∞ Chapitre 15 ∞

Je me redresse et le regarde dans les yeux.

- Ça ne se voit pas assez ?

- Si, mais, je veux te l'entendre dire, dit-il un sourire moqueur aux lèvres.

Je soupire et le regarde.

- Oui, j'ai des sentiments pour toi, dis-je en baissant la tête.

Il sourit, l'ai fier de lui, et tourne la tête vers l'écran d'ordinateur.

Lorsque le film se termine, je range mon ordinateur sur ma table de nuit, me lève, et regarde Esteban. Il me regarde de haut en bas en souriant.

- Quoi ? Je demande en rougissant.

- Je pensais que les filles aussi simples que toi avaient disparues, avec leurs vêtements, dit-il en se levant pour poser ses mains sur mon visage encore froid.

- Tu es belle, dit-il avant de déposer un baiser sur mon front.

Je lui souris, et pose ma tête sur son torse musclé. Je sens son cœur battre à tout rompre lorsque ma peau touche la sienne. Je plonge mon regard dans le sien. Quelque chose a changée, il paraît plus heureux, plus ouvert, et plus confiant. Je ne trouve pas les mots pour le décrire. Il passe ses bras autour de ma taille et me serre contre lui, comme pour me protéger d'une force invisible. Je passe mes bras derrière son cou. Il sursaute comme un lapin apeuré. Il se retourne, et baisse son tee-shirt au niveau du cou pour me dévoiler une marque blanche longue et fine.

- C'est là que le dealer de ma mère me frappait en priorité, dit-il en baissant la tête après s'être retourné.

- Je suis désolé, je ne savais pas, dis-je en le regardant dans les yeux.

- Je ne te l'avais pas dit, dit-il en haussant les épaules.

Je recule de quelques pas, et m'assois sur le bureau, pour le regarder. Il ressemble à tout sauf à un lycéen. Il s'assoit sur mon lit et me regarde. Il ne cesse de sourire.

- Je vais aller voir Mary, lui demander les cours d'aujourd'hui, dis-je en me levant.

- Je viens avec toi, dit-il les sourcils froncés.

- C'est au bout de la rue, ça va aller, dis-je en me plaçant devant lui.

Il se lève et m'embrasse légèrement, comme s'il pouvait me briser à chaque instant.

- A tout à l'heure, dis-je en sortant de ma chambre.

Je descends les escaliers, et enfile une des vieille paire de chaussures qui traînent à côté des marches. Je sors de la maison, la capuche sur la tête, je me mets à courir vers la maison de Mary, en priant intérieurement pour qu'elle soit arrivée. Je m'abrite sous le porche de sa maison, et sonne à la porte. Elle ouvre en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire et me regarde en souriant.

- Entre.

Je m'exécute et lui souris.

- Tu pourrais me prêter tes cours ? Comme je n'étais pas là, il faut que je les rattrape.

Elle me sourit d'un air interrogateur,les bras croisés sur la poitrine. Je vais avoir le droit à l'interrogatoire de l'inspecteur Mary.

- On va dans ma chambre, et tu me racontes tout, dit-elle en m'entraînant dans sa chambre, au rez-de-chaussée.

Je rentre et m'assois sur le pouf dans lequel je me mets toujours quand je viens chez elle.

- Raconte-moi tout ! S'écrit-elle en s'asseyant sur son lit.

Je la regarde en souriant.

- On s'est embrassé.

Elle reste choquée de cette phrase qui signifie beaucoup de choses, puis finit par me demander :

- Et, il t'aime ?

- Il... m'apprécie, dis-je en souriant.

- Tu veux dire Esteban Loha, le garçon que toutes les filles veulent, malgré qu'il n'aime personne, t'apprécie ?! C'est énorme !

- Ne t'emballe pas, il n'y a rien d'extraordinaire, dis-je en regardant par la fenêtre.

- Au contraire ! Il n'a jamais aimé quelqu'un, ou même apprécié, et là, tu me dis que vous vous êtes embrassés ! C'est dingue.

Elle semble à bout de souffle, mais me sourit comme une enfant ayant reçue jouet qu'elle voulait à Noël.

- Pourquoi vous êtes partis ce matin ? Questionne-t-elle en souriant.

- Pour rien, on était pas bien, et...

- La vraie raison.

- Il voulait sécher, dis-je en baissant les yeux. Alors j'ai séché avec lui.

- Et vous vous êtes embrassés quand ? Dit-elle des cœurs dans les yeux.

- À la rivière, répondis-je simplement.

- C'est plutôt romantique comme endroit.

- Je sais, dis-je en rougissant.

- Tiens, dit-elle en me tendant son trieur qui se trouvait sur son lit.

- Merci. Si il se passe autre chose, je dois t'en informer ? Demandé-je en souriant.

- Absolument. Tu as tout compris.

Elle se lève et me prend dans ses bras.

- J'espère qu'il ne te fera as souffrir, dit-elle.

- Il n'est pas comme Adam, je le sais, répondis-je en souriant. Bon, j'y vais.

Je sors de la chambre, Mary sur les talons, et retourne sur le pas de la porte.

- On se voit demain, dit-elle en souriant.

Je sors de la maison, et marche en direction de la mienne. Les voitures des habitants commencent à arriver, sûrement après avoir terminés de travailler. Seulement, l'une d'elle m'est inconnue. Une voiture noire, aux vitres teintées, ce n'est pas courant dans un petit quartier. Elle s'arrête à mon niveau. La vitre du côté passager se baisse, et laisse apparaître un homme d'une quarantaine d'années. Il ouvre la portière, qui se fracasse contre ma cuisse avec violence, et avance vers moi d'un air menaçant. Je me retrouve coincé contre un arbre, cet homme inconnu devant moi.

- Tu es la copine d'Esteban, c'est ça ? Dit-il une lueur de folie dans les yeux.

- Quoi ? Mais...

- C'est donc toi...

Il caresse ma joue de ses doigts sales et me sourit, dévoilant une série de dents parfaitement blanches. Il saisit mon menton entre sa main et me soulève durement la tête.

- Écoute-moi bien, tu vas lui faire passer un petit message de la part de G :

Un mois pour régler tes comptes, ensuite c'est terminé.

Il recule et remonte dans la voiture, claquant la portière, avant de repartir à toute allure. Je ramasse le trieur de Mary, que j'avais fait tomber sous le choc. Je me mets à courir jusqu'à la maison, de peur que la voiture revienne. J'entre en trombe, et percute Esteban de plein fouet. Par réflexe, je m'agrippe à sa nuque, en prenant soin malgré tout de ne pas toucher la zone sensible, et niche ma tête au creux de son cou.

- Anna, qu'est-ce que tu as ? Dit-il en me serrant contre lui.

- Un homme... Il m'a dit... Un mois pour régler tes comptes, ensuite c'est terminé. Il 'a dit de te dire qu'il s'agissait d'un certain G.

Ses yeux s'illuminent d'une lueur assassine lorsque je prononce cette lettre.

- Il ne t'a rien fait d'autre ? Demande-t-il en m'inspectant. C'est quoi ça ?

Il regarde mon menton.

- Il m'a agrippé par là, et ensuite il est partit, répondis-je en le regardant.

- A partir d'aujourd'hui, je ne te laisse plus seule, pas une seconde, dit-il avant de déposer un doux baiser sur mon front.

Tout d'abord, merci énormément pour toutes les notes et les commentaires <3 Les vues aussi augmentent <3 

Donc, à propos de ce chapitre, qu'en pensez-vous ? 

Esteban et Anna ? Ça vous plaît ?

Annabella est-elle en danger ? :D

La suite sera bientôt, n'oubliez pas de voter et de commenter si vous avez aimé ;) et si vous n'avez pas aimé, j'accepte vos critiques <3

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