Prologue : Tout ce que la magie ne peux pas...


Ok on rentre dans le vif du sujet avec ce prologue qui va vous faire me detester, bonne lecture ! Oh, et je suis heureuse de vous retrouver ainsi que mes bébés, vous ne pouvez pas imaginez comment je me sens <3

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Le calme semblait régner en maître dans le loft des Lightwood-Bane. Les bruits en provenance de la rue ne semblaient même pas aptes à pénétrer dans leur espace de vie, comme si leur appartement était protégé d'une sorte de bulle magique reposante et sécurisante. Après tout, c'était peut-être le cas. Ragnor était le dernier à avoir quitté les lieux, peut-être avait-il fait en sorte que le monde entier laisse sa famille tranquille au moins pendant quelques heures encore. La seul son qui paraissait rompre ce silence bienvenu était la respiration des deux époux qui sommeillaient tranquillement dans leur lit conjugal, à l'abri des regards indiscrets. Tous deux nus et enlacés, les deux amants dormaient du sommeil du juste, leurs torses se soulevant à un rythme calme et régulier, apaisés. La tête de Magnus reposait sur le cœur de son homme, l'écoutant battre jusque dans ses rêves, tandis qu'Alec avait drapé un bras autour du corps de son compagnon comme pour s'assurer qu'il était toujours là à ses côtés, qu'il ne le laissait pas, jamais. Les cauchemars et autres hallucinations semblaient s'être calmées et la fièvre avait chuté, laissant le noiraud se remettre doucement de la Poussée Magique et de la Majorité qu'il venait de vivre avec une intensité redoublée. Contre sa peau couleur de lait, Alec sentit son amant bouger très légèrement et sa respiration se faire plus dense, signe que, comme lui, l'Indonésien se réveillait peu à peu. Magnus, quittant lentement les bras de Morphée pour réaliser qu'il se trouvait toujours au creu de ceux de son compagnon, ronronna comme il en avait l'habitude le matin et frotta son visage encore endormis dans le cou de son cadet qui ne put s'empêcher de pouffer tendrement à ses gestes d'affection. Se réveillant désormais totalement, le Chasseur d'Ombre porta la main à la nuque de son cher et tendre qu'il massa de son pouce en de petits cercles affectueux, accentuant ses ronronnements qu'il aimait tant à entendre dès le matin au saut du lit. Arrondissant le dos pour plus de caresses, Magnus mordilla la peau de son homme pour le taquiner, laissant ressortir ses instincts. Il était rare que le Grand Sorcier de Brooklyn se laisse ainsi aller à laisser parler sa magie et ses origines, exacerbant son côté félin. Normalement, il se réprimait au mieux mais, comme pour Max, Magnus avait ses propres particularités qu'il ne pouvait ignorer très longtemps et aujourd'hui l'asiatique avait besoin de les laisser s'exprimer. Alors Alec sourit plus encore et l'écouta ronronner avec bonheur, savourant ce doux son qu'il avait bien cru ne plus jamais entendre.

- Mon chat...,souffla-t-en en emprisonnant tendrement Magnus entre ses bras, déposant mille baisers dans ses cheveux et sur son visage,...Je t'aime tant.

- Aku...Cinta....Kamu...Sayang, ronronna encore le plus vieux, ponctuant chaque mots d'un baiser dans le cou pâle du plus jeune, le faisant rire d'insouciance. Mon Alexander, chuchota-t-il en se redressant sur un coude, l'une de ses mains baguées posée sur la joue du noiraud.

Alec ne put que sourire plus franchement en retour, admirant son mari comme s'il le voyait pour la première fois. Magnus était si beau qu'il lui semblait irréel, tant et si bien que le Nephilim se demanda s'il n'hallucinait pas une nouvelle fois mais non, son sorcier était bel et bien là, son corps contre le sien, son souffle chatouillant sa peau, et il n'y avait rien de meilleur au monde. Le Grand Sorcier de Brooklyn, lui, admira le visage de son amant en retour, ses yeux dorés de chat brillant d'amour et d'une infinie tendresse pour son Chasseur d'Ombre qui faisait son bonheur au quotidien depuis un peu plus de vingt ans désormais. Souriant comme un bienheureux, le sorcier prit le visage de son homme en coupe et captura ses lèvres avec une douceur à toute épreuve, vénérant cet amour qu'ils partageaient tous deux comme la plus belle chose qui puisse exister sur terre, nouant leurs âmes entre elles. Tout était parfait et, désormais, bien qu'il aurait encore à apprendre beaucoup de sa nouvelle nature de sorcier, Alec était immortel, comme lui, et l'éternité leur tendait les bras pour les laisser s'aimer jusqu'à toujours. Finalement, Magnus s'écarta une nouvelle fois, déposant au passage un énième baiser sur le cœur battant de son cher et tendre, puis il prit l'une de ses mains dans les siennes et la porta à ses lèvres tout en la caressant presque timidement de son pouce.

- J'ai eu tellement peur de te perdre, Sayang...Tu m'as fait vivre la plus belle frayeur de ma vie.

- Je croyais que c'était les jeans délavés au javel qui te faisaient le plus peur, le taquina le plus jeune en commençant à le chatouiller, arrachant un rire à son homme.

- C'est vrai, concéda Magnus avec un rire désabusé, mais tu es plus important que quelques pantalons moches, pouffa l'Indonésien. Réponds moi franchement Alexander, comment tu te sens ? S'enquit-il alors.

- Je me sens bien, vivant, affirma le noiraud en souriant, observant la pièce autour de lui. Et pourtant...C'est comme si j'étais détaché du monde, je me sens...Comme dans un rêve, tu comprends ?

Le Grand Sorcier de Brooklyn observa son amant avec compassion et hocha la tête avec une moue quelque peu attristée. Tous les sorciers passaient par là, et ce n'était pas toujours un moment agréable. Certains ne prenaient que quelques heures à s'habituer à la sensation, d'autres toute une vie. Les vampires et les Frères Silencieux connaissaient également un sentiment similaire, au vu de leur immortalité. Seuls les membres du Petit Peuple n'en ressentaient aucune conséquence, eux qui étaient né immortels. Car l'esprit humain n'était pas fait pour concevoir le temps sous une infinité, sans que le monde ne s'arrête, les immortels transformaient perdaient tout simplement la notion du temps. Ainsi, Alec ne savait pas si c'était une minute ou une heure qui venait de s'écouler. Il ne ressentait plus les effets du temps sur lui, sur son corps, sur sa mémoire, comme si le monde était figé tout en continuant à avancer. Ce paradoxe était des plus perturbant, Magnus devait bien le lui accorder, mais il ne doutait pas qu'Alec finirait par s'habituer. Après tout, ce n'était qu'un nouveau rythme à prendre, le noiraud devrait simplement regarder l'heure plus souvent que la moyenne et apprendre quelques techniques pour calmer l'angoisse liée à ces changements, mais le sorcier ne se faisait pas d'inquiétude : le Nephilim était bien entouré avec lui, Max, Ragnor, Catarina, Madzie, Tessa. Les immortels l'aideraient de tout leur cœur et tout se passerait bien. Passant une main affectueuse sur le visage de son mari, Magnus déposa un dernier baiser à la commissure de ses lèvres et lui demanda s'il voulait se voir et découvrir ses marques de sorcier. Un peu anxieux mais également impatient à la perspective de ces changements d'attribut, Alec se laissa mener, les yeux fermés, devant le miroir de pied de leur chambre, se demandant intérieurement si sa peau avait changé de couleur ou s'il lui était poussé des tentacules quelque part. Inspirant profondément, le plus jeune ouvrit les yeux lorsque Magnus lui donna le feu vert et, contre toute attente, il soupira de déception.

- Il n'y a...rien ? Je n'ai pas de marque ? S'étonna-t-il avec tristesse, et Magnus comprit que sa vision devait être encore un peu floue à cause de ses pupilles changeantes.

- Si, mais tu ne les vois pas encore, laisse-toi le temps Sayang. Tiens, regarde, murmura-t-il en traçant sa colonne vertébrale du bout du doigt.

Sous la sensation de chatouille légère, Alec frissonna et ses ailes sortirent d'elles-même de son dos, se déployant derrière lui avec majestée, comme l'Ange Raziel lui-même. Ses plumes blanches aux éclats dorés reflétaient la lumière du soleil qui perçait à travers la fenêtre de leur chambre. Le noiraud arrondit ses yeux de surprise et sourit plus franchement. Comme un appel à rejoindre leurs jumelles, les ailes de Magnus, noires comme la nuit aux reflets bleutés et argent, se déployèrent à leur tour et vinrent englober celles du Chasseur d'Ombre qui se laissa faire avec bonheur. Sans même l'avoir prémédité, les deux époux découvrirent de concert que le contact frémissant de leurs ailes était à la fois apaisant et relativement excitant, intime même, et il leur tardait d'explorer plus en détail ces nouvelles sensations dans la chaleur de leurs draps. Peu à peu, reprenant confiance, Alec détailla sa nouvelle apparence et croisa son propre regard dans le miroir. Ouvrant la bouche plusieurs fois sous le coup de la surprise sans être capable de parler, il sentit ses yeux s'embuer de larmes et il posa une main sur la surface réfléchissante comme s'il n'en revenait pas de ce qu'il voyait. Son silence et ses larmes inquiétèrent Magnus qui déglutit difficilement, craignant de faire face à un rejet de son homme, comme lui-même avait rejeté sa marque le jour de sa Poussé Magique.

- Sayang ? Tout va bien ? Chuchota-t-il presque. Mon amour...

- Mes yeux...,murmura le noiraud. Magnus, mes yeux...ils sont comme les tiens, sourit-il alors, le sorcier réalisant que les larmes de son cadet étaient en réalité des larmes d'émotion et de joie. Je suis comme toi mon chat...Merci mon amour, merci, souffla-t-il en se retournant pour l'embrasser à en perdre haleine, sa langue venant caresser la sienne avec envie et désir.

L'asiatique répondit à son baiser avec un bonheur certain, ses ailes frémissant toujours dans son dos et son corps réagissant positivement aux stimulations de son mari. Il n'avait plus qu'une seule envie, un seul désir : ne faire qu'un avec cet homme qu'il aimait plus que sa propre vie, lui faire l'amour comme jamais auparavant, nouer leurs âmes et leurs cœurs, nouer leurs magies. Leur magie, par ailleurs, qui s'échappa de leur coeur pour les envelopper dans un cocon vert et bleu, une bulle d'amour et de tendresse hors du temps qui n'appartenait qu'à eux. Les deux entités mystique se caressèrent, se cherchèrent, se gouttèrent même presque puis, se reconnaissant l'une l'autre non pas comme magie descendante ou ascendante mais bien comme magie complémentaire, elles échangèrent brièvement leur place pour se marquer mutuellement, celle d'Alec venant posséder le coeur de son mari, celle de Magnus allant caresser l'âme du noiraud. Désormais, ils étaient liés par la Loi, par l'anneau à leur doigt, par leur rune de mariage, mais aussi et enfin par leur magie mutuelle et immuable que rien ni personne ne pourrait altérer, jamais. Magnus couvrit de baisers le corps toujours nu de son amant, ses doigts bagués frôlant sa peau claire avec gourmandise, comme si elle était faite de lait pâle et frais auquel il pourrait s'abreuver d'amour et de plénitude. Alec, lui, se cambra sous les attentions de son homme, griffant son dos de bonheur et d'extase, se sentant enfin complet et en parfaite harmonie, communiant avec celui qui faisait battre son coeur depuis toujours. Doucement, lentement, leurs caresses se firent plus franches et plus hâtives, pressées, désespérées, les laissant pantelant et désireux, bien plus que jamais auparavant. Le Grand Sorcier de Brooklyn dériva ses caresses, préparant son amant pour se lier à lui mais, alors que ses doigts commençaient à peine à frôler son antre, une voix paniquée et sanglotante leur parvint aux oreilles, leurs faisant relever la tête. C'est alors que la porte de leur chambre s'ouvrit en grand pour leur dévoiler leur fils cadet, essoufflé et sanglotant, les larmes dévalant ses joues sans cesse comme deux torrents déchaînés.

- Max ? S'étonna le plus vieux en claquant des doigts pour les rhabiller Alec et lui, l'inquiétude remplaçant soudainement le désir, les refroidissant tous deux brutalement. Qu'est-ce qu'il se passe, Hatiku ?

- A...Ayah...C'est...Rafe il...Je sais pas...

- Max, calme toi, l'incita Alec en rejoignant son fils qui haletait de peur. Qu'est-ce qu'il se passe avec Rafe ?

- Il a disparu...., pleura encore le plus jeune des trois. Il était pas là quand je me suis réveillé et...et mes runes sont toujours là mais elles sont froides, comme si elles étaient à sens unique...J'ai peur Dad, je sais pas où est Rafe, il faut qu'on le retrouve; c'est pas normal...

L'ancien Consul leva la tête vers son époux, l'interrogeant du regard. Magnus l'observa avec attention avant de secouer sa tête de dépit. Non, lui non plus ne savait pas où était parti Rafael, simplement qu'il était partit se changer les idées quelques heures plus tôt, mais l'Indonésien était convaincue de l'avoir entendu revenir, ou peut-être était-ce Ragnor qui était repassé s'assurer que tout allait bien ? Mille et une questions tournaient dans leur esprit embrumé et l'empathie de Max qui leur transmettait sa propre panique ne les aidait en rien dans leur réflexion. Alors qu'il ne voyait pas comment la situation pourrait s'empirer, elle alla malgré tout de charybde en scylla lorsque le jeune à la peau bleue gémit de douleur et se pencha en avant, une main posée sur son ventre rond. Les deux parents tournèrent leur regard vers lui, comme un seul homme, et Magnus s'empressa d'aller le soutenir, une mais dans son dos, l'autre sur son épaule, pendant qu'Alec allait chercher sa trousse de Frère. C'était une trousse médicale, comme celle des médecins, que le noiraud avait pris l'habitude d'emporter avec lui lorsqu'il était encore Frère Manuel pour soigner ses proches en cas de besoins. Revenant dans la chambre au pas de course, le Nephilim s'agenouilla devant son fils, que Magnus avait fait asseoir au bord du lit. Max ruisselait de sueur et l'une de ses mains soutenait son ventre douloureux tandis que l'autre serrait la main de son Ayah à lui en briser les doigts. Alec, comprenant l'urgence de la situation d'un simple coup d'oeil, l'examina à la hâte, prenant sa tension, son pouls, surveillant l'état des bébés, et son diagnostic ne fit qu'accentuer la douleur de Max et l'inquiétude de Magnus.

- Max, Max mon cœur il faut que tu m'écoutes très attentivement, expliqua Alec d'une voix calme mais ferme, prenant en coupe le visage de son fils pour le forcer à le regarder. Max, je sais que tu es très stressé et que ton empathie n'aide pas dans ce cas de figure mais tes contractions ont commencé et si tu ne fais pas redrecendre ton niveau de stress tu vas accoucher ici avec cinq mois d'avance, d'accord ? Je sais que tu es inquiète pour Rafael trésor et je te promet qu'on va aller le retrouver mais s'il te plait calme toi mon coeur, c'est important d'accord ? Supplia-t-il presque, les larmes aux yeux.

Le futur père aux cornes étincelantes sanglota de plus belle et se courba en deux sous la force de la contraction qui le frappa au même moment. Alec implora son époux du regard, l'incitant à trouver quelque chose, n'importe quoi. A quatre mois à peine de grossesse, si Max accouchait maintenant, il y avait un chance pratiquement infime que ses jumeaux survivent, même s'ils étaient sorciers. Réalisant l'importance de ce qui se jouait dans les minutes à venir, Magnus fit la seule chose qui lui sembla juste et laissa sa magie englober son fils pour lui transmettre tout l'amour qu'il ressentait pour lui, depuis le jour où il l'avait trouvé dans cette ruelle humide. Max ferma les yeux, se gorgeant des sentiments apaisants de son Ayah qui lui envoya par la même occasion quelques visions des meilleurs moments de leur famille. Peu à peu, les contractions s'espacèrent jusqu'à totalement disparaître, pour le plus grand soulagement du futur père et des deux époux. Max se laissa tomber contre le torse de son Ayah, les cheveux humides et le front glacé. Alec s'éclipsa quelques instants, allant chercher un linge frais pour le soulager quelque peu, puis l'immortel empathique leva les yeux vers son Dad, croisant enfin son regard cobalt de chat à la pupille fendue. Le plus jeune posa une main sur la joue de son père et admira son doux regard félin en souriant de son sourire éclatant et innocent, le faisait paraître si jeune et fragile, comme lorsqu'il était petit garçon. Instinctivement, la magie argentée du sorcier alla chercher celle, vert émeraude, de son Dad et se noua à elle, le reconnaissant comme magie ascendante à la sienne, sa seconde magie mère, comme celle de Magnus. Maintenant, eux aussi étaient liés par leurs pouvoirs, et le noiraud put ressentir plus intensément encore les émotions de son cadet comme s'il s'agissait des siennes.

- Je suis content que tu ailles bien, Dad, sourit-il encore, oubliant temporairement ses angoisses. Ta magie, elle est protectrice, comme toi, je l'aime beaucoup.

- Merci mon coeur, souffla le noiraud en caressant ses cheveux. Comment tu te sens ? Encore des douleurs ?

- Non, ça va, je crois que c'est passé grâce à Ayah et toi. Mais il faut vraiment retrouver Rafe, s'il te plait...

Face au désarroi et à la douleur de son enfant, ainsi qu'à sa propre inquiétude et à celle de son époux, l'ancien Frère Silencieux opina du chef, décidant qu'ils commenceraient leurs recherches à l'Institut afin de prévenir leur famille et de mettre le plus de personne possible sur le coup pour retrouver l'Argentin au plus vite. Les trois Lightwood-Bane finirent donc de se préparer et Magnus ouvrit un Portail qu'ils prirent sans plus attendre, les menant tout droit dans le salon de l'Institut. Dans la grande pièce aux arches voutées, Jace et Clary étaient assis au piano, le blond jouant pour décharger son inquiétude comme un auteur livre ses sentiment dans ses mots. Isabelle, Simon et Zaya étaient là également, se rassurant les uns les autres. Ragnor, lui, buvait son thé en discutant avec son épouse, Madzie à leurs côtés cherchant dans des livres écrit en alphabet démoniaque une solution pour son oncle Alec. Même Jem et Tessa étaient penchés sur des manuscrits datant de jadis, épaule contre épaule pour se soutenir dans leur angoisse. Au son du Portail signalent leur arrivée, Jace releva la tête et faillit tomber de son tabouret de piano, manquant d'entrainer sa femme dans sa chute, Clary se rattrapant à l'instrument massif. Le blond se leva en hâte et courut prendre son frère de coeur dans ses bras, rejoint rapidement par le reste de leur famille qui s'enquièrent de son état. Voyant ses yeux et ses ailes, Ragnor demanda à son fils de leur raconter et Magnus s'empressa de leur conter toute l'histoire de la Poussé Magique du noiraud et de sa majorité. Tous les immortels présents le félicitèrent pour les dix-huit minutes de décès, signe qu'il serait un sorcier au moins aussi puissant que Magnus; tandis que les Nephilim restaient pâlissaient à l'entente de ce récit glaçant.

- Mais ce n'est pas pour vous prévenir de mes pouvoirs qu'on est là, temporisa Alec en posant une main protectrice dans le dos de son fils. Rafael a disparu et on ne sait pas où il est. Max a toujours leurs runes sur lui mais il ne sent plus sa présence, on doit le retrouver au plus vite.

- Je vais vous examiner toi et Max, annonça Catarina après avoir appris pour le début d'accouchement que le plus jeune avait subi le matin même. Après ça, on se divisera par équipe pour ratisser la ville et retrouver Rafael. Tout se passera bien.

- On va le retrouver, affirma Jace qui considérait Rafael comme son propre enfant. On fera tout ce qu'il faut pour ça.

- Et tu as encore tes marques et tes runes, Max, assura Isabelle avec confiance. Lors de longs voyages les runes peuvent se distendre mais tant que tu les as, ça signifie que Rafael est là, quelque part, donc on va le retrouver, je t'en donne ma parole.

Le jeune homme à la peau bleue sourit presque timidement en hochant la tête, rassuré par les paroles apaisantes de ses oncles et tantes. Ragnor, son parrain, vint le prendre dans ses bras pour lui transmettre de sa force et de son assurance, avant de s'écarter pour le laisser se reposer un peu. L'infirmière aux cheveux blancs tressés s'affaira à prendre soin de son ami et de son neveu puis, assurée qu'ils étaient tous deux en pleine forme et que les bébés de Max se portaient eux aussi comme un charme, ils composèrent les équipes qui patrouilleraient dans la ville. Jace, Simon et Izzy ratisseraient les coins préférés de l'Argentin; Magnus Ragnor et Clary prendraient des Portails, au cas où, pour vérifier les lieux les plus éloignés tels qu'Alicante, et Jem et Tessa iraient interroger leurs amis. Max, Alec, Catarina et les filles resteraient sur place, à l'Institut, dans l'espoir que Rafael rentrerait de lui-même. Chacun s'équipa, Magnus enfilant même son ancienne tenue de Chasseur d'Ombre pour l'occasion, et ils furent prêts à partir lorsque le bruit d'un nouveau Portail s'ouvrant leur fit tous relever la tête avec espoir. Peut-être Rafael était-il enfin revenu finalement ? Toute leur famille se précipita dans le hall, suivant la magie pour les guider, mais ils se figèrent d'effrois en arrivant sur le seuil. Le corps inconscient de Rafael aux vêtements tâchés de sang gisait là, à même le sol, comme une poupée désarticulée et délaissée. Ses yeux étaient clos et son torse ne semblait plus se soulever. Max hurla de douleur en le voyant et ses larmes coulèrent en force sur ses joues pendant qu'Alec le prenait dans ses bras et l'enveloppait de ses ailes pour le protéger, plaçant le visage de son fils contre son coeur pour l'empêcher de regarder la scène déchirante qui se jouait face à eux, lui-même pleurant de chagrin en silence. Magnus, lui, tituba, chancelant jusqu'à son fils ainé et se laissa tomber à genoux prêt de lui, prenant son corps inerte dans ses bras. L'immortel caressa le visage et les cheveux de son enfant dans un geste machinal, sanglotant lourdement, se balançant d'avant en arrière.

- Rafael....Rafael, Pequeno...Mon bébé réveille toi...Réveille toi..., pleura le sorcier en enfouissant son visage dans le cou de son fils.

L'ancien Grand Sorcier de Londres s'approcha de lui et l'enlaça avec douceur, mais Magnus hurla et se débattit pour lui faire lâcher prise, criant que personne ne toucherait à son fils, son bébé, arguant qu'il était endormi, qu'il fallait juste le laisser dormir. Ragnor, les larmes aux yeux, comprit que l'Indonésien était en état de choc, ne supportant pas la dure réalité. Rafael Santiago Lightwood-Bane était mort, et sa famille venait de voir leur cœur mourir avec lui. 

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Alors, des avis, des théories ? A bientôt !^^

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