Chapitre 3

Point de vue de Démétri Volturi

Le stress s'emparait de moi, je ne voulais pas que cette jeune femme meurt alors que je venais de la rencontrer. Je l'entendais grogner. Je me dirigeais rapidement - à une vitesse humaine - auprès d'elle. La femme lui empilait les vêtements que l'on prévoyait d'acheter sous sa tête alors que la jeune fille était secouée de tremblements.

Je pouvais entendre aux battements de cœur que la femme était stressée également de la situation.

__ « Je suis là Mia Cara. » Dit-elle.

Mon regard se figeait lorsque je voyais les yeux de celle qui m'avait tant marqué, ses pupilles noires s'étaient dilatées à tel point que ses iris bleus n'étaient presque plus visibles. Sa tête se tournait de gauche à droite alors qu'elle semblait perdue avec ce qu'elle traversait.

De la sueur coulait de son front et de la bave sortait de sa bouche et je pouvais entendre son cœur battre si rapidement que je craignais qu'il lâche. Je me retournais près de la dame.

__ « Qu'est-ce qui lui arrive ? » Demandais-je.

La jeune femme soupirait en essayant de tenir difficilement la tête de la jeune femme qui tremblait. Elle se tournait vers nous.

__ « Cette pauvre petite fait encore une crise d'épilepsie. Elle en fait environ quatre ou cinq par semaine depuis qu'elle est bébé. »

Elle commençais à claquer des dents et la jeune femme la fixait et je pouvais voir qu'elle était stressée, elle fixait sa montre alors que le temps s'écoulait. Je me penchais en entendant le cliquetis d'une chaine et je regardais le poignet de la jeune fille. J'attrapais doucement celui-ci. Le contact de sa peau contre la mienne me donnait un léger frisson. Je tournais le bracelet et il y avait un logo médical et le mot EPILEPSY gravé dessus.

Elle continuait de trembler et son regard fixait le vide. La dame fixait sa montre à nouveau et se retournait vers moi. Les tremblements de la jeune fille augmentaient.

__ « Je dois appeler une ambulance cela fait cinq minutes que sa crise dure. Tenez-lui la nuque par sécurité pour éviter tout choc crânien et gardez absolument sa bouche fermée pour qu'elle évite de casser ses dents. »

Je ne parlais pas et je ne bronchais point mais en fixant la jeune femme, je ressentais sa douleur à travers mon corps tout entier. Je n'osais imaginer ce qu'elle traversait en ce moment-même. Je me penchais et je lui gardais la bouche fermée me fichant royalement de sa bave. J'appuyais sa tête sur les vêtements et en usant de ma force surnaturelle je l'immobilisais sans toutefois lui faire mal. La dame s'assurant qu'elle était correcte, se levait et se dirigeait vers son comptoir.

__ « Alec. » Chuchotais-je. « Aide-là. »

__ « Je ne peux pas. » Chuchotait-il. « Il y a trop de caméras et un témoin. »

Je lâchais un grognement et me tournait vers la jeune femme alors que ses tremblements ne diminuaient aucunement mais qu'ils étaient moins pire vu la pression que j'exerçais sur son corps.

__ « Oui Maria, envoie ton ambulance la plus proche. La petite fait encore une crise et cela fait plus de cinq minutes et elle continue de trembler et elle n'a pas repris conscience. »

__ « J'en ai une à un pâté de maison, je les ai contacté ils seront là dans une minute. »

__ « Merci. Dit leur de ne pas allumer leur flash pour ne pas empirer la situation. »

__ « Cela va de soit. »

La dame raccrochait à son téléphone. Elle se retournait vers nous.

__ « Messieurs, je suis vraiment navré du délai. Cette petite fille compte beaucoup pour moi et je dois m'en occuper. Elle n'a plus personne sauf moi. »

__ « Il n'y a aucun problème. Le temps ne presse pas. » Disait Alec.

La dame venait près de la jeune femme que je ne cessais de fixer en tenant sa tête et en gardant sa bouche fermée. Cela me faisait si mal de la voir souffrir. Ses battements de cœur si rapides me faisaient mal. Sa respiration se coupait par moment.

Je voyais un ambulance se stationner devant la porte et deux ambulanciers sortir. Tous les deux arrivaient avec une civière qu'ils sortaient de l'arrière du camion. Louisa leur ouvrait la porte.

La jeune infirmière me remerciait disant que je pouvais la lâcher et elle lui mettait un support pour la nuque autour de la tête ainsi qu'un outil qui semblait mou dans la bouche probablement pour protéger ses dents.

Les deux ambulanciers soulevaient doucement son corps et la posait sur la planche difficilement alors qu'elle tremblait.

__ « Je vais vous aider. » Dis-je en remarquant qu'ils avaient de la misère à la soulever.

Je m'approchais de la planche et avec Alec on la soulevait doucement avec notre force et on la posait sur le lit à roulettes qu'ils avaient avec eux. Ils nous remerciaient tous les deux alors qu'une Dame lui attachait les harnais de sécurité.

__ « Puis-je savoir où vous allez l'emmener ? » Demandais-je.

__ « Hôpital Mazzola Genea. C'est la plus proche. » Me répondait l'ambulancier.

Je me tournais vers Alec une bref seconde et il comprenait ce que je voulais faire, il hochait la tête et je fixais l'ambulancière.

__ « Puis-je l'accompagner ? Je voudrais m'assurer qu'elle aille bien. »

Les deux ambulanciers se fixaient. La dame hochait la tête alors qu'ils dirigeaient la jeune femme vers le camion. Je me tournais vers Alec.

__ « Prend mes vêtements s'il te plaît. On se rejoint là bas d'accord. Je dois m'assurer de sa sécurité. Je ne peux pas la laisser seule et risquer de ne plus la revoir. »

Alec hochait la tête. Je partais avec les ambulanciers. L'homme se dirigeait vers le volant alors que la femme grimpait à l'arrière.

__ « Quel est votre nom jeune homme ? »

Je levais le regard.

__ « Démétri. »

__ « Parfait, vous avez bien fait de bloquer sa mâchoire et sa tête. Cela lui a éviter d'avoir un choc crânien. Surveillez-là et avertissez-moi de tout changement. Je dois prendre sa fréquence cardiaque et me concentrer sur son pouls. »

Elle posait ses doigts sur sa nuque et se concentrait pour calculer les battements de son coeur alors que je les écoutais également. Je regardais cette jeune femme en train de prendre soin de mon âme-sœur et je ne pu m'empêcher de remarquer qu'il s'agissait là d'un travail remarquable qu'elle faisait de sauver des vies.

Après une minute j'avais compté cent vingt et un battements de cœur. 

__ « Carl, je crois qu'elle fait de la Tachycardie. Sa crise d'Épilepsie s'est arrêté mais son battement est toujours aussi rapide. »

Les sirènes de l'Ambulance se déclenchaient. Je fixais la jeune fille alors que l'ambulancière prenait une tablette en bois et notait quelque chose sur une feuille.

__ « Connaissez-vous son prénom ? »  Demandais-je.

La femme me fixait.

__ « Elle se nomme Hayley. Elle vient de Londres avec sa mère. Elles ont emménagées ici il y a environ trois ans mais malheureusement sa mère n'est plus de ce monde depuis quelques mois. La petite est seule à vivre toutes ces épreuves pour les mois qui lui reste donc nous prenons soin d'elle. »

Je levais brusquement le regard. Les mois qui lui reste ? Quoi ?

__ « L'épilepsie n'est pas censé être mortelle ? Pourquoi dites-vous pour les mois qui lui restent ? »

__ « Je ne vous donnerais pas d'informations supplémentaires, je suis navrée. Je ne peux pas partager d'informations concernant son dossier médical sans son consentement. Il est confidentiel. Tout ce que je peux vous dire est que la vie n'a pas épargnée cette jeune fille. »

Je fixais Hayley alors que le camion entrait dans une zone plus sombre pour ensuite être plus clair. Le camion freinait, le chauffeur sortait et après une minute la porte arrière s'ouvrait. Doucement, les deux ambulanciers descendaient le lit sur des roulettes et transportaient Hayley vers les soins.

Je ne pouvais m'empêcher de la fixer et je décidais de suivre les ambulanciers. Une infirmière arrivait près d'elle. Les mains d'Hayley se soulevaient et tranquillement elle cessait de trembler. Sa respiration semblait rapide et saccadé. Elle était à nouveau consciente. Je pouvais entendre à son rythme cardiaque qu'elle était stressée.

Les deux ambulanciers quittaient la place après avoir donné leurs notes à l'infirmière qui s'occupait d'Hayley. Je prenais place sur la chaise et je fixais l'infirmière faire son travail. Elle retirait l'outil de sa bouche.

__ « Bon retour ma petite puce, hé c'est Anna. Te souviens-tu de moi ? »

__ « An-na.... » chuchotait la jeune fille.

__ « Oui, reste allongée et ne bouge pas. On va prendre soin de toi et t'emmener à ta chambre. Elle est prête pour toi. Repose-toi. »

L'infirmière quittait la place. Je me levais et m'approchait d'elle. Son regard se tournait vers moi. Ses yeux étaient de nouveaux d'un bleu profond.

__ « Tu... es... »

__ « Chut, ne t'épuises pas à parler. J'étais avec toi dans le magasin plus tôt. Vas-tu mieux ? »

Une larme coulait de son œil.

__ « J'en... ai marre... Je veux mourir... »

Je la fixais choqué sans rien dire. Comment pouvait elle désirer la mort à ce point ?

Je posais ma main sur les cheveux de la jeune fille et elle eu un frisson. Elle me fixait sans rien dire. Je levais le regard entendant les bruits de pas de l'infirmière qui approchait.

__ « L'infirmière approche. »

Je reprenais rapidement place sur la chaise et je fixais la porte s'ouvrir. L'infirmière s'approchait d'Hayley. Elle détachait le collet cervical et posait ses mains sur la nuque d'Hailey.

__ « Je vais te retirer ceci, vu que ta crise est terminée. Je t'emmène à ta chambre. »

 Elle poussait son lit difficilement vers la sortie.

__ « Je vais vous aider. Dites-moi où aller. »

Je me levais et la Dame me remerciait.

__ « Merci, je suis épuisée. Je suis sur ma douzième heure de service. »

Pour une humaine, elle était résistante.

__ « Ce n'est rien. Je veux m'assurer qu'elle aille bien. »

__ « Si ces fonctions cognitives restent stables, elle pourrait quitter au lever du soleil. Elle vient régulièrement ici, nous sommes toujours prêts à son arrivé. »

Je me pétrifiais alors que je continuais d'avancer avec l'infirmière, le putain de lever du soleil était dans quelques heures. Je n'y avais pas pensé.

Comment allais-je faire ?

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