Chapitre 1
Respect,
Assurance,
Enviée,
Voilà ce que j'inspirais aux gens avant.
Désintérêt,
Méfiance,
Pitié,
Voilà comment les gens me perçoivent maintenant.
Je ferme les yeux, et essaye d'oublier la scène qui vient de se dérouler sous mes yeux. Ce n'est pas réel. Rien de tout ça n'est réel.
Je vais me réveiller et tout redeviendra comme avant. Je prends une longue inspiration et j'ouvre mes yeux avec appréhension.
Je constate avec effroi que je suis bien seule, sous la pluie et que mes parents se sont réellement fait embarquer par la police.
Je revois la scène encore et encore, elle tourne en boucle dans ma tête et semble ne vouloir jamais s'arrêter.
Les sirènes d'alarmes qui se font entendre, ma mère qui s'affole et qui hurle dans toute la maison. Mon père qui ne dit rien et qui reste impassible. Moi qui les questionne ne comprenant rien à la situation.
Quand les policiers ont toqué à la porte, ma mère s'est mise à pleurer alors que je l'avais toujours connu forte, contrôlant ses émotions.
A cet instant, elle était au bord du gouffre et inconsolable. Ils ont commencé à nous menacer d'exploser la porte si on ne leur ouvrait pas. J'ai donc pris la décision de le faire, sachant pertinemment que j'allais regretter ma décision car ça allait causer la fin de ma famille.
Je me suis retrouvée face aux policiers et l'un d'eux s'est avancé et a déclaré haut et fort :
« Elizabeth et Chris Houston vous êtes en état d'arrestation pour corruption. Vous pouvez garder le silence, tout ce que vous direz sera retenu contre vous ! »
Ne comprenant rien de leur propos, je réplique sur le coup de l'émotion :
« Vous devez vous tromper, mes parents sont incapables de faire cela ! Ce sont des personnes honnêtes, pas vrai maman, papa ? »
Je plonge mon regard dans les yeux de ma mère et cette dernière me chuchote à demi-mot désespérée :
« Je suis désolée ma puce, il va falloir que tu recontactes ton cousin, tu vas devoir habiter chez eux un petit moment le temps que l'on trouve une solution.
- Ha non il est hors de question que j'aille vivre avec Bryan ! Je vais rester seule ici, je vais très bien m'en sortir le temps que vous revenez. Je réplique d'une voix sèche, réfutant cette idée.
- Malheureusement tu ne vas pas avoir le choix Iris. C'est soit ça, soit t'es à la rue.
- A la rue, non mais je rêve ! Je peux rester vivre ici, c'est encore chez moi ! Je rétorque révoltée.
- Comme vous êtes majeure mademoiselle , vous n'êtes plus sous la tutelle de vos parents. Vous n'avez donc plus accès à leurs revenus, vous allez devoir vous débrouiller comme une grande. Me répond le policier d'une voix calme.
- Vous êtes en train de me dire que je n'ai plus de maison ni d'argent, c'est bien ça ?
- Tout à fait.
- Et comment je vais faire ? Je n'ai pas d'endroit où aller moi !
- Vous allez trouver mademoiselle, ça va le faire. Bienvenue dans la vraie vie !
- Je ne peux pas dormir une dernière nuit dans mon lit ?
- Malheureusement non, les lois sont les lois : tout objet de valeur est réquisitionner après un délit si vous ne pouvez pas payer la dette. Cela va de même pour votre maison, mais aussi tous les objets électroniques dont les forfaits de téléphone que vos parents payent.
- Je n'ai plus de téléphone, c'est une blague ?
- Non, malheureusement...
- Mais, mais je ne peux pas vivre sans téléphone, j'ai toute ma vie dedans ! Il y a des gens qui comptent sur moi sur les réseaux. Je ne peux pas me permettre de les abandonner et de les laisser sans nouvelle !
- Je suis désolée, c'est comme ça je n'y peux rien. » Et il s'en va s'installer dans le siège conducteur de sa voiture, démarre le moteur emmenant mes parents loin de moi.
Je suis sous le choc. Mes parents ont eu recourt à la corruption ? Mais pourquoi ? On était en faillite ? Ils me l'auraient dit si les affaires ne marchaient pas ! Non ? Apparemment non.
Pourquoi ils ne m'ont pas fait confiance ? Pourquoi ils ne m'ont pas mis dans la confidence ? J'aurais pu m'y préparer si j'avais été au courant.
Faux, je me berne d'illusions, on ne peut jamais se préparer à ce genre de chose. J'avais tout, une famille unie qui était riche et respectée, des amis de ma classe sociale avec qui je passais de merveilleux moments dans des galas, des fêtes...
Que vont-ils penser de moi maintenant que je ne possède plus rien ? Ils vont m'humilier et me rabaisser, c'est certain.
Et mes milliers de followers que vont-ils penser de tout cela ? Eux qui me suivent pour mes publications si raffinées et sophistiquées.
Maintenant que je ne suis plus cette personne, vont-ils m'oublier ? Je vais devenir la risée sur la toile, je sens venir à plein nez les mêmes et les critiques sur moi. Il va falloir que je sois forte pour encaisser tout cela.
Remarque ça risque d'être facile vu que je n'ai plus de téléphone. Je n'ai donc pas accès aux réseaux sociaux et donc je ne verrai pas ce que les internautes disent à mon sujet. C'est le seul avantage de ma situation.
Mais ça me dérange, j'aurais voulu les avertir que je n'étais au courant de rien dans cette histoire, que je ne suis pas une traîtresse.
Je ne veux pas que les gens pensent que je suis de mèche avec mes parents. Je ne veux pas avoir de lien avec leurs magouilles.
Ont-ils pensé à moi dans toute cette histoire ? Ont-ils pensé à notre réputation, à la mienne ? Je passe pour qui moi maintenant ?
Une manipulatrice voilà à quoi les gens vont penser de moi. Putain, mais qu'est ce que je vais devenir ?
Je ne peux pas affronter la presse, je sais que demain toute la ville sera au courant de ce qui s'est passé.
Je n'ai pas la force de sourire devant les caméras et de faire comme si tout allait bien car rien ne va ! Je ne suis plus rien.
Sans ma popularité, sans ma richesse je suis personne. Sans mes abonnés je suis personne. Sans ma réputation je suis personne.
Je pensais être quelqu'un de privilégié. Je pensais que rien ne pouvait m'atteindre. Je me voyais changer le monde.
Je me voyais riche et puissante jusqu'à la fin de ma vie. Je me sentais invincible.
Je me voyais organiser des réceptions et être enviée jusqu'à la fin des temps. Car ça je savais le faire, j'étais douée pour ça. Être sous les projecteurs, je savais faire, c'était mon domaine.
Mais maintenant que je n'ai plus rien, je n'ai pas les épaules assez larges pour supporter les journalistes et les paparazzis.
Il faut que j'accepte ma situation de pauvre. Comment l'accepter alors que j'ai toujours vécu dans un monde où l'argent couler à flot ?
Malheureusement, ce n'est que maintenant que je ne comprends que trop bien que l'argent domine le monde. Et que c'est quand on ne possède plus rien qu'il faut utiliser de nos ressources pour s'en sortir.
Mais moi, je n'ai jamais eu à faire d'efforts pour quoi que ce soit dans ma vie, j'ai toujours eu ce que je voulais sans difficulté.
Je ne connais pas les fins de mois difficile à payer à se tuer à la tâche pour ne pas se faire renvoyer.
Je ne connais pas ce monde de galère où on manque de tout et où on est ignoré, mis à l'écart. Isis Houston n'a jamais été mis de côté. Comme quoi, il y a une première à tout...
Comment me reconstruire dans un monde que j'ai toujours ignoré, n'envisageant pas une seule seconde que j'allais un jour devoir le confronter ? Ça, je n'en sais strictement rien.
Tout ce que je sais, c'est que les prochains jours risquent d'être difficile et que je vais en baver.
C'est fou comme d'une seconde tout peu basculer. Il y a deux heures encore j'étais une princesse et maintenant je suis une moins que rien.
Je n'ai pas de valeur. Je n'ai plus aucune utilité dans ce monde.
La pluie s'intensifie et je commence réellement à ressembler à un chien mouillé : je fais pitié dans cet état. Il faut que je m'abrite et vite.
Je dévale la rue et cours me réfugier sous le seuil d'une maison, je m'accroupis et dans cette position la pluie ne m'atteint plus. Il faut que je trouve une solution à ma situation. Il faut que je trouve un plan de secours.
Qui pourrait bien m'héberger ? Mes grands-parents du côté de mon père sont décédés il y a 5 ans et ceux de ma mère sont en maison de retraite.
Je pourrai mettre ma fierté de côté et aller vivre chez mon cousin mais j'éprouve une telle rancune envers Bryan, qui est d'une arrogance inssuportable que je préfère encore être à la rue.
Je n'ai pas envie de lui donner le plaisir de me critiquer et de me traiter comme son inférieur. 20 ans à supporter son comportement, j'en ai ma claque de lui. Jamais je ne lui demanderai de l'aide si c'est pour lui redevoir une faveur.
Plutôt rester dans le froid que cela. Je ne peux pas compter sur mes soit disant '' amis '' car ils ne restent qu'entre eux, qu'entre personnes qui ont un compte bancaire élevé ; ils n'accepteront jamais de m'aider.
Et si c'est pour que je les vois m'épier comme une étrangère et me traiter avec leur langue de vipère, il vaut mieux que je me débrouille de moi-même.
Après tout, on ne peut compter que sur soi-même et ce n'est que maintenant que je le réalise.
Je ne pensais jamais à être rabaisser à ce point : je m'allonge sur le tapis d'entrée de cette maison, comme une sans-abris et ce que je suis en réalité même si cette idée me donne la nausée.
Morte de froid et épuisée, je ferme les yeux et je m'endors avec comme dernier son le bruit de la pluie qui retentit sur le goudron et les bruits des moteurs des voitures qui continuent de rouler alors que mon monde vient de s'écrouler...
***
Voici le premier chapitre de cette nouvelle histoire !
Qu'en pensez-vous ?
Quels sont vos avis sur notre protagoniste Isis ?
Cela vous donne envie de lire la suite ?
N'hésitez pas à me donnez votre avis en commentaire, je serai ravie de le connaître ^^
Si vous avez aimé, n'hésitez pas à appuyez sur la petite étoile, cela fait toujours plaisir ;)
Si vous voyez des fautes d'orthographes, n'hésitez pas à me le signaler, l'orthographe c'est pas mon fort mdrr.
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