Chapitre quize
Un vent violent frappait mon visage de plein fouet, j'ouvrais difficilement mes yeux et son regard me paralysait. Qu'est-ce qu'il se passait ? Ses mains se trouvaient dans mon dos et des ailes noires battaient au dessus de nous. Cette soirée n'était pourtant pas une soirée déguisée, qu'est-ce qu'il foutait ? Je riais à en pleurer alors que je me sentais soulevée du sol. Au même moment, le train passait près de nous et le grincemement me rendait presque sourde.
— Tu te prends pour un oiseau maintenant ? J'étouffais un rire.
Le silence regagnait la rue et il me déposait sur un banc.
— Tu vas bien ? Tu te rends compte de ce que tu fais ?
— Hmm ouais, je murmurais en m'allongeant sur le banc.
— Tu en as pas marre de mettre ta vie en danger ?
Je le regardais dans les yeux, il était accroupi pour se retrouver à ma hauteur. Je posais une main contre le col de son pull qui lui remontait jusqu'au long de son cou, cette envie de dormir ne me lâchait pas.
— Tu veux que je te dépose chez toi ? Tu n'est pas dans ton état normal, il murmura pour ne pas m'effrayer.
— Chut, tu parles trop.
Les yeux clos, je l'attira doucement près de moi et mes lèvres goûtaient enfin les siennes. Elles me faisaient le même effet que la première fois.
~
Je me réveillais en douceur, je n'avais pas si bien dormi depuis un bon bout de temps. Je m'étirais avec un sourire aux lèvres, mais lorsque j'entrouvais les yeux, ce fut le drame.
Pourquoi je suis encore ici ? Je me levais et ma tête tournais soudaienement.
— Qu'est-ce qu'il se passe ?
Mes bêtises d'hier me revenaient à l'esprit et je poussais un cris de surprise. Je me mordais la lèvre et regardais mon accoutrement pourquoi je porte un pyjama à rayures ? J'en ai jamais eu ! Non... Je poussais le haut du pyjama loin de moi pour voir si je portais toujours mes sous-vêtements.
Je me frappais la tête contre ma paume.
Tu es débile Alba !
Mieux vaux que je fasse comme si je me souvenais de rien : c'était partielement vrai, je ne me souvenais d'aucuns de mes actes après m'être endormie.
Je trainais des pieds en tentant d'être silencieuse, des odeurs de nourritures me méttaient l'eau à la bouche et mon estomac s'impatientait.
Arrête de faire n'importe quoi...
— Tu vas mieux ? Quelqu'un me sursura ses mots et je manquais de tomber des escaliers.
Une main me retenait par le bras.
— Tu es vraiment maladroite, il souffla.
Il me devança et rejoignait la cuisine. Je le suivais et vit qu'il avait déjà mis les œufs brouillés dans l'assiette, des légumes et de la viande les accompagnaits.
Il remplissait deux verres de jus d'orange et m'invitait à m'installer.
— Tu te souviens de ce qu'il s'est passé hier soir ? Il me questionna.
Je buvais de mon jus d'orange et fis non de la tête.
— Tu es sûre ?
Je m'empressais de hocher la tête. Je me souvenais qu'il m'avait sauvé la vie, dans un déguisement : tellement puéril.
Il faisait le tour de la table et installait son tabouret près de moi.
— Alors qu'est-ce qu'on est maintenant ? Il demanda en posant une main sur ma cuisse.
Son touché me procura une décharge électrique dans tout le corps.
Quoi, attends, on a quand même pas....
— Je... il ne s'est rien passé entre nous n'est-ce pas ?
Il eu un rictus et posait son coude sur la table pour soutenir sa tête.
— Tu te trompes, de sa main libre il tirait mon tabouret près du sien.
Alors on a vraiment...et je me souviens de rien ? J'ai donné mon consentement alors que je le haïs ?
Mes yeux se remplissaient, je n'allais pas pleurer quand même pour ce genre de chose.
Une larme s'extirpait de mes yeux.
Brayden reprit son air sérieux.
— Eh, calme-toi il ne s'est rien passé.
J'effaçais frénétiquement la larme,
— Vraiment ?
— Vraiment. On s'est juste embrassés.
Quoi ?! Pourquoi j'existes..?
Je sentais une chaleur m'envahir et mes joues s'empourpraient.
Fait comme si tu ne t'en souviens pas.
— Ah bon ?
Il attaquait son plat sans me répondre.
— Tu peux continuer à jouer.
— Comment ça ?
— Je sais que tu veux faire comme si tu as perdus la mémoire mais ça ne marche pas avec moi.
Comment il...?
— Je lis en toi comme dans un livre ouvert.
J'avalais ma boisson de travers et toussais. Il continuait à manger alors que j'essayais de le déchiffrer. Il me terrifiait de plus en plus. Je lui demandais alors cette question qui me paraissait cruciale;
— Qui es-tu ?
Il posait son assiette vide dans le lévier.
— Tu devrais plutôt me demander ce que je suis. Finis ton repas et je t'expliquerai tout.
Je fis ce qu'il me disait, j'évitais tout contact avec lui, il me faisait peur et mon estomac se nouait.
Mais s'il était quelqu'un de mauvais, il ne t'aurais pas sauvé la vie.
Nous étions devant l'entrée et il me tendait une doudoune et des chaussures neuves.
— Je vais sortir en pyjama ?
Il enfilait sa veste tout en me répondant,
— Tu devais y penser avant de vomir sur tes vêtements.
Oh punaise, j'ai fais ces atrocités devant lui?
— D'habitude je resistais bien à l'alcool, je précisais pendant qu'il fermait la porte.
— Ce n'est pas seulement l'alcool, je pense qu'ils t'ont droguée durant la fête.
— Quoi ?! Je criais, je n'en croyais pas à mes oreilles.
On marchais dans la forêt et il m'expliquait sa théorie, d'après lui, ils ont mit de la cocaïne dans mes verres. Il pouvait avoir raison, mon téléphone sonnait à deux reprises et lorsque le nom apparaissait sur l'écran, j'avais la nausée.
— C'est ton petit-ami ?
Je secouais la tête et prenais une grande inspiration.
— Tu te crois intelligente et forte mais tu es naïve et sensible. Avant, tu as été égoïste en pensant qu'à ton propre bonheur. Tu as mis ta famille de côté pour un gamin qui ne te méritais même pas. Tu en as à fait des erreurs.
J'arrêtais de marcher.
— Comment tu...
— Je te l'ai dit, je sais tout te concernant.
— Je ne sais rien de toi, je disais en espérant qu'il me parle de lui.
— Je suis quelque chose qui n'est pas censé exister...
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