Chapitre 49 : ... quelque chose commence.

A peine arrivés au repaire, Madara entraîna une Mitsuki à peine consciente derrière lui. Elle ne semblait plus pouvoir réagir, plus pouvoir hurler, plus pouvoir pleurer ... Mais pour lui, le moment n'était pas à s'épancher sur sa peine, la situation étant bien trop critique.

Il prit quand même le temps de s'arrêter devant la porte de la pièce où il cherchait à la conduire pour lui parler avec une étonnante empathie :

« Je sais que c'est difficile, Mitsuki. Mais il faut vraiment que tu te ressaisisses, au moins l'espace de quelques minutes, juste ce qu'il faut pour permettre à Sasuke de supporter l'intervention. Tu te souviens de ce que désirait Itachi, n'est-ce pas ? »

Mitsuki acquiesça faiblement, pour lui montrer qu'elle comprenait.

« Je vais prélever les pupilles d'Itachi, pour les offrir, selon sa volonté, à Sasuke. Tu n'es pas obligée de regarder, il te suffit de maintenir Sasuke en vie, au cas où il déciderait de cesser de se battre. Itachi est à droite en entrant dans la pièce, je peux te guider une fois à l'intérieur si tu le souhaites. » lui expliqua l'homme masqué, songeant à tous les détails pour ne pas la choquer un peu plus encore.

« Et ... est-ce que je peux le voir ? » demanda la louve, allant à l'encontre de ce qu'il avait pu imaginer.

Elle en avait besoin, une dernière fois, ne serait-ce que pour réaliser qu'il était bien parti...

« Bien sûr, si c'est ce que tu veux. Tu disposeras de tout le temps dont tu auras besoin une fois qu'on se sera occupé de Sasuke. Enfin, si ton frère nous le permet. » lui assura l'homme, tâchant de rester indifférent à cet amour indéfectible qui reliait les deux jeunes adultes.

La vie d'un Ninja pouvait être si injuste ... Mitsuki hocha à nouveau la tête, inspirant lentement. Madara posa alors la main sur la poignée avant de s'engouffrer devant elle dans la pièce, lui laissant une chance d'échapper au triste spectacle de par sa grande taille.
Mais un couinement étouffé lui indiqua qu'elle avait déjà aperçu le corps sans vie de l'aîné Uchiha.

« On doit faire vite, Mitsuki. » lui rappela Madara, lui montrant la direction opposée.

Mitsuki retint ses sanglots afin de ne pas commettre d'erreur, allant se placer auprès du jeune frère d'Itachi. Elle apposa ses mains de chaque côté de son visage, si pâle, et à la fois pas aussi apaisé qu'elle ne l'aurait cru, alors même qu'il avait accompli le seul objectif qu'il s'était fixé depuis son plus jeune âge. Il avait sa vengeance, il avait tué le meurtrier de son clan, sa famille, ses parents ... Mais il n'avait toujours pas les réponses aux questions qu'il s'était posé toutes ces années.

De son chakra vert, Mitsuki lui insuffla un peu de son énergie, le regardant avec beaucoup de tristesse. S'il savait ... S'il savait ce qu'il venait de faire ... S'il connaissait la vérité sur son frère ... Elle ne le détestait pas, non. Si toute sa vie il s'était préparé pour ce moment, eux aussi. Comptant les jours jusqu'à celui où ils devraient à nouveau se séparer, dans un ultime adieu cette fois. Ainsi il ne connaîtrait jamais la joie d'être père, tenir son enfant dans ses bras ... Des larmes s'échappèrent de ses yeux, ce qui n'échappa pas à l'homme masqué qui revenait vers elle, les précieuses pupilles d'Itachi en sa possession.

« Concentre-toi Mitsuki ... Il est trop faible pour l'instant, je vais garder précieusement ces pupilles pour lui implanter le moment venu, contentes-toi de l'aider à rester en vie ... » la rappela-t-il à elle.

Elle s'appliqua, caressant lentement les joues de Sasuke. Elle ne ressentait aucune lutte à l'intérieur. Cherchait-il à s'éteindre ? Ou bien était-il sous le choc lui aussi ? Elle se surprit à lui murmurer quelques mots, sous l'œil attentif de Madara qui œuvrait de son côté.

«  Bats-toi, Sasuke ... Tu n'as pas fait tout ce chemin pour en finir aujourd'hui toi aussi ... Ton ... Il ne mérite pas de s'être sacrifier en vain ! Tu ne peux pas comprendre mais ... Reste, Sasuke. J'ai besoin de toi ... On aura besoin de toi ... »

Comme s'il l'avait entendu, le cœur du garçon émit un battement plus franc que les précédents.

« C'est bien Mitsuki, on en a bientôt fini. Il ne faut pas qu'il se réveille avant ton départ, je ne suis pas sûr qu'il apprécierait ta présence ici ... Pour l'instant. » l'encouragea l'homme masqué, parlant toujours si mystérieusement.

Il entoura d'une bande les yeux du garçon, sans doute sensibles après l'éveil du Mangekyo, permettant enfin à Mitsuki de le relâcher, semblant se figer sur sa chaise.

« Est-ce que tu veux sortir ? » lui proposa Madara, lui offrant une échappatoire.

La louve secoua légèrement la tête, et l'homme masqué comprit. Il se releva, lui prenant délicatement la main dans la sienne gantée.

« Je vais t'accompagner à lui, tu peux t'arrêter à tout instant. Si tu veux finalement partir, tu n'as qu'un mot à dire et je te dirigerais vers la porte. Tu es libre de choisir, Mitsuki. » lui dit doucement Madara.

Il savait combien la peine qu'elle ressentait était forte. Par chance, elle ne gérait pas cela en détruisant tout ce qu'elle trouvait, les Hata semblant moins impulsifs et sensibles aux émotions que les Uchiha. Elle le suivit, pas à pas, regardant le sol, jusqu'à atteindre le lit médical en métal sur lequel il avait déposé le déserteur de Konoha.

Il s'écarta un peu, lui laissant le loisir d'appréhender les choses à son rythme. Elle respirait, lentement, essayant de calmer son coeur. Il était là, juste là. Un tremblement la gagna et elle resserra sa main sur le lit glacé. Elle n'y arrivait pas, elle ne voulait pas ...

La porte s'ouvrît sur Akira, prêt à signifier au véritable chef de l'Akatsuki que le délai qu'il lui avait donné était passé. Mais il s'arrêta sur sa lancée, remarquant ce qu'il lui avait permis de faire.

« On va sortir, Mitsuki. Si tu as besoin de quoi que ce soit, nous sommes juste devant la porte. » lui signala l'homme masqué, souhaitant parler avec Akira, et estimant qu'il était temps de lui laisser une certaine intimité.

Une fois la porte refermée derrière eux, Akira se positionna devant lui, bras croisés, mécontent de se voir ainsi écarté de sa sœur.

« A quoi tu joues au juste ? » interrogea-t-il le masqué de but en blanc.

« Je ne fais rien de moins que toi. Je suis la volonté d'Itachi. Aussi étonnant que cela puisse te paraître, c'est quelqu'un que je respectais beaucoup. » soupira Madara, exaspéré qu'il s'entête à se méfier de lui en cet instant.

« Je te parle du fait que tu la laisse seule dans cette pièce avec le cadavre de son mari et son assassin de beau-frère qui pourrait se réveiller à tout moment et rêve de la tuer. » pointa l'Hata, passablement énervé.

« Que je ...? Imbécile, tu ne peux pas comprendre ce qu'elle vit en ce moment ! Je lui laisse une chance de lui faire ses adieux, qu'est-ce que tu vas t'imaginer ?! Tu devrais respecter son intimité toi aussi ! On sait que c'est difficile, mais ce n'est plus une enfant, elle doit prendre conscience des choses telles qu'elles sont, et ce qu'elle vit dans cette pièce fait partie des étapes qu'elle devra traverser pour mieux se reconstruire. » lui fit remarquer le membre de l'Akatsuki.

Akira siffla entre ses dents, n'appréciant pas de se voir faire la leçon ainsi. Ça l'insupportait, de savoir sa soeur effondrée là-dedans, sans pouvoir lui venir en aide pour la soutenir.

« Tu as fini ? Laisse-moi retourner la voir maintenant. » lui imposa-t-il.

« Non, je n'ai pas commencé à vrai dire. Je voulais te parler de ... Konoha.

- Tu n'as absolument pas à te mêler de cela.

- Certes. Mais quand même, tu y as bien réfléchi ? La ramener là-bas, elle, avec le bébé d'un des plus grands criminels ?

- Qu'est-ce que tu veux ? N'essaye pas de me faire croire que tu te soucis d'elle ou de son enfant. S'ils ne l'ont pas, tu ne l'auras pas toi non plus, crois-moi !

- Ce n'est pas ... Bordel c'est inutile. Réfléchis bien, c'est tout. »

Madara souffla d'agacement, s'éloignant prestement pour ne plus avoir à ajouter un mot de plus. Akira passa une main sur son front. Il n'avait pas tord, le pari était risqué, mais Itachi avait espoir que la nouvelle Hokage se montre plus ouverte d'esprit envers la jeune louve, et plus encore, qu'elle puisse l'aider à garder son bébé jusqu'à un terme convenable et le mettre au monde sans risquer sa propre vie. Aux vues des circonstances, cela valait la peine d'essayer ... Il s'appuya lentement contre la porte, acceptant finalement d'attendre patiemment un signe de Mitsuki lui indiquant qu'elle en avait terminé.

A l'intérieur, la louve eut toute la peine du monde à relever les yeux sur le visage meurtri de l'Uchiha. Avec beaucoup de délicatesse, « Madara » avait prit soin de lui fermer les paupières et essuyer sa peau, le rendant aussi décent à voir que possible. Mitsuki apprécia, laissant échapper un sanglot en le voyant là, endormi pour une éternité dans laquelle elle ne pouvait pas encore le rejoindre. Il semblait si apaisé, ses cernes s'en était presque trouvées diminuées. Elle approcha sa main de la sienne mais sursauta à son contact. Il était si froid ...

Tremblante, elle prit ses doigts entre les siens, éclatant d'un nouveau sanglot. Si froid, et perdant déjà peu à peu la souplesse de sa peau, la réalité était bien là : Itachi était mort. Il ne reviendrait pas.

Elle se laissa tomber sur lui, laissant échapper toute la peine qu'elle ressentait, hoquetant, secouée par des sanglots incessants, l'implorant de ne pas la laisser seule dans ce monde qui lui avait toujours été si hostile. Ses plaintes résonnaient à l'intérieur de la pièce, parvenant jusqu'aux oreilles d'Akira qui s'en mordit la lèvre. C'était si difficile de l'entendre ainsi.

De longues minutes passèrent, peut-être des heures ? Elle n'en savait plus rien, noyée dans un chagrin qui n'en finissait pas. Elle relâcha le haut mouillé d'Itachi, s'excusant fébrilement de l'avoir mis dans un tel état et le regarda une nouvelle fois. Le moment était venu de lui faire ses adieux ... Le coeur déchiré, elle se pencha vers son visage, qu'elle prit doucement entre ses mains, et déposa un tendre baiser sur ses lèvres glacées, alors que quelques larmes continuaient de glisser sur la peau de l'Uchiha.

« Attends-moi ... Je t'aime ... » murmura-t-elle d'une voix cassée tandis qu'une main se glissa sur son épaule, l'attirant en arrière.

Mitsuki se laissa guider dans les bras de son frère qui avait finit par entrer, ne l'entendant plus, il avait compris qu'elle en avait presque terminé et comptait la soutenir dans ce dernier effort. Il lui laissa le temps de céder a quelques nouveaux sanglots, lui caressant tendrement les cheveux pour l'apaiser. Quand enfin elle émergea, essuyant négligemment ses yeux rougis et creusés d'avoir trop pleuré, il la guida vers la sortie.

Après un dernier regard vers son aimé, il referma la porte derrière elle, avant de lui apprendre immédiatement, pour ne pas perdre de temps :

« Nous allons à Konoha. »

« Konoha ? Mais ... pourquoi ? » s'inquiéta derechef Mitsuki.

« Il pensait que ce serait là où tu serais le plus en sécurité. Il a dit que tu étais attendue là-bas ... » l'informa son frère avant d'aller lui rassembler quelques affaires à la hâte.

Mitsuki ne comprenait pas, comment pouvait-il seulement imaginer qu'elle soit en sécurité à Konoha ? C'était sans doute le dernier endroit où elle devait se rendre ! Mais pourtant, elle savait très bien qui pouvait l'attendre là-bas. Avait-il tout prévu de ce côté-ci aussi ? Peut-être que Kakashi était au courant de quelque chose qu'elle ignorait ...

Kakashi ... Il y avait si longtemps ... L'attendait-il vraiment encore ? Après toutes ces années ?

Elle joua nerveusement avec le bracelet d'Itachi, ne parvenant pas vraiment à rassembler ses idées. Tout semblait si irréel, elle était complètement déboussolée. Plus jamais elle ne pourrait serrer l'Uchiha dans ses bras, plus jamais elle ne vivrait la moindre chose à ses côtés ... Ses pensées la brisèrent à nouveau. Oui ... S'il y avait bien quelqu'un qui pouvait l'aider à cet instant, ce devait être Kakashi ... Et si Itachi avait foi en lui, elle ne pouvait que faire de même. Après tout, n'avait-il pas dissimulé son départ avec le déserteur ?

Elle suivit machinalement son frère, longeant les couloirs du repaire. Et Konan ...? Elle ne pouvait même pas lui dire au revoir ... Akira partait avec un tel empressement ! Il semblait si nerveux ... Mais personne ne vint leur faire obstacle jusqu'à la sortie, au plus grand étonnement de l'homme. Mais c'était tant mieux, Mitsuki avait été bien assez chamboulée pour aujourd'hui, inutile de lui affliger des émotions supplémentaires.

Ils marchèrent toute la nuit durant, Akira la tirant régulièrement derrière lui, tant la jeune femme était épuisée. Elle avait consommé beaucoup de chakra entre le combat et l'intervention sur Sasuke, et sa peine ne l'avait pas aidé dans ce sens. Mais ils ne pouvaient s'arrêter, pas encore, pas avant d'avoir mis le plus de distance possible entre eux et l'homme au masque.

Arrivés enfin près des portes de la ville, alors que l'aube n'allait pas tarder à se lever, Mitsuki fini par s'arrêter. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait pas mis les pieds ici. Elle regarda les rues endormies qui s'étendaient à perte de vue sous leurs pieds, le quartier Uchiha qui n'avait pas bougé, et le visage du 5ème Hokage qu'elle n'avait pas eu la chance de connaître.

« Tu es sûr que c'est ce qu'il voulait ? » s'assura une dernière fois la jeune Hata.

« C'est ce qu'il m'a dit, oui. » confirma son aîné.

« Je vais faire le reste du trajet seule, si tu veux bien, inutile de trop attirer l'attention sur nous... » préféra la louve.

« Tu es sûre que ... »

« Je t'appellerais s'il y a quoique ce soit ... J'ai besoin ... enfin ... »

La regardant tristement, Akira comprit qu'elle désirait un nouveau temps de solitude pour revenir dans ce village qui avait accueilli les meilleures, comme les pires de ses années. Lui-même aurait bien aimé y faire un tour, mais Mitsuki semblait tellement sûre d'elle qu'il préféra ne pas aller à l'encontre de sa volonté.

« Je suis désolée ... Ce n'est que le temps de ... » s'excusa la louve, abaissant la tête honteusement de lui infliger cela.

« Ne t'inquiète pas, je comprends ... Soit prudente. » la rassura Akira, esquissant un sourire pour l'apaiser.

Il ne lui était décidément pas d'un grand secours cette fois-ci. Il espérait sincèrement qu'Itachi ne se soit pas trompé. Et cela n'irait pas en s'arrangeant alors qu'il sentait les premiers effets d'une disparition imminente. Elle était tellement déboussolée, qu'elle ne parvenait plus à maintenir sa présence ici, il lui devenait urgent de s'éloigner d'elle afin qu'elle ne prenne pas conscience de ce qu'il était réellement. C'était encore trop tôt, et vraiment pas le moment de lui infliger une nouvelle peine.

Une fois son frère hors de sa vue, Mitsuki se tourna à nouveau vers le village qui l'avait acculée. C'était difficile de revenir ici, mais pas autant que ce qu'elle venait de vivre, et l'idée de revoir un visage familier finit à la convaincre d'entrer entre ses murs, dans la plus grande discrétion, le temps de s'assurer qu'elle n'était plus aussi indésirable qu'en le quittant.

Elle échappa au contrôle de l'entrée en contournant les portes, passa rapidement de toits en toits au travers du quartier Uchiha, et marqua finalement un arrêt dans le cimetière, devant la famille qui l'avait recueillie.

« Je suis rentrée ... Désolée, ça faisait longtemps ...» murmura Mitsuki, déposant une rose qu'elle avait trouvé sur un arbuste au passage sur la tombe d'Aruna, un pincement dans le coeur.

Son regard se tourna tristement vers celles de Fugaku et Mikoto ... S'ils savaient ce qui venait de se produire ... Peut-être les retrouvera-t-il dans l'au-delà ? Cette pensée la réconforta maigrement. Elle ne pouvait pas s'attarder ici plus longtemps pour l'instant, personne ne devait savoir qu'elle se trouvait là, et elle ne le savait que trop bien, à Konoha, il y avait des yeux et des oreilles partout. Rabattant sa cape sombre sur son visage, elle reprit son chemin vers un appartement qu'elle connaissait bien. Les rues n'avaient pas tant changé, ce qui lui facilitait grandement les choses pour se repérer.

Elle arriva devant l'appartement de Kakashi. Derrière la porte, elle pouvait discerner des gloussements. Il était accompagné ? Mince, elle n'avait pas prévu qu'il ne soit pas seul ... La poignée cliqueta, indiquant que quelqu'un cherchait à sortir, et elle eut tout juste le temps de bondir sur le haut de l'immeuble, guettant dans l'ombre cette femme qui passait la nuit ici.

Percevant sa silhouette plus qu'avantageuse dans la pénombre, la jeune louve se mordit brièvement la lèvre, entendant le maître des chiens échanger quelques mots avec cette femme exubérante.

« Si tu continues à m'appeler aussi souvent, je vais finir par emménager chez toi~. » s'amusa celle-ci d'une voix charmeuse.

Inutile de se mêler plus longtemps de la vie de l'Hatake, cette femme s'en allait, c'était le moment pour essayer de le voir, espérant qu'elle n'avait pas fait erreur en suivant les consignes de l'Uchiha. Elle se glissa à l'intérieur de l'appartement par une fenêtre entrouverte, et attendit dans le couloir sombre, ne voulant pas éveiller les soupçons de l'étrangère.

« Tu passes tellement de temps ici que parfois je me demande si tu n'y habites pas déjà. Et je ne t'ai jamais appelé, Anko. » soupira le maître-chien, exaspéré, sans que la louve ne puisse plus discerner leur échange.

« Tu dis ça, mais tu ne t'en plains pourtant pas~. » s'amusa la jolie vipère avant de s'en aller d'un bond, ne laissant derrière elle qu'un joli rire éclatant.

Kakashi referma derrière lui, soupirant sans que l'on puisse savoir si c'était par simple habitude ou par soulagement de retrouver son chez-lui pour lui tout seul.

Il était vrai qu'ils se voyaient de plus en plus souvent avec Anko, toujours dans la discrétion que leur apportait la nuit, et jamais après les premiers rayons du soleil. Il n'avait jamais vraiment pensé à établir une véritable relation avec elle, mais après tout, serait-ce si terrible ?

Il n'eut pas le temps de s'y intéresser plus longtemps qu'un craquement le sortit de ses pensées. Il y aurait quelqu'un ?! N'y croyant pas vraiment, le maître-chien se saisit tout de même d'un Kunaï, poussant la porte du couloir, plissant les yeux pour essayer d'y discerner une présence dans la pénombre. Là ! Son sang ne fit qu'un tour et il attrapa l'intrus, la plaquant au mur, la lame appuyée contre son cou.

Un hoquet de surprise lui indiqua qu'il s'agissait d'une femme. Son Sharingan brillant à la recherche du visage encapuchonné, le gris appuya un peu plus encore sur la lame, menaçant l'individu pour l'obliger à relever la tête.

La respiration courte, celle-ci déglutit avec difficulté, l'implorant doucement d'une voix qu'il n'avait pas entendu depuis bien longtemps :

« Kakashi ... »

Que ...?!

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