Chapitre 27: Lila

Hello à tous, 2 chapitres pour aujourd'hui. Don n'oubliez pas d'aller lire le suivant. Il sort dans 10-20 Mons. Juste le temps de le corriger. Pleins de bisous et bonne lecture💕
...

-J'aimerais avoir cette confiance en moi. Comment vous faites pour ne rien ressentir ? Ce n'est pas...normal!

Elle ris.

- Normal?! Il n'existe pas de normalité pour moi, Lila. Je suis né ainsi.

- Oh.

Elle retire sa main.

-A présent, tu vas devoir t'y faire. Vu que tu travailles pour moi.

–Je comprends.

–Vraiment ? Tu comprends ? Toi ?!

C'est si étonnant?

–En vérité, tout n'est pas encore très clair. Je doute encore de pouvoir tenir le coup avec tous ses secrets et toutes ces choses que vous faites...

–Alors pourquoi tu le fais ?

–Honnêtement ? Pour vous...

Je lis la surprise dans son regard.

–Pour moi ?

–Je m'inquiète pour vous. Je n'aime pas vous savoir seule.

Elle détourne rapidement le regard et j'ai peur de l'avoir vexé. J'essaye juste être honnête avec elle et de répondre à sa question.

–Si tu le fais pour moi, alors ce n'est pas la peine. J'ai l'habitude d'être seule. J'aime être seule.

–Vous avez raison, vous êtes seule depuis longtemps mais...je ne crois pas que vous soyez faite pour l'être.

-Oh...

-Je pense que vous vous ennuyer dans cette grande maison et que,quelquefois, vous aimeriez avoir quelqu'un à qui parler. Moi, j'en aurais bien besoin...

–Nous ne sommes pas pareilles, elle me coupe sèchement. Maintenant, tais-toi. Je t'ai assez entendu!

J'obéis et me tais. Même si j'ai l'impression qu'elle le fait juste pour m'énerver. Elle voulait que je sois honnête et que je lui réponde non? Pourquoi changer d'avis d'un coup? Je ne la connais que depuis quelques temps mais j'ai l'impression qu'elle est très têtue et qu'elle déteste quand on ne lui donne pas raison.

Elle a beau sembler être une personne raisonnable, en apparence, mais c'est totalement faux. C'est une vraie tortionnaire. D'ailleurs, elle ne m'adresse plus la parole de tout le trajet et se contente de regarder par la fenêtre. Je fais de même, jusqu'à ce que nous arrivons au château et j'essaie de réfléchir à ce que je compte y faire.

D'un côté, j'ai toujours besoin de ce boulot. Mais d'un autre côté, je vais devoir supporter, tous les jours, d'affronter une patronne têtue et froide comme un glaçon. Mais bon, à moins d'encore faire une connerie, ça devrait bien se passer.

-Nous y sommes, Madame.

La voiture s'arrête et je descends. Mais je remarque que personne ne me suit. Madame Rose est restée dans la voiture. Donc je fais demi-tour et m'arrête devant sa porte. Elle est toujours assise. Et même si elle est calme, lorsque son regard se pose sur moi, je constate qu'il est brûlant de colère.

–Madame...

Elle me fait signe de rentrer dans la voiture et je m'exécute. Même si je ne comprends pas cet ordre. Je me rassois sur la banquette arrière, près d'elle et reste silencieuse. Cela dur un petit moment puis soudain, elle me plaque contre la portière. Mon cœur ratte un battement. Elle est... si proche que son souffle me brûle les yeux.

Pourquoi elle est de nouveau en colère? Je croyais qu'elle n'était pas fâchée, et m'avais pardonné de ne pas l'avoir informé avant.

–Madame...

-Chut.

J'ai des palpitations rien qu'à l'idée de ce qu'elle pourrait me faire dans cette voiture.

Le chauffeur jette un léger regard dans notre direction et sors de la voiture, nous laissant seules. Je m'inquiète encore plus. Bordel qu'est-ce qu'elle aime me terrifier sans raison....

–C'était qui la blondinette dans la chambre ?

–Sonia?

-Sonia...

Elle répète son prénom trois fois de plus, telle une prière. Et moi je me demande comment elle a bien pu la voir. Elle est entrée dans la chambre ?

–Tu avais l'air de dormir si paisiblement... dans ses bras.

Ce son ton se durcit d'un coup.

-Tu l'apprécies ?

–Je... oui. Évidemment !

–Bien.

Elle sourit. Un sourire si large et terrifiant qu'il me donne des frissons. Puis son doigt se pose sur ma peau et me caresse tendrement la joue. Elle se rapproche encore plus et je retiens ma respiration. Comme si, d'un coup, il n'y avait plus d'air dans cette petite voiture ou que mes poumons refusaient de respirer.

-Lila...

Elle pose un baiser sur mon front. Il est d'une douceur inattendue.

-Tu m'écoute, Lila?

-Oui, Madame...

-Bien, elle murmure près de mon oreille.

Le temps semble s'arrêter un instant. Avant qu'elle ne reprenne.

–La prochaine fois que tu t'absentes sans m'informer, j'irais rendre une petite visite à cette petite garce. Cette blondinette aux extensions mal attachées.

Je me fige, alors qu'elle continu.

-Elle..., elle aura droit à un petit tour dans ma cave.

-Madame...

-Puis je lui arracherais chaque doigt et les enfoncerais dans le cul de cette chaudasse. Ça lui passera l'envie d'enlacer quoique ce soit! A moins que j'en face un beau collier et le mette autour de mon cou. Tu as une préférence?

Je n'ai pas l'impression que ce soit une vraie question. Donc je ne le lui réponds pas et me contente de la fixer avec mon regard terrifié. Son sourire s'efface d'un coup.

–J'ai été claire ?

–Oui madame...

-Ça ne se reproduira plus ?

–Non, la prochaine fois je vous le dirais.

Elle s'énerve de nouveau.

–Je crois que tu n'as pas bien compris Lila.

Elle saisit mon menton et la force à la regarder dans le blanc des yeux.

-Il n'y aura pas de "prochaine fois". Plus que tu te comportes comme une gamine, je vais te traiter comme une. À partir de maintenant, tu dormiras au château dans ta chambre. C'est clair ?

–Oui madame.

–Voilà que tu deviens enfin raisonnable...

Elle me lâche enfin et je descend de la voiture sans demander mon reste.M'arracher une mèche de cheveux n'a pas été assez. Il lui faut toujours revenir à la menace. Et...menacer Sonia, juste parce que j'ai passé la nuit à la maison ? C'est excessif.

Après tout, ça ne la regarde pas avec qui je passe la nuit. Elle qui s'en fiche de moi. Elle n'est même pas capable d'être patiente et gentille avec moi. Elle utilise juste le faite que j'ai besoin de ce boulot pour me terroriser. C'est injuste et méchant.

Mais ce n'est pas grave. Je vais faire les sacrifices nécessaires pour garder ce boulot. Quand j'en trouverais un meilleur, je la laisserait toute seule avec sa mauvaise foi et son humeur massacrante.

– Dépêche-toi Lila, nos invités attentent !

Qu'est-ce qui lui arrive aujourd'hui ? Elle est sur mon dos. Je peux entendre ses grosses bottes claquer au sol, derrière moi. De plus en plus vite comme si elle se rapprochait. Et ça me force à accélérer le rythme. La dernière chose dont j'ai besoin, c'est de sentir son regard sombre me guetter tout le trajet.

Heureusement, nous arrivons rapidement à traverser la forêt, sans tomber sur sa portée de chiens féroces aux dents pointues. Je peux déjà imaginer l'atroce douleur qu'être mordue par l'un d'entre eux pourrait me procurer. Cela doit être atroce. Mais cela ne risque pas d'arriver. Si jamais mon regard croise deux oreilles pointues, je n'aurais qu'à aller me cacher derrière leur propriétaire.

Même si elle me menace, je n'en ai rien à faire. Je dois d'abord sauver ma vie. Mais on va dire que, pour l'instant, j'ai de la chance. Je n'en vois aucun. Juste la forêt se terminer et l'herbe douce du jardin apparaître.

Enfin! Mais je me réjouis trop vite. Je fais à peine quelque pas, qu'elle m'appelle de nouveau et me force à me retourner.

–Lila. Tu n'as pas oublié quelque chose ?

Puis elle plonge ses doigts, de nouveau, dans son soutif et en sort la mèche de cheveux qu'elle m'avait coupés. Puis la brandit fièrement.

–Tiens. Je te la rends. Viens la chercher!

Je ne devrais pas. C'est sûrement l'un de ces jeu tordue. Mais elle insiste.

–Tu veux que je la jette dans le puits ? Pour que ces tordus puissent la renifler, pendant des heures, et imaginer toutes ces choses tordues qu'ils pourraient faire à la petite roussette à laquelle ses cheveux appartiennent ?

Je m'en fiche, je ne céderai pas. Elle peut en faire ce qu'elle veut. Donc je tourne les talons et continus de marcher, ce qui évidemment l'énerve.

–Ou...tu préfères que je TE jette de nouveau dans ce maudit puis?

Ok, elle a gagné. Je ne sais même pas à quel moment, je fais demi-tour et fonce dans sa direction. Mais j'effleure à peine la mèche de cheveux des doigts que quelqu'un l'emporte au loin. Une main que je ne reconnais pas. Et c'est si soudain que je n'ai pas le temps de voir son visage.

–Qu'est-ce que...

On aurait dit une ombre.

–Les petits chenapans...

Cela semble réjouir Madame Rose au plus haut point. Mais pas moi. Je tourne le regard à la recherche de cette main chipeuse et finis par la trouver. Elle appartient à une gamine avec des couettes et des patins à roulettes. Et elle n'est pas seule. Je crois que je viens de trouver les "invités" de Madame Rose.

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