Mon bébé,
Ma chérie,
Mon âme,
Mon soleil.

Tu es ma raison de vivre.
La raison pour laquelle j'existe.
Tu es ma joie,
Et ma tristesse.

Tes pleurs sont aussi les miens.
Ta souffrance également.

Tu es ma conscience.
Mon âme.

Tu es aussi mon démon.

Sans toi, je ne peux vivre.
Et toi, peux tu vivre sans moi?

Sans doute pas.

Enfin...

Tu es mon rayon de soleil, lorsque tu souris.
Tes dents blanches,
Ton rire...

Ton rire si doux...

Il me manque énormément.

Toi aussi..

Mon cœur est en peine.

Quand je pense à toi, les larmes me viennent.
C'est impossible.
Je ne peux pas y croire.

Mon cœur est en chute.
Le chemin que nous avions tracé s'efface,
Mais je ne veux pas qu'il disparaisse.

Un jour, tu m'avais dit
« Aurélien, tu restes avec moi? »

Je t'avais répondu
« Oui. Toujours. »

Et puis, tu avais répliqué avec une grimace
« C'est impossible ça, tu le sais bien. »

Oui, je le savais.
Je savais à quel point tu souffrais.
Mais ce jour là, mon « toujours » voulais dire « durant toute ta vie ».

Est ce que tu l'avais compris, Joy?

Sans doute.

Mais à ce moment là,
Tu savais déjà que ta vie ne serais pas longue.

Nous n'avons que 21 ans,
Alors nous pouvons bien en profiter,
De notre vie!

Mais toi,
Non.

Tu n'en as pas eu le droit.
Ou pas eu le courage?

Quand j'y pense,
Tu ne me disais jamais « Je t'aime ».

Uniquement une fois.
Le dernière fois.

Comment pouvais je savoir que c'était la dernière fois que tu me le disais?

J'aurais pu le deviner.
J'aurais dû.

J'ai échoué.
Encore une fois.

Et maintenant tu n'es plus là pour me le dire.
Qui le dira alors?

Tu hurlais au secours,
Mais moi je te faisais taire.

Je ne voulais pas t'entendre.
Je ne voulais pas comprendre ta souffrance.

Tout est de ma faute.

Je t'ai poussée dans le précipice.
Tu te débattais.
Mais j'étais plus fort.

Alors tu es tombée.

Tu es tombée bas.
Si bas...

Je ne pouvais plus t'apercevoir.
Tu étais trop loin.
Trop loin de moi...

Je t'aimais,
Je t'aime,
Et je t'aimerais toujours.

Tu es à mes côtés,
Mais pas là où je voudrais que tu sois.

Tu ne devrais pas être en bas,
Et moi en haut.

C'est injuste.

La vie est injuste.

Rien ne pourra pardonner mes actes.

Maintenant tout ce qui t'entoure c'est de la terre.
De la terre, fraîchement retournée,
Pour toi,
Avec pour seuls amis d'autres de tes semblables.

Un cadavre,
Entouré d'autres cadavres,
Dans un seul et même endroit.

Une tombe parmi d'autres,
Dans un cimetière quelconque,
D'une ville quelconque,
Dans un pays parmi d'autres,
Dans un monde empli de morts.

Je me dégoûte.
La vie me dégoûte.
Ta tombe me dégoûte.
Parce que tu ne devrais pas être dedans.

Je t'ai poussée vers la mort avant ton heure.

Tu étais jeune.
Belle.
Et ta vie s'annonçait longue.

Mais je l'ai brusquement stoppée.

Je ne me le pardonnerai jamais.

Que puis-je faire sans toi?

Rien.

Tu étais tout ce que j'avais.
Et je me suis débarrassé de toi.
Je ne sais que faire.

Ou plutôt si.

Mais je ne sais pas si j'en trouverais le courage.
Je ne sais pas par quelle manière je vais le faire.

Mais je préfère faire ça plutôt que de supporter ma vie entière sans toi.

Alors,
Je crois que nos familles vont devoir supporter un deuxième enterrement cette semaine...