Elyne, la mort se rapproche

Une jeune fille fixe le plafond de sa chambre. Elle frissonne malgré les nombreuses couvertures étalées sur elle. Sa peau paraît d'une pâleur anormale, effrayante;ses yeux bleus polaires semblent éteints, pourtant, sa poitrine se soulève au rythme de sa respiration;
ses longs cheveux blond, pratiquement blancs, forment une étoile autour de son visage démuni d'émotions.
Son téléphone sonne , elle soupire et se lève.
Son corps apparaît, en plus d'être pâle, elle est maigre à faire peur, on aperçoit ses côtes, ses joues sont creusées. Ses lèvres rosées, entrouvertes, laissent échapper un nouveau soupir. Elle frissonne de nouveau, se décidant alors à aller s'habiller. Elle revêt une robe bleue pâle, puis des collants blancs et une veste chaude. Des pas se font entendre à l'étage inférieur, la jeune fille se précipite vers sa coiffeuse et applique une quantité élevée de fond de teint, qui suffit pourtant à peine à cacher sa pâleur. Elle se coiffe ensuite, sans pour autant attacher ses cheveux. Elle ne sourcille à peine quand sa mère entre dans la pièce. Mais elle affiche un sourire forcé , qui semble lui coûter une énergie extrême.
Elle ne lui jette pas un regard, de peur que son maquillage, appliqué à la hâte, ne cache pas assez bien les traits de fatigue et la pâleur de son visage. En effet, elle avait aussi appliqué de l'anti-cerne. Son ventre la fait souffrir, une faim intense.
- Elyne, je ne céderai plus à tes caprices, tu vas à la piscine.
Le visage de la jeune fille se décompose soudainement, elle ne peut plus tenir le sourire façade. Ses yeux commencent à briller , elle pleure silencieusement. Mais sa mère ne semble pas s'en rendre compte.
La jeune fille passe à côté de sa mère sans un mot , elle le sait, rien ne la ferait changer d'avis.
Elle descend lentement les escaliers et arrive en respirant difficilement.
Elle s'assoit à table en regardant avec un dégoût profond la nourriture. Après avoir mangé, elle se rends aux toilettes. Là, elle vomit l'intégralité de son repas. Elle ne semble pas en être étonnée, s'essuie la bouche et se lave les dents. Comme si vomir était dans les habitudes. Elle attrape son sac de cours, puis celui de piscine et sort dehors pour monter dans la voiture où sa mère l'attendait déjà.
La distance entre les deux occupantes du véhicule est longue, comme dans deux mondes différents, elle ne se lance pas un regard, semblant ignorer l'autre.
La voiture s'arrête, Élyne sort. Elle pousse de toute ses forces la portière qui claque dans un bruit sourd.
Elle s'avance, tremblante , sous l'assaut du vent. Parfois, sa trajectoire est déviée par une bourrasque , qui pourtant, n'aurait pas ébranlé une fille de son âge.
À la sonnerie, elle se dirige vers le gymnase.
- Alors ? Toujours pas d'amis ? Dit narquoisement une voix dans son dos.
Elle ne se retourne pas , ignorant le commentaire.
Soudain, le garçon qui lui avait adressé l'a parole lui lance un coup de poing dans le dos.
A cause de sa stature fragile, elle même dû au manque d'alimentation, elle s'écroule lamentablement sur le sol. Elle recule, toujours à terre et le garçon la fixant de haut.
-Que fais tu par terre ? Demande le professeur en arrivant.
- Elle est tombée Mr. Réponds le garçon à sa place.
- Et bien , relève toi. S'impatiente le professeur sous mes moqueries de la bande qui précède le garçon.
Elle s'exécute, tremblante.
La classe rentre dans les vestiaires, Élyne à leur suite. Elle porte sa main à son nez , car , étant d'une fragilité hors norme, il saigne abondamment. Elle se nettoie le visage devant lavabo , pose son sac de cours et retourne dehors. Là, elle voit deux garçons, dont celui qui l'a poussée , se battre sous les applaudissements enthousiastes d'un groupe de filles.
Elle détourne le regard, désintéressée.
- Hey ! L'interpelle un des combattants, quelques minutes plus tard, tu as encore du sang. Rajoute il.
Elle passe sa main pâle sur sa lèvre supérieure pour chasser les dernières gouttes de liquide rouge.
- Pourquoi tu te battais ? Demande elle, sa voix est douce , comme un murmure.
- Défendre un fille. Réponds il
Élyne tourne son regard vers le groupe de filles qui applaudissaient.
- C'est- Mais il stoppe sa phrase voyant Élyne rejoindre le reste du groupe, se dirigeant vers le bus. Il la rattrape et lui lance simplement :
- Moi c'est Nathan.
Elle se retourne et penche sa tête sur le côté d'un air interrogateur
- Pourquoi tu me parles ?
- Pourquoi je ne te parlerai pas ?
Elle hausse les épaules et monte dans le bus.
Arrivée à la piscine, elle se change et se résigne à enlever la quantité de fond de teint sur son visage.
Elle passe la porte et se sens dévisagée.
Pourtant, elle ne tourne pas la tête.
- Allez ! Dans l'eau !
Tous les élèves plongent, mais, au bout d'une longueur seulement, Élyne semble épuisée.
Elle s'arrête en se tenant au bord et Nathan la rejoins.
- Qu'est-ce que tu fais ?! Dit il d'un ton énervé
Élyne cligne des paupières en signe d'étonnement.
- Me fait pas croire que tu es si maigre naturellement !
- Je-
- Je peux pas laisser faire ça, je préviendrai la psychologue du collège.
- Non ! Ma mère m'en voudra-
- Tu peux pas rester sans manger. Tu le sais.
- Mais-
- Non. Peut importe ce que tu dis. Je dois la prévenir.
Élyne lui lance un regard noir et repart et s'éloigne . Élyne est faible , elle peine à garder la tête à la surface. Son cours se résume à une semi-apnée, dans l'eau chauffée, elle frissonne. Ses lèvres passent du rose au bleu , puis au violet. Enfin , le cours et fini , elle se hisse péniblement hors de la piscine et suit les autres au vestiaire. Elle se change, remets son maquillage et se sèche les cheveux.
Sa classe sort du bâtiment et Élyne s'effondre sur son siège. Le véhicule démarre.
Élyne respire avec difficulté.
- On est parti à l'avance, je veux que vous me fassiez 3 tours de la cours avant la sonnerie. Déclare le professeur à l'arrivée.
Élyne ne bouge pas. Les autres se mettent à courir. Elle sait pertinemment qu'elle ne peut pas le faire.
- Mlle Cayssial , courez !
- Je ne peux pas. Dit elle simplement.
- Courez ou je vous met 2 heures ! S'impatiente le professeur.
Élyne s'avance sur le terrain. Elle commence à courir, au bout de quelques mètre seulement, elle se plie en deux.
Là, elle crache du sang , elle ne peux plus s'arrêter. Elle s'effondre par terre.
Là, elle le sent, c'est son heure.
Cela fait maintenant des semaines qu'elle n'a pas mangé sans vomir, c'est fini.
Sa respiration ralentit, elle n'entend plus rien, sa vu se brouille.
Soudain, ses paupières la supplie de se fermer , c'est ce qu'elle fait, elle ferme les yeux.
Elle entend un dernier cri , un hurlement de douleur. Son nom. Quelqu'un a crié son nom.
Tout se fait noir.








































































































































































































































Bon je vais arrêter de faire durer. Ce n'est pas une fiction, la mort est bien réelle, et elle vient de frapper Élyne.
Ça faisait longtemps que je voulais écrire quelque chose de réel , voilà, le personnage principal est mort.

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Mais non XD

Ses paupières s'ouvrent brusquement. Elle se redresse d'un coup, arrachant plusieurs câbles, tuyaux, reliés à son corps.
Une infirmière hurle. Élyne pense que ses tympans vont exploser.
Une dizaine de personnes en blouse blanche surgissent par la porte.
On la plaque sur le lit, une vingtaine de tuyaux sont de nouveau reliés à elle.
Son regard paniqué cherche quelqu'un, un visage familier, mais rien.
Puis , son regard se pose sur sa main.
Ses yeux ne peuvent plus la lâcher. Beige. Beige et pas blanche. Plus de veines bleues, traversant ses membres squelettiques , plus de phalanges blanches , trop apparentes.
- Un miroir. Souffle elle avec difficultés.
Là, quelqu'un enfonce la porte , Nathan entre , son téléphone à la main.
- Sortez ! Sortez immédiatement ! Elle n'est pas en état de-
- Ma chérie.
Élyne regarde le téléphone, tendu vers elle.
- Ma chérie, répète sa mère à travers l'écran.
- Ma-maman
- Je suis désolée, j'aurais dû le voir, j'aurais-
- Sortez immédiatement !!
Nathan est chassé de la salle.
Une femme s'approche d'Elyne.
- Hey, ma belle , on doit t'injecter des aliments. Tu dois prendre un sédatif.
- Non. Je ne veux plus dormir. Proteste Élyne d'une voix faible. J'ai dormi trop longtemps.
- Deux mois et demi ma belle.
Élyne se met à hoqueter , les larmes coulent sur ses joues.
- Allez... prends le. Insiste l'infirmière.
- Non.
Cette fois , son bras est maîtrisé, une seringue s'enfonce dedans. Tous redevient noir.




Elle ouvre encore une fois ses paupières, et découvre sa mère, penchée sur elle.
- Tu m'a fais si peur. Si tu savais.
- Je sais , maman, j'entendais tout. Tes pleurs , les prières de Nathan , chaque phrase que vous m'avez adressée, à laquelle je ne pouvais pas répondre.
- Oh. Ma puce. Tu-
Les larmes dévalent les joues de sa mère
Elle se penche pour l'enlacer.
- Mme , votre minute est passée.
Sa mère se lève en silence et quitte la pièce.
Nathan entre.
- Que fait tu là ?
- Je suis là où doit se trouver un ami.
- On l'est ?
- Bien sur.
- A
- Tu sais le professeur à été attaqué en justice par ta famille, pour t'avoir poussée à courir alors que tu ne le pouvais pas.
- C'est bien. Réponds elle seulement.
D'un geste brusque, elle remonte le drap blanc sur son corps en rougissant.
Il sourit.
- C'est pas drôle.
- Si. Tu viens de sortir de presque 3 mois de coma , ou tu étais inconsciente et incapable de te changer et tu ne le réalise que maintenant.
Elle se tait , perdue dans ses pensées, et puis , elle demande.
- Merci.
- De quoi ?
- D'être là
Un nouveau temps de silence.
- Je t'aime.
- On ne se connais pas ! S'affole Élyne
- On apprend.
- Mais-
- M'aimes tu ?
- Je... je ne sais pas c'est, comment savoir ?
- Je ne sais pas. Un sentiment de sécurité quand. Il effleure sa joue.
Soudain, imprévisiblement , elle colle des lèvres aux siennes. Il lui rends son baiser et s'éloigne.
- Pourquoi ?
- N'est-ce pas ça l'amour , réagir sans raison , imprevisiblement amoureux.
- Si.

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