Chapitre 4

Point de vue de Démétri Volturi

La jeune fille s'était endormit dans sa chambre. L'infirmière lui avait donné un tranquillisant car le stress l'empêchait de dormir. Je fixais sa douce respiration alors qu'elle se reposait. Ses battements de cœur étaient bien plus calmes qu'au début de la soirée.

J'entendais des pas et malgré la distance je reconnaissais l'essence d'Alec qui s'approchait. Alec se tenait à mes côtés quelques instants plus tard avec deux sacs dans la main. Il m'avait appelé pour connaître le numéro de la chambre dans laquelle je me trouvais.

__ « J'ai appelé Aro, il veut savoir ce que tu prévois de faire. »

__ « Je ne sais pas mais je ne la quitte pas. Il en est hors de question. Je ne peux pas faire ça. »

__ « Je lui ai expliqué à propos du lien et il a été compréhensif. Il te demande de l'appeler dès que possible pour lui donner des nouvelles. »

Je soupirais.

__ « Je le ferais, mais je pense rester ici avec elle jusqu'au prochain coucher de soleil. »

La jeune fille dormait. On entendaient plusieurs ronflements autour de nous. Tout était calme. J'entendais une infirmière parler au téléphone.

__ « Ce serait imprudent. Imagine si elle veut quitter et toi tu dois attendre ici. » Me dit-il.

__ « Alec, je ne peux pas la quitter. L'ambulancière a laissé échapper qui lui restait quelques mois à vivre mais elle a refusé de me dire pourquoi. Je dois découvrir ce qu'elle a. »

Je me tournais vers Alec.

__ « Prend là maintenant et emmène là avec toi pour qu'elle devienne comme nous. C'est simple, fait le tout simplement. Peu importe ce qu'elle a, ce sera mieux être immortelle plutôt qu'elle meurt. C'est toi qui en souffrirait le plus.

Je secouais la tête.

__ « Pas tout de suite. Je veux lui parler avant. Je vais attendre à son réveil. Je vais attendre pour discuter avec elle lorsqu'elle se sera reposée. »

__ « Tu sais ce qui va arriver. Si tu lui parles du secret et qu'elle refuse... Tu devras la tuer. C'est un choix que tu voudrais lui laisser et qui te ferait souffrir si elle refuse de te suivre. » Me dit-il.

__ « Alec, laisse-moi réfléchir. Retourne voir ta sœur et je vous donnerais des nouvelles. Je serais prudent. Je connais le chemin du retour, ne te bloque pas ici pour moi. »

__ « Comme tu le désires, garde moi au courant. »

Alec disparaissait par la porte et je me tournais vers Hayley. Celle-ci tremblait de froid et je prenais la couverture pour mieux la couvrir. 

Je la fixais sans jamais quitter mon regard de sur elle. 

Je restais des heures à attendre sur la chaise en écoutant sa douce respiration alors que je réfléchissais à plusieurs scénarios possibles sur comment je me présenterais à elle.

Lorsque je voyais le soleil commençant à se lever, je fermais rapidement le rideau en soupirant. M'étant pétrifié dans mes pensées, je n'avais pas vu le temps passer.

Je me tournais alors qu'elle semblait agitée dans son sommeil et qu'elle toussait. Je lui versais un verre d'eau et je l'aidais doucement à se relever. Je gardais une de mes mains dans son dos.

__ « Ça va bien aller Hayley. »

Elle eu un hoquet de surprise et ouvrait les yeux en sursaut et elle me fixait. Elle attrapait doucement le verre d'eau et le buvait en me regardant. Lorsque je posais le verre sur la table d'appoint elle tournait le regard vers moi.

__ « Vous êtes encore là. »

__ « Je ne pouvais pas partir en sachant que tu n'allais pas bien. »

Elle souriait et se positionnait dans le lit et elle se tournait vers moi.

__ « En dehors de l'hôpital et de Louisa, vous êtes la première personne qui se soucie de moi. Merci. »

Je lui souriais.

__ « Cela me fait plaisir. L'ambulancière m'a dit que tu te nommait Hayley. Quel âge as-tu ? »

Elle me fixait et souriait.

__ « J'ai vingt ans. Et toi ? » Demandait-elle.

__ « Je suis Démétri, j'ai vingt et un ans. »

Bon, ce n'était pas tant un mensonge... J'avais vingt et un ans depuis environ milles ans mais bon ce détails, je lui mentionnerais probablement un peu plus tard dans la journée.

Hayley me souriait.

__ « Démétri, j'aime ce prénom. »

Je lui souriais.

__ « Je pense de même avec ton prénom. Dit-moi Hayley. Ton épilepsie, tu as ça depuis longtemps ? Je sais que ça peut commencer bien des années après la naissance. »

Hailey soupirait.

__ « Moi je l'ai commencé à dix mois. J'étais bébé et mon père m'a secoué car je pleurais trop et qu'il était ivre. Cela a causé des dommages permanents dans mon cerveau et depuis lorsque je vis un grand stress ou que je vois des flashs je fais une crise. »

Je lâchais un soupir. J'espérais que cet homme soit mort aujourd'hui.

__ « Une fois, c'est arrivé à l'extérieur et je me suis fendue le crâne. J'aurais pu faire une commotion et rester dans le coma, j'ai encore la cicatrice sur ma tête. C'est très dangereux surtout pour quelqu'un comme moi. »

Je me penchais sur le siège. J'étais intrigué d'en savoir plus. Je n'avais jamais prit le temps de bien étudier les maladies humaines.

__ « Que veux tu dire ? »

Elle levait les yeux au ciel.

__ « Je ne veux pas t'ennuyer avec cela. »

__ « Tu ne m'ennuie aucunement. J'aimerais te connaître. Allez raconte-moi. »

La jeune soupirait et je voyais une larme couler de son œil.

__ « Je suis sans domicile fixe depuis quelques mois. Je n'ai personne à mes côtés pour surveiller mes crises et elles arrivent à des moments auxquels je ne m'attend pas. Ma mère et moi avons déménagé en Italie pour fuir mon père qui était devenu violent et nous avons tout laissé derrière nous à Londres. »

Si jamais je croisais son père, je jurais devant tous les Dieux que j'en ferais mon repas. Hailey semblait souffrir de cette relation et je ne voulais pas la voir dans un tel état.

__ « Je suis vraiment navré pour toi. As-tu faim ? Il doit probablement y avoir une cafétéria ici ? Je peux y aller avec toi. »

__ « Je n'ai pas d'argent et ça coûte cher à la cafétéria, c'est correct. »

__ « Je vais te payer à déjeuner. »

Hailey levait le regard vers moi. Je pouvais entendre son ventre gronder car elle avait faim. JE souriais alors qu'elle me fixait.

__ « Tu ferais ça ? »

__ « Bien sûr. Nous pourrons discuter un peu plus si ça ne te dérange pas. »

Je me levais et j'attrapais sa main. Elle se levait difficilement. Elle portait encore ses chaussures et ses vêtements de la veille. Je n'avais pas pensé à lui retirer ses chaussures.

__ « Quand je fais des crises. Le personnel de l'Hôpital me laisse dormir ici pour s'assurer que je sois en sécurité pour la nuit. Je n'ai aucun registre à signer. Ils savent tous ce que je traverse et s'occupent de moi. »

__ « Ils sont gentils d'être là pour toi. »

La jeune fille se dirigeait vers la porte et je la suivais. On arrivaient près de plusieurs fenêtres et je marchais dans l'ombre. La jeune fille me fixait en souriant. Je la suivais car elle semblait connaître les lieux. On arrivaient bien vite à une cafétéria et elle semblait agitée.

Je faisais la file à ses côtés et elle attrapait un cabaret.

__ « Tu ne prend rien ? »

__ « Non, j'ai déjà mangé. »

__ « Je sais que tu mens. La cafétéria était fermé il y a quinze minutes. »

__ « Je n'ai pas faim. Je mangerais plus tard. »

__ « D'accord. »

Elle discutait avec la dame de la cuisine et prenait une assiette... d'œuf carré... je me tournais vers l'affiche. Ah des omelettes. D'accord... L'odeur me répugnait mais bon, je ne faisais aucun commentaire.

La jeune fille se prenait des fromages, de l'eau et un jus ainsi que deux fruits.

__ « Prend ce que tu veux. Je te paie ce dont tu as envies. »

Je sortais mon portefeuille et ma carte. Elle arrivait à la caisse et la caissière me donnait le montant. Je scannais ma carte et elle me tendait le reçu mais je secouais la tête.

Je voyais Hayley se diriger vers une table au soleil. Merde.

__ « Hayley, prenons place à une autre table. S'il te plait. » Disais-je.

__ « Comment cela ? »

__ « Vient, je ne veux pas être dans ce coin. »

Elle se levait et me rejoignait. Je prenais place sur une banquette à l'ombre.

__ « Je voulais une banquette. » Dis-je comme excuse.

Elle souriait.

__ « D'accord. »

Elle prenait place, prenait sa fourchette et commençait à manger.

__ « Hayley, j'ai une question pour toi. L'ambulancière m'a brièvement parlé de toi et de ton vécu et... » Commençais-je.

__ « Oh non, elle a dit quoi ? »

__ « Elle a parlé de ta mère et de toi et un peu de ta condition de santé. »

Hayley baissait la tête.

__ « Tu peux tout me dire, je n'ai pas de parents non plus. »

__ « Je l'ai perdue au pire moment de ma vie. J'avais tant besoin d'elle et elle est partie. Elle est morte paisiblement dans son lit mais cela m'a tant fait souffrir. Malheureusement, quelques semaines après son décès le propriétaire de l'appartement a tout fait vider. Je me suis retrouvé avec rien et sans endroit où vivre et cela dure depuis quelques mois. Mais bon, je passe au moins trois ou quatre jours par semaine ici donc tout va bien. Il fait quand même chaud et je peux me permettre de dormir dans le parc. »

Je lâchais un grognement et elle levait le regard vers moi.

__ « Non, cela ne va pas bien. Tu passes du temps ici car tu es malade ! Ça ne va pas bien, en plus tu n'as même pas de toit sur la tête ! »

__ « Je sais. Je pense que je suis au courant de comment ma vie se passe. J'essaie de ne pas y penser car ce n'est pas la meilleure de vies. »

Elle retournait à son assiette. Je ressentais un coup à l'emplacement de mon cœur et je comprenais que je l'avais fait souffrir car je ressentais sa douleur.

__ « Hayley, je suis désolé. Je ne voulais pas te le dire comme cela. Je m'y suis pris de la mauvaise manière, la communication n'est pas mon fort. Je me suis simplement inquiété pour toi plus que tu ne le penses. »

__ « Pourquoi te soucier autant de moi ? Il n'y a rien à faire. De toute façon d'ici quelques mois tout sera terminé cette souffrance. »

Je fixais la jeune fille.

__ « Pourquoi ? »

__ « Je ne serais plus là. Je serais débarrassée de cette vie minable. Je déteste être en vie. Cette vie n'est que de la merde. Je souffre à chaque jour de ma vie. »

__ « Ne dit pas ça. »

__ « Quoi ? Pourquoi ? Tu n'as pas vécu ce que j'ai vécue. J'en ai marre de cette vie de souffrance. Essaie d'imaginer l'enfance que j'ai eu ? Des élèves riaient de moi et de mes crises car d'un instant à l'autre pendant les cours je me trouvais au sol secoué de tremblements. Je n'ai jamais eu une vie normale et j'ai toujours été isolée. Je n'aime pas ma vie sous aucun aspect car jamais je ne vais guérir de mon épilepsie et de mes autres problèmes de santé et je ne vais jamais pouvoir vivre la vie que je veux. »

Je regardais autour de moi pour m'assurer que je n'attirais l'attention de personne.

__ « Et si je te disais que j'aurais un remède à ta condition de santé. » Dis-je.

Elle me fixait et se mettait à rire.

__ « Je ne te crois pas. Il n'y a pas de remède à cette vie de merde sauf la mort. »

__ « Dit-moi ta condition de santé. Je pourrais bien te surprendre. » Dis-je.

Je la fixais en souriant.

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