Chapitre dix-neuf

— Arrête la voiture.

Il ne m'écoutait pas, continuant à conduire.
Mon souffle était court, mon cœur me faisait mal et j'avais la tête qui tournait.

— S'il te plaît, je me sens mal.

Je respirais bruyamment, je connaissais cette sensation. Une chaleur montait le long de ma cage thoracique : je faisais une crise d'angoisse.

Voyant mon état s'aggraver, il s'arrêtait sur le bord de la route. Je me jettais dehors pour retrouver de l'air frais, en pleurs, j'avais un mal être inimaginable.

— Tu vas bien ? Il essaya.

J'ai l'air d'être comment ? Débile va !

Chut, calme...
Je m'asseyais sur le trottoir.

[Flashback, Alba, il y a quelques heures ]

— Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Geulait Samy.

En s'approchant près de moi, il m'examinait pour s'assurer que j'allais bien. Il se retournait vers l'autre jeune de notre âge et l'affligeait de coups de poings.
J'entendais l'autre connard pousser des cris de douleurs, il essayait de frapper Samy mais ce dernier l'esquivait à plusieurs reprises.

— Tu t'approches à ne serait-ce qu'un mètre d'elle, tu verra se qui t'arrivera, je n'hésiterais pas à contacter le proviseur et les forces de l'ordre.

Le garçon se détalait rapidement et on se retrouvait à présent seul. Je me levais tant bien que mal, mes encore sous le choc émotionnel, mes jambes étaient entrain de fléchir.

Il m'aidait à me passer de l'eau sur le visage alors que je pleurais en reniflant, ma gorge était douloureuse.

— Sortons, il me montrait son bras pour que je prenne appuie dessus et c'est ce que je fis, je ne me sentais pas capable de marcher seule.

S'il n'était pas arrivé à temps, j'allais me faire....

Passons par derrière, si on traverse toute la cour, tout le bahut va comprendre qu'il y a quelque chose qui ne va pas.

On marchait à la même fréquence, il m'aidait à m'installer dans son véhicule, encore sous l'effet de la violence que j'avais subite, j'avais oublié de récupérer mon sac.

— Patiente dans la voiture, je vais aller récupérer tes affaires.

[Fin du Flashback]

Je m'apaisais, mais ma colère contre lui ne voulait pas disparaître.

— Tu es le seul responsable de tout cela et en me sauvant, tu croyais que tu allais pouvoir te racheter ? Je crachais.

Samy s'asseyait près de moi, il ne répondait pas à mes interrogations de suite. Il pensait sûrement à comment formuler ses phrases... ou comptait-il s'excuser ?

— Je ne voulais vraiment pas te causer du mal, je voulais juste me venger du coup de poing que Shelton m'avait mit.

— Tu me dis que la situation a dégénéré ? Que ce n'était pas ton but ?

— Oui.

Je me levais, hors de moi.
— Je suis pas si idiote que ça, tu ne réussira à me duper.

J'ignorais la raison mais je voyais trouble et j'étais énormément fatiguée.

— Tu es branche comme un linge, repose-toi.

— Je...Je vais bien je te dis.

Il ne se préoccupait pas de mes dires et m'aidait à m'installer dans la voiture, mon ventre gargouillait ce qui attira son attention.

— Tu n'as rien mangé j'imagines.

— Non.

Il empruntait un chemin nous menant directement à un fast-food au logo de clown. Il prenait deux menus et m'en donnait un, sur le parking, on dégustait les burgers.

— Tant que tu n'as pas tout fini, je ne bouge pas de là.

Il voulait se racheter, ça crevait les yeux, ce fils à papa avait-il peur autant de notre directeur d'école ?

— Ne t'en fais pas, je vais rien dire à ton père. Je plantais ma paille dans le gobelet et prenais quelques gorgées de mon coca.

Je crève de faim, depuis l'absence de mes parents, je cuisinais pas beaucoup à la maison.

Il mangeait ses frites et me disait la bouche pleine,
— Ce n'est pas à cause de mon père.

— Alors? Tu ne vas quand même pas me dire que tu m'aimes.

Je jettais un coup d'œil à mon téléphone, Brayden m'avait appelé quelques fois. J'entendais Samy tousser.

— Toi et Shelton, c'est vrai ?

Je secouais la tête et rangeais tout les ordures dans le sac.

— Tu dis n'importe quoi sur moi et tu sais toi-même que ce n'est pas vrai. Qu'est-ce que tu as contre Brayden ? Pourquoi tu m'utilises comme un appât ?

— Je ne t'utilises pas.

— Si tu as un problème avec Brayden, va directement le voir lui, j'ai assez de problème comme ça. J'insistais.

— Brayden est seulement ton ami ?

— Oui ! Qu'est-ce que ça peut te faire ?! Il commençait sérieusement à me gonfler avec ses questions.

— Fais attention à toi lorsque tu es avec lui.

Savait-il quelque chose à propos de Brayden ?

Tu ne sais rien à propos de lui, je disais doucement tout en mettant ma ceinture.

— Je le connais beaucoup plus que toi.

Il prenait mes cheveux entre ses mains et les soulevait. Il commençait à m'examiner et ses yeux s'ouvraient grandement lorsqu'il vit quelque chose.

— Il t'as marqué.

Qu'est ce que cela signifie...?

Qu'est-ce que...

Il me coupait.

— Tu lui appartiens.

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