Tome 3 : Chapitre 19

Point de vue de Willis Greenwood - 1915

Le stress s'emparait de mon être tout entier alors qu'une nouvelle explosion survenait près de notre campement. Chaque jour et chaque nuit il m'était impossible de ne pas être sur mes gardes. Je n'avais que dix-sept ans et me voilà là depuis presqu'un an à me battre pour protéger mon Pays. Je m'étais porté volontaire parmi des milliers de personnes pour combattre auprès de soldats entrainés car notre Nation requérait l'aide de ses habitants.

Je tournais le regard voyant le camion du Campement revenir avec des rations de nourriture et des breuvages. Depuis trois jours, nous n'avions pas pu manger grand chose. Le gouvernement avait eu du retard dans l'expédition de nos marchandises et armes. Je soupirais de bonheur alors que la distribution commençait.

__ « Soldats, on se réunit au campement. » Lâcha notre adjudant.

Je me levais en replaçant mon fusil d'ordonnance sur mon épaule et je me dirigeais vers mon groupe. J'avais une légère douleur à la cheville depuis que j'étais tombé dans un trou creusé par mon équipe servant à se cacher et surveiller le camp ennemi.

__ « Soldat Moore tenez, Soldat Browne, Soldat Greenwood... Soldat... »

Je n'écoutais pas la suite prenant le sac qui m'était destiné et je partais directement vers le campement. La faim me prenait depuis des jours maintenant. Ce sentiment de faim, dès que je le vivais me faisait penser à pourquoi j'avais rejoins la résistance britannique. Je ne voulais plus jamais revoir mon père, si on pourrait se permettre de lui donner ce titre. Il disait toujours que je n'étais qu'un bon à rien, voué à tout échouer. Il ne s'occupait jamais de moi, me laissant me débrouiller seul. Lorsque j'ai décidé de le laisser à son sort pour rejoindre la Résistance, celui-ci s'est contenté de me dire que je ferais échouer notre groupe.

Je me dépéchais de préparer mes rations du jour après avoir lu l'étiquette. Aujourd'hui j'avais le droit à des cubes de viandes, quelques fèves et carottes sèches ainsi que des morceaux de pommes de terre. On y avait également inclut un pain et une soupe instantanée. Je plongeais mon sachet de repas dans l'eau bouillante pour le réchauffer. J'en profitais pendant que celui chauffe de préparer ma soupe avec la louche que je remplissais d'eau et que je vidais dans mon sachet de soupe. Je le versais dans mon bol en métal. 

Je soupirais en fixant le ciel gris. Je souhaitais que cette guerre se finisse au plus vite, je voulais qu'on puisse sauver notre Pays de la Misère et je serais prêt à donner ma vie pour ma Nation. 

On mangeaient tous rapidement nos rations alors que des gens avaient déjà finis et d'autres commençaient. Je restais près du feu pour me réchauffer un peu alors qu'en quelques minutes j'avais finis mes rations et qu'il me restait simplement un fond de soupe au poulet.

__ « Elle est bonne la soupe ? » Lâcha Bolts.

Je souriais alors qu'il sortait cette stupiderie chaque fois qu'il y avait de la soupe au menu. Il détestait le silence sombre qui pesait sur le campement et voulait détendre l'atmosphère. Quelques discussions commençaient tandis que d'autres restaient silencieux enfermés dans leurs pensées alors que depuis un an on vivaient la guerre à plein nez. Je tentais de ne pas y penser. Les sacrifices que je faisais pour aider ma Nation était une nécessité.

Je souriais et mangeait mon dessert, un petit biscuit aux pépites de chocolat. Je prenais une gorgée de ma bouteille d'eau. Mes sachets de rations terminaient dans le bac à ordures du campement. Je me dirigeais vers mon adjudant au pas de course.

__ « Avez vous des tâches pour moi Adjudant ? J'aimerais me rendre utile. »

Mon adjudant me regardait.

__ « Repos Soldat, il se fait tard. L'équipe de nuit fait leur tournée et vont nous prévenir s'ils ont besoin de nous. Allez vous reposez dans votre tente. »

J'hocha la tête.

__ « Bien Monsieur. Merci Monsieur. »

Je lui fis le signe de Salut et je me dirigeais vers ma tente. Un peu de repos me ferait du bien. Je retirais rapidement mon équipement que je posais près de mon lit de camp et je m'asseyais. Posant la main sous mon oreiller, je retrouvais la photo de moi et ma mère.

Un soupir s'échappa de moi, depuis que ma mère avait été battue à mort, je devais vivre seul avec mon horrible paternel qui était responsable de sa mort. Ma mère me manquait plus que tout mais je savais qu'elle veillait sur moi de là haut. Je m'installai dans le lit posant la couverture sur moi et je fermais les yeux posant la photo dans la poche de ma veste.

Cela ne prit que quelques secondes pour que je tombe dans les bras de morphée alors que la fatigue accumulée de ces derniers jours me fit succomber à un sommeil profond.

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__ « Ahhhh ! Nonnn ! »

J'ouvrais les yeux rapidement face à un cri qui résonna. Je me penchais directement vers ma veste pour attraper mon Colt alors que des cris résonnaient autour de moi. Je cherchais du regard la source de ces cris mais il faisait bien trop sombre.

L'instant d'après mon regard se posait sur une lanterne agitée par le vent qui tomba au sol. Cela ne prit que quelques secondes que les flammes se répendit sur le sol de la tente et créa un feu d'une vivacité extrême. C'est à cet instant que je pu voir la source de ces cris. Plusieurs de mes compagnons de guerre se trouvaient en sang dans leurs lits. Je n'avais pourtant entendu aucun coup de feu.

Je me levais en voyant à côté de moi un homme grand se tenir devant un de mes amis. Celui-ci semblait l'attaquer mais je n'étais pas sur. Mon ami ne criait pas et ne disait rien restant dans les bras de l'homme.

Je me levais doucement tentant de ne faire aucun bruit. Je prenais doucement ma veste et je tentais de me sauver vers l'extérieur pour prévenir un adjudant. Arrivé à l'extérieur de la tente, je vis des lumières de camion au loin. Je partis à courir dans le sens opposé en entendant parler en Allemand. Cela ne pouvait pas être possible.

Je tombais parmis les arbres alors que je trébuchais dans une fosse. Je tombais au sol en courant. Je ne possédais que mon Colt et ma veste. Des hommes criaient dans ma direction en me suivant alors que leurs lumières se dirigeaient vers moi.

La peur me donna une motivation de vouloir atteindre l'autre côté de la rive pour disparaitre de leurs vues. D'un seul coup une balle se fit projeter à côté de moi me faisant sursauter. Plus de cinq hommes me pourchassaient. La seconde suivante alors que je me remis à courir, je tombais au sol en criant ayant reçu une balle dans le mollet.

__ « Ahhh! »

Je grognais de douleur en tombant au sol et j'essayais de me cacher dans les buissons mais je n'eu pas le temps alors que les hommes me rattrapaient. Je lâchais un cri de terreur voyant les uniformes de l'Armée Allemande. Ils me soulevaient par les bras et me traînaient avec eux alors que je les suppliais de me lâcher.

__ « Laissez moi partir, je vous prie. » Suppliais je.

L'un d'eux m'asséna un coup de crosse derrière la tête m'assomant d'un seul coup. 

Lorsque j'ouvrais à nouveau les yeux, tout était sombre autour de moi. Deux hommes se tenaient devant moi alors que j'étais attaché à une chaise. J'avais une immense douleur à la tête qui me faisait souffrir horriblement.

__ « S'il vous plaît, ne me faites pas de mal. » Suppliais je.

Un des hommes s'approchait de moi et me donnait un coup de poing au visage. Les larmes coulaient de mes yeux. Les deux hommes parlaient en Allemand et décidèrent pendant les heures suivantes de me torturer avec des couteaux pour me demander des informations sur mon campement. Ils laissèrent échapper en anglais qu'ils étaient arrivés sur place alors que tout le monde sauf moi était mort. Ils me demandaient où se trouvaient les autres campements.

__ « Je ne sais rien. »

Le secret de mon Pays me forçait à ne rien dire. Je l'avais juré, je ne pouvais pas donner l'emplacement de nos campements et risquer encore plus la vie de nos hommes. Je secouais la tête alors qu'on me lançait un seau d'eau froide au visage. Un frisson me prenait, l'instant d'après l'homme qui semblait être un adjudant criait quelque chose à l'autre. En voyant leurs regards se tourner vers moi, un frisson glissait dans mes veines alors que la peur s'emparait de moi.

Tous les deux s'approchaient de moi. Ils coupèrent mes cordes et me soulevaient. Ils me forçaient à les suivre en me poussant vers un bout de mur. Je les suppliais de ne pas me tuer alors que j'étais sûr qu'ils allaient me mettre une balle dans la tête. Cependant en posant le regard droit devant moi, je lâchais un cri me rendant compte de ce qu'ils prévoyaient réellement faire et me faire tirer une balle dans la tête aurait été mieux.

Ils me poussaient dans un fond de mur, je criais de terreur en voyant un cadavre en décomposition couché à côté de moi. Les hommes commençaient à prendre des morceaux de pierres et du ciment. Je les fixais complètement submergé par la peur et je les suppliais leur disant que je ne savais rien et que je n'avais que dix-sept ans. Tous les deux riaient se fichant royalement de moi. L'adjudant allemand levait son arme devant mes yeux.

__ « Non non pitié je vous en supplie ne faites pas cela ! Je n'ai rien fait de mal ! »

Ils passèrent les minutes suivantes à poser une arme contre ma tempe alors qu'ils commencèrent à m'enfermer derrière un mur de pierres. Je priais le Seigneur de venir à mon secours et de ne pas me laisser là. Je voulais simplement sortir de là et redevenir libre. Je voulais que la guerre cesse. Les larmes coulaient de mes yeux et une crise d'angoisse me frappa alors qu'ils posaient une dernière roche me faisant plonger dans un noir sans fin en compagnie du cadavre d'un de nos soldats disparus. Je frappais sur la roche mais le ciment avait déjà durcit et cela conduit simplement à ce que je me blesse les mains.

Je me perdais dans mes pensées, j'avais soif, j'avais faim et j'ignorais la quantité de sang que j'avais perdu. Je trouvais cela horrible qu'ils me fassent subir ce sort. Il y a encore quelques heures j'allais me reposer après avoir fait ma prière du soir. Je grognais de douleur alors que j'étais forcé de rester debout et que j'avais toujours une balle dans mon mollet, cela me faisait affreusement souffrir.

Je ne pouvais pas croire que Dieu me laissait souffrir ainsi, je voulais cesser de croire en lui. Tout ce que je désirais était me venger et faire subir le même sort à l'Armée Allemande de m'avoir effermé à l'intérieur d'une cloison de mur.

Je m'appuyais la tête contre le mur perdant peu à peu mes forces. Je ne pouvais même pas m'asseoir tellement l'espace était mince. Je restais donc là à attendre le jour de ma mort espérant que cela se fasse rapidement. Des heures, voir des jours passèrent alors que ces hommes m'avaient oubliés là. Derrière moi, il y avait une brisure dans la pierre et je pouvais entendre l'armée qui discutait ensemble en Allemand.

Je n'étais pas sûr mais je crois bien avoir vu trois fois le soleil se lever à travers la craque entre mes jambes mais cela aurait très bien pu être des lanternes. Je n'avais plus la force de pleurer ni de parler. Je priais la mort de venir me chercher rapidement. Je passais des heures sans rien faire à simplement espérer que tout cela s'arrêterait un jour. J'avais la gorge si sèche que je ne pouvais plus crier. Je priais au fond de moi que Dieu puisse faire souffrir horriblement ceux qui m'avaient laissés à ce sort horrible. Je voulais tous qu'ils en paient le prix. Si j'aurais la capacité de le faire, je les tuerais tous un par un, moi-même.

J'allais fermer les yeux quand d'un seul coup, la pierre devant moi se fit arracher à main et retirée rapidement. Je toussais alors que de la poussière rentrait dans mes poumons. Des bras me tiraient vers l'extérieur, je remerciais Dieu d'une voix faible d'enfin venir à mon secours. Je tombais au sol et lorsque je levais le regard, je me figeais.

__ « Ce n'est pas Dieu qui vient à ton secours. J'ai besoin de toi. » Lâcha-t-il.

La seconde suivante, il me prenait le bras en levant ma manche et me soulevait vers lui. Il attrapait mon poignet et se mis à le mordre. Je lâchais un cri strident face à cette douleur plus qu'horrible. Après quelques secondes, l'homme me fit tomber au sol à nouveau alors que je grognais de douleur.

__ « Nous nous reverrons bientôt. »

En un clin d'oeil, l'homme disparaissait telle une illusion. La porte s'ouvrait sur des membres de l'armée allemande attirés par mes cris de souffrance. Lorsqu'ils posaient leurs regards sur moi, ils semblaient sous le choc que j'ai pu sortis du mur. Je lâchais un cri alors que la douleur de mon poignet se déplaçait vers mon corps tout entier aussi pire que d'être lancé vivant dans un brasier pour y brûler vif.

Je passais un calvaire durant les trois jours suivants alors qu'un traducteur venait me voir pour me soutirer des informations. Lorsque je refusais de parler, il me coupait à l'aide d'un couteau très aiguisé et me blessait jusqu'à ce que je ne puisse plus le supporter. La douleur à mon poignet ne faisait qu'empirer au fil des heures qui passaient. Les soldats avaient remarqués ma morsure et croyaient que je m'étais moi-même mordu le bras alors que je n'avais pas cette morsure avant de me retrouver enfermé dans le mur. Ils étaient maintenant partit depuis au moins huit heures me laissant pourrir dans ce bâtiment en morceaux.

Je commençais à force de souffrir sans fin à ressentir une hypersensibilité accrue, mes yeux me brûlaient. Je fermais les yeux tentant de me concentrer alors que des bruits assourdissants frappaient mes tympans. Des voix mélangées se faisaient entendre et je captais chaque mot sans problème. Je ne comprenais pas pourquoi d'un tel coup je me sentais ainsi, une énergie nouvelle au fond de moi grandissait. Je n'avais plus aucune douleur et je sentais une sorte d'envie de me venger, ce désir de vengeance amplifiant au fond de moi sans que je ne puisse le contrôler.

Je pouvais entendre mon cœur battre doucement dans ma poitrine alors que j'avais froid. Boum, boum, boum. Les secondes passèrent et d'un seul coup plus aucun battement. Ma respiration se terminait sur un léger sifflement accompagné d'un grognement alors que je pouvais ressentir que les Allemands revenaient vers moi pour me faire encore souffrir. La colère grandissait en moi alors que je ne les laisserais plus me faire du mal.

__ « Réveille-toi l'Anglais ! » Cria un des hommes en Anglais en claquant la porte.

Je gardais la tête penché vers le bas, les yeux fermés et j'analysais les environs. Malgré la distance qui nous séparait, l'odeur de sa sueur et de son parfum se rendaient à mes narines sans difficulté. Les battements de son pouls sifflaient jusqu'à mes oreilles sans cesse. Boum, boum, boum. Même les yeux fermés, je pouvais savoir où les deux hommes se tenaient exactement. Je pouvais même entendre chaque pas qu'ils faisaient pour s'approcher de moi. Le souffle d'un des hommes pouvait se faire entendre alors qu'il se tenait devant moi, l'odeur de la menthe qu'il avait dans la bouche se rendait jusqu'à mes narines alors que je sentais que ma vengeance pourrait enfin avoir lieu. Je sentais au fond de moi, une énergie puissante grandir.

Il me donnait un coup de poing au visage et la seconde suivante, il lâchait un cri de douleur. J'ouvrais les yeux en fixant mon corps, je ne ressentais plus aucune douleur, plus aucune fatigue. Tout s'était arrêté en même temps que mon cœur avait cessé de battre. Je constatais que malgré la noirceur, ma vue était d'une perfection ultime voyant tout dans les moindres détails et même mieux qu'avant.

__ « Regarde-moi quand je te parle ! » Criait l'autre homme alors qu'il me criait dessus depuis que son collègue s'était blessé en voulant me frapper.

Une arme se retrouvait posée sur ma tempe, je levais le regard fixant l'homme n'ayant plus peur de leurs armes et leurs menaces. D'un seul coup, il se figeait en criant. Un sourire glissait contre mes lèvres alors que d'un seul coup, il se transformait en statue de pierre devant mon regard. Je levais les bras brisant les cordes d'un moindre effort.

Je me levais rapidement et mon ouïe captait des battements de coeur. Boum, boum, boum. Une brûlure à ma gorge s'intensifiait au point de me rendre fou. L'homme qui m'avait frappé me fixait alors qu'il se trouvait au sol, il me suppliait de ne pas lui faire de mal. Je souriais narquoisement alors que son regard croisait le mien et qu'il se changea en statue de pierre. Je tournais le regard vers la porte en grognant, ne pouvant plus résister aux battements de coeur que j'entendais de l'autre côté de la porte. Une faim immense me prenait alors que je ne m'étais pas nourrit depuis des jours.

Je fonçais à travers la porte la faisant éclater en morceaux et je courais vers les hommes de l'armée Allemande. En quelques minutes plusieurs se fit transformer en pierre alors qu'ils eut un contact direct en me fixant dans les yeux.

Plusieurs autres terminaient dans mes bras alors que je les mordais à la nuque les vidant de leur sang. Un délicieux sang chaud et sucré que je désirais tant sans savoir pourquoi. Alors que j'eu l'impression de me sentir enfin rassasié, je me tenais à genoux en regardant les douzaines de victimes que j'avais fais. Je me sentais bien d'avoir tué ce campement qui m'avait fait tant souffrir et à la fois je me sentais mal d'avoir commis des meurtres. Cependant, ils avaient eux même tentés de me tuer et dans l'Armée le code était simple. Ici, il s'agissait de tuer ou être tué.

La seconde suivante une main se tendait vers moi, je tournais le regard apercevant une paire de lunette de soleil. Je la fixais sans comprendre pourquoi.

__ « Allez mon grand, enfile cela et vient avec moi. Tu as encore tellement plus à découvrir. Cette vie à mes côtés va te plaire. » S'exprimait une voix familière.

Je prenais la paire de lunettes et je l'enfilais sans réellement comprendre la raison, je tournais le regard vers l'homme qui me parlait. Il s'agissait de celui qui m'avait mordu il y a quelques jours. Je comprenais l'utilité de la paire de lunette alors qu'il me regardait et ne se transformait pas en statue de Pierre.

__ « Qui êtes vous ? Que m'avez vous fait ? Je ressens... Je me sens si... » Je n'arrivais pas à trouver mes mots.

Il posait sa main sur mon épaule.

__ « Je sais, cela est nouveau pour toi. Accompagne-moi et je te ferais découvrir une vie que tu ne croyais pas possible. Tu vas adorer ça. » S'exclama-t-il.

Il prenait ma main et se mis à courir, je regardais autour de moi alors que le décor défilait si rapidement malgré que je fut en mesure de capter chaque détail sans faute. Je ne comprenais pas comment il était possible qu'on puisse se déplacer aussi vite. Suite à un bon dix minutes de course, on terminaient dans une forêt pourvue d'une grande beauté. Les détails autour de moi étaient si splendides.

Je m'arrêtais en fixant l'homme. Que m'était-il arrivé pour que tout chez moi change ainsi ?

__ « Que m'avez-vous fait ? Qui êtes vous ? » Demandais-je.

L'homme se retournait vers moi en souriant.

__ « Je me nomme Frédérick, tu es à présent immortel. Tu es devenu un Vampire comme moi. Je serais ton guide, tu es libre à présent. »

Je me figeais en fixant l'homme sous le choc.

Point de vue d'Alec Volturi

J'arrivais enfin à notre demeure, mon regard se plongeait dans celui de Roxanne. J'étais tant heureux de l'avoir récupéré à mes côtés. Un sourire glissait contre ses lèvres.

__ « Je vais aller prendre une douche et me changer pour oublier ce moment. » Mentionnait Roxanne.

J'hocha la tête en observant Roxanne se diriger rapidement vers sa chambre. Je me tournais vers le couloir et mon regard se posait sur Chelsea  qui se tenait au loin.

__ « Puis-je te parler à mon appartement Alec ? » Me demandait-elle doucement.

J'hocha la tête et rapidement je suivais la chevelure rousse de Chelsea pour finir au deuxième étage dans son appartement. Je fermais la porte derrière moi et mon regard se posait sur le couple alors qu'Afton était installé tranquillement sur un canapé. Je me demandais pour quelle raison elle souhaiter discuter avec moi dans un endroit isolé où notre clan ne pourrait pas nous entendre.

__ « De quoi souhaites-tu me parler Chelsea ? » Demandais-je en la fixant.

Chelsea plongeait son regard dans le mien.

__ « Je voulais te dire que je suis vraiment désolée. Cela m'a beaucoup traversé l'esprit dernièrement au sujet de toi et Roxanne. Je n'ai jamais voulu causer sa mort il y a quelques années en utilisant mon don sur elle. »

Je la fixais sans rien dire en repensant au moment où j'avais été séparé d'elle dans une souffrance horrible. Je fixais vers le sol.

__ « J'étais obligée par Aro de faire cela. Tout comme j'étais obligée de l'utiliser sur toi pour que tu ne te suicides pas. Tout le monde ici, t'apprécie Alec. Avoir utilisé mon don sur toi ne m'a pas dérangé au début car j'avais déjà brisé ton cœur en détruisant l'amour que tu ressentais pour elle. Je ne pouvais pas non plus briser le cœur de tout le clan alors qu'on te perdrait. J'aurais fait pareil de me suicider si j'aurais perdu Afton. » S'exclamait-elle.

Je lâchais un soupir.

__ « Vivre sans elle m'est impossible. Mes émotions et mes pensées étaient tourmentés par son absence. D'une certaine façon, je ne t'en veux point. Par le fait que tu m'aies empêchée de passer à l'acte, j'ai la chance de la ravoir à mes côtés maintenant qu'elle est de retour. »

Chelsea me souriait.

__ « Oui, en effet. D'une certaine façon si on peut dire je suis contente qu'elle m'ait attaquée et qu'Aro me dise de ne plus utiliser mon don sur vous. Je sais que même si ta fidélité va plus envers Roxanne que le Clan, jamais tu ne quittera définitivement le clan. Il est normal que lorsqu'on trouve notre âme-sœur, nos priorités et notre fidélité se voit modifiées et même mon don ne peut empêcher cela. » Me répondait doucement Chelsea.

J'hocha la tête.

__ « Je connais l'envie d'Aro de s'assurer que chaque membre du clan soit à sa place et que personne ne désire quitter le clan mais il n'a pas à avoir cette peur avec moi. Je suis avec ce clan depuis si longtemps, c'est ma famille. J'ai vécu avec ma jumelle dans ce clan depuis plus de mille deux cent ans. Je ne le quitterais pas même si mon cœur est à présent lié à ma douce Roxanne plutôt qu'à mes devoirs pour le clan. Je n'oublie pas ma place mais je ne m'y sens plus contraint. Tout ce que je désire est de vivre mon amour avec elle. » Expliquais-je à Chelsea alors qu'Afton écoutait sans rien dire.

Chelsea s'approchait de moi en souriant.

__ « Et je vous soutiens plus que tout. Tu peux me croire lorsque je te dis que je suis heureuse qu'elle ait pu revenir à la vie. Je suis heureuse que tu n'aies pas dû passer l'éternité à vivre sans elle. Je vois la souffrance de Marcus chaque jour, voir cette souffrance dans tes yeux m'aurait tant fait mal alors que je me sentais responsable de sa mort. »

__ « Je donnerais ma vie pour la protéger. » Mentionnais-je.

Chelsea s'approchait de moi, doucement elle tendait le bras et me prenait la main. Je la fixais sans rien dire face à ce contact physique.

__ « Et tu mérites une éternité de bonheur à ses côtés. » Dit elle.

D'un seul coup, je pouvais sentir quelque chose de métallique tomber dans la paume de ma main. Je retirais ma main de celle de Chelsea et mon regard se posait sur l'alliance que je voulais offrir à Roxanne. Je lâchais un soupir de surprise en fixant Chelsea.

__ « Comment ? » Demandais-je.

Je fixais l'éclat de la bague complètement sous le choc d'avoir oublié l'alliance de Roxanne.

__ « Moi et Afton avons tués celle qui t'avait volée cette alliance. Je t'ai entendue lorsque tu as dit à ta jumelle qu'une des membres du clan de nomades t'avais volée l'alliance. J'ai été attentive à la retrouver et une alliance aussi brillante n'allait pas bien au doigt de cette nomade, seul toi aurait pu avoir autant de goût pour trouver un bijou aussi remarquable. »

Je souriais à Chelsea, je plongeais ma main dans la poche de mon pantalon et je sortais l'écrin en soie. Je l'ouvrai et je posais l'alliance dans celle-ci avant de la remettre en sécurité dans ma poche.

__ « À vrai dire, j'avais complètement oublié la bague, je te suis reconnaissant d'y avoir pensé pour moi. Mes pensées étaient tant concentrées à l'idée de sauver Roxanne et d'empêcher ces fous de lui faire boire du sang humain. Ensuite, les événements se sont enchaînés et je n'ai pensé qu'à sauver celle que j'aime. » Mentionnais je.

Chelsea me souriait.

__ « Dépêche-toi de lui faire ta demande et d'avoir ce oui tant attendu. Vivez ce bonheur infini que vous méritez. » Me dit Chelsea.

J'hocha la tête et je remerciais Chelsea une dernière fois, je souriais à Afton et je quittais la pièce. Une fois arrivé au premier étage, je pouvais entendre Roxanne fredonner sous la douche alors qu'elle se lavait. Je souriais alors qu'elle avait cette petite habitude humaine de prendre des douches même si elle n'avait pas besoin de le faire. Chaque semaine, elle adorait aller en prendre une comme avant sa transformation.

Je me dirigeais vers l'accueil où se trouvait l'appartement des anciennes secrétaires. J'ouvrais la porte et je me dirigeais vers la salle de bain en souriant alors que j'entendais Roxanne sortir de la douche. Dès que j'ouvrais la porte, un immense coup de vent me frappait au visage et je souriais en fixant Roxanne.

Roxanne éclata de rire alors qu'elle avait une serviette autour de son corps et qu'elle utilisait son don du vent pour sécher ses cheveux.

__ « Désolé, ce n'était pas voulu. » Mentionna-t-elle.

Je levais la main en secouant la tête pour lui faire savoir que ça allait. Après quelques minutes à la fixer se faire sécher les cheveux sans rien dire, elle se dirigeait vers ses vêtements qui se trouvaient à côté de moi. J'en profitais pour lui voler un baiser.

__ « Je t'aime tellement. » Dis je. 

Roxanne me souriait.

__ « Moi aussi Alec, je suis si contente que tu m'aies trouvé avant qu'il ne soit trop tard. »

Je n'avais toujours pas mentionné à Roxanne que Dame Nature m'avait donné un coup de main. Je fixais Roxanne se vêtir d'une nouvelle robe en souriant.

__ « Allons à la grande salle, veux-tu ? Aro doit être impatient de te revoir. » Mentionnais-je.

Roxanne hochait la tête tout en me suivant. Elle prenait ses vêtements sales et on se dirigeait rapidement vers sa chambre pour les déposer là avant d'aller voir notre clan.

Point de vue de Roxanne Williams

Je franchissais la porte de la grande salle alors que nous avions trouvés Will en train de nous attendre dans l'entrée du couloir en compagnie de deux gardes pour le surveiller. Lorsqu'Aro posait son regard sur moi, il fit un immense sourire en levant les mains.

__ « Ma très chère Roxanne, comme je suis heureux de vous revoir. » Lâcha-t-il.

Alec se tenait à mes côtés et Will était derrière nous. Je m'avançais vers Aro alors que son regard se posait avec intrigue sur Will et qu'il se demandait qui cela pouvait bien être.

__ « J'aimerais vous partager l'identité de l'homme qui m'a enlevé. J'ai lu ses pensées avant qu'il ne soit éliminé. » Mentionnais-je.

Aro leva la main faisant signe d'approcher. Il prenait ma main dans la sienne et je le laissa scruter l'entièreté de mes pensées. Il souriait en voyant absolument tout ce qui s'était passé. Lorsqu'il retirait sa main, il se tourna vers Alec. Il lui souriait et posait doucement son regard sur Will. Je pouvais voir qu'Aro était ravit de rencontrer ce jeune homme.

__ « Willis Greenwood. » Lâcha Aro.

Je me retournais vers Will qui reculait sous l'effet de surprise. Aro souriait.

__ « Comment me connaissez-vous ? Je n'ai jamais eu l'honneur de rencontrer votre clan. » Mentionnait Will.

Aro souriait en s'approchant rapidement vers lui. Il se posait à quelques centimètres de lui.

__ « Ma chère Roxanne a lu vos pensées et par la suite, j'ai lu les siennes incluant le moment où elle a lu les vôtres. Je serais intrigué de voir votre don en action mais pas dans ces lieux. Le contrôlez-vous bien ? » Demandait Aro.

Will me jetait un regard inquiet avant de fixer à nouveau Aro, il hocha doucement la tête.

__ « Au début, je ne le contrôlais pas très bien. J'ai causé la mort de mon guide par erreur dans ce temps là, j'ignorais que je pouvais annuler l'effet de mon don. Je n'ai pu lui épargner ce sort, il était trop tard et je n'ai jamais su ce qu'il était devenu. Si j'affecte mon don sur des Vampires, celui-ci peut être révoqué tandis que sur des humains cela est un peu plus compliqué de l'annuler sans qu'il n'y ait de dommages permanents. »

Je fixais Will me rappelant avoir vu dans ses pensées un moment où il avait éclaté de colère contre son mentor. Celui-ci ne voulait pas qu'il aille où il veut. Il voulait le restreindre dans ses déplacements. Tous les deux ont eu une altercation violente résultant de la transformation en statue de Fred, son mentor. Will avait décidé de fuir et de laisser la statue sur place, il n'est jamais revenu à cet endroit et n'a jamais su ce qui était arrivé depuis milles neuf cent trente-deux.

__ « Je sais que vous êtes un être qui a toujours respecté la loi et qui a toujours fait attention. Je peux vous offrir de travailler pour nous et de vivre parmis nous si vous le désirez. » Lâcha Aro en souriant. « Et ce à condition que vous ne nous transformez pas en statue. Il y en a déjà suffisement ici. »

Je souriais en fixant Alec. Will acceptait et je m'approchais d'Aro. Je voulais lui montrer quelque chose. Il était important qu'on puisse avoir le coeur net sur le lien que Will pouvait possiblement avoir avec Jane.

__ « Maître, j'aimerais partager quelque chose avec vous. »

Je lui tendais ma main et avec le don de Renesmée je montrais à Aro la réaction de Jane lorsqu'elle avait vue Will pour la première fois. Je lui montrais comment elle s'était sentit lorsque j'avais interceptée ses émotions avec le don de Jasper. Je savais qu'il avait déjà vu ce moment en lisant mes pensées mais il n'y avait pas précisément accordé attention étant émerveillé par le don qu'il possède. Je considérais qu'il était important de prendre en compte que Jane avait un léger intérêt pour le nouveau venu.

Lorsque je retirais ma main, Aro était empreint d'un grand sourire aux lèvres.

__ « Alec, venez ici très cher. »

Alec tendait sa main à Aro, je gardais mon regard posé sur Will sans rien dire en lisant ses pensées de loin. Celui-ci se sentait gêné et ne comprenait pas comment sa route avait pu croiser celle des Volturi. D'un seul coup, je me retournais alors que je cru entendre le nom de Dame Nature. Je me retournais vers Alec complètement surprise alors que je ne pu m'empêcher d'entendre une pensée d'Alec qui était sûr que Dame Nature l'avait assistée dans mon sauvetage. Je bloquais rapidement mon don en fixant la porte du couloir menant au jardin. Alec croyait que Dame Nature l'avait aidée à me retrouver. Car d'un instant à l'autre, il avait été téléporté devant la cabane résultant à mon sauvetage.

J'entendais Aro mentionner à Marcus qu'il aurait besoin de son aide avec son don. Je présumais que cela était probablement pour connaitre le lien qui pouvait unir Jane et Will. Aro mentionnait à Will de le suivre au deuxième étage pour discuter avec lui, je savais déjà d'avance qu'il emmenait Will à la rencontre de Chelsea. Je ne laissais pas la discussion se finir que je quittais pour aller au Jardin pour ne pas penser à Chelsea. Quelque chose de plus important traversait mon esprit. 

Je fixais le soleil et je fermais les yeux alors que mon épiderme commençait à briller au contact des rayons du soleil.

Mère... Êtes-vous intervenue pour m'aider ?

Je gardais mes pensées claires pour me permettre de rentrer en contact avec elle. La réponse que j'obtenue fut simple. J'eu une vision d'une main se posant sur Alec et le faisant disparaitre. Par la suite, je vis Alec courir pour entrer dans la cabane. La vision que j'eu ensuite, fut un décor d'arbre avec un portail dans lequel on me voyait supplier de ne pas boire de sang humain alors que Liam allait me forcer à en boire. Je me souvenais de ce portail pour avoir déjà été en présence de ma créatrice dans son espace personnelle.

Lorsque j'ouvrais les yeux, je souriais. Elle venait de me confirmer avoir prit un peu de son temps pour me venir en aide. Elle n'aurait pas pu agir elle-même, mais elle avait mise toutes les chances de mon côté pour que je puisse aller bien. Un sourire glissait sur mes lèvres.

__ « Merci Mère. » Dis je doucement en sachant qu'elle pouvait m'entendre.

Une minute passait et Alec venait me rejoindre à l'extérieur. Il s'installait sur le banc près de moi. Je le fixais sans rien dire alors que son épiderme scintillait également.

__ « J'ai conduis Will aux appartements du sous sol. Il s'est trouvé rapidement une chambre dans les quartiers des témoins. Aro lui a fait rencontrer Chelsea mais elle n'a fait que le lier au Clan pour éviter qu'il ne quitte. Il est intrigué par ce jeune homme et prévoit de lui expliquer comment bien s'intégrer ici. »

Je me tournais vers Alec.

__ « Crois-tu concernant Will et... »

Alec glissait son regard dans le mien alors que je ne terminais pas ma phrase.

__ « Je ne suis pas sûr. Ma soeur me bloque ses pensées en ce moment. Marcus nous le fera savoir bientôt. Il lui suffit qu'ils soient tous les trois dans la même pièce. » Lâcha Alec. « Cela ne serait pas pour me déplaire de voir ma jumelle heureuse autant que je le suis. Tous les deux ont des dons offensifs similaires et je trouve qu'ils se ressemblent légèrement sans en savoir réellement la raison. »

Je souriais en fixant Alec. Je m'appuyais contre sa nuque. Je fixais l'horizon appaisée, je décidais de poser ma main sur celle d'Alec en lui montrant les pensées que j'avais lu en Will tout en lui expliquant.

__ « J'ai lu les pensées de ce garçon. Il s'est porté volontaire pour aller à la guerre et soutenir l'Angleterre. Des soldats de l'Armée Allemande l'ont torturés lors d'une soirée où ce qui semblait être un vampire a tué son campement. Il était le seul à avoir pu s'échapper mais l'armée ennemie l'ont trouvés. Il a passé ses derniers instants à se faire torturer et enfermer dans une cloison de mur alors qu'ils l'ont emmurés vivant. Il a souffert pendant des jours avant qu'un vampire nommé Fréderick le trouve, celui-ci était doté du don de pouvoir sentir les dons potentiels des autres et il a pu ressentir que le don potentiel de Will qui était emmuré et souhaitait faire vivre pareil à ses ennemis serait de transformer les gens en statues de pierre. »

Alec me fixait complètement sous le choc alors que je lâchais sa main. Il lâchait un soupir en réfléchissant et posait son regard sur moi.

__ « Alors que Will a souffert d'être emmuré et a voulu faire souffrir ses ennemis de la même façon, moi et ma jumelle avont été brûlés vivants alors que Jane souhaitait faire souffrir notre village de la même façon. Will et Jane pourront visiblement se comprendre à travers leurs vécus difficiles. » S'exclamait Alec.

Je souriais en fixant Alec et j'hochais la tête.

__ « Laissons les choses aller, ta soeur ne sera pas aussi ouverte d'esprit face à cela. Tu as également été réticent au début, nous concernant. »

Alec hochait la tête sans rien dire. Je fixais vers l'Horizon.

__ « Ce serait super si je pouvais aller chasser ce soir, j'en ai vraiment besoin. Crois-tu que des membres de la garde pourront nous accompagner ? » Demandais je.

Alec hochait la tête.

__ « Le soleil se couche dans peu de temps, préparons-nous ma douce. Felix et Démétri vont biensûr accepter de nous accompagner. Maverick aura sûrement envie de chasser également. »

__ « D'accord, préparons-nous. »

La main d'Alec me tirait vers lui alors qu'il m'envoyait dans ses bras et les resserrait autour de moi dans une étreinte remplie d'amour. Il posait un baiser sur mon front. 

__ « Je suis tant heureux, de ne pas t'avoir perdu Roxanne. » Me répondit doucement Alec.

Ma seule réponse fut l'immense sourire qui ornait mes lèvres alors que je posais mes lèvres sur les siennes. 

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