Figée, parmi les étoiles
Comme dans une bulle
Quand le temps s'arrête
FIGÉE
Parmi les étoiles
Drogue, alcool, cigarette et su!c!de.
Et notion très aléatoire du respect. Évitez de lire ça si vous êtes très sensible.
Bonne lecture XD
Je lève lentement la tête vers la voûte céleste. À travers l'eau, les étoiles brillent d'une lueur étrange, qui s'étend, comme une tache de sang sur la neige.
Mes poumons se vident peu à peu. Je commence à hoqueter , pourtant, ma volonté ne faillit pas.
Le manque d'air me fait perdre ma lucidité, mais je fixe toujours les étoiles.
Mes vertiges me font flotter dans un autre monde , que je rejoindrai bientôt.
La sensation ? Comme nos soirées drogues chez Maya. On flottaient toutes , on riait jusqu'à manquer d'air. On riait pour rien , juste l'effet de bonheur que nous apportait la drogue.
Mais la drogue, j'ai arrêté. Je fume , je bois , mais plus de drogue.
Alors la beauté du monde s'en va. Tous les éclats de rire disparaissent.
La réalité s'impose, fade , pour une vie dans goût.
Tu te repose bien , toi. Pensai je amèrement.
Tu t'es barrée sans nous ma pote.
« Mon cœur est dans l'même état qu'mes poumons » Tentai je de dire, mes mots engloutis par l'eau qui s'infiltre dans ma bouche.
L'étau qui serre ma poitrine semble s'en aller. Je quitte ce monde.
Puis soudain, deux mains agrippent les épaules. On me tire hors de l'eau.
Mes oreilles ne marchent plus.
Mes poumons me font mal.
Ils ont gâché mon départ.
Ma vue se brouille.
T'façon je savais que c'était fini.
Quelqu'un tente un massage cardiaque.
On me fait du bouche à bouche.
Dans un dernier effort, je souris.
Maya va m'en vouloir. Elle se retrouve seule. Alors que l'on était trois.
Trois connes qui hurlaient dans les rues.
Trois connes qui buvaient à leurs âmes disparues
Trois connes qui fumaient, se droguaient
Trois connes que la vie n'a pas épargnées
Sur les trois connes , deux s'en sont allées
Par les malheurs de leurs vies, emportées
J'entends un dernier cri
- SALES CONN@SSES ! VOUS M'AVEZ TOUTES LÂCHÉES !
Conn@sse , c'est bien ce que je suis.
J'ai vécu pour être traitée de conn@sse jusqu'à la fin. Souri ai je amèrement
Ma tête part , en avant, en arrière. Ma démarche est bancale. Je fixe le vide, mes yeux injectés de sang.
Je dois faire peur. Vachement peur.
D'énormes cernes soulignent mes yeux. J'ai encore ma bouteille dans la main. Je suis plus droguée que jamais, je viens de m'enfiler une dizaines de cannette de bière et j'ai dilapidé mon stock de clopes.
Tayson doit s'en rendre compte car il me saute littéralement dessus et m'embrasse.
Il le sait aussi bien que moi, je suis homo. Mais homo quand je suis encore capable de faire la différence entre un mec et une fille. Là, en ce moment, je confondrai la nuit du jour.
Les vielles du quartier s'insurgent. On s'embrasse comme des cinglés sur un banc public.
Il profite de moi.
Je rie.
Comme si je le savais pas.
Il re capture mes lèvres.
Je crois que tout le monde dans cette ville savait que l'on se droguait h24.
Même nos profs. Bah aussi , quand trois élèves balancent leurs têtes et te répondent par des sortes de cris , entre le gémissement et le grognement, y'a de quoi s'inquiéter.
Pourtant jamais personne ne nous avait signalées à la police.
- Arrête... Tayson tu fais chier... laisse moi aller chercher mes clopes...
- Et de la drogue aussi ?!
- Mhh , c'est toi ma drogue
Il éclate de rire.
- Tu viens de me dire de me barrer.
- Bah fais le. Après de te dirais que je suis en manque.
- Tu sais quoi ? Arrête d'ouvrir ta petite gueule.
Cette fois , je lui porte un coup maladroit à la tempe. Il m'insulte. Mais je me dirige vers le tabac, ma démarche toujours aussi bizarre.
- B'jour M'sieu , 20 grosses boîtes de clopes.
- Tant que ça ? Vous êtes sûre de vouloir-
Je sors une liasse de billets.
- Faut bien entretenir mon haleine. Dit-je , en lui lâchant un souffle roque sur le visage.
Il s'éloigne, empoche l'argent et le tends la commande.
- Dégage, la prochaine fois que tu viens, si t'es bourrée je te sert pas.
- Rhoo. Tu fais chier toi aussi.
- Dégage.
Je sors. Je marche. Ce n'est qu'au bout d'une demie heure que je me rends compte que je me suis perdue.
Je prends les rues au hasard jusqu'à me retrouver chez moi. Je chute plusieurs fois avant d'atteindre mon étage.
En me couchant, je regrette presque tout l'alcool que j'ai bu. Je n'imagine même pas ma gueule de bois de demain.
Comme cela est prédit chaque soir pour le lendemain, j'ai une migraine déchirante.
Ma nuit , si l'on peut l'appeler comme ça , a été dure. Je me drogue dès mon réveil.
Déjà, la douleur. Ma migraine. Qui frappe ma tête aux rythme des battements de mon cœur.
Et la douleur mentale, savoir que je ne reverrai jamais Taïs et Théa.
Je n'ai pas encore bu. Mes idées sont assez claire si l'on oublie mon envie de creuver.
Soudain je crie.Jusqu'à ce que ma voix se brise, jusqu'à pleurer toutes les larmes de mon corps.
- Qu'est-ce qu'y va pas chez moi putain. Murmurai je ,la tête enfouie dans mon coussin.
La fenêtre m'attire irrésistiblement. Juste voir tout défiler. Tout contrôler. Enfin.
Enfin un minuscule choix dont je suis la seule arbitre. Sans personne pour conseiller, argumenter , sans aucune limite ni raison.
Alors je me lève , tremblante.
- Peut-être que je vais vous rejoindre tout compte fait. On ne se sera pas quittées longtemps.
Les battements deviennent plus douloureux. J'ai mal au rythme de mon cœur. Ne vaudrait il mieux pas qu'il s'arrête ?
Je retiens un gémissement de douleur.
Ou de regret ? J'ai sauté.
Comme je l'avais dit. Tout défile. Vite.
Les souvenirs. Les rires.
Soudain, je veux tout arrêter. Encore une journée sur terre.
Mais c'est trop tard. En fin de compte, j'avais peut-être bu quelques bières vers 4 heures du matin.
En fait, cette décision que je croyais réfléchie. C'était un coup de tête. Juste un effet de l'alcool.
Peut importe. Mon corps s'écrase contre le goudron du trottoir. Juste devant une fillette.
Le noir absorbe tout. Il absorbe ce qu'il reste de moi. Mon cœur semble hurler, résister.
Tout s'effondre. Je meurt.
Taïs, Théa, je vous rejoins. Pensai je. La dernière.
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