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MACKENZIE | Sans même le sonder, j'arrive à capter le désarroi que ressent Christophe. Ce mec, droit et aimant, ne mérite pas toute la haine que lui renvoie Gabriel.

— On va devoir discuter sérieusement avec lui avant qu'il parte la semaine prochaine.

— Il m'a dit qu'il avait son avion demain, je l'informe aussitôt.

— C'est encore un mensonge, nous avons choisi le vol ensemble.

Autant lui que moi, nous nous murons dans un mutisme affligeant n'arrivant pas à savoir ce qui est vrai de ce qui est faux dans les propos du blond.

— Christophe.

— Oui, Mayfield ?

— L'autre jour, avec Spencer, nous l'avons trouvé dans les toilettes. Quand il est sorti de la cabine, il avait une trace blanche sous le nez. Nous lui en avons fait la remarque, mais il nous a envoyé chier.

Son beau-père a l'air de tomber des nues et de découvrir la situation périlleuse dans laquelle s'est mis Gabriel.

— Depuis qu'il connaît cette Kim, il agit n'importe comment, ajoute tristement Tessa.

— Merci, les jeunes, je vais les rejoindre avant qu'il ne pète un plomb ou qu'il ne soit trop virulent avec Claire.

Une fois que Christophe est sorti, la musique redémarre et tout le monde recommence à danser comme si rien n'était arrivé sauf nos amis, qui, tout comme nous, sont dépités du comportement de Gabriel.

— Tu veux bien qu'on rentre, je demande à mon beau brun, je n'ai plus le cœur à faire la fête.

— C'est vrai qu'il a plombé l'ambiance, relève Spencer.

— C'est la faute de cet Andy qui le fournit en came. Il est toujours en train de traîner aux abords du lycée, se lamente Tessa.

— Ne t'inquiète pas, nous n'allons pas le revoir de sitôt, celui-là, il a eu son compte.

Aussitôt, elle braque son regard sur les phalanges de mon chevalier noir et avant qu'il se justifie, Xéna explique ce qui lui est arrivé. Et relate ce que mon père et mon petit ami ont fait pour la délivrer alors qu'elle était enfermée dans la remise attenante à la maison.

— Ce mec est une vraie merde, il se sert de sa belle gueule et de ses fringues BCBG pour tromper tout le monde, ce qui lui permet de revendre sa came sans être soupçonné.

Un bruissement monte dans la salle et nous coupe dans notre conversation.

— Ils vont annoncer le résultat des votes. Vous devriez attendre, nous indique Aria pour tenter de nous faire rester.

Je vois Spencer s'approcher de ma meilleure amie et l'inviter à danser. Elle accepte aussitôt en lui décrochant un grand sourire. C'est le timide de la bande, mais c'est surtout un mec doux et incroyablement gentil. Après ce qu'elle vient de vivre, ça va lui faire du bien de se trouver avec lui.

— Ne le regarde pas comme ça. Tu connais Spencer, c'est un gars correct et délicat. C'est tout ce dont ta sœur a besoin. Embrasse-moi plutôt.

Priam place sa main sur ma nuque pour attirer mon visage vers le sien afin que nos lèvres se rencontrent et fusionnent. C'est ce moment que les enseignants choisissent pour annoncer qui a été désigné par les autres étudiants. Un spot nous éclaire et c'est à cet instant que nous découvrons nos potes en train de nous applaudir et de siffler. Xéna s'approche et nous confie.

— J'avais raison.

— Nous attendons Mackenzie et Priam, clame notre professeur de sciences.

— Allez ! Bougez, on vous appelle ! nous secoue, Mayfield.

— Tu veux bien devenir, ma Reine ?

— Et toi, mon Roi ?

Je saisis la main de Priam, qui tout sourire est heureux que je me trouve à son bras. Il est fier de traverser la centaine de lycéens qui nous applaudissent.

— Voici pour toi, Mackenzie.

Madame Germer pose sur ma tête un diadème avec des brillants.

— Et pour toi, Priam.

Puis sur celle de mon chevalier noir, elle dispose une couronne un peu plus sobre, mais bien plus imposante, ce qui le rend encore plus grand. Il est beau comme un dieu avec son costume sombre, qui lui va si bien.

— Tu es magnifique.

— Tu es merveilleux.

— Un bisou, un bisou, un bisou, clament nos amis et une partie de l'assistance.

Aussitôt demandé, aussitôt exécuté. Nos lèvres se rejoignent avec avidité. Avec un besoin presque bestial. Je ferme les yeux au moment où Priam me soulève du sol et nous fait tourner sur place.

— Veux-tu bien m'accorder cette danse ?

— C'est une valse, tu crois que tu vas y parvenir ? Tu n'as pas trop mal ?

— Ça va aller, je gère. J'ai la chance infinie d'avoir à mon bras la plus belle de toutes les femmes.

— Normal, je suis la Reine !

On éclate de rire et je dois dire que Priam arrive plutôt bien à s'en sortir avec les pas. Après trente secondes, les autres étudiants nous rejoignent sur la piste de danse alors que nous restons au centre en passant petit à petit sur les pas d'un slow qui nous permet de revenir dans notre bulle. Je le regarde avec tendresse, il est tellement beau. Mais bien malgré moi mon esprit retourne vers ce que nous venons de vivre avec Gabriel. Priam a dû le ressentir, car il me demande.

— Tu le crois ?

— À quel sujet ?

— Son père, son séjour prolongé en France, les sentiments qu'il a pour toi... Les thèmes ne manquent pas.

— Tu as bien entendu Christophe, rien n'est vrai.

— Alors, pourquoi inventer une telle histoire ?

— Pour que je m'apitoie sur son sort sans doute.

— Pour que tu retombes dans ses bras, plutôt, non ?

— Il n'en est pas question.

Je tente de faire le point dans ma tête pour comprendre ce que j'ai éprouvé face à cette situation et à la déchéance de mon ami.

— Certes, j'ai été touchée par sa détresse, mais rien de plus. Et ce ressenti a vite été dissipé quand il a voulu t'attaquer ou s'en prendre à Xéna. Je ne le reconnais pas.

— Pourtant, il a toujours été ce mec arrogant. Il aime être dans la lumière, se vanter et n'a jamais hésité à écraser les autres sur son passage.

— Je pense qu'il agissait ainsi pour amuser la galerie, attirer l'attention et exister.

Enfin, j'imagine, car il est vrai que ces derniers temps son caractère s'était modifié, laissant la place à un masque reflétant de la prétention et de la supériorité. Mais je n'aurais pas pensé que ça puisse affecter Priam.

— Et qu'en est-il de ses sentiments ?

— Je n'en sais rien, je réponds sincèrement.

— Pourtant tu as posé ta main sur sa joue.

— Nuance, ce geste est à son initiative.

— Qu'importe.

— J'ai seulement ressenti de la peur et de la colère, le tout noyé dans les substances.

Priam me regarde intensément afin de comprendre les motivations du blond. Mais je suis tout autant perdu que lui face à la façon d'agir de Gabriel.

— Pas d'amour ?

— Je n'ai rien perçu de tel.

— Tu le lui as dit ?

— Oui, c'est pour ça qu'il a essayé de me retenir en pensant que je lui mentais. Ce qui n'était pas du tout le cas, j'insiste pour le tranquilliser. Priam, regarde-moi. Il n'y a que toi là.

Je m'empare de sa main et place sa paume sur mon cœur, car j'ai bien compris que ce moment passé avec Gabriel l'avait atteint.

— Tu entends mes boums-boums ? Je descends sur mon ventre. Mes papillons volettent et je crépite toujours, je l'assure en terminant sur mon pubis.

Ses bras autour de ma taille me serrent un peu plus pour ressentir tout ce que je viens de lui confier. Il dépose un baiser sur mon front et je sens tout son soulagement alors que son corps se détend et que sa respiration revient à la normale.

— Ne le laisse pas gâcher notre soirée, c'est tout ce qu'il cherchait.

— Tu as raison et puis nous sommes le couple du bal. Ma reine veut bien que son Roi l'embrasse ?

Je lui présente ma main sur laquelle il donne un bisou dans un sourire.

— Maintenant, tu peux.

Priam repose ses lèvres charnues sur les miennes et plus rien n'existe. Je n'entends plus la musique et l'unique chose, qui dansent ce sont nos langues. Il dévore ma bouche avec passion comme si nous étions seuls au monde.

Nous avons passé le reste de la soirée à discuter, à rire et à prendre des photos avec nos amis dans le photomaton qui nous laissera de joyeux souvenirs. Priam me raccompagne avec la limousine et je souris en pensant déjà à ce que Connor va nous dire « Vous êtes décidément trop sages, les jeunes », mais nous avons une excellente raison. Du moins, Priam en a une et pour cela il doit se trouver dans les bons papiers de James afin qu'il la lui accorde.

— À demain, Luciole, dors bien.

— Toi aussi, mon Roi.

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➥ Les potes de Gabriel apprennent à Christophe qu'ils l'ont découvert sortant des toilettes avec des traces blanches sous le nez. On dirait bien qu'il n'était pas au courant, non ?

➥ Kenzie souhaite partir, mais leurs amis les retiennent le temps de connaître les résultats de votes. Sans suspense, ils sont désignés la Reine et le Roi du bal. Ça a tout de même l'air de leur faire plaisir, non ?

➥ Priam était inquiet de savoir ce que sa Luciole avait ressenti en plaçant sa main sur la joue de Gabriel. Pourquoi a-t-il réagi ainsi ?

➥ Mais quelle est cette raison qui leur a donné envie de respecter l'heure du couvre-feu que leur a fourni James ?

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NDA : Dernière ligne droite pour la relecture des chapitres déjà postés à la base à la suite de l'histoire de Connor et James. A partir de samedi les chapitres seront des inédits et j'espère que vous les apprécierez tout autant que le début de l'histoire de Mackenzie et Priam.

Je tenais à vous remercier du fond du cœur pour avoir été aussi nombreux et nombreuses a relire les cinquante premiers chapitres retravaillés et en partie réécrits. Vous êtes des amours 🥰🥰

✨ Demain matin à 11 h 00, on retrouvera le nouveau chapitre de MACKENZIE.

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🥰 Bonne journée, mes Infinity Love, gros bisous 😘

🖤 Kty.Romance 🩷