¿ J'ai pris une vie ?
Je pianote nerveusement des doigts sur la détente. Le métal gelé me pique la peau. Je croise le regard dément de la jeune fille et le détourne aussi tôt. Le reflet de son couteau constitue la seule lumière dans la rue sombre. Mon bras, tendu devant mon corps frêle, tremble.
Un sourire sadique éclaire le visage sale de la fille , pourtant, ses yeux gardent leurs lueur d'antan. Elle se jette sur moi en armant le couteau. Je met plus de temps que prévu à réagir et le couteau se plante profondément dans ma cuisse. Je me pince les lèvres mais ne produit pas un bruit. J'esquive une nouvelle attaque et la repousse violemment.
Je croise son regard une nouvelle fois mais garde de contact. Je me crispe et appui sur la détente. Je vois le corps de la jeune fille tomber sur le sol jonché de détritus. Je me force à ravaler la fierté que j'éprouve. Une flaque de sang se forme autour d'elle.
Je tourne le dos au cadavre en sentant le sang sur mes pieds nus.
Je m'appuie sur un mur délabré pour jeter un coup d'œil à l'entaille sanglante de ma jambe. Je regarde rapidement des deux côté, et , ne voyant personne, je me précipite dans l'immeuble. Je monte les marches 4 à 4 en pointant mon pistolet à chaque portes. Arrivée au dernier étage je me débarrasse de mon sac et installe mon bijou sur le balcon.
Une mitrailleuse volée lors d'une émeute à Marseille. Acquise avec difficultés en tenant compte du nombre de contaminés présents pendant l'attaque de la voiture. Une qualité exceptionnelle, l'une des seules en possession d'un non membre de l'armée. Transportable et rechargeable rapidement. Un vrai trésor.
Je me poste devant la mitrailleuse et remarque un homme. Je retire le viseur de son torse en m'apercevant qu'il n'est pas un danger.
Je passe plusieurs minutes sans voir personne puis entends un bourdonnement. Je fixe le ciel et aperçois un drone. Consciente du bruit que produit une mitrailleuse je prends un petit revolver silencieux et abat le drone.
Je prends quelques armes, dont le couteau de la jeune fille et saute de balcon en balcon pour rejoindre le messager.
Je m'approche de l'épave et attrape l'une des hélices , tranchantes. Je la cache dans la semelle entaillée de ma chaussure, enfilée en arrivant dans l'immeuble. Je récupère le drone et attrape la caméra. Je fais un doigt d'honneur avant de la jeter avec violence par terre et de l'écraser. Je récupère le boîtier contenant , souvent, les messages audio et retourne à l'immeuble.
Me rappelant avoir barricadé la porte, je passe sur l'avant dernier balcon pour rejoindre le dernier étage.
Je m'affale contre un mur et lance l'enregistrement.
- Bonjour commandant, un chargement d'armes arrivera dans les 2 prochain jours. Stop.
Un sourire sadique m'éclaire le visage.
On va faire un carnage.
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