Tut... tut... tut...

- Oren ?!

- Aksel...

- Bordel, mais où es-tu ?! Nous sommes morts d'inquiétude avec tes parents ! Je...

- Aksel... Écoute-moi...

- ...

- Je n'ai pas beaucoup de temps et mon téléphone n'a plus beaucoup de batterie... J'ai la trouille... Le type louche devant chez moi... c'est lui qui m'a kidnappé... Quand je suis retourné chez moi après t'avoir vu, il avait disparu... D'habitude, je fais toujours attention, mais là j'ai baissé ma garde... Il m'a assommé et je me suis réveillé le lendemain, ici...

- Où es-tu... ? répéta Aksel d'une voix sourde, la gorge nouée.

- Je ne sais pas vraiment... D'ailleurs, je ne sais même pas si je suis toujours en ville ou non... Je te l'ai dit, j'étais évanoui... La seule chose que je peux te dire, c'est que je suis dans un sorte d'hangar insalubre et gigantesque... Il y a... des caisses, du foin... Je ne peux pas bouger, je suis attaché à un poteau...

- Est-ce qu'ils sont plusieurs ?

- Oui... Ils sont... quatre, peut-être même cinq...

- Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ?

- Pas grand chose... Ils m'ont frappé et menacé, ils me donnent à manger... comme un animal...

- C'est horrible... Putain ! Je m'en veux tellement de n'avoir rien pu faire...

- Ce n'est pas de te faute, ne sois pas désolé... Je... Je suis vraiment apeuré, je t'assure... Ils sont terrifiants... Ils... Ils me disent des choses bizarres...

- Comme quoi ? demanda Aksel, une boule au ventre.

- Ils veulent savoir... qui je suis... Ils prétendent que je cache quelque chose, quelque chose d'incroyable... Mais je ne sais rien ! Je...

La fin de sa phrase mourut, étouffée par un bruyant sanglot.

- Je ne sais pas ce qui se passe, Aksel... J'ai peur... Ils font des trucs bizarres en plus... Je suis terrifié, tellement terrifié...

- Je vais tout faire pour te sauver, je te le jure !

Soudain, un bruit de claquement résonna dans le combiné. La respiration d'Oren s'accéléra.

- Ils arrivent ! Viens me chercher, Aksel... S'il te plaît ! Je...

Bip... bip... bip... bip...