Pourquoi espionner ta reine ?   
— Elle n'est pas seulement ma reine et tu le sais.
— Que devrait je savoir ?     Demande innocemment Nay

Melun feule. Je plante mes yeux dans ceux de Nay ou une lueur annonceuse de malheur vient de s'allumer.

— Pas bouger , rampant.

Quand je tourne la tête de Melun pour voir si la peur se lit dans ses yeux , je n'y voit qu'une chose bien pire.
Le voile blanc qui recouvre ses yeux de loup , derrière lui , la griffe de Nay.

— Pourquoi ?    Demandai je , étonnée
— Les amis de mes amis sont mes ennemis.
— La phrase a changé ?

Une nouvelle lueur luit dans les yeux mauves et menaçants de Nay , il joue.

Une petite voix dans ma tête me dit « tu as laissé ta confiance effacer ta raison ».

— Tu l'as senti ?     Demande il
— La mort , oui , elle empli mes narines.
— Je ne voulais pas faire ça , mais je ne suis pas comme mon père , pas un faible.
— Ton père n'est pas faible ! Wan est un grand guerrier, qui après tant de batailles a su réparer son âme brisée. Ce que Bregan , Cooke et Naelle n'ont su faire.
— Quoi que tu en penses , tu ne pourras plus le penser. Désire tu mourrir de la main d'un Sepaïs , d'un Lupaïs ou d'un bel homme.
— Celui qui a su me séduire pour mieux me détruire.     Affirmai je sans le moindre espoir de le vaincre.

Il change. Ma pensée me crie « imprudence ou débilité ? »
Je me jette sur lui pendant son moment de faiblesse et passe un couteau sous la fine peau d'ivoire de son cou tout en le plaçant , collée derrière lui.

Je sens sa peau se tendre dans un sourire.

— Vas y , tue moi.

Une dizaine de secondes passent.

— Tu sais que c'est ta vie ou la mienne Continue il
— Comment a tu pu me faire ça ?
— Je suis un Serpaïs et tu le sais très-
— MAIS TU ES LE FILS DE WAN !      Criai je en laissant mes larmes salée couler le long de nos corps.
— Fait ton choix.

J'inspire, expire. Lentement.
Puis je descends le couteau le long de son torse , prenant soin d'y laisser une estafilade sanglante.

Ses mains glacées se referment sur ma main, ainsi que sur l'arme qui me tuera.

— A toi. Lâchai je amèrement
— Tu es plus faible que je ne le croyais. Sentimentale comme ma mère.
— Et toi un tueur à sang froid , comme Naelle et comme le fut ton père.
— Veux tu un cadeau d'adieu ? Demande il , sa voix emplie d'une douceur qui n'a rien à faire dans le paysage de ma mort.
- Oui ...

Il se retourne, exposant ses yeux mauves aux miens. Ses lèvres glacée se déposent sur les miennes tandis que la lame s'enfonce dans mon dos.

Je lui mord violemment la langue avant de m'effondrer au sol.

Il s'éloigne , ses yeux mauves étincelants de larmes.

— Pourquoi... Soufflai je en sentant ma vie se retirer.
— L'ambition, sûrement, ou le refus envers les sentiments que j'éprouvais à ton égard. Eu-je le temps d'entendre avant de lâcher le dernier souffle de mon existence.

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