Chapitre 11: Madame Rose
Le cloueur. Comme le publique aime bien l'appeler. Mais ce n'est pas son prénom. Non, évidemment. Vous le savez. Je le sait. Il le sait. Nous le savons tous. Mais ce soir, ça n'a pas d'importance. Parce qu'ici, autour de cette belle table spécialement préparée pour l'occasion, il vie ses derniers instants. Même s'il l'ignore et préfère déguster son steak saignant.
Même s'il préfère sourire, comme si de rien n'était. Mais ce large sourire, aussi faux que ses cheveux d'un blond parfait. Aussi faux que le mien. La seule qui ne sourit pas c'est cette petite garce assise dans un coin. D'ailleurs qui lui a donné la permission de s'assoir ? Enfin, ça n'a pas d'importance. Tant qu'elle ne gâche pas ma soirée.
-Encore du vin, Christopher?
-Avec plaisir.
-Bien.
Je fais signe à Lila qui se lève et le resserre. Mais, évidemment, elle a toujours besoin de montrer son mécontentement. Elle ferait mieux de s'occuper sur sa tache et de ne surtout pas trébucher sur mon invité. Je ne suis pas très loin de l'étriper de mes mains.
Je me retiens parce qu'elle ne fait malheureusement pas partit de ma liste de victimes. Sinon son corps serait déjà étendu dans l'herbe verte du jardin. Et, même si cette idée n'est pas très désagréable, je dois rester focalisé sur...sur...son corps nu étendu sur l'herbe.
-Hey, ça va?
Christopher m'interpelle et je reprends mes esprits. C'était quoi ça? Ça n'a pas d'importance. Ce doit être le regard sombre de Lila qui doit me perturber l'esprit. Mais je me reprends vite et pose ma main sur celle de mon invité. Mon geste le prend un peu par surprise mais il se laisse faire.
-Finissons de dîner, Chris. Ensuite on pourra aller dans ma chambre...
Il est ravi. Et moi je déguste mon vin en jubilant déjà. Que ça va être bon de sentir son sang couler et tacher le parquet. Goutte par goutte...Ce son résonne en moi comme une douce mélodie. Une mélodie à laquelle je suis accro, je crois. Je ne peux pas m'en empêcher: elle est si douce à entendre. Juste avant les cris stridents. Il m'arrive certaines fois d'enregistrer ceux de mes victimes. Quand j'ai le temps, biensur. Et que je ne les tue pas trop vite. Ça m'aide à m'endormir.
Comme un enfant a besoin d'une histoire avant de fermer les yeux. Sauf que je ne suis plus une gamine. Depuis bien longtemps ! Je fais ce qui me chante sans rendre de compte à personne. Parce qu'en plus d'être d'un tempérament de feu, je suis intouchable.
-On y va?
Son assiette n'est même pas vide. Mais qu'importe. Décidément ce Chris est bien impatient. Mais pourquoi ça m'étonne? J'ai lu son dossier. Je sais qu'il a toujours été un grand enfant pourri gâté par sa mère. Oh, maman avait une petite histoire avec le voisin très gentil. Elle voulait s'en sortir. Et son choix a été de garder les cuisses ouvertes et la bouche de son fils bien fermée. Mais qu'elle ne s'inquiète pas. Après ce que je m'apprête de lui faire, elle restera fermée longtemps.
-Allons-y, alors.
A moins que Satan ne sache plus garder les secrets...
-Lila n'oublie pas de débarrasser, je débute en me levant.
Elle lève les yeux aux ciel.
-Bien.
-Et ne bouge pas d'ici, avant que je ne te l'ordonne.
-Mais...
-Tu t'en ira quand je l'aurais décidé.
Il faut décidément tout lui expliquer à celle-là. Sauf que je n'en ai pas le temps. Une chose que Chris,lui, semble comprendre. Il me félicite même de me faire respecter par mes employés. Et, ensemble, nous rejoignons le couloir. Mais je ne l'amène pas dans ma chambre. Je l'amène dans cette pièce bien mystérieuse dont je suis la seule à posséder la clef.
Le décor bien lugubre jette un froid de suite. Le visage de Chris se décompose et il se tourne vers moi.
-Ça ressemble beaucoup à une chambre pour les cinglé, il lance
Je hausse les épaules. Les murs sont d'un gris déprimant et la pièce est quasi vide. Mais qu'est-ce que ça change?
-Ça a de l'importance, Chris? Que tu me prenne au sol ou sur un lit bien fait...ça a de l'importance ?
Il prend un moment pour réfléchir avant de jeter un léger « pas vraiment... ». Je lui souris en me rapprochant. Puis je passe mes bras autour de son cou et l'embrasse. Son regard s'adoucît.
-C'est si excitant de te voir ici...
-Hum. Chacun son délire.
Puis il lance un rapide coup d'œil au reste de la pièce. Il remarque le bureau en fer, collé à un immense rideau qui recouvre le flan droit.
-Il est sacrément grand!
-Oui.
-Il recouvre tout le mur carrément.
-Tu veux voir ce qu'il y a derrière?
La fameuse question qu'ils se posent tous: « il y a quelque chose derrière ? ». Évidemment sinon à quoi cela servirait? Je le regarde avancer nonchalamment vers le rideau et le tire.
-Une vitre?!
Et un peu plus loin...
-Une porte? Oh...c'est excitant tout ce suspense.
-A qui le dit tu, Chris...
C'est si excitant de les voir suivre seul le chemin les menant à leur mort. Comme on regarderait un lapin allé seul à l'abattoir. Sans se douter, une seconde, de ce qui les attend. Mais ils continuent, même quand la situation leur paraît bizarre. Pourquoi? Pour avoir ce qu'ils veulent. Vous ne vous êtes jamais demande pourquoi j'attaquais des hommes et non des femmes?
Un indice: cela n'a rien à voir avec la facilité de les piéger. C'est simple. Les hommes peuvent être si faible quand du sexe est en jeu. Promettez leur des jambes qui s'écartent et ils deviennent aveugles. Comme Chris qui ouvre cette petite porte, ils n'écoutent plus cette petite voix, au fond d'eux, qui leur hurle de s'en fuir. Ils se pensent si invincibles et forts. Pourtant ils sont si prévisibles et stupides.
C'est la science qui le dit, pas moi. Lorsqu'ils sont excité, une partie de la transmission neuro ale entre leur corps et le cerveau se coupe. J'ai fais des études...
-WoW, c'est dément! Décor tout droit sorti d'un film d'horreur.
Il comprend vite que la vitre donne sur cette deuxième pièce et permet à quiconque se tenant dans l'autre pièce de regarder ce qui se passe ici.
-Ok...t'aime le voyeurisme?
J'explose de rire.
-Non. Ne t'inquiète pas. Ça n'a rien à voir.
Même si je vois, à son regard, que ça ne l'aurait pas dérangé. Pas comme la table en fer et les menottes qui y sont attachés.
-C'est du sang? il demande en pointant une petite tache.
Je passe mon doigt dessus et la réceptionne. Puis je glisse mon doigts entre mes lèvres et la suce. C'est si...exquis.
-C'est du ketchup, je le rassure.
-Oh...
-Tu veux me baiser ici?
-Euh...si tu veux.
-Bien. Alors allonge-toi.
-Tu vas me menotter?
Je plaque ma main sur sa bouche.
-Chut...tu pose trop de question. Pose ton cul sur cette maudite table.
Il s'exécute. S'il aime être dominer, on va peut-être bien s'entendre finalement. Je le tuerais peut-être rapidement. Peut-être. Mais, en attendant, je l'aide à s'allonger et lui attache les membres.
-Oh...ça va être intense.
-Comme tu dis, Chris...
Je passe la main sur son haut et le dechire d'un coup sec. Il lâche un léger cris.
-Bordel!
-Désolé...
Je passe ma main sur son torse, à présent bien visible et le caresse. Mon geste a laissé quelques traces rouges sur le côté. J'y passe un doigt et son visage se crispe. Ça me fait bien marrer. Si seulement tu savais ce que je te prepare, Christopher...Si tu savais à quel point ça sera douloureux pour toi et jouissif pour moi...
Mais chaque chose en son temps. Il manque encore un élément important de mon plan. Et, malheureusement, ça inclus une certaine idiote. Rien que d'y penser, j'ai envie de l'attacher aussi. Mais ça risque d'être compliqué de s'occuper de deux corps en même temps.
-Je reviens vite, Chris.
Puis je pose un baiser sur ses lèvres et quitte la pièce. Avant, je ne manque pas de tirer la partie du rideau sensé cacher la grande vitre. Il ne manquerait plus que Lila joue les fouines. D'ailleurs je vais la chercher. Je la trouve toujours entrain de débarrasser et de murmurer. Sûrement des mots doux à mon encontre. Ahahah.Comme si je m'en souciais!
-Crétine !
Elle se tourne, furieuse. Je lui fais signe d'approcher.
-Oui?
-Tu vas encore faire un truc pour moi. Et, après, tu pourras t'en aller.
Une lumière s'allume dans son regard.
-Vraiment?
-Promis.
Vous l'aurez devinez la suite sera une scène de torture. Public avisé!
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