Chapitre 25

Point de vue de Tobias:

        Le lendemain, je me réveille au son de mon réveil à 7 heures. Je dois partir dans une heure. Je soupire. Tris bouge à côté de moi. Elle ouvre difficilement les yeux. Lorsqu'elle me voit, elle me sourit. Je l'embrasse tendrement pendant plusieurs minutes. J'aimerais que le temps s'arrête dans ce genre de moment. Malheureusement, c'est impossible. Je m'écarte, dépose un baiser sur son nez et me lève.

"Je vais à la douche" je lui dis.

        Elle hôche la tête et se laisse retomber dans le lit. Je prends une douche rapide et m'habille simplement : un T-shirt noir avec un jean foncé. J'ai préparé mon sac hier avec l'aide de Tris. Je n'avais pas forcément besoin de son aide mais elle a insisté pour m'aider. Je ne sais pas pourquoi. Je sors de la salle de bain et Tris est toujours dans le lit, perdue dans ses pensées. Je m'asseois à côté d'elle. Le mouvement qu'a fait le matelas avec mon poids dessus a fait sortir Tris de ses pensées. Elle me regarde. Elle s'asseoit et se serre contre moi. Venant tous les deux de chez les Altruistes, chaque contact entre nous est porteur de sens. C'est vrai que nous sommes plus proches que si nous vivions chez les Altruistes et je serais bien le dernier à m'en plaindre. Chaque espace entre nous me rends fou. Je veux toujours l'avoir près de moi.

        J'entoure son petit cadre de mes bras. Elle pose sa tête sur mon épaule. On reste un moment comme ça, sans bouger. Au bout d'un moment, je suis obligé de bouger. Je lui intime d'aller se doucher pour être à l'heure à la gare. Elle hôche la tête et se dirige vers la salle de bain. Je me sens mal de la laisser seule ces quelques jours mais je n'ai pas réellement le choix. Tris sort au bout d'une dizaine de minutes. Elle est vêtue d'un jean slim délavé avec un débardeur noir et une chemise violette foncée. Elle a tressé ses cheveux blonds de côté. Elle a discrètement maquillé son visage. Juste un peu mais ce n'est ni trop ni pas assez pour moi. Même si je dois avouer que je la préfère sans. Je lui souris lorsque je croise son regard. Elle me rend mon sourire.

        Je lui tends la main et nous allons déjeuner. Nous rejoignons nos amis et discutons. Uriah prend la parole.

"Dis, Tris, ce soir on se fait une soirée tyrolienne. On se retrouve à 19h au bâtiment Hancock. Ensuite, on va tous manger à la cafétéria. Oui, parce qu'il vaut mieux manger après que avant. J'ai déjà testé c'est pas terrible." Tout le monde rit. Même Tris et moi-même. Enfin tous sauf deux ou trois qui font la grimace en imagineant la scène bien sûr..."Bref, ça te dit?" lui demande Uriah. Je sais à quel point Tris aime la tyrolienne.

"Oui, bien sûr." approuve-telle en souriant. Elle se détend enfin un peu depuis ce matin.

"On pourrais se retrouver avant." propose Marlene. Tout le monde approuve. Au final, ils se retrouveront tous à la sortie de leur travail chez Marlene.

         Il est bientôt 7 heures 45. Tris et moi nous dirigeons vers la gare des trains. Tris refuse de lâcher de ma main. Je n'en ai pas envie non plus. Nous nous asseyons dans l'herbe en attendant l'heure fatidique. Mon dos repose contre le mur et Tris est assise entre mes jambes. Mes bras entourent son corps. Ses mains sont posées sur les miennes.

"Tobias, tu me promets de rentrer le plus vite possible?" me demande Tris d'une voix affectueuse.

"Je te le promets." Je lace mes doigts avec les siens. Elle fait des cercles lents sur le dos de ma main. Je frissonne inconsciemment en espérant qu'elle ne s'en soit pas rendue compte.

"Tu vas me manquer. Beaucoup." me murmure-t-elle.

"Tu vas me manquer aussi Tris."

        Elle tourne la tête et m'embrasse tendrement. Le baiser devient vite passionné, comme si c'était le dernier que l'on partageait. Elle finit par s'écarter et pose son front sur le mien. Nous sommes si proches que nous partageons le même air.

"Je t'aime ne l'oublie pas." me murmure-t-elle.

"Je ne pourrais pas oublier ça. Jamais. Je t'aime aussi. Tu le sais, pas vrai?" Je sais qu'elle le sait, j'ai juste besoin d'être rassuré.

"Oui, je le sais mon coeur." Elle pose une main sur ma joue. J'attrappe sa main et l'apporte à mes lèvres. Elle sourit.

"Dites les gars, j'ai pas envie de ruiner votre moment mais le train arrive dans deux minutes!" Je tourne et vois que c'est Zeke qui vient de parler. Je lui lance un regard noir. "Ben quoi? A moins que tu veuilles rater ton train et y aller à pied... C'est pas à côté tu sais."

        Je me lève et attire Tris avec moi. Ses bras entourent ma taille tandis que le mien trouve sa place autour de ses épaules. Il ne reste que quelques minutes avant que le train n'arrive.

"Quatre? Prends soin de toi. S'il te plait."me demande Tris. Elle m'a appelé Quatre pour ne pas divulguer mon véritable nom aux personnes qui nous entourent. Je la prends dans mes bras.

"Bien sûr Tris. Je te le promets. Je veux que tu sois prudente toi aussi.. Ok?" Elle hôche la tête. J'entends le train arriver.

"Je t'aime." me dit-elle.

"Dis le encore." je lui demande. Elle lève la tête.

"Tobias, je t'aime." Elle l'a dit si bas que seul moi l'ai entendu.

"Je t'aime aussi Tris."

        Je l'embrasse et m'écarte lorsque le bruit du train se fait plus proche. Ses yeux me regardent avec amour et affection. Je l'embrasse rapidement une dernière fois et c'est l'heure pour moi de sauter dans le train. Je regarde Tris une dernière fois et lui bouche un dernier "je t'aime" ; elle fait de même. Je commence ma course et saute dans le train. Je me tourne une dernière fois et lui lance un dernier regard. Elle me sourit. Bientôt, je ne l'aperçois plus donc je me tourne dans le wagon. Je viens à peine de me rendre compte que tous les autres sont présents aussi :Zeke, Léo et Annie. Ils me regardent tous étrangement sauf Zeke.

"Il y a un problème?" je demande avec amertume. C'est Léo, ancien Sincère, qui me répond.

"Que t'ai une copine, je le savais, mais je pensais pas que quelqu'un puisse t'apprécier toi comme elle le fait."

"Tu as un problème avec ça?" je lance d'un ton froid.

"Non. Enfin, peut être. Pourquoi tu m'as dit non à moi et oui à .. elle?" me questionne Annie.

"Pourquoi je te répondrais? Je n'ai pas à me justifier face à toi." Ma voix était plus agressive que ce que je voulais. Mais peu importe, au moins la discussion est close, du moins, pour Annie.

"Le grand Quatre est donc capable de sentiments!" ajoute Léo.

"Mec, t'en fais pas un peu trop là. Il est heureux avec elle alors laisse le tranquille." me défend Zeke.

        Léo se tait. Je remercie Zeke du regard.Je vais m'asseoir sur le rebord du train, mes jambes dehors. Zeke finit par me rejoindre.

"Mec, t'as l'air de vraiment tenir à cette fille. Tu vas tenir trois jours sans nouvelles?"

"Honnêtement, je n'en sais rien."

"Je pensais pas qu'un jour tu rencontrerais une fille dont tu tomberais amoureux et avec qui tu serais aussi heureux." Je ne peux pas ampêcher le grand sourire qui s'amène sur mon visage. Zeke éclate de rire.

"Moi non plus. Pourquoi tu rigoles?"

"Si tu voyais ta tête à chaque fois que Tris est dans la discussion ou bien qu'elle est dans les parages."

"Moques toi. On verra comment tu seras quand tu auras trouvé la bonne."

"Ah, parce que tu es sûr que c'est la bonne!"

"Bien sûr que oui." Il rit.

"Je me rappelle le temps de notre initiation." Ainsi, nous nous remémorons plusieurs souvenirs comme celui où j'ai décidé de faire mon tatouage ou encore notre première gueule de bois ensemble. Nous rigolons beaucoup et, bien entendu, Léo et Annie nous regardent de travers.

"Tris t'a changé. En mieux bien sûr! Tu souris et ris plus je trouve. Faut dire que c'était pas gagné que tu trouves quelqu'un. Tu t'es pris quoi? Attends, je crois que c'est 15 râteaux c'est bien ça?" Je le frappe sur le bras. Il grimace et nous éclatons de rire.

        Au fur et à mesure que nous arrivons dans les différents factions, le wagon se vide. Jusqu'à ce qu'il ne reste que moi. Bientôt la faction des Fraternels est en vue donc je me prépare à sauter. Je vois la gare et saute. Un homme prénommé Axel m'accueille en souriant. Trop heureux. Ce genre de comportement m'énerve. Ils sont tous trop heureux. Ils passent leurs vies à chanter, danser, sourire, rire. C'en est presqu'effrayant. Il m'amène jusqu'à mon logement et me dit de le rejoindre dans la salle de réunion dans 10 minutes.

        Tris me manque déjà, même si ça ne fait qu'une heure qu'on s'est quitté.

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