02 - discussion

« Il a perdu la mémoire alors que j'ai perdu celui que j'aime.
-Irène »

La jeune fille ne savait pas vraiment ce qu'elle pouvait bien répondre à la question, parce qu'elle n'avait pas de réponse adéquate ou assez précise. Elle ne savait vraiment pas ce qu'elle pourrait bien lui répondre. Elle était totalement perturbée parce ce qu'il lui demandait mais elle pouvait comprendre sa réaction. Il avait oublié presque 4 ans de sa vie et si cela se trouvait, il ne le savait pas encore. Irène passa sa main dans ses cheveux en regardant droit devant elle, se triturant les méninges pour savoir si elle devait ou non lui dire tout ce qu'il s'était déjà passé entre eux. Il y avait une chose qui passait au dessus de tout, que pouvait-elle dire qu'est-ce qu'elle ne pouvait pas dire ? Par où pouvait-elle ou devait-elle commencer ? Elle n'en avait aucune idée et cela lui donnait mal de tête. Il aimerait presque se retrouver ailleurs que dans cette chambre d'hôpital, même si Harry est dedans. Irène commença à jouer avec ces doigts pour trouver plus facilement des réponses mais rien ne lui venait à l'esprit et le regard intense de l'anglais posé sur elle la gênait beaucoup. Elle ne savait vraiment pas ce qu'elle allait répondre, se torturant la tête avec cela.

-Tu ne te rappelles donc pas de moi ? Demanda-t-elle à voix haute sans le vouloir, croyant qu'elle avait parlé dans sa tête.

Irène croyait qu'elle avait pensé tellement fort qu'elle avait cru que sa voix l'avait dit mais en voyant le regard changeant d'Harry, passant de la frustration à l'incompréhension et de l'agacement à l'étonnement. Elle cacha son visage derrière ses mains, regrettant déjà les mots qu'elle avait dit à voix haute. Elle se sentait terriblement conne et honteuse. Comment pourrait-il se souvenir d'elle alors qu'il avait oublié les presque 4 dernières années de sa vie ? Et elle en faisait partie de ces dernières années oubliées. Il ne pouvait pas se souvenir d'elle comme il ne pouvait pas se souvenir que sa maman était morte à cause de la maladie et que c'était juste après cette journée qu'il l'avait rencontré, lors d'une soirée qui fût mouvementée. Elle se rémora la première fois qu'il avait placé ses mains sur son corps, sur ses hanches plus précisément. Elle lâcha un soupire, accentuant la curiosité du bouclé qui aimerait avoir les réponses à ses questions autant qu'Irène. Elle aimerait retrouver l'ancien Harry. Certes il était en quelque sorte une mauvaise personne mais il était bien plus que cela à ses yeux ; elle l'aimait mais surtout lui se souviendrait d'elle. Mais il a fallut qu'une voiture renverse le jeune homme et qu'il perde presque 4 ans de sa vie pour chambouler l'amour qui les liait et pour empêcher leur couple de se former. Elle ferma les yeux et inspira un grand coup, son cœur battant follement dans sa poitrine comme s'il allait exploser.

-Devrais-je ? Retourna la question le jeune aux bouclettes.

Irène manqua une inspiration et s'étouffa presque avec l'air qu'elle avait encore dans les poumons. Son cœur battait à tout rompre dans sa cage thoracique et elle se demandait s'il n'allait pas lâcher d'une seconde à l'autre. Elle entendait presque les résonances dans battements dans ses tympans. Son mal de crâne augmenta alors que les mots d'Harry résonnaient dans sa tête. Elle ne pouvait pas le laisser filer mais il ne se souvenait pas d'elle alors pourquoi elle devrait essayer. Son cœur ne cessait de battre de plus en plus vite, à se demander comment il faisait cela. Elle tenta de calmer ses pulsions cardiaques mais elle n'y arrivait vraiment pas à cause des prunelles du britannique posé sur elle. Ils avaient eu une relation qu'on ne pouvait pas forcément appelé « couple » mais qui avait été folle et qui avait mérité d'être vécue sans problème. Elle se massait les tempes parce qu'elle ne pouvait plus supporter le tiraillement de ses pensées qui commençait à lui donner envie de vomir.

-Je ne sais pas. Il est peut-être mieux que je m'en aille, dit-elle dans un murmure.

Irène n'avait pas envie de partir et de laisser Harry seul. Elle était sûre qu'il attendait après sa maman mais celle-ci n'allait jamais venir. Il attendait la venue d'un mort ce qui n'était vraiment mais vraiment pas prêt d'arriver. Elle n'avait pas envie de ressasser tous ces souvenirs pendant encore longtemps mais elle savait que durant les prochains jours c'était ce qu'elle allait faire parce l'amnésie de son amoureux était encore trop fraîche que pour qu'elle qui n'ait pas perdu la mémoire ne fait pas en sorte de se souvenir de tout. Elle jeta un dernier coup d'œil à l'extérieur avant de regarder Harry. Il avait un air sérieux peint sur le visage qu'elle ne lui connaissait pas. Elle ne comprenait pas pourquoi il la regardait de cette façon. Elle n'avait pourtant rien dit ni rien fait de mal.

Mais c'était peut-être les mots qu'elle avait dit qui laissait supposer quelque chose qui passait mal dans la tête du jeune anglais. Elle ne saurait vraiment le dire parce que même s'il avait vécu une histoire complètement folle et déjantée, elle ne savait presque rien de lui et encore moins de son côté obscur. Elle pinça l'arrête de son nez, soupirant légèrement en ne quittant pas l'anglais du regard. Irène avait l'impression d'avoir commit une erreur en disant ses mots vu la façon dont il la regardait avec tellement de mépris et de rage qu'elle ne savait même plus où elle pouvait bien se mettre. Son cœur repartait de plus belle dans sa poitrine alors qu'il s'était calmé. Elle n'en revenait pas du pouvoir qu'il avait encore sur elle alors qu'il ne se souvenait même plus de qui elle était ni même de comment elle pouvait se prénommer. Il ne lui avait même pas posé la question, du moins explicitement. Elle ferma les yeux et posa ses mains de chaque côté de ses jambes pour se redresser et se mettre debout. Elle comptait partir et laisser toute une partie de sa vie contenant Harry dedans derrière elle, l'adrénaline qu'elle avait eu et toutes les sensations de liberté et d'euphorie qui l'avaient accompagnés avec mais cela ne se passa pas vraiment comment elle l'avait prévu. Elle était debout, certes, mais il la retenait par le poignet avec un regard qui lui suppliait de rester.

***

Harry n'avait vraiment pas envie qu'elle ne parte. Il voulait absolument qu'elle reste. Son cœur se compressait et se tordait dans sa poitrine alors qu'elle le regardait avec incompréhension. Il tentait de le faire rester et utiliserait le peu de force qui lui restait pour qu'elle ne puisse pas partir. Il n'osait pas encore se l'avouer mais sa présence lui faisait extrêmement de bien, même bien plus que n'importe quel médicament ou perfusion qu'on lui avait déjà donné depuis qu'il avait rouvert l'œil. Il ne voulait en aucun cas qu'elle ne parte et il se battrait avec elle et les fils plantés un peu partout sur son corps s'il le fallait ; rien que pour Irène. Il ne comptait pas encore le lui dire parce qu'il faudrait déjà qu'il l'accepte lui-même. Cette partie de sa personnalité qui avait été construite à travers toutes les fois où son cœur avait été déçu, fatigué, écorché, défiguré, brisé, entaillé. Il pinça ses lèvres entre elles avant d'esquisser un sourire qui fonctionna puisque la brunette se rassit, doucement mais sûrement. Il soupira de soulagement, en gardant un sourire sur le visage, dégainant son arme de charme irrésistible ; ces fossettes. Il n'avait jamais autant sourit depuis qu'il s'était réveillé quelques heures plutôt alors qu'une des infermières avaient tentés de leur faire de l'œil et du charme mais elle ne l'intéressait pas.

Il avait un penchant pour les personnes qui restent elle-même et qui ne tentent pas de l'impressionner telle qu'Irène qui ne savait plus où elle devait se mettre. Il cessa de sourire quand l'infirmière de toute à l'heure entra dans la pièce pour changer l'une de ses perfusions. Elle tenta de ne pas poser le regard sur la main droite de l'anglais entourant le poignet gauche de la jeune brune mais elle ne sût ne pas s'attarder dessus. Irène en fût gênée alors que cela apprenait une bonne leçon pour Harry. Il espérait qu'il aurait la paix, à partir de maintenant. Il serra un peu plus fort le poignet de la brune sans pour autant faire mal, laissant un message passer pour l'infirmière un peu trop envahissante à son goût.

Elle regarda Irène avec compassion, pitié, rage et mépris. Elle était jalouse mais essayait de garder un air naturel mais aussi, elle avait pitié pour la jeune fille dont le jeune homme ne se souvenait même pas parce qu'elle n'aimerait vraiment pas être à sa place. De plus, elle regardait avec mépris parce qu'elle savait qu'Harry se souviendrait d'elle alors qu'il avait oublié Irène. Mais il ne l'avait pas totalement oublié, c'est juste qu'elle et l'histoire qu'ils ont vécus ensembles se trouvent dans un coin de sa tête qu'il n'a pas encore exploré. Il passa sa main dans ses bouclettes alors que l'employée sort de la chambre, n'ayant plus aucun espoir de n'avoir rien que pour elle Harry Styles. Aussi, cela faisait déjà quelques mois que son cœur était prit par la belle Irène et qu'il n'était pas vraiment sur le point non plus de la laisser filer.

-S'il te plaît, ne pars pas, dit-il en la regardant dans les yeux.

Il savait que cela lui faisait de l'effet puisque son visage avait viré à la rouge tomate et virait encore vers le rouge cramoisi. Il sourit une nouvelle fois encore mais celui-ci se dissipa rapidement alors qu'un mal de crâne commençait à venir. Il avait envie de courir et de s'enfuir de là, tenant fermement la main de la jeune demoiselle dans la sienne mais il ne pouvait pas faire cela. Il devait au moins attendre de sortir de l'hôpital sauf qu'il ne savait pas encore dans combien de temps cela se fera. Il n'aimait pas les hôpitaux à la base mais avec la jeune fille près de lui, il se sentait mieux. Sauf que l'heure de la fin des visites commençaient à arriver et elle allait devoir sûrement retourner chez elle. Il n'avait pas du tout mais vraiment pas du tout envie qu'elle ne parte. Il passa sa main gauche sur son visage en veillant à ne pas faire bouger son bandage parce qu'il ne voulait pas l'infirmière vienne encore les déranger et les interrompre dans un moment intéressant mais il ne voulait pas non plus qu'Irène voit les plaies qu'il avait sur le front. Il se passerait bien du bandage mais il était bien obligé de l'avoir sur le crâne. Il la regarda dans les yeux et sentit un lien traversé leurs prunelles. Quelque chose de fort, d'interdit, de grand les liait mais il n'arrivait pas vraiment à mettre de mot dessus. Elle acquiesça à sa demande et ne bougea pas d'un poil pendant un moment, semblant réfléchir à quelque chose.

-Tu ne te souviens de rien ? Demanda-t-elle avec le peu de force qui lui restait pour entamer une nouvelle fois la bataille.

-Oui, du moins de quoi devrais-je me souvenir ? J'ai 16 ans et ma maman n'est pas là mais toi si, ais-je donc rater quelque chose d'important ? Balança-t-il dans le silence de la pièce aux murs blancs et froids.

-Harry, tu n'as pas 16 ans... Tu en as presque 20 maintenant..., commença-t-elle en douceur avec un ton calme et tendre pour ne pas trop brusquer le jeune homme.

-Qu'est-ce que tu racontes ? Se renfrogna-t-il, son rythme cardiaque s'accélérant.

-Tu as oublié presque 4 ans de ta vie, Harry. Durant ces 4 ans, ta maman est..., murmura la belle sans savoir si elle faisait bien de dire toutes ces choses à l'anglais qui semblait totalement perdu.

-Ma mère est quoi ? Grommela-t-il sèchement, blessant Irène avec le ton qu'il avait employé.

-Elle est... Morte, d'une maladie. Les médecins ne savaient plus rien faire pour elle et toi non plus, dit-elle dans un souffle en calant sa tête entre ses deux épaules pour se protéger d'un quelconque coup que pourrait lui adresser le jeune homme.

Celui-ci ne bougeait pas d'un poil. Il n'arrivait pas à se convaincre qu'elle disait la vérité. Il relâcha la prise qu'il avait sur son poignet. Il avait peur et ne savait pas à quoi s'attendre du moins extérieur. Il venait d'apprendre qu'il avait oublié quatre ans de sa vie durant lesquels sa maman avait contracté une maladie mortelle et qu'elle en était décédée mais que durant ces 4 ans de vie oubliée, il avait aussi fait la rencontre d'Irène. Il regarda la vision qu'il avait sur l'extérieur et jamais durant toute sa vie il n'avait eu l'impression que le monde était si vide, si noir, si laid et si affreux.

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