Tome 3 : Chapitre 11

Point de vue d'Alec Volturi

Je fixais devant moi, le regard perdu. Il y a quelques minutes Roxanne avait complètement disparue de la pièce et je venais d'apprendre qu'elle se trouvait maintenant à Forks avec les Cullen. Comment cela pouvait être possible ? Il s'agissait de la première fois que Roxanne était en mesure de faire cela. Je regardais ma jumelle une dernière fois qui ne semblait pas plus comprendre la situation que moi, tout comme Felix qui ne bougeait pas du coin de la chambre.

__ « Je dois prévenir Aro, on ne peut pas la laisser sans surveillance. Elle ne contrôle pas encore ses émotions de façon stable. »

Je me propulsais hyper-rapidement au deuxième étage en direction de la chambre d'Aro. Je frappais vivement à la porte. Il ne suffit que de quelques secondes pour que la porte s'ouvre sous le regard curieux d'Aro et Sulpicia.

__ « Maître je suis vraiment désolé de vous déranger, Roxanne s'est téléportée... Elle est actuellement à Forks ! » Lançais je.

Les yeux d'Aro s'ouvraient en grand, je lui tendais ma main lui laissant assister à mes derniers moments avec elle. Il ne se priait pas pour attraper ma main ne comprenant pas comment une telle situation aurait pu se produire.

Je me sentais mal que Roxanne aie appris pour la fin tragique du Capitaine de Police et ses connaissances. J'aurais préféré que cela se passe autrement alors que j'aurais trouvé le moment parfait pour lui en parler, on ne pouvaient pas revenir en arrière malheureusement.

Aro relâchait ma main me fixant de ses iris écarlates. Il semblait choqué des derniers événements auxquels il avait pu assister à travers mes pensées.

__ « Mais comment a-t-elle pu faire cela ? Alec, réunis tout le monde dans la grande salle immédiatement. » M'ordonna t-il, alors que j'hochais la tête.

La porte se refermait, je m'étais bien rendu compte que je devais avoir dérangé Aro mais il était important qu'on retrouve Roxanne pour éviter le pire. Surtout qu'avec ses émotions instables de nouveau-née, elle pourrait perdre le contrôle. Je voulais absolument lui éviter tout risque de mettre sa vie et celles des autres en danger.

Je voulais à tout prix éviter que hors de ma surveillance, celle-ci soit portée à tuer un humain causant encore ma séparation avec elle. En ce moment ses émotions la tourmentaient à un tel point que sous l'effet de ce stress, elle pourrait commettre l'irréparable.

Je mis mon orgueil de côté et sortait mon portable de ma poche pour trouver le numéro de Carlisle auquel j'envoya un message rapide lui demandant de garder absolument un œil sur Roxanne et qu'elle ne chasse aucun humain à aucun moment et qu'il était important qu'il fasse en sorte que cela soit respecté.

Je couru rapidement vers mes appartements pour expliquer la situation à ceux qui avaient également assister à ce moment. Jane et Félix partirent à la course pour chercher d'autres membres de la garde ainsi que des témoins pour les informer de la réunion immédiate. Le mot se passa si vite qu'à peine deux minutes plus tard tout le monde se trouvait dans la grande salle. Aro se tenait debout devant son trône alors que les deux autres Maîtres avaient prit place sur les leurs.

__ « Notre très chère Roxanne a possiblement développer une nouvelle capacité, laquelle consiste de se téléporter. Nous ignorons l'étendue de ce don pour le moment mais ce que nous savons c'est qu'elle est aux États-Unis. Elle a eu un froid avec la Garde et s'est laissée emportée dû à son état de nouveau-née. Cela a résulté à un comportement impulsif de sa part menant à sa disparition, il est impératif qu'on l'a retrouve et la remmène ici avant qu'elle ne s'attaque à des humains. »

Je glissais le regard vers ma jumelle, elle était à la fois en colère de l'agissement de Roxanne et à la fois inquiète que je perde mon âme sœur. Doucement j'expliquais mentalement à ma jumelle de ne pas en vouloir à Roxanne, je savais que nous aurions dû lui en parler et qu'elle aurait préférée qu'on soit honnête envers elle.

Jane était en colère car Roxanne avait utilisé son don contre nous deux, elle avait détesté ressentir à nouveau les flammes la brûler. Je me dépêchais de dire mentalement à Jane de ne pas le prendre personnellement, que Roxanne était en plein effondrement émotionnel avec la possibilité que son père succombe à ses blessures. Au fond de moi, ressentir la douleur des flammes ne m'avait pas plu mais je me disais que si Roxanne aurait pu contrôler ses émotions, elle ne nous aurait jamais fait cela.

Nous avions beaucoup souffert d'avoir perdus notre mère à un jeune âge, il était normal pour Roxanne de ressentir la même chose pour son père. Je pensais d'un seul coup au père de Roxanne et me rappelait que Forks n'était pas très loin de Seattle. J'avançais en fixant Aro.

__ « Maître quand devons nous y aller ? Le père de Roxanne a été blessé et est dans un coma à un hôpital de Seattle. Il y a de fortes chances que Roxanne veule se rendre sur place pour le voir. » Mentionnais je.

Aro fixait le vide pendant quelques secondes. Il semblait dévasté à l'idée de perdre Roxanne, bien que je l'étais encore plus. Jane s'avançait près de moi.

__ « Maître, Roxanne a utilisée mon don sur moi cependant elle l'a également utilisée en même temps sur Alec. Je ne sais pas comment elle fait mais elle réussit à atteindre plus d'une personne à la fois alors que moi c'est le contraire. »

Je voyais le regard d'Aro glisser vers Jane, il était inquiet. Roxanne était une nouveau-née hyper puissante, il fallait y aller de la bonne façon avec elle surtout qu'elle semblait pouvoir copier les dons mais également les moduler à sa façon.

__ « Préparez-vous et allez-y le plus tôt possible. Il fait encore sombre dehors, Santiago veuillez s'il vous plaît contacter Heidi pour réserver un avion. Jane, Alec, Félix, Demetri vous irez tous les quatres à Forks la chercher. Si un problème se passe, j'aimerais que Renata puisse vous accompagner. Nous ignorons dans quel état nous trouverons Roxanne. »

Dans les pensées de ma jumelle, je savais qu'il lui déplaisait d'encore être en contact avec les Cullen, mais pour le bien de Roxanne il était important de se dépêcher.

Je courrais vers ma chambre pour immédiatement me vêtir d'une de mes tenues de mission. Je prenais quelques paires de lentilles de contacts, un livre, mon portable, mes chargeurs, des vêtements de rechange neutres et quelques autres petites choses que je pourrais avoir besoin pour aller chercher Roxanne. Je mis le tout dans mon sac à dos noir qui se retrouvait rapidement sur mon dos.

Lorsque je sortais, Jane était vêtue convenablement. Elle se posait devant le miroir, en moins de trente secondes elle avait refait son maquillage et ses cheveux rapidement. Moi et ma jumelle sortions de notre appartement.

Félix et Demetri étant prêts pour la mission arrivaient à nos côtés. Santiago et Renata arrivaient à nos côtés.

__ « L'avion sera déjà là, il nous attend. Aro m'a demandé de vous accompagner mais de rester de côté pour surveiller Renata. Si jamais vous avez besoin de nous, simplement nous le dire. » Mentionna Santiago.

La seconde suivante, tous les six étions en train de courir en direction de la piste d'atterrissage pour prendre l'avion de Diego.

Roxanne avait beau avoir demandée quelques temps pour tenter de pratiquer ce nouveau don et aussi pour se calmer, mais le temps du vol lui serait suffisant. Je ne pouvais pas la laisser seule à risquer sa vie.

Point de vue de Roxanne Williams

__ « Alors Rox, comment va ta vie à Volterra ? Tolérer les Maîtres suprêmes de notre monde n'est pas trop compliqué ? » Lâcha Emmett d'une voix ironique en s'approchant de moi.

Je tournais légèrement le regard vers lui.

__ « Ils savent très bien à quel point je suis puissante, c'est plutôt à eux de me tolérer. Surtout que j'ai déjà faillit en tuer quelques uns d'entre eux. »

Emmett perdait son sourire et prenait place près de Rosalie sans rien dire. Il avait compris que si les Volturi faisaient attention avec moi, il devait en faire de même.

__ « Alors Roxanne, j'espère qu'au moins ils te traitent bien. » Mentionnait Alice.

Je repensais à mes derniers instants avec les jumeaux.

__ « Disons simplement que c'est difficile, ils m'ont mentit et je ne le tolère pas. J'avais confiance en mon clan et ils m'ont joué dans le dos alors qu'ils ont exterminés des humains au courant de notre espèce. Parmi ces humains, un policier qui m'avait aidé à retrouver ma famille s'y trouvait. Ce policier a été forcé par Chelsea de tuer tous les gens qu'il aime et ensuite de se suicider. Toutes les morts ont été mis sur son dos, salissant son héritage. »

Emmett me fixait.

__ « Chérie, ce sont les Volturi. Tu ne peux pas t'attendre à ce qu'ils soient des petits sucres avec toi. Ils règnent notre monde avec peur. Les lois sont très importantes pour eux. Depuis des millénaires, ils les font respecter de cette façon. » Lâcha Emmett.

Je baissais le regard.

__ « Je sais, mais... Je ne croyais pas Alec capable de me mentir sur cela... » Lâchais-je.

Emmett leva les mains dans les airs.

__ « Loin de là est mon intention de juger la relation que tu entretient avec lui, cependant il reste Alec Volturi. Tu ne le connais pas depuis aussi longtemps que tout le monde ici. Il a peut être montré un bon côté de lui avec toi parce qu'il t'aime, mais n'empêche qu'il a massacré quelques milliers de personnes dans toute sa longue vie autant humains que vampires. Lui et sa sœur étaient les protégés du Clan avant qu'Aro ne t'y ajoute également. » Lâcha Emmett en fixant ma nuque.

Je baissais le regard vers mon pendentif. Je lâchais un soupir et je posais le collier à l'intérieur du collet de ma robe.

__ « Je sais... Mais j'ai vue un côté de lui que vous n'avez pas vu. Je vis en permanence avec eux, je les vois en dehors de leurs attitudes de défenseurs de la loi. Je fais partie de leurs quotidiens comme ils font partit du mien. J'apprécie le clan, ils sont bien avec moi mais je ne pensais pas qu'ils feraient cela à toutes ces pauvres personnes... » Mentionnais-je.

Esmée s'approchait de moi en souriant.

__ « Le mieux Roxanne est de lâcher-prise sur les actions qu'ils font. Toi, tu sais qui tu veux être. Tu as changée de régime et tu es une meilleure personne qu'eux. Montre toujours tes belles valeurs aux autres. N'aies aucune attente envers les Volturi, ils fonctionnent ainsi depuis des millénaires. Tu ne peux pas les changer mais tu peux toi-même changer pour être meilleure. »

Je fixais Esmée qui me rappelait ma mère. Je lui souriait.

__ « Vous avez raison. »

Je me levais debout, il fallait très bientôt que je rentre à Volterra mais je devais accomplir quelque chose avant d'y retourner.

__ « En ce moment j'ai quelque chose que je dois faire. Je ne peux pas rester ici, désolé. Merci de votre accueil, je l'apprécie. »

Je me levais debout me dirigeant vers la sortie. Je devais aller à Seattle le plus rapidement possible avant que je ne sois obligée de retourner à Volterra.

__ « Roxanne ! » Cria Alice.

Je me retournais vers Alice. Je savais qu'elle venait d'avoir une vision, je le voyais dans son esprit. J'aperçue une veste grise trainer sur le banc d'entrée.

__ « Je vous l'emprunte. »

Je lui fis un clin d'oeil et je me volatilisait à l'extérieur pour courir en direction de mon lieu de naissance. Je me perdais dans l'immensité de la forêt d'Olympic. J'y allais avec mon ressentit et je tentais de me repérer du mieux que je pouvais.

Des souvenirs de moi et la garde me revenaient en tête. Je pouvais me souvenir des chemins que nous avions empruntés lorsque nous étions partit de Seattle pour se rendre à Forks. J'en profitais pour analyser les alentours et faire le chemin inverse.

Ma course dura une vingtaine de minutes, je courais le plus rapidement possible sans prendre la peine de profiter des alentours. J'étais sûre de savoir à quel Hôpital mon père se trouvait et j'allais le trouver. Je ne pouvais pas risquer de ne plus jamais le revoir avant la fin, si Dame Nature pourrait m'aider à le guérir ce serait encore mieux.

Je plaçais correctement les manches de la veste pour empêcher le soleil de faire briller ma peau. La tenue n'était pas belle, mais elle ferait l'affaire. Je courais rapidement en prenant des petites rues, tranquilles pour éviter que le léger scintillement de mon visage n'attire l'attention de personne.

Tranquille, est un bien grand mot à Seattle. Je fis mon possible pour ne pas croiser personne. J'arrivais rapidement à l'Hôpital où j'étais née. C'est à cet endroit que tous nos services médicaux étaient donnés. Mon père devait probablement s'y trouver. Une fois à l'intérieur, je fus contente de ne plus être en contact avec les rayons du soleil.

La secrétaire de l'accueil ne se trouvait pas à son poste, tout le monde était occupés. Rapidement, je m'installai à l'ordi pour trouver mon père dans le registre.

Malheureusement, j'avais beau être rapide mais ce n'était pas toujours le cas de la technologie. Je surveillais aux alentours avec mes sens plus aiguisés pour être sûre de ne pas me faire voir. Un résultat apparu sur l'écran.

Patrick Williams, Chambre vingt-quatre A. Soins Palliatifs.

L'ordinateur se fit fermer rapidement alors que je me volatilisais à l'étage de la chambre de mon père. D'un seul coup, je réalisais que les soins palliatifs étaient les soins de fins de vies ou ceux dont on ne se préoccupe plus vraiment de leurs causes... Que faisait mon père à cet étage? Une légère peine envahit mon être de peur que la situation de mon père soit irréversible.

Je me tenais à présent dans le cadre de porte de la chambre en question. Des milliers de battements de cœurs résonnaient à mes oreilles. Je tentais de me concentrer à garder le contrôle sur moi-même alors que tout ici tentait de me distraire de mon objectif premier pour me donner soif. Je fermais les yeux en me concentrant pendant quelques secondes.

Mon regard se posait brièvement sur mon père. Je regardais sur le côté gauche et je pouvais voir le dossier de mon père dans un support en plastique, je me dépêcha de le prendre. Je décidais de refermer la porte derrière moi délicatement.

Un sentiment de tristesse prenait mon être en otage alors que je repensais à tous les souvenirs que j'avais bâtis avec mon père dès mon plus jeune âge. Tous les moments vécus en famille et tous les moments où il avait été là pour me guider vers la vie adulte.

Je me sentais à la fois coupable et triste. Je devais imposer mon départ une seconde fois à ma famille alors que ceux-ci ne le méritaient aucunement. Si je n'avais jamais fait ce voyage en Italie, je n'aurais jamais connu Alec et qui sait, aujourd'hui je serais peut être à l'Université avec Magalie et Jennifer.

Au lieu de cela, je me retrouvais Immortelle et perdue de devoir faire un choix qui me brisait entre choisir l'amour et la famille. Selon les lois des Volturi, je ne devais pas renouer avec les liens du passés mais cela avait bien prit le bord lorsque j'avais fuguée de leur demeure et réussis à prendre un avion pour les retrouver. Forçant les Volturi à réévaluer leurs lois pour me récupérer.

Les regards en larmes de mes parents me retrouvant à l'aéroport après tant d'années me revenait à l'esprit... Un moment si merveilleux pour eux de savoir que leur petite fille allait bien.

Je retenais mon souffle pour me contrôler, je ne voulais pas me soucier de tous les problèmes que je vivais avec Alec et le clan. La seule chose que je désirais était revoir mon père pour trouver une solution à son problème.

Je glissais le regard vers le dossier dans mes mains, je le feuilletais rapidement pour voir son état. Quelques côtes brisées causant des irrégularités dans sa respiration. Quelques hématomes au niveau des points d'impacts de sa chute ainsi que l'os de l'avant-bras fêlé. Un choc à la tête avait été perçu dans les radios que mon père avait passés, causant ainsi son état comateux.

Je pouvais apercevoir au bas une note du médecin à laquelle je décidais d'accorder quelques secondes.

Celle-ci mentionnait que mon père risquait de développer une infection au poumon sous-jacent sur sa côte brisée, pouvant mener à une pneumonie. Le taux d'activité neuronale était stable mais avec de grandes chances de chuter et causer un arrêt cardiaque, le taux de survie à sa chute était de vingt pourcent.

Je me sentais inquiète car lorsque je regardais mon père, je ne pouvais pas me résoudre à le perdre aussi tôt dans ma vie. Il devait être présent dans la vie de ses petits-fils, Chris avait encore besoin de lui... Autant que moi, qui n'osait pas se l'admettre.

Je fermais les yeux alors que le voir branché à toutes ces machines me faisait mal. Je pensais fort à Dame Nature, je la suppliais, je lui criais mentalement de m'offrir son aide. Je ne pouvais pas me permettre de le perdre...

La seconde suivante la porte s'ouvrait, je tournais le regard voyant une infirmière. Elle s'approchait de moi mais je reculais de quelques pas pour éviter qu'elle voit mes iris écarlates.

__ « Que faites-vous ici Mademoiselle ? Le patient a besoin de repos et ne peut recevoir de visite non enregistrée. Je vous demanderais d'aller à l'accueil. Le dossier du patient est confidentiel, vous n'avez pas le droit de le consulter. »

Je me figeais en la fixant, tout ce que j'entendais était son battement de cœur, sa respiration, et le bruit de son sang chaud qui coulait dans ses veines.

Elle me fixait me demandant de sortir de la chambre alors que je tentais du plus profond de moi-même de me contenir dès l'instant où je m'étais rendu compte qu'elle portait un bandage au bras. Celui-ci couvrant une plaie fraîchement faite mais qui sentait terriblement délicieuse.

__ « Attendez ! » S'éclaircit une voix.

La porte s'ouvrait et je voyais le Docteur Cullen apparaître. Il me souriait, alors qu'au fond de moi un soulagement d'avoir une personne de confiance auprès de moi retirait une crainte de mes épaules.

__ « Madame tout va bien, je suis Docteur en Chef à l'Hôpital de Forks. Cette jeune femme est mon étudiante en stage, j'étais juste allé lui chercher à boire. »

L'infirmière fixait Carlisle alors qu'il lui souriait vêtu de sa veste blanche et son badge. Elle hochait la tête complètement sous le charme. Carlisle me tendait un verre en carton avec un couvercle mais à l'odeur je fus rassurée.

__ « Bien-sûr Docteur. » Lâcha l'infirmière.

Carlisle refermait la porte derrière nous en me souriant alors qu'il me voyait boire le contenu du verre. Il m'avait apporté une tasse de sang de cerf. Je le fixais pendant quelques secondes.

__ « Comment saviez-vous que je serais ici ? » Demandais-je.

__ « Edward a lu tes pensées et Alice a vu quand tu irais le voir. Ils ne se sont pas empêchés de me le dire après ton départ. » Mentionna Carlisle.

Je souriais.

__ « Duo impressionant. »

__ « Alors comment ça va ? » Me demandait Carlisle.

Je soupirais.

__ « Je ne sais pas comment vous faites pour être Docteur, j'en serais incapable avec notre condition. Cela me prend tout pour résister, je voudrais tant juste goûter à nouveau au sang humain mais j'ai un si grand désir de vivre que je me force à retenir ma soif. » Je levais mon verre vers Carlisle. « Merci, cela m'aide beaucoup. »

Carlisle souriait en fixant mon père.

__ « Que lui est-il arrivé ? » Demandait Carlisle.

__ « Il a chuté d'un deuxième étage au travail et il est tombé dans le coma. Je voudrais tant trouver une solution pour l'aider, sinon je me contenterai de lui faire mes adieux. »

Je tendais le dossier de mon père à Carlisle qui l'ouvrit pour en lire rapidement le contenu.

__ « Aro risque de vous en vouloir d'être venu voir votre père, non ? » Demanda Carlisle.

Je me suis tourné vers mon interlocuteur.

__ « Bella continue bien de voir le sien, je ne me trompe pas ? Je suis si importante pour Aro, je ne risque rien si je ne me nourris pas de sang humain. Le plus important pour lui est de ne pas divulguer notre secret. »

__ « En effet, je comprends. »

Je soupirais et terminais le verre de sang qui apaisa ma soif.

__ « J'aimerais tant trouver une solution. Le sort a fait que j'ai pu être en sa présence, je dois pouvoir être en mesure de remédier à ses blessures. » Lançais-je.

__ « J'ignore si vous avez oublier... Une fois, lorsque nous vous avions offert l'hospice lors de vos instants humains, vous êtes allée en forêt et vous avez eu plusieurs blessures. » Disait Carlisle.

Je me retournais vers lui, je me souvenais de ce moment alors que... Je me figeais en le fixant et je me tournais vers mon père. Une lueur d'espoir brillait au fond de moi.

__ « L'eau ! Croyez-vous que cette faculté de la nature va maintenant fonctionner vu que je suis immortelle ? Je ne l'ai jamais testé sur quelqu'un. » Lâchais-je.

__ « À vous d'en faire le test. »

Je m'approchais de mon père, je voyais un pichet d'eau traîner sur la table de chevet. Je plongeais immédiatement ma main dedans appréciant la froideur de l'eau.

Je fermais les yeux me concentrant sur l'élément de l'eau. Je l'incita à guérir toutes les blessures avec lesquelles elle rentrerait en contact. Je posais ma main sur le bras de mon père.

Je fermais les yeux, je pensais à toutes mes sœurs de l'autre monde et je les imaginais se tenir à mes côtés. Je les imaginais être avec moi et m'aider à guérir mon père. Je pensais fort à Dame Nature, de tout mon cœur je demandais son aide dans cette épreuve.

Moi qui avait tant prit de vies dans le passé, je tenais à donner la vie à présent. Je cru entendre les voix de mes sœurs en écho à mon âme. Je me plongeais dans ma connexion avec elles dans l'espoir que cela fonctionnerait.

__ « Eau qui m'enveloppe, douceur sur ma peau. Le corps se détend, le mental se calme, l'esprit murmure. La fluidité s'installe, le coeur s'apaise et il y a l'instant présent, à flotter dans les eaux, entre terre et ciel. Écoute-moi et propage ta pureté partout autour de toi. » Récitais-je, unie à mes sœurs.

J'ouvrais les yeux sentant quelque chose glisser contre mon bras, l'eau du pichet se vidait en traversant mon bras en entier. Celle-ci glissait contre mon corps mouillant au passage la robe que je portais. L'eau continuait son chemin pour envelopper complètement mon père de celle-ci.

L'eau se retrouva à glisser sur le corps de mon père, je pouvais apercevoir les échymoses sur son bras pâlir et disparaitre. À l'aide de mon ouïe développée, je pouvais entendre l'eau pénétrer le corps de mon père pour venir réparer ses côtes et toutes ses blessures internes.

Je souriais de joie en pensant fort à mes sœurs. Je continuais de réciter le mantra pour inciter l'eau à compléter son travail. Carlisle restait debout près de moi à observer mon père.

Toute traçes de blessures sur son corps disparut en même temps que l'eau connectée à mes dons quittait son corps pour finir par imbiber le tissu de sa robe d'hôpital. Je pouvais entendre le pouls de mon père battre avec plus de rigueur, un léger grognement lui échappait. Il était de nouveau conscient ! Le bonheur m'envahissait alors que j'avais pu guérir mon père de tout ses maux !

__ « Papa ? » Lâchais-je incertaine.

Le cœur de mon père battait vivement dans sa poitrine, la machine à laquelle il était connecté captait également la fréquence des battements de son cœur. Je pouvais lire dans les pensées de mon père qu'il se demandait ce qui se passait et pourquoi il avait de la difficulté à bouger.

Je voyais mon père délicatement tourner la tête sur le côté alors qu'il avait toujours les yeux fermés et le masque à oxygène collé au visage. Il était réveillé ! Cela avait réellement fonctionné ! Je le fixais silencieusement sans rien dire.

La main de Carlisle se posait sur mon épaule, je me tournais vers lui alors qu'il hochait la tête en me tendant son autre main.

Il voulait que je le suive, avant que mon père ne me voit. Je me rendais compte que je ne portais pas de lentilles, que je portais toujours ma robe noire. Tout cela l'intriguerait beaucoup trop.

Avec Carlisle, je me propulsais à l'extérieur de la chambre avant que mon père n'ouvre les yeux. Je posais rapidement le dossier de mon père dans le support en plastique.

Je pouvais l'entendre tousser et se demander ce qu'il faisait là, je disparaissai dans la chambre voisine à celle de mon père. Je prenais quelques inspirations pour ne pas oublier l'odeur du parfum à mon père, j'étais heureuse alors que j'avais pu le guérir. Je restais figé contre le mur en écoutant le moindre son dans la chambre voisine. Je souriais en fixant Carlisle.

On pouvait tous les deux entendre mon père appuyer sur le bouton d'appel intriguant les infirmiers qui se dirigeaient vers sa chambre. Les employés de l'Hôpital semblaient tous heureux de le voir éveillé. J'aurais tant voulu pleurer dès l'instant où j'avais entendu la première phrase qu'il leur avait dites.

__ « Je veux appeler ma femme et mes enfants. » Résonna la voix de mon géniteur.

Je souriais à Carlisle.

__ « Merci... » Chuchotais-je.

Tout ce que je désirais était de me diriger vers la chambre de mon père. Croiser son magnifique regard et lui faire un câlin. Je voulais revoir ma mère, mon frère et sa famille. J'avais tant de désirs reliés à ma famille. Je me souvenais de paroles qu'Aro m'avait déjà partagé dans le passé et à mes débuts.

Lorsqu'il me racontait l'histoire de Thomas qui se croyait capable de résister au sang humain, il avait voulu revoir sa famille ne comprenant pas totalement sa nouvelle condition. Trois petites gouttes de sang d'une enfant avait suffit à lui faire perdre le contrôle.

J'avais beau maîtriser son don des animaux malgré sa mort, j'étais triste qu'il n'ait pu se contrôler et que tout son village avait fini ainsi à mourir dans la souffrance. Un sort que je voulais éviter à ma famille.

J'avais bien réussi à me contrôler face à l'infirmière avec une très grande volonté mais n'empêche que si Carlisle ne serait pas intervenu, j'aurais probablement commis un geste irréparable.

C'est pour cela que je prenais la meilleure décision pour moi et ma famille, je me décidais à suivre Carlisle. Le mieux était ainsi, pour préserver ma famille et leur avenir intact. Je ne pu toutefois m'empêcher de passer devant la chambre de mon père pour l'observer avec mes sens aiguisés alors qu'il discutait avec une infirmière sur son état.

Je veillerais sur ma famille jusqu'à la toute fin. Je ferais toujours en sorte d'être auprès d'eux d'une certaine façon. Je souriais à Carlisle alors qu'on se propulsaient à l'extérieur et qu'on couraient en direction de Forks. Mon devoir à Seattle était complété.

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