15 - larmes
« Mon monde ne tient plus qu'entre tes mains.
-Harry »
Il était devant chez la brunette, attendant sur le perron ne sachant pas s'il devait toquer, sonner ou partir et ne plus jamais revenir, la recontacter ou répondre à ses messages ou appels. Il passa sa main dans ses cheveux et pinça ensuite l'arrête de son nez. Il n'avait aucunement envie de se défiler mais le courage lui manquait terriblement. Il n'avait quoi faire parce qu'il avait vraiment l'air d'un imbécile voire même d'un con ou d'un psychopathe. Il se mordit la lèvre inférieur pour se décider à ce qu'il devait faire et dire ce qu'il ne devait pas faire ni dire. C'était tellement compliqué parce qu'il ne savait pas comment s'y prendre ni quoi faire. Il ne connaissait pas vraiment Irène et il se demandait si c'était réellement réciproque. Elle avait l'air d'en connaître plus sur lui qu'il n'en connaissait sur elle et cela l'effrayait grandement parce qu'il n'aimait pas être celui qui savait le moins. Il fronça les sourcils en attendant des voix parlés à l'intérieur de la maison, il avait l'impression qu'on criait.
Il passa sa main sur son front, rejetant quelques-unes de ses longues bouclettes vers l'arrière. Il ne se demandait vraiment ce qui était en train de se passer dans la maison de la brunette qu'il avait l'impression d'aimer bien plus qu'il n'y croyait jusqu'à présent. Il avait l'impression de l'aimer à nouveau, et même encore plus fortement qu'auparavant. Il regarda tout autour de lui et remarqua qu'un des voisins de la jeune fille était devant sa porte d'entrée et le fixait d'un regard suspicieux. Il se demandait si le vieux monsieur ne le prenait pas pour un mauvais gars alors qu'il avait légèrement changer depuis que sa tête avait heurté une voiture. Il arrêta de regarder le voisin un peu trop curieux à son goût ; il n'avait pas envie de lui faire peur avec son regard plus froid et plus dur que la glace. Il se demandait si le monsieur n'avait pas l'intention d'appeler la police puisqu'il n'entrait pas et ne toquait toujours pas à la porte de chez Irène.
Il passa à nouveau sa main dans ses cheveux. Il se demandait vraiment quoi faire, il mit ses mains dans ses poches arrières et releva l'avant de ses pieds. Il avait besoin de la brunette plus que jamais parce que c'était ce dont il avait besoin pour le moment ; de ses bras et de son sourire. Il sortit son téléphone de la poche de veste et jeta un coup d'œil sur l'heure. Cela faisait une demi-heure qu'il était devant cette putain de porte, toujours pas décider à entrer ou à partir et ce peut-être à jamais. Il n'avait aucunement envie d'avoir l'air d'un psychopathe ou d'un merdeux mais il n'arrivait pas à se décider. Il aurait du réfléchir avant de partir mais il l'avait fait sauf que cela ne s'était pas montré concluant alors il était allé jusque là pour voir si cela allait lui permettre d'avoir un avis définitif mais ce n'était toujours pas le cas alors qu'il était là depuis au moins une demi-heure. Il se sentait comme un con devant une interrogation de savoir dont il n'avait rien étudié du tout à tenter d'essayer de copier sur le voisin qui ne voulait pas et de ne pas se faire prendre par son professeur non plus.
Il se mordit de nouveau la lèvre ; la gêne, l'humiliation, la honte, le découragement et la peur sur les traits de son visage. Il examina ses pieds, se rendant seulement compte que ces chaussures brunes étaient vraiment abîmées et qu'il devrait faire attention à ne pas les détruire totalement avant d'en acheter une autre paire. Il était totalement perdu dans ses pensées alors qu'une voix furieuse était perceptible alors qu'elle se trouvait à l'intérieur de l'habitacle. Il n'aimait plus jouer avec le feu ni avec les sentiments et se disait qu'il devait toquer pour Irène parce qu'elle l'aimait sûrement toujours et qu'il valait mieux essayer d'être dans les bonnes pensées d'Elle sinon elle le tuerait dans la seconde où il mettrait les pieds dans la maison. Il sentait son pouls accéléré alors qu'il levait la main pour toquer sur la porte en bois massif. Il tapa trois fois de suite mais les voix qui étaient à l'intérieur ne se turent pas et augmentaient même. Il se demandait si on l'avait entendu alors il toqua trois fois de nouveau mais un peu plus fort cette fois-ci.
Il cru qu'on l'avait entendu parce que plus aucun son n'émanait de la maison. C'était le silence complet autant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Il se retourna pour voir que le voisin était toujours en train de le regarder avec un regard qui en disait long sur ses pensées ; il l'avait reconnu et ne l'appréciait guère. Il passa sa main dans ses cheveux au moment où on lui ouvrit la porte sur une Elle avait les cheveux trempés et le regard douloureux. Il se demandait comment elle avait pu changer ainsi. En quelques heures seulement, elle était passée de la fille radieuse mais tout aussi agressive à celle qui était ravagée et anéantie ; comme si elle avait dit ou entendu des mots blessants ou un souvenir douloureux.
Il tenta de lui sourire mais ne réagit pas, s'écartant juste de la porte pour le laisser entrer. Il pénétra dans la maison et remarqua qu'Irène était dans le même état qu'elle, avachie sur le canapé avec le regard totalement perdu et les yeux humidifiés et rougis ; comme Elle. Il se demandait ce qu'il foutait là mais il était là pour la brune et lui dire tout qu'il avait besoin de lui dire absolument avant qu'il ne soit trop tard parce qu'elle lui avait carrément raccroché au nez après qu'il lui ait crié qu'il avait besoin d'elle. Il passa sa langue ses lèvres et alla s'accroupir devant la brunette, la regardant droit dans les yeux. Il n'aimait pas du tout la voir ainsi, se sentant totalement impuissant face à la douleur qu'elle gardait en elle depuis sûrement trop longtemps.
-Qu'est-ce qui ne va pas ? Demanda-t-il vraiment inquiet pour la jeune fille.
-Rien ne va Harry, répondit-elle la voix cassée et brisée par les larmes.
Il écarquilla les yeux et la prit dans ses bras, faisant des cercles avec ses mains dans son dos pour la réconforter. Il était vraiment désolé pour Elle qui assistait à cette scène mais il ne pouvait pas la prendre elle aussi dans ses bras surtout qu'il savait pertinemment qu'elle refuserait catégoriquement une chose pareille alors il s'occupait d'Irène qu'il aimait plus que tout ; bien plus qu'il n'y pensait.
***
Elle retenu un sanglot pour ne pas pleurer dans les bras du bouclé. Elle n'avait pas envie de se montrer fragile, sensible et faible devant lui malgré qu'il s'en foutait totalement de cela parce que ce qui comptait pour lui était le fait qu'elle soit mal et qu'il avait terriblement envie d'y remédier d'une façon ou d'une autre. Elle sentit son cœur se déchirer dans sa poitrine alors qu'elle avait envie de s'enfuir à l'autre bout du monde, sortant des ténèbres dans lesquels elle se trouvait. Elle ne se sentait plus à sa place dans ce monde qui l'étouffait constamment sans jamais cesser ses balivernes. Elle n'avait aucunement envie de se montrer ainsi devant Harry mais elle n'avait pas le fait parce qu'elle n'arriverait pas à sortir de l'emprise de ses bras forts et musclés qui la serrait fermement contre son corps tout aussi musclé et fort.
Elle s'y sentait bien mais la peine qu'elle avait dans le cœur n'était pas encore totalement épongé et cela la gênait terriblement parce qu'elle aimerait vraiment se montrer sur son meilleur jour pour Harry mais elle n'avait pas le choix ; il avait débarqué à un moment où elle était mal et il était là pour l'aider comme il devait le faire. Jamais elle n'aurait cru que sa présence pourrait être si réconfortante et que sa voix sonnant au creux de son oreille sur un ton doux et compatissant aurait pu être aussi bénéfique.
Elle y avait longuement rêvé et pensé mais jamais elle se serait attendue à une thérapie si rapide et si forte. Jamais elle ne se saurait attendue à ce qu'il soit si doué pour réconforter les gens sans dire un seul mot. En le voyant personne n'aurait jamais pu se doute qu'il avait passé une bonne partie de sa vie à consoler les autres alors qu'il en avait plus besoin qu'eux mais que personne n'était là pour le faire pour lui alors il faisait semblant d'aller bien et souffrait en silence ; contrairement à la plupart des personnes qui criaient sur les toits qu'ils allaient mal pour que l'on s'occupe d'eux.
Il n'avait pas envie d'encombrer les autres d'un poids qui n'était pas le leur mais il s'encombrait de ceux des autres comme l'abruti qu'il avait toujours été. Elle se doutait bien qu'il avait du avoir mal durant sa vie et qu'il avait de l'expérience pour être si douer pour réconforter mais elle ne serait jamais douter de l'ampleur que cela avait prit. Irène retenu un nouveau sanglot en casant sa tête dans la nuque du bouclé pour y sentir son odeur corporelle pour se sentir encore mieux et cela fonctionnait. Elle se redressa, réussissant comme même à sa dégager de l'emprise d'Harry qui la regardait avec compassion et tendresse. Jamais elle n'aurait cru qu'il puisse être si sensible en vers quelqu'un parce qu'il s'était presque toujours montré froid, distant et glacial tel une carapace que personne ne pourrait jamais percer et apparemment le choc avec la voiture et l'oubli de presque 4 années de sa vie était bénéfique dans un sens.
Il n'y avait pas que du mal dans cette histoire non plus, il fallait bien mettre un peu de bonheur pour ne pas que cela devienne trop triste ou morbide voire même dépressif. Elle esquissa un sourire avec toute la force qu'il lui restait et le bouclé le lui rendit, la reprenant ensuite dans ses bras comme s'il avait vu ou pressentit qu'elle allait de nouveau craquer. Elle entendit des bruits de pas arrivant vers eux, alors le beau brun tendit son bras droit et invita la blonde à venir dans leur étreinte.
Irène n'y aurait jamais cru non plus mais Elle se joignit à eux, partageant la douleur d'Irène et le réconfort d'Harry. Elle enfouit de nouveau sa tête dans le cou du bouclé pour bien montrer comme même à sa meilleure amie qu'il lui appartenait, qu'il était à elle et à personne d'autre ce que la jeune femme avait bien comprit. La brunette étouffa un sanglot et ferma fortement les yeux pour tenter de faire arrêter l'écoulement de ses larmes. Harry la serrait contre lui plus fortement que pour Elle mais elle savait bien que c'était parce qu'il était beaucoup plus proche d'elle que la blonde qu'il connaissait à peine mais qu'il invitait comme même dans ses bras.
Elle esquissa un sourire dans le cou de celui qu'elle aimerait appeler « son homme ». Elle n'avait aucunement envie de le perdre et le fait qu'il soit là, à la serrer dans ses bras chaleureux de tout son être pour la réconforter l'aidait à se faire à l'idée qu'il n'était pas prêt de partir. Même si cela lui faisait peur, elle était vraiment heureuse que cela arrive. Elle se sentait beaucoup mieux depuis qu'il était là pour elle, depuis qu'il lui ouvert ses bras pour s'y blottir dedans et qu'il lui avait offert une partie de son corps et de son être qu'elle n'avait jamais su voir auparavant tellement qu'il était l'exact opposé de ce qu'il était pour le moment. Elle se recula légèrement pour entourer sa meilleure amie d'un de ses bras. Ils formaient un trio de personnes détruits chacun à sa façon et par diverses choses.
Ils avaient besoin de se ressaisir et apparemment, c'était entre eux, tous les trois, qu'une chose pareille pourrait fonctionner comme il se devait. Elle ne voulait pas laisser tomber Elle alors qu'elle avait besoin d'elle comme jamais et elle ne voulait pas faire de même pour Harry parce que s'il était revenu alors qu'il savait tout c'était qu'il avait une raison. Ils se dégagèrent légèrement et la blonde comprit au regard que se jetait la brune et le bouclé qu'ils avaient besoin d'un peu d'intimité alors elle s'éclipsa en vitesse telle une souris ou un enfant qui avait entendu quelque chose qui ne fallait pas.
Ils se regardèrent dans le blanc des yeux en savourant une étreinte passionnée qui allait finir par arriver un de ses jours. Elle sentit la main gauche du bouclé relevée son menton pour qu'ils soient à la même hauteur du visage, la regardant toujours dans les yeux. L'émeraude aimait l'océan, un doux mélange assez sucré et salé.
-Je t'aime, dit-il avec un sourire sur les lèvres.
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