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PRIAM | Je reviens sur notre chemin et repose Mac sur ses pieds. Grossière erreur. La voilà qui se remet à courir en direction de la voiture de son père. Je dois à tout prix la rattraper avant qu'elle ne l'atteigne. Elle ne se trouve qu'à une dizaine de mètres quand je change de stratégie. Ma belle brune a dû sentir que je ne la suivais plus parce qu'elle se retourne à plusieurs reprises pour voir où je me situe par rapport à elle. Je termine d'emprunter un petit chemin qui devrait m'assurer la victoire. Légèrement essoufflé par ce sprint, je m'adosse au pick-up et, lorsque Mac regarde en direction de la bagnole, elle n'en revient pas de m'y retrouver avant elle.

— Comment as-tu réussi à arriver avant moi ?

— J'ai couru plus vite que toi. C'est tout !

— Tu as triché ! Elle m'accuse avec sérieux.

— Pas le moins du monde, râleuse.

— Je ne râle pas, je n'accepte pas que tu ne te sois pas battu loyalement.

— Le but était de se rendre à la voiture en premier et c'est ce que j'ai accompli.

— Tu as tout faux.

Je la scrute en ne comprenant pas où elle veut en venir. Je la suis du regard, tandis qu'elle contourne le pick-up et je me demande ce qu'elle me réserve encore. Je sais pertinemment que Mac est mauvaise perdante, mais, là, elle détrône toutes les fois où elle a refusé d'avoir paumé aux cartes ou aux jeux de société. C'est d'ailleurs un problème chez les Mayer-Carlson, aucun d'eux n'accepte la défaite. Connor leur a transmis cette notion de victoire, mais surtout celle de ne jamais baisser les bras. Mais d'autant plus si l'on veut obtenir quelque chose, on y croit jusqu'au bout. Mantra qui est bien utile dans la vie, mais qui là s'avère ingérable.

— Tu as perdu ! clame ma belle brune, qui a retrouvé le sourire.

— Qu'est-ce qui te permet de l'affirmer ?

— Je suis dans la voiture !

— Et ?

— C'était le deal. Le premier assis dans la bagnole a gagné !

— À quel moment as-tu changé les règles ?

— À l'instant !

Elle se marre en sortant du pick-up et elle vient directement déposer sa bouche sur la mienne pour éviter que l'on continue à débattre sur qui l'a emporté.

— Tu ne pouvais pas paumer sur ce coup-là vu que tu es la seule à avoir les clés !

— Tu devrais savoir que depuis le temps, une Mayer-Carlson...

— ... Ne perd jamais, je termine sa phrase avant de l'embrasser.

C'est le sourire aux lèvres que nous remontons dans la cabane. Je dépose le sac dans le petit espace cuisine et commence à ranger ce qu'il nous reste de nourriture.

— On n'a même pas mangé le dessert ! Je m'exclame. Ça te dit qu'on s'installe sur la terrasse ?

— Ça me va, même si...

Je tourne la tête vers Mac et la découvre en sous-vêtement.

— Tu n'as pas perdu de temps !

— À quoi ça sert de revenir à la case départ ? Autant recommencer là où nous nous sommes arrêtés...

D'une démarche féline, elle me rejoint et m'intime de m'asseoir sur le fauteuil en me poussant à l'aide de son index sur mon torse. Ma belle brune a envie de prendre les choses en main, on dirait bien. Elle m'enlève le tee-shirt et sourit.

— Voilà, nous sommes au même stade.

— À une différence près.

— Laquelle ?

— Je n'ai pas eu le plaisir de te caresser en remontant ce tissu fin sur tes jambes ni de te retirer ta robe.

Loin de la déstabiliser, elle vient s'asseoir sur mon bassin et place mes paumes sur ses cuisses.

— Tu ne manques pas d'imagination, Priam. Je suis sûre que tu vas trouver un autre moyen de nous exciter.

— J'adore quand tu me parles ainsi. Je relève le défi, Luciole.

Je la serre dans mes bras avant de la soulever pour la reposer sur ses pieds. Son regard reflète toute l'incompréhension qu'elle ressent alors que je souris. Je retourne à l'intérieur et récupère plusieurs choses qui nous seront utiles. Je reviens sur la terrasse avec mon butin, tandis que Mac déguste des morceaux de fruits.

— Hum... Ce melon est délicieux ! Tu en veux ?

Je m'approche d'elle pour en récolter le nectar sur ses lèvres, mais elle me colle un bout dans la bouche quand j'ouvre celle-ci pour la lécher.

— Te revoilà joueuse on dirait ! Ça tombe bien...

— Que nous as-tu prévu ?

— Un strip-poker ! Ça te tente ?

Je lui tends des fringues pour qu'elle se rhabille, quand j'aperçois un sourire en coin se dessiner sur son visage, que je rêve encore d'embrasser.

— Avec plaisir Priam ! Prêt à perdre ?

— Nous en reparlerons quand tu seras entièrement nue !

— C'est ce qu'on va voir !

On s'installe autour de la table, face à face en portant le même nombre de vêtements. Quatre, chacun.

— Je peux apporter une règle supplémentaire ?

— Je t'écoute, Luciole.

Je suis intrigué par ce qu'elle compte ajouter.

— Si tu perds, c'est moi qui retire ta tenue et vice versa !

— Ça me convient très bien ! Je vais me faire un plaisir de te les enlever un à un.

— C'est ce qu'on va voir ! Je commence à distribuer.

— Pas de souci ! Honneur aux dames.

Son petit sourire en coin reflète une réaction positive à ma phrase. Devenir une femme a de l'importance pour elle, bien plus que je ne l'aurais pensé. Je ne me souviens pas avoir ressenti en moi un grand changement après avoir eu mon dépucelage. Certes, j'étais heureux d'avoir obtenu ma première relation sexuelle, mais plus par plaisir éprouvé que par modification de mon statut.

Mac distribue les cinq cartes et impossible de lire dans son regard si expressif d'habitude. Par contre, je n'ai pas intérêt à croiser ses iris qui vont me scruter et m'analyser sans problème.

— Tu veux en changer combien ?

— Deux !

Je les place entre nous et elle en dépose trois à son tour. Elle redonne à nouveau et ce que je vois est plutôt bon.

— À toi de montrer ton jeu, elle affirme avec sérieux.

Je les retourne et, rien qu'à découvrir son air enjoué, je sais que j'ai perdu.

— Bim ! Celle-là, elle est pour moi, s'enorgueillit ma belle brune.

— Il n'y a pas à dire, tu as la victoire modeste !

— Tssss ! Ne commence pas à râler, Priam.

— Nous verrons bien comment tu vas réagir quand je vais gagner les suivantes.

Mac ne m'écoute même plus. Une seule chose compte pour elle, celle de me déshabiller. Vêtue de son petit short en jean et de son chemisier sans manches, dont elle n'a pas attaché tous les boutons, elle se dirige vers moi. Son index sur mon torse, elle me pousse à m'adosser au fauteuil.

— Commençons par le tee-shirt ! Comme ça, je vais pouvoir te mater pendant que l'on continue la partie.

Je la laisse le retirer comme nous en avons convenu avant de démarrer le jeu. Ma chipie montre le bout de son nez, quand elle en profite pour que ses doigts frôlent ma peau. Elle est ravie de voir l'effet que ces effleurements ont sur moi.

— On n'avait pas statué sur des caresses, si ?

— Pourquoi s'en priver ?

— Si j'ai le droit d'en faire autant, alors, je suis d'accord !

— Tu pourras...

Elle arrête de parler, car sa bouche vient de se poser sur un de mes tétons. Elle l'aspire aussitôt sans doute de peur que je ne l'en empêche. Mais bien au contraire, je me régale trop pour lui demander de stopper. Par contre, je vais devoir rapidement me reconcentrer si je veux gagner la prochaine partie.

— À toi !

Ma chipie me nargue, alors qu'elle a repris sa place. Elle sait très bien quel effet ça a eu sur moi et mon érection.

— Ne chante pas trop vite, rossignol !

— Allez distribue, au lieu de parler. J'ai envie de retirer ton jean et de caresser...

Sa phrase se termine sur sa langue, qui humidifie ses lèvres avant qu'elle ne morde son inférieure.

Mac vient de retourner son jeu et j'en fais de même.

— Cette victoire est pour moi, Luciole.

— 1 à 1 !

À mon tour, je me lève et ma belle brune ne me quitte pas du regard. Celui-ci reflète son désir, car elle sait qu'elle va en retirer du plaisir.

— Par quoi vas-tu commencer ?

— Je vais virer ton chemisier...

Je le lui enlève avec lenteur, ce qui place en exergue son manque de patience.

— À ce rythme-là, on va y passer la soirée !

— Et même la nuit peut-être !

La perspective de voir s'écouler les prochaines heures à se câliner, se tenter, et jouer, lui rend le sourire et efface son impatience. A nous deux...

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➥ Priam reconnaît avoir commis une erreur en reposant Mackenzie au sol. Cette dernière ne lui laisse pas le temps de comprendre sa faute, qu'elle se remet à courir vers la voiture. Peut-on dire qu'elle a de la suite dans les idées ?

➥ Une fois arrivé à la cabane, Priam lui propose de manger le dessert sur la terrasse, ce qui donne des idées à Mac qui compte bien reprendre là où ils s'étaient arrêtés au bord de la rivière. Pensez-vous que sa ténacité soit une qualité ou un défaut ?

➥ Elle est une mauvaise perdante comme toute la famille Mayer-Carter apparemment. Ce qui risque d'être un problème puisque Priam n'envisage que la victoire. Ils vont avoir du mal à se mettre d'accord sur ce coup-là, non ?

➥ Jouer à un strip-poker pour continuer de retirer leur fringue peut pimenter les choses. Surtout quand Mac y ajoute une nouvelle règle. Le vainqueur vire le vêtement de son adversaire. Vont-ils tenir longtemps à ce rythme ?

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✨Demain matin à 11 h 00, on retrouvera le nouveau chapitre de PRIAM.

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🥰 Bonne journée, mes Infinity Love, gros bisous 😘

🖤 Kty.Romance 🩷