Chapitre vingt-neuf

Qu'est-ce qu'il a ? Je passais ma tête par dessus son épaule pour voir ce qu'il faisait.

Il se retournait vers moi, les sourcils froncés et levés vers le ciel. Il ôtait son stéthoscope de son cou.

Sois silencieuse s'il te plaît, j'essaye de comprendre.

Je quittais la pièce, sur la pointe des pieds et m'en allait à la cuisine, je me faisais un sang d'encre pour Brayden. En plus, Chris n'était toujours pas entré alors qu'il faisait bientôt nuit !
J'activais le bouton de la bouilloire et prenait une tasse de l'étagère.
Alors que je versais du café soluble dans la tasse, j'étendais ses bruits de pas s'approcher de la pièce.

Les rougeurs sur son corps montrent qu'il a eu une réaction allergique.
Je lui ai fais un antihistaminiques, il devrait aller mieux d'ici quelques minutes.

Je regardais mes pantoufles, soulagée.

Merci d'être venu, je lui tendais son café.

Je lui fis signe pour qu'il s'installe, il soutenait mon regard, derrière ses lunettes, je pouvais apercevoir cette once de tristesse qui l'avait traversé.

Je suis désolé pour tout ce qu'il s'est passé Alba, je sais que quoi que je fasse, je ne pourrais pas me faire pardonner de mes péchés...Mais pardonne moi, de ce que nous t'avons causé.

Il ressemblait beaucoup à mon père, même si mon oncle avait gaspillé tout l'argent des comptes bancaires de mon père, même s'il m'avait laissé toute seule, sans même m'appeler un jour pour me demander comment j'allais, je n'arrivais pas à rester fâcher contre lui. Il avait après tout payé les frais d'hôpital pour me garder en vie, sans lui, j'étais peut être morte à l'heure qu'il est. Il ne m'a pas débranché, alors qu'il le pouvait.

Avant, il m'aimait comme sa fille, mais comme on dit, l'argent change les gens. Il était devenu un médecin reconnu, il avait un style de vie décent. C'est pourquoi il avait prit les distances avec mon père, car ce dernier n'était pas comme lui...

Un père de famille ordinaire, qui accumulait plusieurs boulots en même temps pour pouvoir subvenir aux besoins de sa famille, c'était mon père...

Je te pardonne...
J'avais cru en sa sincérité, il avait changé.

On discutait environ encore une heure, on se racontait les souvenirs d'avant, nos après-midi barbecue ou nos vacances, mon coeur s'était apaisée.
On échangeaient des sourires de temps en temps, j'avais l'impression d'avoir retrouvé tonton.

Alba ?

Je courrais vers lui pour l'empêcher de faire un pas de plus.

Pourquoi tu t'es levé ? Tu vas bien ? Repose-toi. Je ne respirais même pas entre mes phrases.

Un rire s'échappait de la bouche de mon oncle.

Je vais bien Alba, tu ne me présente pas monsieur... ?

Mon oncle lui prit la main et la secouait vivement, comme si Brayden était son ami depuis des lustres.

Je suis le docteur Wilson, l'oncle d'Alba, elle m'a téléphoné pour que je puisse vous examiner, il expliquait en bref.

Merci, elle s'inquiète souvent pour rien.
Je le fusillais du regard, en lui pinçant le bras en cachette.

Ce dernier essayait de récupérer son bras en se mordant la lèvre pour ne pas crier, il l'avait mérité.

Elle a jamais été comme ça, c'est pour la première fois que je l'a vois ainsi.

Je veux me taper la tête contre un mur.

Je vais devoir vous laisser, ajoutait tonton.

Brayden lui proposait de le raccompagner et il acceptait, dehors ils parlaient pendant une dizaine de minute alors que je les espionnais, à peine dissimulée derrière le rideau.
Mon oncle était dos à la fenêtre, Brayden lui était face à moi, il croisait mon regard et automatiquement je me m'accroupissais au sol pour ne pas me faire repérer. Quelques minutes passaient et je sortais à nouveau, petit à petit ma tête du rideau. Brayden souriait et ses fossettes apparaissaient, il passait sa main dans ses cheveux et après s'être rassuré que mon oncle disparaissait avec sa voiture, il entrait dans la maison.

Je fis mine de préparer à manger, j'épluchais des patates.

Tu étais vraiment discrète dis donc, j'allais faillis ne pas te repérer.

Je me mordais l'intérieur de la joue pour ne pas sourire.

Je ne vois pas de quoi tu parles, je pense que tu t'es frappé la tête quand tu t'es évanoui.

Je lavais les patates sous l'eau alors que j'avais l'impression que mes pieds se coupaient du parquet.

Brayden, je soupirais installée sur le plan de travail.

Tes enfantillages m'avaient manqués.

Le seul enfant ici c'est toi, je dois préparer des choses à manger, laisse-moi.

J'essayais de descendre mais il m'en empêchait.
Il rangeait une mèche qui me tombait sur le visage derrière mon oreille, ses lèvres s'approchaient dangereusement de moi.
Je croisais mes mains sur sa nuque et ses lèvres charnues rencontraient les miennes, il paraissait surpris mais ne m'interrompais pas. Ses mains passaient sur mon dos et le contact de sa main sur ma colonne vertébrale me fit une décharge électrique. Les yeux fermés, je savourais ce sentiment qui m'avait tellement manqué, l'amour de Brayden. Mon cœur battait à tout rompre, j'étais sure qu'il pouvait l'entendre.

Alba, tu me rends fou, il m'avait dit entre deux baisers.

Il m'attira plus près de lui.
Sa main passaient sur mon épaule, il me caressait la joue et je me laissais aller contre sa paume.
Son petit jeu de tout à l'heure m'était revenus à l'esprit et je lui mordais donc la lèvre.
Les mains contre son torse je le repoussais.

Comme ça, je m'inquiète toujours pour rien ?

Il eu un sourire en coin, ses yeux rieurs me relookaient.

Comme ça, tu me pinces ?

Je croisais mes bras.

Oui, il est vrai que j'en pince pour toi, je murmurais.

Ses joues prenaient des tons cramoisies.

Tu sais très bien que je ne constatais pas ça.

Je me remettais sur mes pieds et déposais un baiser sur sa joue.

Je ne vois pas de quoi tu parles.

Alors qu'il allait riposter, des coups forts nous faisaient sursauter.
Brayden s'en allait ouvrir la porte et Ezel apparaissait, l'air paniqué.

Que se passe-t-il ? Demandait mon copain.

Prenez vite vos affaires, il faut se tirer d'ici.

— Ezel qu'est-ce qu'il y a ?

Chris n'est pas la personne que vous croyez. Il compte te tuer Brayden.

L'assiette que j'avais dans mes mains glissait et se fracassait sur le sol.

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