Chapitre 43

Point de vue de Tris:

        Tobias est allongé sur le ventre, mon visage sur son épaule nue. Je passe ma main dans ses cheveux, en lui caressant tendrement la joue de l'autre main 

"Tris?"me murmure-t-il.

"Oui?"je dis sur le même ton.

"Pourquoi tu m'aimes?" 

        Je suis choquée de sa question. Je veux dire, comment arrive-t-il à douter de lui comme ça? Il n'arrive pas à comprendre à quel point il est exceptionnel.

"Pourquoi tu me demandes ça?" je lui demande doucement.

"Je me pose la même question tous les jours. Je suis quelqu'un de froid, d'effrayant, de pas très agréable, de méchant. Alors comment quelqu'un comme toi peux aimer quelqu'un comme moi?"

"Tobias. Je t'interdis de penser ce genre de chose de toi." je le préviens. "Je me pose la même question pour toi tous les jours." j'ajoute.

"Mais, Tris,... Je ne comprends pas...."

        J'aurais beau le lui expliquer, il en doutera cinq minutes plus tard. Je me déplace et parcours son tatouage des doigts. Je me focalise sur celui des Audacieux.

"Je t'aime parce que tu es fort - autant mentalement que physiquement- , tu es courageux, tu es protecteur. Je sais que tu te battras toujours pour moi. "

        Je déplace ma main sur le tatouage juste en dessous : celui des Altruistes. Je dépose plusieurs fois mes lèvres dessus avant de continuer.

"Je t'aime parce que tu es généreux, tu es galant, tu es désintéressé. Tu me viendras toujours en aide sans jamais rien me demande en retour."

        Mes doigts se trouvent maintenant sur le tatouage qui symbolise la faction des Sincères.

"Je t'aime parce que tu es sincère, honnête et tu feras toujours régner la vérité, jamais les mensonges. Tu m'as tout dit de toi et j'ai une confiance absolue en toi."

        Le symbole des Érudits se trouve maintenant sous mes lèvres.

"Je t'aime parce que tu es la personne la plus intelligente que je connaisse. Tu es malin, tu penses toujours méthodiquement pour trouver le meilleur comportement à avoir ou pour trouver la meilleure chose à faire."

        J'arrive au tatouage en bas de son dos : les Fraternels. Mes doigts et mes lèvres ont été en contact avec chaque tatouage au moment où j'en parlais.

"Je t'aime parce que, bien que tu refuse de l'avouer, tu es gentil, attentionné, drôle. Je ne m'ennuie jamais avec toi, j'adore passer du temps avec toi."

        Je remonte à son visage et remarque que quelques larmes ont coulé sur ses joues. Je les essuies avec mon pouce et je laisse ma main sur sa joue.

"Je t'aime plus que tout au monde. Tu es tout pour moi. Tout à l'heure, tu m'as promis de ne jamais en douter, tu t'en souviens?" Il hôche doucement la tête. "Alors, crois moi quand je te dis que je t'aime."

        Il se tourne sur le dos et se blottit contre moi, la tête sur mon épaule. Je le serre contre moi.

"Je t'aime aussi Tris. Je t'aime aussi."

        Je l'embrasse sur le haut de la tête. Son bras est en travers de mon estomac, comme pour me protéger de tout ce qu'il pourrait m'arriver. Un de mes bras entoure sa taille tandis que je lace mes doigts avec les siens de mon autre main. Je fais des cercles lents sur le dos de sa main pour essayer de le calmer. Il se détend petit à petit.

"Tris, tu es la première et la seule personne à m'avoir jamais aimé. Avant toi, il n'y avait personne. Personne ne se souciait de moi. Personne ne-" Sa voix se brise. Je déteste le voir dans cet état alors je fais tout pour le consoler.

"Chut, chut, chut. Calme toi mon coeur. Ça va. " Il prend une inspiration et me dit:

"Toutes les personnes à qui je me suis ouvert et qui j'aimais m'ont laissé tomber. Ils m'ont tous trahi. J'ai peur que tu ne fasses la même chose."

        Le voir brisé ainsi me met en colère mais, cela me dévatse. Une personne comme lui ne devrait pas voir vécu ce qu'il a vécu. Je sens les larmes monter mais je fais tout pour les retenir. Je dois rester forte pour lui. Je devrais être blessée de ce qu'il pense, mais non. Je sais pourquoi il pense ça; je sais qu'il me fait confiance mais que, quoique je fasse, un doute subsistera toujours en lui.

"Tobias, je ne te laisserais jamais tomber, je ne te tournerais jamais le dos. Pourquoi ferais je une chose pareille?"

"Je...je ne sais pas. C'est un ressenti que j'ai et que je n'arrive pas à faire partir."

"Je vais tout faire pour te convaincre du fait que je ne lâcherais jamais. Tu m'auras toujours dans les pattes que tu le veuilles ou non." Il rit doucement à ma dernière phrase.

"Voilà! Je préfère d'entendre rire."

        Nous ne disons plus rien et Tobias finit par s'endormir. Je ne tarde pas à le suivre, m'endormant avec l'homme que j'aime dans les bras.

***** Le lendemain matin *****

        Une pression sur mes lèvres me réveille. Ces lèvres, je les reconnaîtrais entre mille. Tobias. Je souris dans le baiser et il s'écarte lorsque je commence à l'embrasser en retour.

"Eh!" je m'insurge. Il rit et m'embrasse à nouveau, sans s'écarter cette fois-ci. Il s'écarte et pose son front sur le mien.

"Je voulais te proposer quelque chose. Si on restait toute la journée à la maison? Comme ça, je pourrais t'apprendre à cuisiner et on pourrait regarder un film. Tu en penses quoi?" me demande-t-il avec un petit sourire.

"Tout cela me convient entièrement."

"Génial!"

         Il se lève d'un bond du lit et enfile son jogging. Je reste encore un peu dans le lit à réfléchir à tout et à rien.

"Tris?" m'appelle Tobias depuis la cuisine. Je me redresse en position assise.

"Oui?"

"Tu peux venir ici?" 

"Oui, j'arrive."

        Je pose mes pieds par terre et enfile sa chemise. Je marche jusqu'à la cuisine et trouve Tobias devant le four.

"Que fait mon homme?" je lui demande en enroulant mes bras autour de lui. Il pose ses mains sur les miennes et se dirige vers le comptoir avec un livre ouvert posé dessus en souriant.

"Je suis ton homme?"

"Le seul et l'unique." je lui réponds en lui bécotant la joue. Il me donne un grand sourire puis reporte son attention sur le livre ouvert face à nous.

"J'ai plusieurs recettes à te proposer pour tout à l'heure. Tu préfères les crêpes, les gaufres, le gâteau au chocolat ou bien la mousse au chocolat?" Je pose mon menton sur son épaule.

"Je me trompe ou bien ce ne sont que des desserts?"

"Tu as raison. Je parviens mieux à faire les dessert que les plats salés."

"Je vois je vois. Je crois que je vais choisir le gâteau au chocolat."

"Excellent choix!" Je ris.

"Que déjeunons nous?"

        Il se défait de mon emprise et sort des muffins du placard puis se dirige vers le frigo dont il sort du jus d'orange. Je le remercie puis nous déjeunons tranquillement. Je débarasse la table pendant que Tobias me regarde faire - j'ai refusé qu'il m'aide -. Son téléphone et il se lève pour aller répondre.

        J'ai fini la vaisselle donc j'attends ici qu'il revienne. Il ne tarde pas à me rejoindre. Il m'explique que c'est Zeke qui a besoin de lui parler. Il doit donc partir maintenant. Je suis déçue mais je comprends. Il me promet d'être vite de retour. Il va se changer - qu'il ne sorte pas juste en bas de jogging - me picore les lèvres puis sort de l'appartement.

        Qu'est ce que je vais bien pouvoir faire en l'attendant? Je tourne en rond dans l'appartement, ne savant pas quoi faire. Je n'ai pas envie de m'habiller. Après tout, je vais passer la journée ici donc ce serait inutile. Je me suis douchée hier. Je ne sais vraiment pas quoi faire. Je finis par me décider à lire un livre de Tobias qui traîne.

        J'étais tellement obnibulée par mon livre que je n'ai même pas entendu Tobias rentrer. Il semble perturbé.

"Qu'est ce qu'il se passe?" je le questionne.

"Je...Zeke ne veut pas que je t'en parle."

"Oh...d'accord." 

        Il n'a pas l'air dans son assiette alors je n'insiste pas. Il s'assied sur le fauteuil en face de moi et essaye de reprendre le dessus tant bien que mal. Je ne dis rien, attendant qu'il s'exprime par lui même. Il soupire bruyamment puis me regarde.

"Je lui ai promis de ne rien te dire..."

"Okok. Je comprends." 

        C'est dingue à quel point il est fidèle avec ses amis et même avec moi.

"Tu veux que je te laisse seul?" je lui demande. Il redresse la tête d'un coup.

"Non! Non. Je veux dire, on avait prévu de passer l'après midi ensemble alors je  ne vais pas laisser quelque chose comme ça gâcher notre temps ensemble."

"D'accord." je lui réponds en souriant. Il sort un paquet de la poche de son blouson.

"J'ai profité de ma sortie pour aller chercher quelque chose pour toi. Je l'ai commandé il y a une semaine et ils l'ont enfin fini."

"Oh! Qu'est ce que c'est?" je demande, curieuse.

"Je ne te le dis pas. Tu l'ouvriras tout à l'heure!" Je fais la moue. A chaque fois qu'il me fait une surprise, il me fait attendre avant de me dire de quoi il s'agit.

"Mais, c'est pas juste."

        Il rit. Son rire est juste merveilleux, un son magnifique pour mes oreilles. Il rit rarement et, chaque fois qu'il rit, je suis dans les parages. Je suis la seule à réussir à le faire rire.

        Il sort également un sachet remplit avec des tablettes de chocolat et de la farine pour le gâteau.

        Je regarde l'horloge placée dans le salon et il s'avère qu'il est déjà midi. Nous passons donc à table. Nous mangeons du riz avec de la viande, rien d'extrardinaire. Par la suite, nous décidons d'aller faire une sieste jusqu'à 15 heures 30; je dois avouer que lui comme moi sommes plutôt fatigués en ce moment.

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Hey!

        Chapitre dédié à Gauthieve pour ses commentaires! ;)  

        Voilà, je pensais aller jusqu'au chapitre 50 puis commencer un nouveau livre qui serait la suite de celui là. Ce livre serait l'initiation où Tris et Tobias sont les entraîneurs des nouveaux initiés. Vous en pensez quoi? :)

Tinefan ~  

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