Tome 1 : Chapitre 16
Christopher Williams - 13 Juillet 2016 - Seattle
Je me dirigeais vers le dépôt de mon département pour prendre tous les produits que je devais remettre dans les rayons, cela faisait à peine deux heures que j'étais ici et je me sentais vidé comme si je n'étais plus rien qu'une enveloppe vide.
Je prenais le panier et me dirigeait dans le magasin pour placer les fruits et légumes car finalement tout avait été replacé dans le département de l'Épicerie. Je n'avais plus d'énergie du tout, depuis qu'elle était disparue il y a de cela cinq jours. Je me souviens de ma mère ayant passé la journée à l'aéroport dans l'espoir de la remmener à la maison.
Je n'arrivais plus à dormir le soir car j'avais toujours l'impression d'entendre sa voix me supplier de l'aider. Je prenais les oranges et les remettais dans la caisse où elles devaient être. Je me rendais compte qu'en poussant le panier mes mains tremblaient.
Les clients devaient se dire en me voyant que je ressemblais à un zombie et c'était le cas de le dire, j'avais l'impression de ne plus exister depuis quelques jours.
J'arrêtais le panier devant les boîtes de fraises et met les trois paquets à leur place, une larme coulait sur ma joue, les fraises étaient les fruits préférés de Roxy. Je frottais mon visage pour essuyer les larmes mais c'était impossible. Alors que je me tenais près du comptoir des fruits je ne pouvais m'empêcher de pleurer.
Je levais la tête et voyais une petite fille me regarder, elle tenait la main de sa maman, elle lâchait sa main et arrivait dans ma direction.
__ « Pourquoi pleurez-vous Monsieur ? » Me demande-t-elle.
Je soupirais et la regardais. Sa maman arrivait vers nous. Elle se demandait pourquoi sa fille était près de moi mais je l'ignorais, je regardais la petite fille qui semblait si innocente et essayait de lui sourire même si je m'en sentais incapable.
__ « Je pleurs parce qu'il y a quelques jours, j'ai perdue ma petite sœur et ma petite-amie. Elles et une de leur amie sont parties pour toujours et je ne les reverrais pas. Elles sont... dans un monde meilleur, je l'espère... Je les aimais beaucoup, toutes les trois sont parties tellement vite... Elles me manquent.» Dis-je et la petite fille perdis son sourire.
La petite fille baissait la tête et fouillait dans son manteau. Elle sortait un paquet de mouchoirs et me le donnait, je me mis à rire malgré ma tristesse. La femme me regardait.
__ « Tu en as plus besoin que moi. Je te les donne. » Dit-elle.
__ « Mes condoléances pour elles. Mon cher vous devriez prendre des congés pour vous reposez! »
__ « Et c'est ce qu'il va faire ! » Dit une voix dans mon dos.
Je me retournais et voyait Marco, le Directeur du Magasin. Il avait été mit au courant par ma mère de ce que je traversais. J'essayais d'arrêter de pleurer devant lui.
__ « Christopher, vous êtes un de mes meilleurs employés et ce depuis cinq ans ! Je ne veux pas vous perdre en vous tuant à la tâche. J'ai parlé à mon supérieur de l'événement qui s'était produit en Italie et que vous connaissiez trois des victimes et mon patron atteste qu'un événement de la sorte peut être un traumatisme pour les proches des victimes. Mon équipe accepte de vous offrir un mois de congés payés et des séances payés chez un psychologue au besoin. Allez voir votre mère et votre père, ils ont besoin de vous. »
Je regardais mon patron, choqué. Un mois de congés... payés? Je me mettais à sourire et je le sers dans mes bras alors que les larmes coulaient de mes joues.
__ « Merci énormément. Je vous suis redevable! »
La petite fille me regardait et me disait que tout allait bien aller.
Elle prenait la main de sa maman et elle partait avec elle. Je regardais mon patron et lui serrais la main, il appelait Max pour que celui-ci vienne finir mon travail dans les rayons. Je me dirigeais vers l'arrière-boutique, réservé aux employés et je retirais mon tablier.
Je le mettais dans le casier qui m'appartenait et je prenais mes choses. Je retournais dans le magasin et j'allais voir Julie qui s'occupait de la caisse. Quand je lui disais ce que le patron et les propriétaire de l'épicerie avaient fait pour moi elle me serrait dans ses bras.
__ « Je suis contente pour toi, profites-en pour te reposer et faire ton deuil, je viendrais te voir le plus tôt possible. Maintenant vas te reposer pour effacer ce visage de mort-vivant, tu en as besoin!» Me dit-elle.
Je la serrais dans mes bras et me dirigeait vers ma voiture. Je mettais mes affaires dans le coffre arrière et rentrais du côté conducteur. Je n'habitais qu'à une dizaine de minutes d'ici.
Durant le trajet je pensais à ce que mon patron avait fait pour moi. Je lui en était très reconnaissant car je n'avais vraiment pas envie de travailler pour les prochains jours.
Je tournais sur la rue où j'habitais et je me stationnais dans le stationnement. Je sortais mes clés du contact et en sortant je verrouillais la porte à distance. Je déverrouillais la porte. Ma mère était assise sur le canapé je la rejoignais.
__ « Tu n'est pas censé travailler? » Me demande-t-elle.
__ « Non, Marco et James m'ont donnés un mois de congés payés. Je vais pouvoir rester avec toi. »
__ « James est tellement gentil, je vais l'appeler plus tard pour le remercier. Lui et sa famille ont toujours eu un grand cœur. J'allais à l'école avec lui et son frère. » Me disait ma mère.
Je m'installais confortablement sur le canapé et parlais un peu avec ma mère, on se faisaient interrompre par mon père qui rentrait à l'intérieur.
Mon père retirait ses souliers et se dirigeait vers nous, il tenait une boite dans ses mains qu'il posait sur la table d'appoint.
__ « Je suis allé voir au poste de police pour avoir plus d'informations, ils ont ajoutés l'avis de disparition de Roxanne à leur site et ont prit contact avec les journaux Italiens et ceux de la ville, dans cette boîte il y a des affiches.» Dit-il en ouvrant la boîte.
Il nous montrait les affiches, maman se mettait à sangloter en voyant l'affiche.
__« Je me sentais tellement coupable de les avoir laissées partir là-bas. Je... Je...» Elle ne terminait pas sa phrase, elle plaçait ses mains devant son visage et fondait en larmes.
Papa s'asseyait près d'elle et la serrait dans ses bras.
__ « Tu n'as rien à te reprocher chérie, tu ne pouvais pas le savoir que cela allait arriver. » La rassurait-t-il, elle le regardait les yeux remplit d'eau.
__ « Pourquoi? Pourquoi cela nous arrive-t-il ? Roxanne, Magalie et Jennifer étaient trop jeunes pour mourir! Je n'aurais jamais du donner ma permission à Roxanne d'y aller, c'était irresponsable de ma part.» Dit-elle.
__ « Chérie, si tu le souhaite aujourd'hui on va aller dans des magasins pour accrocher des affiches et dans les rues aussi, certains ont peut-être des connaissances en Italie et pourraient les contacter. Je vais demander au poste de police d'en expédier en Italie, si quelqu'un la voie ils nous appelleront. Je te le promet. On va tout faire pour la retrouver. »
__ « D'accord. Mais je ne vais pas abandonner. Je suis prête à tout pour qu'elle revienne. »
__ « Je te comprend Evelyn, on pense tous pareil. Pour l'instant on va se concentrer sur les deux soirées commémoratives qui auront lieux dans quelques jours ensuite on tenteras de faire tous ce qu'on peut pour la retrouver.»
__ « Je... Je ne crois pas être en mesure d'aller à ces soirées... je me sens tellement mal...» Pleurnichai ma mère.
Le téléphone se mettait à sonner nous faisant tous sursauter, à chaque instant cela pouvait être Roxanne qui allait appeler. Mon père se levait et prenait le combiné. Il parlait quelques minutes avec l'autre personne qui restait inconnu pour moi et ma mère, mon père se dirigeait vers moi et me donnai le téléphone, je le prenais.
__ « Salut ? »
__ « Hey Chris c'est Sam. »
Ah c'est le voisin. Je le connaissais depuis que j'étais jeune et nous allons à la même école.
__ « Oh salut Donovan, quoi de neuf ? »
__ « Je voulais savoir, tu sais que dans quelques jours il va y avoir une soirée commémorative organisée par l'école pour les filles ? »
__ « Euh... Ouais, je sais il y en a aussi une à l'Église... Pourquoi ? »
__ « Je voudrais savoir, pourrais-tu m'apporter des photos de toi avec les filles, dans le style toi et ta sœur et aussi toi et... ta petite-amie ? Je fais partie du comité de l'Église et de l'École et je vais faire les vidéos de commémoration. »
__ « Ouais... d'accord, je n'ai qu'à les rassembler, je les apporte chez toi ? » Demandais-je en repensant à Magalie.
__ « Tu viendras chez moi, quand tu veux. Je n'ai pas besoin de te rappeler mon adresse. »
__ « D'accord! Je vais rassembler ça et je m'en viens. Bye. »
Je mettais le téléphone sur le combiné et expliquait à mes parents ce que Samuel faisait pour la commémoration. Secrètement j'avais toujours su qu'il avait un coup de cœur pour ma sœur. Sa famille allait à l'Église tout comme nous. Mes parents espéraient peut-être un jour qu'il serait le mari de Roxanne mais celle-ci ne lui accordait aucune importance. Cela lui avait brisé le cœur lorsque Roxanne avait eu une fréquentation qui ne l'avait pas respecté.
Je partais en direction des escaliers pour aller dans ma chambre. Je sortais un cartable contenant pleins de photos de ma famille et de mes amis lorsque nous étions jeunes. J'apportais l'album avec moi. Je prenais mon sac à dos et descendait les escaliers alors que j'avais toujours mes souliers dans les pieds.
__ « Si vous me chercher, je suis chez Samuel, à côté. »
__ « Parfait! » Disait mon père.
J'ouvrais la porte et je sortais traversant mon terrain et me retrouvant sur le trottoir. Je marchais quelques mètres pour aller à la deuxième maison à côté de la nôtre. Je frappais et sa mère m'ouvrait la porte.
__ « Hé, Christopher. Comme c'est bon de te revoir. J'espère que les anges veillent sur toi mon grand. » Me dit-elle.
Elle me faisait un câlin, je la connaissais depuis que j'étais jeune et je jouais avec son fils. Elle me faisait entrer et je retirais mes chaussures.
__ « Je viens voir Samuel. Pour les vidéos. »
__ « Oui, il m'en a parlé. Tu peux aller le voir. Je suis de tout cœur avec ta famille et celles de Magalie et Jennifer. Je pris tous les soirs pour que tu retrouves ta sœur. »
__ « Merci Madame Donovan. »
Je montais les escaliers deux par deux et me dirigeait vers la chambre de Samuel. Je frappais à la porte attendant qu'il m'ouvre mais il se contentait de me dire d'entrer.
J'ouvrais la porte et m'installais sur son lit.
Je fixais son bureau de travail qui contenait deux écrans d'ordinateurs, une caméra high-tech ainsi que pleins de choses et boites en plastiques dont j'ignorais l'utilité, complètement à droite sous son bureau se trouvait un classeur où il notait tous ses montages photos et vidéos. Un vrai technophile ce gars alors qu'il ne ressemblait aucunement à quelqu'un qui s'intéressait à cela.
__ « Est-ce que tu as tes photos pour que je les scanne ? Ou encore une clé USB ? » Me demandai-t-il.
__ « J'ai des photos imprimés, Roxanne aimait bien les albums car elle disait que c'était mieux ainsi on pouvait les regarder sans fin même sans internet. »
Je lui tendais les photos, il s'approchait d'une imprimante et ouvrait le dessus, il posa une première photo et refermait le couvercle pour la scanner. Il faisait de même avec les suivantes, après une quinzaine de minutes il me redonnait les photos.
__ « Prends une des chaises pliante sous mon lit, vient t'asseoir avec moi. »
Je partais vers son lit et récupérait une chaise en dessous. Je m'installais à côté de lui et regardais son écran. Je voyais un site de montage vidéo mais n'y compris rien du tout.
__ « Bien! Tes photos sont téléchargés avec les autres photos que j'ai récoltés par les deux autres familles. Il ne me manquait que les vôtres ! »
Samuel soupirait.
__ « J'aurais aimé avoir plus la chance de côtoyer Roxanne. » Disait-il.
__ « Je sais Sam. Ma famille t'approuvait et tu pouvais venir quand tu voulais mais Roxanne pour sa part ne pensait pas encore à ces détails là. »
__ « Ce n'est pas l'impression que ça m'a donné lorsqu'elle a sortit avec l'autre qui lui a fait mal. Je le déteste. »
__ « Il ne sortait avec que pour ses envies mais elle ne s'est pas laissé faire. En plus, il n'a aucun respect pour lui-même et les autres. Je suis heureux que Roxanne ne l'ai pas côtoyé longtemps car il ne méritait pas son attention. »
__ « En effet, moi je respectais Roxanne et bien que je l'appréciais et aurait aimé avoir la chance de plus la côtoyer je la respectais. Elle n'exprimait pas le désir de me revoir après le primaire et j'ai lâché l'idée. » Dit-il. « Ça y est. Voilà à quoi ça devrait ressembler. Il va y avoir des photos des familles, ici. »
Il me montrait comment il procédait pour faire le montage et me faisait écouter la première partie de la vidéo. Les larmes me montèrent aux yeux. Jamais au monde je n'aurais pensé que j'irais un jour à des soirées commémoratives et à des funérailles pour ma sœur et ses amies! Plus jamais je ne pourrais serrer Roxy dans mes bras ou encore la taquiner.
Plus jamais je ne pourrais embrasser les lèvres de Magalie et la coller contre moi, la nuit quand nous dormions ensembles. J'avais tellement hâte de la demander en fiançailles pour passer à la prochaine étape de notre relation. Le mariage étant un de nos désirs.
Plus jamais je ne reverrais les trois filles sourirent et hurler de rire en écoutant des comédies humoristiques à la télé ou encore pleurer en écoutant des films à l'eau de rose. Je commençais à réaliser que tous ces petits moments cocasses et ces magnifiques souvenirs étaient désormais les seules choses qu'il me restaient d'elles et qui me permettaient de savoir qu'elles avaient vraiment existées.
__ « Chris ? »
Je me tournai vers Samuel, mes pensées étaient complètement ailleurs. Je baissai la tête.
__ « Donovan, je te laisse la conception de la vidéo en charge, moi je crois que je vais partir... Je veux tenter d'oublier la douleur que je ressens. En une seule journée j'ai perdu ma sœur et ma petite-amie! Je ne suis pas prêt à tout affronter d'un coup comme ça...»
__ « D'accord. »
Il se levait et s'approchait de moi, il me serrait dans ses bras.
__ « Prends soin de toi Chris. Essaie de ne pas faire des conneries, vas te reposer et vide ton esprit un peu. »
J'hochais la tête et descendait les escaliers à toute allure avec mon sac. Cependant ce n'est en direction de chez moi que je partais. Je continuais mon chemin jusqu'au bout de la rue et tournait à droite.
Je traversais la rue et fixait le décor devant moi. Un parc, notre parc. Moi, ma sœur et les filles jouaient ici lorsqu'on étaient jeunes. Ce parc n'avait jamais changé en dix ans. Les mêmes balançoires qui grinçaient, les même glissoires qui donnait des chocs électriques lorsqu'on les descendaient et qui nous brûlait la peau durant la chaleur de l'été.
Il y avait ce bac à sable dans lequel Roxanne passait souvent son temps. Je voyais une mètre superviser un garçon et une jeune fille et j'avais l'impression de m'y revoir avec ma sœur.
Je commençais à ressentir un trou se percer dans ma poitrine. J'essayais de penser à elle mais chaque fois que son prénom était prononcé dans ma tête j'avais terriblement mal.
Je me dirigeais vers la balançoire qu'on se disputaient toujours car elle ne grinçait pas comparé à l'autre à côté. Quand nos parents et nous allions dans ce parc on faisaient des courses pour savoir qui aurait la meilleure balançoire du monde en premier.
Je m'asseyais sur la balançoire qui grinçait et regardait la balançoire que je faisais souvent exprès de laisser à Roxanne pour la voir sourire. La dernière fois que nous sommes venus ici remonte à tellement longtemps. Elle me manquait, c'était insoutenable à quel point son absence m'affectait.
Je me balançais légèrement laissant le grincement résonner dans l'atmosphère chaude autour de moi. Je fermai les yeux imaginant mes meilleurs moments passés ici. Lorsque je les ouvrais j'avais l'impression de les voir se passer devant moi. Quand je pensais suffisamment fort à un souvenir et que j'ouvrais les yeux j'étais capable de me le visualiser devant moi, j'étais si précis dans les détails que les gens pouvaient presque voir ce qui arrivait lorsque je leur racontais un souvenir ou quelque chose.
Mon regard se concentrait maintenant sur les deux enfants qui courraient dans ma direction. Ce n'était plus moi et ma sœur. C'était les deux jeunes enfants que j'avais vu plus tôt. Je me levai leur laissant la balançoire et je partais en direction de la maison, le cœur brisé.
Depuis qu'elle n'était plus parmi nous mon taux d'insomnie avait triplé. Je feins un sourire sur mon visage malgré l'énorme tristesse qui était présente à l'intérieur de tout mon être et je me dirigeais vers la maison. J'espérais de tout cœur que tout allait bien pour Roxanne.
Point de vue de Roxanne Williams - 12 Juillet 2016 (Minuit et trente)
Cela faisait trois minutes que j'étais arrivé dans ma chambre avec Alec. Je repensais à ma vengeance, j'étais contente d'avoir pu me débarrasser de mon bourreau.
__ « Alec, que penses-tu qu'Aro va venir me dire ? »
__ « Je peux t'assurer que tu n'as pas à t'inquiéter. Il sera probablement très heureux en venant ici. Savais-tu qu'Aro aime avoir des membres puissants dans son clan ? Cela lui permet de mieux représenter les règles dictés par eux aux autres Vampires. Avec des membres dotés de dons comme moi, ma sœur et tous les autres très peu de personnes osent le défier. Ton don, celui de copier les dons il sera très intéressé à te voir le façonner et le pratiquer car il s'agit là d'un don qui n'a probablement jamais existé. Si cela aurait été le cas, Aro aurait déjà trouvé quelqu'un comme toi il y a longtemps. »
__ « Ah bon ? » Je me tournai vers Alec.
__ « Tu sais, nous ne sommes pas le seul clan de vampire qui possèdent des vampires avec des dons. Certains clans ont des membres puissants. Aro fût toujours intéressé à agrandir son clan en accueillant tous ces vampires là mais il ne peut pas tout simplement prendre un membre d'un clan, il doit avoir une bonne raison de le faire. Toi... Tu peux être toutes ces personnes là. Il va probablement s'arranger pour que tu puisses contrôler des dons de vampires ne faisant pas partie de notre clan. » Dit Alec.
__ « Je ne pensais pas que je lui serais utile. »
__ « Une fois ta formation complète et que tu maîtrises suffisamment bien ton don, tu seras une vampire invincible. Les vampires de partout dans le monde te craindrons et n'oseront pas défier l'autorité des Volturi. Pendant des millénaires ils ont été effrayés de moi et ma sœur mais avec toi ce sera la touche finale qu'Aro a toujours désiré. »
Je souriais en sachant qu'au moins en étant ici je pourrais vivre une vie à laquelle je ne m'étais jamais attendue. Jamais du haut de mes dix-sept ans j'aurais pu m'imaginer un jour vivre quelque chose comme cela. Je me demandais à quel point mon don pouvait être puissant.
En tendant l'oreille, j'entendais des pas dans notre direction et j'arrivais à détecter la fragrance d'Aro. Je savais que c'était lui, aucun doute. Ma porte s'ouvrait sur Aro.
Moi et Alec restions là plantés l'un à côté de l'autre. Moi et Alec arrivions à la même grandeur, il faisait peut-être trois centimètres de plus que moi. J'étais surprise car je faisais tout de même cent soixante quinze centimètres et j'en arrivais à me demander comment Alec qui avait été transformé à treize ans pouvait être plus grand que moi.
Aro me fixait et j'attendais qu'il parle.
__ « Votre performance aujourd'hui était à couper le souffle. » Dit Aro.
Je souriais et le remerciait.
__ « Je ne voulais que lui faire vivre ce qu'il m'avait fait. »
Aro se tournait vers Alec.
__ « Votre intuition ne vous a jamais trompé mon cher Alec. Vous avez bien fait de la remmener ici. Votre décision m'a bien surpris au début mais jamais je n'aurais cru qu'un don aussi puissant pouvait exister. »
__ « Maître. Comment pourrais-je rendre mon don utile à ce clan ? » Demandais-je.
__ « Je compte vous faire voyager ma chère Roxanne. Vous aimez être à l'extérieur et ne pas rester enfermer entre quatre murs. Je compte vous faire connaître par tous les clans du monde entier alors que vous allez acquérir leur don. Je dois simplement en comprendre l'étendue d'abord. Êtes-vous en mesure d'en manipuler autant que vous le désirez ? Comment arrivez-vous à les copier ? »
__ « Je n'en ai eu aucune idée. J'avais déjà vue Jane pratiquer son don sur moi et sur ce vampire mais lorsqu'il m'a fâché un peu plus tôt je sentais la douleur de mon dernier jour de mortalité remontée en moi et je voulais lui transmettre ma douleur. »
__ « J'ai bien hâte d'ici quelques années de vous voir au maximum de votre potentiel. Vous êtes une intrigante immortelle. »
Alec posait sa main sur mon bras.
__ « Que dirais-tu d'essayer avec moi ? » Demandait-il.
__ « Pourquoi pas ? »
Alec se reculait et pointait ses mains devant lui. Il faisait sortir de la fumée à travers ses mains. Je le voyais faire de brefs mouvements et ils arrivait à faire bouger la fumée par son simple désir. Je ne pensais pas que son don faisait cela.
__ « Place tes mains devant toi. »
Aro s'éloignait de moi pour me laisser de la place.
__ « Pense à vouloir couper les sens; le toucher, la vue, l'odorat... » Me dit-il.
Je tendais mes mains vers l'avant. Je fixais Alec qui produisait sa brume noire et l'imaginait dans mon esprit aussi sombre que celle d'Alec. Je souriais au moment où une brume sortait de mes mains et volait dans les airs tout doucement. J'arrivais à la faire bouger par la pensée autant à gauche qu'à droite. Je levai le regard vers Aro qui se mit à sourire.
__ « Vos capacités semblent infinies ma chère Roxanne. »
Alors que je fixais Aro, je voyais la brume se diriger doucement vers lui.
__ « Oh non ! Comment j'arrête cela ? Alec aide-moi ! »
Aro se reculait dans le fond de la pièce pour éviter la fumée qui l'approchait.
__ « Remmène tes mains vers toi tout simplement et imagine qu'elle disparait. »
À peine sa phrase fut dit que je refermais les mains vers mon corps et la fumée reculait d'Aro avant de le toucher et elle retournait dans mes mains disparaissant graduellement.
__ « Navré Maître, ce n'était pas voulu. »
__ « N'ayez pointe d'inquiétude. Vous êtes encore en formation. Ne vous en voulez pas si vous faites quelques erreurs cela peut arriver. » Disait Aro.
La fumée avait complètement disparu. Alec avait déjà cessé d'utiliser son don également. Je fixais Aro.
__ « J'ai bien hâte de voir jusqu'où mes limites se rendrons. »
Je souriais et Aro semblait si ravit de mon don.
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