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MACKENZIE | Priam prend son temps, là où, moi, je veux qu'il se dépêche de retirer mon chemisier. Je rêve qu'il embrasse ma poitrine ou qu'il la caresse. Je louche sur son mouvement alors qu'il atteint enfin le dernier bouton. Je frissonne du futur plaisir qu'il va m'accorder. Je ferme les yeux en attendant de sentir ses baisers sur ma peau.

Mais rien ne se produit.

Surprise que Priam n'ait pas encore déposé ses lèvres sur mes seins, je relève mes paupières lourdes de désir pour le chercher aussitôt du regard. Je le découvre, assis sur son fauteuil de façon lascive. Sa jambe valide pliée au-dessus de l'accoudoir en train de me dessiner. Il est d'une perfection à tomber...

— Referme les yeux, Luciole et arrête de bouger.

Je cligne des cils à plusieurs reprises pour tenter d'analyser la situation.

— Je te signale que nous n'avons pas terminé la partie de cartes.

— Je sais, mais tu étais tellement belle dans cette position d'attente.

Je veux bien croire que me trouver la tête rejetée en arrière avec les paupières closes. La respiration erratique, le cou offert, la poitrine abandonnée à son plaisir a pu l'émoustiller et, à sa place, j'aurais, moi aussi, aimé le croquer, mais je laisse parler ma frustration.

— Attente qui n'aura servi à rien !

Ma façon de riposter aurait tendance à le faire rire, alors que je croise les bras sur mon buste. Mais c'est le contraire qui se produit tandis qu'il se dépêche de rectifier son dessin.

— C'est ce que tu crois, Luciole. Faute de pouvoir faire une esquisse de toi en plein orgasme, je me réjouis de te sentir frémir en escomptant mes caresses. Même si ta bouche témoigne de ton impatience de recevoir la mienne sur ton sein, il me nargue.

Ne pouvant réfréner ma frustration, elle accentue ma bouille, ce qui n'a pas l'air de lui déplaire. Au contraire...

— C'est ça, ma Princesse, pince la tienne pour me révéler ce que tu ressens.

On dirait bien qu'il tient vraiment à ce que je pose pour lui.

Ce n'est pas la première fois qu'il me dessine. Mais habituellement, ça se produisait au lycée. En cours de math le plus souvent. Là, je sais qu'il attend tout autre chose. Il ne compte pas juste tracer mon profil, alors que je tentais tant bien que mal de suivre le cours.

Je m'installe face à cet homme que j'aime, mon chemisier ouvert. Les pans de tissus pendent de part et d'autre de mon buste. La poitrine recouverte de mon soutien-gorge couleur chair pour le côté sage quant au sexy, il réside dans sa forme pigeonnante et sa bordure en fine dentelle qui dévoile la lisière de mon mamelon.

— Tu ne veux pas que je retire entièrement mon haut ?

Priam relève juste un œil et me dévisage surpris par ma question. Son crayon en lévitation au-dessus de la feuille. Le temps est suspendu lui aussi. Seule sa pomme d'Adam est en mouvement. Elle descend et remonte au rythme de ses déglutitions, ce qui me fascine et m'hypnotise. Sa façon de me détailler assèche ma bouche instantanément. Alors que je tente de l'humidifier à mon tour, Priam s'interroge.

— Que veux-tu retirer précisément ?

— Mon chemisier...

Son regard flamboie et m'électrise, comme si c'était possible que je me sente plus excitée que je ne le suis déjà.

— Pour le reste, petit malin, tu vas devoir gagner une nouvelle partie. Tu as vraiment cru que j'allais tomber dans le panneau ?

— À vrai dire, j'avais un peu zappé le strip-poker...

Son aveu, les yeux dans les yeux, me révèle les étincelles dans ses iris. J'en ai des vapeurs de sentir son regard si puissant qu'il me donne des bouffées de chaleur. Quelqu'un a monté l'intensité des rayons du soleil, ou bien ?

— Ah ! Euh... Tu ne veux plus jouer ?

— Si bien sûr. C'est à toi de distribuer.

Il continue de dessiner le temps que je répartisse cinq cartes de chaque côté. Voyant que je l'attends avant de lire mon jeu, il pose son carnet sur la table, mais garde tout de même le critérium entre ses doigts.

— Une, il m'annonce d'une voix rocailleuse.

— Ça sera deux pour moi.

Je distribue pour tenter d'analyser sa réaction en découvrant ce que donne son jeu. Mais Priam reste imperturbable. De mon côté, le tirage est toujours aussi pourri. Ma dernière chance de gagner cette partie, c'est que Priam est un jeu plus mauvais que le mien.

— À toi de retourner !

Mon beau brun me le dévoile et il n'y aura pas de miracle sur ce coup-là.

— Tu remportes la troisième manche.

— Ne fais pas la tête, Luciole.

— Pourquoi la ferais-je, alors que tu vas venir retirer une nouvelle fringue et caresser mon corps ?

Le message n'a rien de subliminal. J'espère que, cette fois-ci, j'aurais droit à plus que quelques effleurements.

— Alors ? Que comptes-tu m'enlever ?

— Je réfléchis...

— Et pour ça, tu as repris ton dessin ?

— Si tu visualisais la bouille que tu affiches, toi aussi, tu aurais envie de te croquer.

Il m'énerve quand il agit ainsi. Son calme, son sourire en coin, son regard rieur... Je me lève, me plante devant lui et croise mes bras sur mon buste. Je sais, on dirait Madison lorsqu'elle joue à la petite fille gâtée. Mais je ne sais pas de quelle façon me comporter. Est-ce que je dois insister sous peine de passer pour une nana qui ne pense qu'à son futur plaisir ? Ou bien, je suis mon idée et comme me l'a toujours dit Connor « bats-toi pour obtenir ce que tu désires ».

— Tu le retires ou je m'en occupe ?

— Le deal consiste en ce que le gagnant est celui qui détient ce privilège.

— Visiblement, le vainqueur préfère gribouiller sa page au lieu de...

Ses pupilles deviennent ténébreuses, il m'envoie même des éclairs qui me coupent l'envie de terminer ma phrase.

— C'est ça... Où je te saute dessus !

Il pose son carnet en le faisant claquer sur la table en bois, il se relève et me toise grâce à cette quinzaine de centimètres qu'il possède en plus. Mais c'est plus que ça. Son regard me défie d'en rajouter. Son aura sombre m'intimide. Et je ne sais pas quoi lui répondre, pendant une ou deux secondes. Le temps que je passe à le détailler, Priam en profite pour entourer ma taille et me serrer contre son corps tendu et ferme.

— J'ai tellement envie de toi, il m'avoue sur mes lèvres sans les toucher.

— Alors pourquoi te retiens-tu ?

— Parce que je dois avant tout penser à toi... Je n'ai pas le droit de te sauter dessus dès que nos yeux se croisent où que l'on se frôle.

— Eh ! Priam. Regarde-moi !

Je soulève son menton pour qu'il lise dans mes iris la véracité de mes paroles.

— Tu es le mec le plus respectueux que je connaisse et j'apprécie la façon dont tu me ménages, mais je suis une grande fille qui sait dire non, si elle ne le désire pas. Est-ce que tu as entendu ce mot de trois lettres sortir de ma bouche ?

— Non, mais...

— Priam, j'en ai autant envie que toi, alors pourquoi se réfréner ? Nous ne sommes que tous les deux. Profitons-en, car une fois rentré, ça sera bien plus délicat de trouver du temps et un endroit pour se retrouver chaque fois que nous voudrons nous accorder du plaisir.

Une sorte de déclic vient de se produire dans sa tête.

— Ça va être tendu à notre retour, il grimace.

Son index cajole l'arrondi de mon sein tandis que son autre main me maintient collé à lui comme une seconde peau.

— Toujours envie de jouer aux cartes ?

— Pas le moins du monde, surtout que j'ai gagné, Luciole !

Je devrais râler sur le fait que la partie n'est pas terminée, donc que, potentiellement, je suis encore en lice pour remporter la mise, mais...

Mon désir de ce mec hors norme est bien plus fort que tout le reste. C'est lui que je veux, plus que tout autre chose. Je laisse mon beau brun lire dans mon regard ce qu'il cherche et si c'est de la détermination, il ne va pas être déçu du voyage, car je n'en manque pas.

Surtout en pensant que demain, cette bulle qui nous entoure tous les deux, aura éclaté en un claquement de doigts dès que nous serons de retour chez nous.

Alors, je compte bien jouir de ce temps, qui n'appartient qu'à nous.

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➥ Priam profite que Kenzie a fermé les yeux pour attaquer une esquisse. Il veut la représenter en position d'attente d'un futur plaisir. Ce croquis ne devrait pas manquer d'érotisme, de sensualité et d'excitation. Qu'en pensez-vous ?

➥ Kenzie, en s'apercevant que Priam ne se laisse pas détourner de son bloc à dessin, reprend la partie en espérant recevoir plus de caresses et d'attention de son chevalier. Comment peut-elle imaginer qu'il n'a plus envie d'elle ?

➥ La constatation de leur prochain retour et de la difficulté pour se retrouver tous les deux les frappe de plein fouet. Comment vont-ils gérer ce retour à la réalité ?

➥ Mac accepte sa défaite pour pouvoir passer plus de temps avec son petit-ami. Qui l'aurait cru possible ?

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✨ Demain matin à 11 h 00, on retrouvera le nouveau chapitre de MACKENZIE.

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🥰 Bonne journée, mes Infinity Love, gros bisous 😘

🖤 Kty.Romance 🩷