Tome 3 : Chapitre 37

Point de vue de Roxanne Williams

Maxime me fixait avec une intensité brûlante, ses traits crispés par une émotion que je ressentais comme une vague déferlante. Soudain, il fit un pas vers moi, se rapprochant brusquement, son visage déformé par une colère que je connaissais trop bien. Je restais au qui-vive mais ne bougea pas d'un trait.

« Tu m'as volé ma vie, Roxanne ! » cracha-t-il, sa voix résonnant avec une violence inattendue. « Tu crois qu'un simple pardon peut tout changer ? Que ça peut m'aider à trouver la paix ? Tu étais morte et tu aurais dû le rester également ! »

Ses mots me transpercèrent comme une lame invisible, chaque syllabe chargée de ressentiment et de douleur. Je ne pouvais qu'imaginer ce qu'il ressentait, cette existence spectrale, emprisonné dans un monde entre la vie et la mort. Je savais que je ne pouvais pas effacer ce que j'avais fait. Maxime ne méritait pas d'être condamné à cette souffrance perpétuelle, et pourtant... c'était à cause de moi qu'il était ici, piégé dans cette existence douloureuse.

Je pris une grande inspiration, sentant les doigts d'Alec serrer doucement mon épaule en guise de soutien. Son regard était fixé sur Maxime, ses yeux calculant soigneusement chaque mouvement de cet être tourmenté. Alec se tenait prêt à intervenir, mais pour l'instant, il me laissait gérer cette confrontation.

« Je sais que je ne peux pas te rendre ce que je t'ai pris, Maxime, » répondis-je avec une voix tremblante, mais déterminée. « Et je ne cherche pas à me dédouaner. Ce pardon, il n'est pas pour moi, mais pour toi, pour te libérer de cette colère qui te consume. »

Maxime serra les poings, la douleur évidente dans ses yeux. « Tu ne comprends pas... » Sa voix se brisa légèrement, mais l'amertume n'avait pas disparu. « Tout ce que j'avais... tout ce que j'étais... tu l'as détruit. As-tu pris au moins prit la peine de vérifier comment ma famille se portait après ce que tu m'as fais ? Bien sûr que non, alors laisse-moi te faire le résumé. Savais-tu qu'avec ma mort, une mort qui biensûr n'a jamais été confirmé car mon corps fût détruit parmis tant d'autre ma mère est morte ? Le Cancer de ma mère a amplifié et elle ne voulait plus se battre... J'étais près d'elle à son dernier souffle et elle ne le savait même pas. Je n'ai même pas eu la chance de la revoir dans la mort. Mon père est rendu un alcoolique et drogué et il a abandonné mon petit frère le laissant à la dérive. Mon petit frère, Josh il est rendu un vrai délinquant et il est maintenant en centre jeunesse. Perdre son grand frère à l'âge de neuf ans l'a complètement détruit. Tu as tout brisé Roxanne : ma famille et moi. » Il se rapprocha encore, son visage presque à hauteur du mien, son souffle froid se heurtant à ma peau. « Comment pourrais-je être libre après ça ? »

Le voir dans cet état me déchirait. Je me souvenais de ce qu'il avait été, de ce que nous avions partagé avant la trahison. Pourtant, à cet instant, il était une ombre de lui-même, consumé par la douleur. Il ne s'agissait plus seulement de son infidélité, mais d'une existence brisée par mes choix.

« Je ne te demande pas de me pardonner immédiatement, » murmurais-je, essayant de garder mon calme malgré la tension palpable qui montait entre nous. « Mais je veux que tu saches que je regrette tout ça. Si je pouvais te redonner ta vie, je le ferais. Mais ce que je peux te donner, maintenant, c'est une chance de trouver la paix. »

Maxime me fixait, son expression oscillant entre colère et désespoir. Son corps tremblait légèrement sous l'effet de ses émotions.

« Je te déteste Roxanne ! Je n'en veux pas de ta sois-disant paix ! Il faut que tu le sâches, je n'ai jamais eu l'envie d'aller voir ailleurs. J'étais prêt à t'attendre, je voulais t'offrir cette bague que tu espérais tant. Cependant ma famille n'est pas aussi à l'aise financièrement que la tienne. Je voulais apprendre à te connaître, bâtir une vie avec toi et ensuite te demander ta main lorsque je serais prêt. Je n'ai pas grandis dans un dogme religieux. Ce n'est pas parce que je ne voulais pas demander ta main que je n'étais pas prêt à bâtir une vie avec toi. Je n'avais tout simplement pas les moyens financiers de me le permettre ! »

Alec, sentant que la confrontation prenait une tournure plus sombre, fit un pas en avant, sa voix froide mais apaisante. « Roxanne essaie de t'offrir une forme de rédemption, Maxime. Peut-être que cette existence n'est pas ce que tu mérites, mais la colère ne te ramènera pas non plus à la vie. »

Maxime tourna lentement la tête vers Alec, son visage se tordant en une grimace douloureuse. « Et que sais-tu, toi, de la vie volée ? Toi qui n'as jamais eu à vivre cette existence fantomatique ?! Tu as bien tué des milliers de personnes simplement pour te nourrir espèce de suceur de sang. Tu es mal placé pour savoir ce que nous on ressend alors que nous sommes simplement de la nourriture pour vous. »

Je pouvais ressentir la colère d'Alec alors que celui-ci avait une confrontation avec mon ancien copain. Je posai ma main doucement sur celle d'Alec, un geste pour le calmer. « Il ne s'agit pas de ce que l'on sait ou non, Maxime, » repris-je, la voix plus ferme. « Il s'agit de ce que tu choisis de faire maintenant. Je t'ai fait du mal. Mais tu n'es pas obligé de rester piégé dans cette colère éternellement. »

« Ce que je voudrais choisir de faire est impossible. Je voudrais bien revenir à la vie si cela était possible mais imagine si ce n'est que pour voir ma famille complètement détruite. Il ne reste plus rien de ma vie d'avant. Je ne méritais pas cela Roxanne. Tu étais tout pour moi et tu ne m'a jamais laissé expliquer ma version des faits. »

Je fixais Maxime sous le choc lui intimant de continuer. Quelle version des faits ?

« J'étais triste de ne pas pouvoir t'offrir ce que tu désirais. Oui, je voulais avoir des relations intimes avec toi ; tu étais une femme formidable, magnifique et tu me faisais ressentir du désir pour toi. Bien sûr que je voulais aller plus loin avec toi, je n'ai peut-être pas dit les choses de la bonne façon car lorsque nous sommes adolescent on est stupide mais je t'aimais réellement. Ton amie Ashley a vu que tu me repoussais alors elle a profiter des événements pour me manipuler. La photo de nous en train de le faire que tu as vue, elle avait planifiée cela avec son amie. Ashley me voulait moi et était prête à te détruire pour m'avoir. Mon côté naïf a embarqué dans le piège. Elle était gentille et douce avec moi. Elle a attendue que je sois sous l'effet de l'alcool lors d'une soirée pour m'approcher et jouer avec mes pensées. Elle me disait que jamais tu n'irais plus loin avec moi alors que ta famille ne m'appréciait pas. J'y ai réellement cru car je me suis dis que si ta famille ne m'acceptait pas, je n'aurais aucune chance de t'épouser un jour. Elle a réussis à me manipuler et me faire voir qu'une vie avec toi était impossible. »

Je restais silencieuse en fixant Maxime. De la façon qu'il s'exprimait, il semblait réellement honnête. « Elle a fait exprès que tu vois cette photo avant que je puisse venir te le dire et m'excuser car je lui ait dit que je voulais t'en parler. J'étais le jouet d'Ashley au début mais je ne m'en suis pas rendu compte. Je me disais tout simplement qu'elle m'aimait mais j'ai réalisé dans la mort que ce n'était pas une façon d'aimer quelqu'un. J'ai voulu la demander en fiançailles lors de notre voyage en Italie, ma grand-mère m'a donnée son alliance à son décès quelques semaines plus tôt mais tu es la personne à qui j'aurais voulu réellement l'offrir sauf que je t'avais déjà perdu... »

Maxime recula légèrement, son expression changeant, marquée par la tristesse. Il ne semblait plus aussi certain de sa fureur, mais il était toujours tiraillé par cette douleur lancinante.

Le silence s'installa, lourd et pesant, tandis que je continuais de l'observer. L'écho de ses paroles résonnait encore dans l'air, et je savais que rien ne serait simple pour lui, ni pour moi.

Maxime se tenait devant moi, ses yeux me fixant avec une intensité qui semblait percer jusqu'à mon âme. Les aveux qu'il venait de me faire résonnaient encore dans l'air, me laissant abasourdie. Mon cœur battait à tout rompre. Je n'avais jamais imaginé que la trahison qui m'avait hantée pendant tant d'années n'était en réalité qu'une manipulation vile et perverse. Ashley... Mon amie... Comment avais-je pu être aussi aveugle ? Je me souvenais d'un moment dans lequel elle m'avait mentionnée en riant, qu'elle voulait tellement avoir ma vie car elle n'aimait pas la sienne.

Je fermai les yeux un instant, luttant contre les souvenirs qui surgissaient à la surface. Je pouvais me revoir, cette jeune femme pleine de douleur, dévastée par cette image gravée dans ma mémoire : Maxime dans les bras d'Ashley, se livrant à elle sans retenue. Mais maintenant, en connaissant la vérité, tout semblait différent. Si seulement j'avais su... Peut-être que rien de tout cela ne serait arrivé.

Je rouvris les yeux, les posant sur Maxime, qui me regardait avec une intensité mêlée de tristesse et de colère. Il avait pris un pas en arrière, son corps spectral tremblant légèrement, comme s'il luttait contre ses propres émotions. J'avais la sensation qu'il oscillait entre deux mondes, entre la colère qui le consumait et une forme de désespoir profond.

« Comment ai-je pu être aussi aveugle... » murmurais-je plus pour moi-même que pour lui, mes mains se serrant nerveusement. « Si seulement j'avais su... si seulement j'avais pris le temps de t'écouter... »

Maxime laissa échapper un rire amer, son visage se tordant sous le coup de l'émotion. « Mais tu ne l'as pas fait, Roxanne. Tu n'as jamais voulu écouter. Tu étais tellement prise dans ta propre douleur, tellement rapide à juger, à condamner... Et maintenant, tu oses parler de pardon ? »

Ses mots étaient des coups de poignard, chaque syllabe emplie de rancune. Mais je savais qu'il avait raison. Tout ce qu'il disait, même dans sa colère, était justifié. Pourtant, je devais trouver un moyen de l'aider, de le libérer de cette souffrance. Même si je ne pouvais pas réparer le passé, je pouvais au moins lui offrir la paix.

Alec, toujours à mes côtés, observa Maxime avec une vigilance froide. Il sentait que la situation pourrait dégénérer à tout moment, et il se tenait prêt. Mais pour l'instant, il restait silencieux, me laissant mener cette confrontation qui, je le savais, devait arriver.

Je pris une grande inspiration, m'avançant légèrement vers Maxime, mon regard planté dans le sien. « Je ne te demande pas de me pardonner tout de suite, Maxime. Je comprends que ce soit impossible pour l'instant. Mais je veux que tu saches que je regrette sincèrement ce que j'ai fait. Si je pouvais changer les choses, si je pouvais te redonner ta vie, je le ferais. »

Maxime secoua la tête avec une expression dévastée. « Tu ne comprends toujours pas. Ce n'est pas juste ma vie que tu as volée, Roxanne. C'est ma famille, tout ce que j'étais... Ma mère, mon père, mon frère... Tu les as tous brisés en même temps que moi. »

Sa voix se brisa alors qu'il prononçait ces mots, et pour la première fois, je vis une larme couler sur son visage spectrale. Il avait perdu plus que sa propre existence. J'avais détruit sa famille sans même m'en rendre compte, et cela me frappait avec une force accablante.

« Je suis désolée... » murmurais-je, la voix tremblante, sentant une vague de culpabilité me submerger. « Je ne savais pas. Je... Je ne savais pas que tout cela était arrivé après ta mort. »

Maxime s'approcha de moi, ses yeux brûlants de douleur. « Mais maintenant tu le sais, et ça ne change rien ! » s'écria-t-il avec une rage renouvelée. « Tu crois vraiment qu'un simple pardon va effacer tout ça ? Va ramener ma mère ? Va donner à mon frère une vie décente ? »

Maxime me fixait, ses yeux emplis d'une tristesse qui m'était presque insupportable. Pendant un instant, toute la colère qui l'habitait sembla disparaître, laissant place à une fragilité que je n'avais encore jamais vue en lui. Son regard se perdit dans le vide, comme s'il plongeait dans des souvenirs lointains, dans ce passé qui nous liait autrefois.

Il soupira longuement, sa voix brisée lorsqu'il reprit la parole. « Si seulement tout ça n'était jamais arrivé... » murmura-t-il, les mots glissant entre ses lèvres avec une douceur mélancolique. « Si seulement je n'avais pas été aussi naïf... Si seulement je t'avais protégée... Peut-être que nous aurions eu une chance, toi et moi. Une vraie vie, ensemble. »

Je pouvais sentir toute la douleur dans ses paroles, cette détresse qui émanait de lui, cette nostalgie d'une vie qu'il savait à jamais perdue. Mes lèvres tremblèrent alors que je m'apprêtais à répondre, mais aucun mot ne sortit. Comment pouvais-je apaiser une telle souffrance ? Rien de ce que je dirais ne changerait la réalité.

Maxime continua, sa voix faiblissant, devenant presque un murmure. « Parfois, j'imagine ce qu'aurait été notre vie si tout cela n'était pas arrivé. J'aurais... peut-être... » D'un seul coup je ne pouvais plus entendre ce qu'il disait.

Soudain, ses traits commencèrent à s'effacer, comme une brume emportée par le vent. Je restai figée, le souffle coupé, tandis que son corps spectral se dissipait sous mes yeux. D'abord ses mains, puis ses bras... Son visage, si empli de douleur quelques instants plus tôt, se désintégrait lentement, comme s'il n'avait jamais existé.

« Maxime ! » m'écriai-je, tendant une main vers lui, mais il était déjà à moitié disparu.

Un dernier regard, un dernier souffle d'émotion dans ses yeux, avant que ses lèvres ne bougent une dernière fois, trop faibles pour que je puisse entendre ses derniers mots. Et puis, il n'y eut plus rien. Il s'était évanoui dans le néant, comme une ombre disparaissant à l'aube.

Je restai là, seule, mon cœur battant lourdement dans ma poitrine. L'endroit où il s'était tenu était maintenant vide, comme s'il n'avait jamais été là. Mais je savais que sa présence, sa douleur, son histoire... tout cela resterait gravé en moi à jamais.

Alec posa une main réconfortante sur mon épaule, son regard rempli de compréhension. Je tournai lentement la tête vers lui, les larmes au bord des yeux, réalisant que malgré tout ce que j'avais tenté, la souffrance de Maxime n'avait trouvé qu'un bref répit avant de s'effacer dans l'obscurité.

« Qu'est-il arrivé ? » chuchotai-je, la gorge serrée. Mais aucune réponse ne vint. Maxime avait disparu, emportant avec lui ses rêves inachevés, et tout ce qu'il aurait voulu que nous soyons.

 Point de vue de Maxime

« Parfois, j'imagine ce qu'aurait été notre vie si tout cela n'était pas arrivé. J'aurais... peut-être pu être l'homme avec lequel tu aurais fais ta vie... »

Ma voix se brisa, mon regard toujours plongé dans celui de Roxanne. Les souvenirs de ce que nous aurions pu être tourbillonnaient dans mon esprit. Une vie simple, une maison modeste, des rires partagés, peut-être même des enfants. Mais tout ça était impossible maintenant, perdu à jamais dans l'ombre de la mort.

Soudain, une étrange sensation m'envahit. Mon corps, qui flottait déjà entre la vie et la mort, se mit à devenir plus léger. Trop léger. Mon regard descendit vers mes mains, et je les vis devenir plus pâles, presque translucides. C'était comme si ma forme elle-même commençait à se dissoudre, à disparaître. Un frisson glacé me parcourut. Non... Pas encore...

« Maxime ! » S'écria Roxanne.

Je levai les yeux vers Roxanne, mon cœur se serrant. Elle se tenait là, juste devant moi, mais... quelque chose n'allait pas. Je pouvais la voir, sentir encore sa présence, mais c'était comme si un voile invisible nous séparait. Elle continuait de me fixer, mais ses yeux ne me voyaient plus vraiment.

« Roxanne... » soufflai-je, la panique s'emparant de moi.

Mais elle ne réagit pas. Elle ne me voyait plus. Je me rapprochai, tentant de tendre la main vers elle, mais mes doigts passèrent à travers son épaule comme si je n'étais déjà plus qu'une ombre.

« Roxanne ! » criai-je cette fois, désespéré. Mais elle ne broncha pas. Le son de ma voix semblait ne plus atteindre ses oreilles, comme si j'avais déjà cessé d'exister pour elle. 

Une fatigue immense me submergea d'un coup, comme si le poids de cette existence spectrale devenait insupportable. Je me sentais épuisé, vidé de toute énergie, de toute force. Mes pensées, autrefois si claires, se brouillaient. Il devenait difficile de se concentrer. Mon esprit se délitait, tout comme mon corps. Je devais avoir puisé trop d'énergie en discutant ainsi, je n'arrivais plus à manifester ma présence.

Je tombai à genoux devant elle, tendant une dernière fois la main vers elle. Mais elle ne me vit pas. Et pour la première fois, je me rendis compte que c'était peut-être mieux ainsi. J'étais déjà tombé dans l'oubli depuis si longtemps cependant j'eu un bref espoir de pouvoir reconnecter ainsi avec le monde des vivants et m'en retrouver séparer ainsi aussi vite me faisait mal.

Un silence écrasant s'abattit sur moi. Le froid de l'éternité me happait, et je comprenais que c'était la fin. « Roxanne... » murmurai-je une dernière fois, dans un souffle à peine audible, avant de sentir le poids de la mort et l'obscurité me retomber dessus.


Point de vue de Roxanne Williams

Une tristesse immense m'envahit, lourde et oppressante. Mes jambes tremblèrent sous le poids de mes émotions, et je dus me retenir pour ne pas tomber. Maxime, cet être brisé, cette âme tourmentée par mes choix... je n'avais pas pu le sauver. Il m'avait tant reproché, tant haï, et pourtant, je sentais que tout ce qu'il souhaitait, au fond, c'était d'être en paix. Mais maintenant, il était parti, et je ne savais pas s'il avait trouvé ce qu'il cherchait.

« Je n'ai pas pu l'aider... » murmurai-je, ma voix brisée par les larmes que je retenais à peine.

Alec, qui avait observé la scène en silence, se rapprocha de moi doucement. Il posa une main réconfortante sur mon épaule, son regard plein d'empathie et de compréhension. « Roxanne... tu as fait tout ce que tu pouvais. »

Je baissai les yeux, sentant un flot de désespoir monter en moi. « Mais ce n'était pas suffisant, Alec. Je voulais qu'il trouve la paix. Je voulais qu'il soit enfin libéré de cette souffrance... et maintenant, il est parti, et je ne sais même pas où il est, ni s'il est en paix. »

Alec me serra doucement contre lui, ses bras me procurant un réconfort dont j'avais désespérément besoin. « Je sais à quel point tu voulais l'aider. Mais parfois, nous ne pouvons pas tout contrôler. Tu lui as offert une chance, et c'est tout ce que tu pouvais faire. »

Je fermai les yeux, sentant la chaleur rassurante d'Alec contre moi malgré sa peau glaçée, mais la douleur de l'incertitude ne me quittait pas. « Je ne voulais pas qu'il parte sans savoir... sans savoir que je regrette tout. »

Alec me caressa doucement les cheveux, murmurant d'une voix apaisante : « Il le sait, Roxanne. Il le sait. Tu lui as montré que tu étais prête à te repentir, à l'aider, et même si tu ne peux pas contrôler ce qu'il a choisi de faire après, tu as planté une graine de pardon en lui. C'est à lui de décider s'il veut l'accepter. »

Ses mots étaient réconfortants, mais je ne pouvais m'empêcher de me demander si Maxime trouverait jamais la paix. Les regrets étaient trop lourds, les erreurs trop profondes. Pourtant, dans les bras d'Alec, je sentais que je n'étais pas seule dans cette douleur. Peut-être qu'avec le temps, même si je ne pouvais pas effacer les cicatrices de mon passé, je pourrais apprendre à accepter que certaines âmes choisissent leur propre chemin vers la paix... ou le refusent.

Mais pour Maxime, je prierai.

Je retournai à ma chambre avec Alec, mon cœur lourd du départ soudain de Maxime. Le silence pesait entre nous, mais la présence apaisante d'Alec à mes côtés m'aidait à garder le cap. Nous entrâmes dans la pièce, et je me laissai tomber sur le lit, épuisée par cette confrontation émotionnelle. Alec s'allongea à mes côtés, son bras m'enveloppant doucement, une présence réconfortante dans cette tempête intérieure.

Je soupirai profondément, fermant les yeux un instant avant de me tourner vers lui. « Maxime et moi avons partagé de beaux moments, tu sais. Avant tout cela... avant la trahison. » Ma voix tremblait légèrement alors que je replongeais dans les souvenirs de mon passé. « Nous avions l'habitude de nous promener dans les bois près de chez moi. Il avait toujours le don de me faire rire. Il était si attentif, si doux... C'était avant que tout ne change. »

Alec m'écoutait en silence, ses doigts caressant doucement mon bras, m'encourageant à continuer sans dire un mot. Partager ces souvenirs avec lui, même ceux qui étaient douloureux, me donnait un certain réconfort, comme si cela m'aidait à faire la paix avec le passé.

« Je me souviens d'une journée où nous avions décidé de pique-niquer au bord d'un lac, » continuai-je avec un sourire mélancolique. « Maxime avait préparé tout un festin. Il était si fier de lui, même si la plupart de ce qu'il avait cuisiné était un peu... brûlé. » Je laissai échapper un petit rire, mais une tristesse persistante pesait toujours sur mes épaules.

Alec serra légèrement ma main, une manière silencieuse de me dire qu'il comprenait, qu'il était là. Juste à cet instant, Nyx, mon chat, bondit sur le lit, atterrissant gracieusement sur mes jambes. Ses yeux félins me fixaient avec une curiosité tranquille. Il s'approcha de moi avec lenteur, ronronnant doucement avant de se poser près de mon ventre.

Je glissai ma main dans sa fourrure soyeuse, le contact apaisant un peu le tumulte émotionnel qui grondait en moi. Alec, toujours près de moi, déposa un baiser tendre sur mon front. « Tu as fait tout ce que tu pouvais, » murmura-t-il. « Maxime trouvera la paix à son rythme. »

Je fixais dans le vide, carressant le pelage de Nyx et j'essayais de me convaincre à cette idée. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de vouloir revoir Max une dernière fois. Je voulais pouvoir l'aider, je ne pouvais pas l'abandonner après tout ce que je lui avais fais. 

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Bonjour à tous, désolé du délai entre les publications du chapitre mais récemment j'ai affronté beaucoup de choses et je tenais à prendre du recul avec cette situation. J'espère que ce chapitre vous aura plu !


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