∞ Chapitre 27 ∞

Multimédia : Annabella :O

Un bruit me réveille. Mes parents ! Ils rentrent déjà ?!

- Esteban ! Réveille-toi ! Dis-je.

Je me lève précipitamment, en manquant de tomber sur la moquette lorsque je me prends les pieds dans le jean d'Esteban. J'attrape un jogging et un débardeur que j'enfile en vitesse, et regarde Esteban. Il dort à poings fermés. Je me tourne vers la porte, elle est fermée à clé, tant mieux. Je me jette sur Esteban, le secouant comme un sac vide. Il finit par ouvrir un œil.

- Quoi ?

- Mes parents sont là, il faut que tu te lèves, si jamais il te trouve dans mon lit...

- Ils vont me faire quoi ? Me renvoyer dans un foyer ? J'ai l'habitude, dit-il en se retournant tout en tirant la couette sur lui.

Je soupire. A quoi bon, s'il ne veut pas se lever, ce n'est pas vraiment mon problème. J'abandonne, et je me lève du lit. Je prends mon téléphone et mes écouteurs. Je vais aller faire un tour. J'enfile la veste d'Esteban, et des Vans. J'ouvre la porte de la chambre doucement, et descends les escaliers, croisant ma mère au passage.

- Je vais faire un tour, si tu cherches Esteban, il a dit qu'il allait faire une sieste dans ma chambre, mentis-je en sortant de la maison.

Lorsque je me retrouve dehors, l'air frais fouettant mon visage, je me sens beaucoup mieux. Je jette un œil dans la rue. Il n'y a personne. Je vais pouvoir marcher tranquillement. Je place mes écouteurs dans mes oreilles, et laisse les notes jouées au piano m'envahir. Je repense à ce moment magique que j'ai partagé avec Esteban, quelques heures auparavant. Jamais je ne pourrais oublier ce moment de pur bonheur que j'ai vécu. Certes, j'ai eu mal au début, mais avec tout l'amour que j'ai pour lui et qu'il a pour moi, la douleur s'est vite estompée pour laisser place à un plaisir intense. Je souris et rougis seule, tout en regardant devant moi. La sonnerie de mon téléphone remplace les notes de musique. Je retire mes écouteurs et décroche.

- Anna ! Rentre immédiatement à la maison ! Me cri la voix d'Esteban.

- Quoi ? Pourquoi ? Demandé-je en arrêtant de marcher.

- Une personne que je ne connais pas m'a envoyé un message plutôt inquiétant, dit-il d'une voix troublante. Je te rejoins dans quelques minutes.

Il raccroche, me laissant seule sur ce trottoir. Quelques minutes plus tard, je le vois sortir de la maison et se mettre à courir vers moi. Je ne comprends pas très bien pourquoi.

- Anna, baisse-toi ! Cri-t-il.

Pourquoi veut-il que je me baisse ? Je me retourne, persuadée que ce qui l'inquiète autant doit être derrière moi. J'aperçois un homme, habillé comme les hommes de G, un revolver à la main. Je me croirai dans un film, sauf que ça n'en est pas un, c'est bien réel. L'homme braque l'arme vers moi et appuie sur la détente, laissant échapper la balle suivie d'un bruit sourd qui envahit la rue. Tout bascule. La vie devient la mort, le mal triomphe du bien. La balle qui m'était destinée atteint ma poitrine, brûlant mon débardeur, et trouant ma peau. L'homme se retourne. Je porte mes mains au niveau de l'impact, et regarde mes mains, tâchées de sang. Ma vision se trouble, et j'aperçois le visage d'Esteban devant moi. Je tombe, crachant du sang, recouvrant les bras d'Esteban de ce dernier.

- Ta dette est réglée Esteban, lance l'homme en s'éloignant.

Esteban me tient dans ses bras chauds. Je sens le métal refroidir dans ma chair, je sens également la vie quitter peu à peu mon corps, et la douleur s'agrandir de plus en plus. Esteban pose ma tête sur ses genoux. Des larmes perlent aux coins de ses beaux yeux bleus qui ont eu le pouvoir de me faire fondre.

- Ne pleure pas pour moi, dis-je en posant ma main sur sa joue.

- Anna, tu ne peux pas me laisser seul, j'ai besoin de toi, tu es la seule personne sur cette terre qui ait réussi à me faire changer, la seule qui m'a aidé, la seule qui m'a compris, la seule qui m'aime, et la seule que j'aime.

Ses larmes tombent sur mon visage. Mes yeux se ferment malgré ma volonté de les laisser ouvert, ma main tombe sur le bitume. Les cris d'Esteban se multiplient, mais s'éloignent. Je ne l'entends presque plus, seul un simple bourdonnement en fond sonore se fait entendre. Une lumière blanche m'aveugle. C'est donc ça mourir ? Voir la lumière et en finir pour de bon. Ne plus rien ressentir. Ne plus bouger. Ne plus respirer. C'est une bonne solution.

- Anna ? Murmuré-je, les larmes coulant en abondance sur son visage de poupée.

L'ambulance se fait entendre. Le visage d'Anna semble s'apaiser, elle ne bouge plus, ne respire plus, ne vit plus, n'est plus. Je redouble de larmes. Je n'entends pas les secours courir jusqu'à nous. Je ne veux pas la laisser, même lorsque les ambulanciers essayent de me faire lâcher les mains d'Anna.

- Laissez-moi ! Pleuré-je en me débattant férocement, tel un lion protégeant sa lionne.

Je finis par me calmer, et les regarde faire. Ils essayent tout, ils font un massage cardiaque, chargent les palettes électriques, lui parlent, mais rien ne marche. Elle ne peut pas mourir, c'est impossible, pas elle. Ils finissent par la mettre sur un brancard et l'emmener dans l'ambulance.

- Vous êtes son petit-ami ? Me demande l'un d'eux.

- Oui.

- Venez, dit-il d'un ton compatissant.

Je me dépêche de grimper dans l'ambulance. Je les regarde s'activer autour du corps inerte d'Anna. Ils lui mettent un masque respiratoire, ainsi qu'une perfusion. Au bout de quelques minutes, le corps d'Anna bouge légèrement. Elle respire ! Mais, elle n'ouvre pas les yeux.

- Pourquoi ne se réveille-t-elle pas ? Demandé-je inquiet.

- Elle semble plonger dans un coma profond, me répond un des ambulanciers après avoir extirper la balle de sa poitrine.

- Un coma profond ? Dis-je en regardant Anna. Ça veut dire qu'il y a un risque qu'elle ne se réveille jamais, c'est ça ?

- Oui, admet l'ambulancier.

Je laisse les larmes couler de nouveau sur mes joues rouges. Je me sens coupable. Si je m'étais levé comme elle me l'avait demandé, elle ne serait jamais sortie, elle serait restée avec moi, dans sa chambre, et on regarderait un film, en s'embrassant, au lieu d'être dans cette ambulance. Je prends mon téléphone et envoie un message à Isabella, la mère d'Anna.

« Nous sommes en route pour l'hôpital, Anna a reçu une balle au niveau de la poitrine. »

Je verrouille mon téléphone et regarde Anna, avant de pleurer. Peut-être ne se réveillera-t-elle jamais, et tout ça à cause de moi. Si c'est le cas, je ne me le pardonnerai jamais.

Voilà le chapitre 27 :) qu'en pensez-vous ?

Anna dans le coma ! Va-t-elle se réveiller ? Surpris de la tournure des événements ?

Esteban tombe-t-il réellement amoureux d'Anna ? <3

Voilà, Kiss <3

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