∞ Chapitre 18 ∞
Multimédia : Esteban :)
La cloche sonne, me faisant sursauter sur ma chaise. Je range mes affaires dans mon sac, en espérant qu'Esteban soit déjà à la porte, en train de m'attendre. Je me lève te jette mon sac sur mon épaule. Je suis la dernière à sortir. Le message de l'inconnu me revient dans l'esprit lorsque je me rends compte qu'Esteban n'est pas là. Le couloir est désert, ce qui est inhabituel. Je reçois un message.
« Toute seule dans les couloirs, ce n'est pas prudent... »
Je frissonne et marche jusqu'à mon casier. Je range mes livres qui ne me serviront pas à l'intérieur et le ferme. Je reçois un autre message :
« Esteban n'est donc pas avec toi... »
Je me retourne et regarde à droite et à gauche. Il n'y a personne, mais l'atmosphère est tendue. Je ferme les yeux, essayant de me calmer, et m'assois contre le métal froid des casiers. Mon téléphone vibre de nouveau.
« Pourquoi t'asseoir ? Tu sais que je ne suis pas loin...
Tu devrai t'enfuir. »
Je me relève et me mets à courir vers la sortie, me prenant violemment la poignée de la porte dans les côtes. Je réussis à sortir du bâtiment et me retrouve en face de tous les élèves. Toutes les classes sont réunies. Ma prof principale vient me voir.
- Annabella, où étais-tu ? N'as-tu pas entendu l'alarme incendie ? Va avec les autres.
Je suis soulagée lorsque je regagne ma classe. Esteban avance vers moi, et me regarde dans les yeux.
- Où étais-tu ? Chuchote-t-il.
- Dans les couloirs, je... j'ai... désolée.
- Anna, qu'est-ce qui ne va pas ? Demande-t-il en prenant discrètement ma main.
- Je crois que G nous traque.
- Quoi ?!
Je lui tends mon téléphone, et lui demande d'ouvrir les messages. Il s'exécute et sa main se resserre autour de la mienne.
- C'est un malade ce mec, dit-il en grinçant des dents.
- Esteban, il me fait peur, et j'ai un horrible pressentiment.
- Ne t'en fais pas, j'ai une idée, dit-il en baissant les yeux.
- Quelle idée ?
- Je ne veux pas te mêler à ça, murmure-t-il.
Je le regarde, essayant de deviner ce qu'il compte faire à G. Venant de lui, tout est possible. Je finis par me résigner et regarde la prof nous faire signe de rentrer dans les bâtiments. Plus qu'une heure, et c'est terminé pour cette journée. Je garde ma main dans celle d'Esteban et le suit dans notre salle de cours. On a histoire. Je rentre après quelques élèves et suis Esteban au fond de la salle. Je fais signe à Mary de venir avec nous. Je me retrouve entre les deux, Mary à ma gauche, Esteban à droite. Je sors mon classeur de cours d'une main tremblante, et le lâche sur la table, à bout de force. Mary me regarde, sans comprendre.
- Qu'est-ce que tu as ? Anna, je ne t'ai jamais vu comme ça, chuchote-t-elle.
- Je suis juste fatiguée, ça va aller, mentis-je en regardant le tableau.
Je reçois un mot d'Esteban. Je le déplie et découvre ces quelques mots inscrit sur le papier :
« Désolé de t'avoir mis dans toutes mes galères, mais je t'ai promis que je ne te ferai jamais de mal, et que personne ne t'en fera.
Je te le promets. »
Je souris, et le regarde, avant de déchirer un autre bout de papier, et d'y inscrire ces quatre mots qui veulent dire tant de choses pour nous deux :
« Je te le promets. »
Je le lui donne et le regarde le déplier. Il sourit et place le papier dans sa poche, avant de regarder le tableau. Je pense que « Je te le promets. » est en quelques sortes notre « Je t'aime. » à nous. Si on m'avait dit il y a une semaine qu'Esteban me protégerait et s'inquiéterait pour moi, je ne l'aurais sans doute pas cru. Je regarde le tableau, et prends quelques notes de ce que raconte le prof. Je finis par abandonner les notes au bout de trois quarts d'heure. Je pose ma tête sur la table, la fraîcheur du matériaux sur mon front me fait du bien. J'ai l'impression qu'à partir d'aujourd'hui, je ne serai plus jamais en sécurité. Je devrai toujours être sur mes gardes. Peut-être que c'était mon destin d'être dans les emmerdes d'Esteban. J'ignore pourquoi, mais, ma vie d'avant, ma vie calme, ne me manque aucunement. Je préfère une vie mouvementée, qu'une vie monotone. Je sens la main d'Esteban sur mon épaule, et je redresse la tête. Je croise son regard qui noie le mien à chaque fois qu'ils s'entremêlent, et lui souris tristement.
- Courage, il nous reste dix minutes à tenir, dit-il en faisant glisser sa main le long de mon bras jusqu'à ma main.
Il la prend, et entrelace nos doigts, d'une manière protectrice. Je repose ma tête sur nos mains. Je me demande ce qu'il peut se passer, ce qu'il va se passer avec G. Que va-t-il nous faire ? Me faire ? Je sais bien qu'il en a également après moi, car il sait qu'Esteban tient à moi, ne serait-ce qu'un tout petit peu. Le cours continue de passer lentement, jusqu'à la cloche nous libère. Je range toutes mes affaires et me lève, attendant Esteban et Mary. Cette dernière se lève et me fais signe qu'elle part attendre le car. Esteban ferme son sac et se lève. Il passe son bras autour de mes épaules et me guide jusqu'à la sortie. Toutes les personnes présentes dans les couloirs nous dévisagent. Il faut dire que nous n'avons pas tout à fait le même style. Je n'ai aucun tatouages, je suis timide, je ne suis pas habillée avec des mini-jupes, alors que lui est couvert de motifs noirs, il est plutôt populaire, et s'habille avec des jeans troués aux genoux, ce qui lui va extrêmement bien soi-disant passant. Je sors du lycée, toujours avec cette boule de stress qui m'envahit à chaque instant. Le car est déjà là. Je continue de marcher jusqu'à ce dernier et monte à l'intérieur. Mary est assise au fond, et nous attend, le sourire aux lèvres. Elle se décale vers la fenêtre et nous laisse les places de l'autre côté. Esteban s'assoit, le dos contre la vitre, afin que je m'asseye, le dos contre son torse.
- Vous êtes mignons, annonce Mary en souriant.
Je lui souris et la remercie.
- Tu as intérêt à être gentil avec elle, elle le mérite vraiment, lance-t-elle à l'intention d'Esteban.
Ce dernier lui répond d'une manière simple :
- Je la protégerai toujours.
Elle me sourit, et je place mes mains sur celles d'Esteban qui se trouve sur mon ventre.
- C'est bientôt le bal d'Halloween, annonce Mary en souriant. Vous comptez y aller ?
- Je ne sais pas, il ne m'a pas demandé, dis-je en me retournant pour sourire à mon petit-ami ?
- Veux-tu aller au bal avec moi ? Demande-t-il en plongeant son regard dans le mien.
- Avec plaisir, répondis-je en souriant de nouveau.
Il se penche pour m'embrasser tendrement, puis se redresse et regarde le paysage, le sourire aux lèvres.
- C'est trop mignon, chuchote Mary en me regardant.
Je lui souris, et ferme les yeux, profitant de ce bonheur qui ne durera que quelques minutes, le temps de rentrer chez nous.
∞
Voilà la suite :D Qu'en pensez-vous ? Anna est en danger d'après vous ?
Esteban est de plus en plus ouvert envers Annabella ;)
Ça vous plaît ? Hâte à la suite ?
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